American Vampire Legacy, tome 1 : Sélection naturelle
Titre : Sélection naturelle (Survival of the finnest)
Série : American Vampire Legacy, tome 1
Scénariste : Scott Snyder
Dessinateur : Sean Murphy
Éditeur : Urban Comics
Date de publication : 27 avril 2012 (2011 en VO, chez Vertigo)
Synopsis : En 1941, Cash McCoogan et Felicia Book, membres de l’organisation anti-vampires des « Vassaux de Vénus », bravent le danger et traversent les lignes ennemies dans une Roumanie occupée par les nazis, afin de trouver un remède contre le vampirisme découvert par un savant. Mais le chercheur est entre les mains des prédateurs nocturnes ralliés au IIIe Reich.
Il y a un monde caché au-delà des ombres. Des monstres se dissimulent parmi nous. Et pour s’en rendre compte, il suffit d’ouvrir grand les yeux.
J’avais prévu dès sa sortie de me laisser tenter par cette édition d’American Vampire Legacy, version Urban Comics (dans la première année de publication !), et ce n’est que quelques mois après que j’ai cédé pour avoir enfin le plaisir d’en découvrir le tome 1 : Sélection naturelle (Survival of the Finnest en version originale).
D’un récit d’aventures classique mêlant trame historique et mode du vampirisme, cette série dérivée (un spin-off véritablement) d’American Vampire, déjà scénarisée par Scott Snyder aidé alors de Stephen King en personne, et dessinée par Rafael Albuquerque, ne nous donne qu’un aperçu rapide de la trame plus profonde que les différentes sagas d’American Vampire peuvent ou ont pu relater. Ici, Scott Snyder, qui s’est illustré en 2011 par un relaunch parfait de Batman pour DC Comics, nous livre une histoire très bien rythmée autour des choix personnels que peuvent et doivent faire des agents de l’organisation anti-vampirisme des « Vassaux de Vénus ». Entre société secrète, agents infiltrés et déboires personnels, il y a donc déjà de quoi faire. Mais, à cela, s’ajoutent le contexte historique de la Deuxième Guerre mondiale et celui géographique des zones reculées de Roumanie : le vieux coup de l’histoire dans l’Histoire marche encore !
Ajoutons à cela un dessin de très bonnes factures : Sean Murphy, qui fait ses premiers pas dans cet univers vampirique, fait des choix graphiques très intéressants (sûrement à la suite des premiers albums, j’imagine, et c’est l’avantage du label Vertigo : les auteurs et dessinateurs prennent davantage de risques sans le besoin de correspondre à une ligne éditoriale stricte). Le trait de Murphy, que je découvre ici, se veut aussi pointu, aussi aiguisé que les dents d’un vampire et cette trame graphique tend à faire défiler encore plus vite les images devant nos yeux.
En conclusion, je dirais que ce premier tome dérivé d’une série intéressante, même si le scénario n’est pas bouleversant, sait nous tenir en haleine comme il convient. Le dessin enrobe parfaitement l’ensemble et on se plaît à chercher quelle forme pourrait prendre la suite…
Autres critiquesYaneck Chareyre (Les Chroniques de l’Invisible)