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Harrison Harrison
Titre : Harrison Harrison
Auteur : Daryl Grégory
Éditeur : Le Bélial
Date de publication : 2020 (février)Synopsis : Harrison a un problème avec l’océan. Qui a sans doute à voir avec le fait que lorsqu’il était tout gamin, « quelque chose s’y est passé »… Un quelque chose proprement horrible dont il n’a aucun souvenir conscient, mais qui a coûté la vie à son père, lui vaut une prothèse carbonée en guise de jambe droite, et des douleurs fantômes pour occuper ses nuits. Or, la thalassophobie, quand votre mère est océanographe, c’est assez compliqué. Surtout quand cette dernière se pique de mener une mission improbable au large de Dunnsmouth, petite bourgade portuaire typique de Nouvelle-Angleterre, avec ses pignons, son vieux phare, son architecture georgienne typique, son collège au style gothique suranné et ses habitants aux allures de poissons morts. À moins que ce ne soit l’imagination d’Harrison qui en rajoute un brin… Il faut dire que le poisson, Harrison, il n’aime pas beaucoup ça. Or voilà que sa mère disparaît à son tour, victime d’un accident alors qu’elle disposait des balises en haute mer…
-Harrison, tu m’as rendu un sacré service. Si j’étais retournée en ville, on m’aurait déjà coffrée pour avoir malencontreusement poussé mon menteur de copain depuis le balcon de son penthouse à Manhattan.
-Il te trompe ?
-J’ai découvert qu’il couchait avec sa femme.
-Aïe. -
A coucher dehors, tome 1
Titre : A coucher dehors
Série : A coucher dehors, volume 1/2
Scénariste : Aurélien Ducoudray
Dessinateur : Anlor
Editeur : Grand Angle
Date de publication : 2016 (septembre)Synopsis : La Merguez, un grand brûlé, Prie-Dieu, un croyant pratiquant trois religions à la fois, et Amédée, vieil alcoolique mystérieux. Trois SDF survivant tant bien que mal sous les ponts de la capitale, une vieille cabine téléphonique en guise de chapelle. La saison estivale approchant, les clochards doivent laisser la place aux touristes. Embarqués de force loin de Paris, ces trois compères sont sauvés de justesse du fourgon bleu et de la pauvreté par un notaire. Amédée se trouve être le dernier descendant d’une tante éloignée. Le voilà qui hérite d’une maison mais à une condition : devenir le tuteur de Nicolas, un adolescent trisomique obnubilé par Youri Gagarine.
Alors comme ça, vous priez les trois religions ? C’est possible, ça ?
C’est mon pote, Prie-Dieu ! Juif par son père, arabe par sa mère et né à Lourdes ! Tu crois qu’il a le choix ?
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Zapping ciné mars 2017
Trois avis pour vous donner envie de passer du bon temps dans les salles obscures cette semaine !
Les figures de l’ombre
Portraits de trois femmes intellectuellement brillantes dans la Virginie ségrégationniste du début des années 60. Toutes trois travaillent à la Nasa, et vont être amenées par leurs compétences et malgré un climat pesant à participer au début de la grande aventure spatiale. Si la réalisation est somme toute classique, le film est parfaitement maitrisé, aidé en cela par un casting très classe (on retrouve d’ailleurs deux des acteurs/trices de « Moonlight » et un solide Kevin Costner). Un bon « feel good movie » tiré de faits réels. Ces figures de l’ombre méritent largement leur mise en lumière !
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Django Reinhardt : Le jazz dans les nuages
Titre : Django Reinhardt : Le jazz dans les nuages
Auteurs : Franck Médioni et Julia Perrin
Éditeur : À Dos d’Âne (Des graines et des guides) (fiche officielle)
Date de publication : 17 juillet 2015Synopsis : Django Reinhardt ? « Le plus grand guitariste du siècle », « le seul créateur original du jazz européen ». Le guitariste manouche est une légende … « Je réveille », c’est le sens du prénom de Django. Django met le monde en éveil.
Les plus grands guitaristes ont dit qu’ils n’arrivaient pas à faire techniquement, avec tous leurs doigts, ce que Django faisait avec les trois siens.
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Ce n’est pas toi que j’attendais
Titre : Ce n’est pas toi que j’attendais
Scénariste : Fabien Toulmé
Dessinateur : Fabien Toulmé
Éditeur : Delcourt (collection Encrages)
Date de publication : 2014Synopsis : Dans la vie d’un couple, la naissance d’un enfant handicapé est un ouragan, une tempête. Quand sa petite fille naît porteuse d’une trisomie non dépistée, la vie de Fabien s’écroule. De la colère au rejet, de l’acceptation à l’amour, l’auteur raconte cette découverte de la différence. Un témoignage poignant qui mêle avec délicatesse émotion, douceur et humour.
Ce n’est pas toi que j’attendais… mais je suis quand même content que tu sois venue.
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Cake
Titre : Cake
Scénario : Patrick Tobin
Réalisateur : Daniel Barnz
Acteurs principaux : Jennifer Aniston, Adriana Barraza, Anna Kendrick, Sam Worthington, Felicity Huffman, William H. Macy, Chris Messina
Date de sortie française : 8 avril 2015Synopsis : Claire Bennett (Jennifer Aniston) va mal. Il n’y a qu’à voir ses cicatrices et ses grimaces de douleur dès qu’elle fait un geste pour comprendre qu’elle souffre physiquement. Elle ne parvient guère mieux à dissimuler son mal-être affectif. Cassante et parfois même insultante, Claire cède à l’agressivité et à la colère avec tous ceux qui l’approchent. Son mari et ses amis ont pris leurs distances avec elle, et même son groupe de soutien l’a rejetée. Profondément seule, Claire ne peut plus compter que sur la présence de sa femme de ménage Silvana (Adriana Barraza, citée à l’Oscar), qui supporte difficilement de voir sa patronne accro à l’alcool et aux tranquillisants. Mais le suicide de Nina (Anna Kendrick, également citée à l’Oscar), qui faisait partie de son groupe de soutien, déclenche chez Claire une nouvelle fixation. Tout en s’intéressant à la disparition de cette femme qu’elle connaissait à peine, Claire en vient à s’interroger sur la frontière ténue entre vie et mort, abandon et souffrance, danger et salut. Tandis qu’elle se rapproche du mari de Nina (Sam Worthington) et de leur fils, Claire trouvera peut-être un peu de réconfort…
Je ne suis pas une cinglée, en tout cas pas dans le sens ou on l’entend
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En équilibre
Titre : En équilibre
Scénario : Denis Dercourt d’après le récit de Bernard Sachsé et Véronique Pellerin
Réalisateur : Denis Dercourt
Acteurs principaux : Albert Dupontel, Cécile de France, Patrick Mille, Marie Bäumer, Philippe Duclos
Date de sortie française : 15 avril 2015Synopsis : Marc est cascadeur équestre. Un grave accident sur un tournage lui faire perdre tout espoir de remonter un jour à cheval. Florence est chargée par la compagnie d’assurances de s’occuper du dossier de cet homme brisé. Cette brève rencontre va bouleverser leurs équilibres…
-On fait pas toujours ce qu’on veut dans la vie. -Si
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La famille Bélier
Titre : La famille Bélier
Scénario : Stanislas Carre de Malberg et Victoria Bedos
Réalisateur : Eric Lartigau
Acteurs principaux : Louane Emera, François Damiens, Karine Viard, Eric Elmosnino, Ilian Bergala, Roxane Duran, Luca Gelberg, Jérôme Kircher
Date de sortie française : 17 décembre 2014
Récompenses : Salamandre d’Or au Festival du film de Sarlat, Prix du Jury, du public et meilleure actrice (pour Louane Emera) au Festival de Cosnes-sur-LoireSynopsis : Dans la famille Bélier, tout le monde est sourd sauf Paula, 16 ans. Elle est une interprète indispensable à ses parents au quotidien, notamment pour l’exploitation de la ferme familiale. Un jour, poussée par son professeur de musique qui lui a découvert un don pour le chant, elle décide de préparer le concours de Radio France. Un choix de vie qui signifierait pour elle l’éloignement de sa famille et un passage inévitable à l’âge adulte.
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Utopiales 2014, Conférence #2 : La formidable épopée des inadaptés en science-fiction
Pour beaucoup, la science-fiction est, par définition, une littérature d’inadaptés. Peu importe qu’elle permette l’exploration quasi infinie des possibles et propose une réflexion sur notre société et notre époque, ce genre littéraire reste aujourd’hui encore réservé à ceux qui ne se seraient pas encore décidés à grandir. « On en lisait, mais seulement quand on était jeune », vous diront beaucoup de lecteurs. Lors du festival des Utopiales de Nantes, une conférence intitulée « La fabuleuse épopée des inadaptés de science-fiction » et réunissant Jo Walton (« Morwenna »), Catherine Dufour (« Outrage et rébellion »), Olivier Paquet et Philippe Curval s’est penchée sur cette épineuse question. L’occasion de découvrir que, si la figure de l’inadapté est très fréquente dans les romans de science-fiction, elle peut cela dit prendre des formes extrêmement variées.
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Où on va, papa ?
Titre : Où on va, papa ?
Auteur : Jean-Louis Fournier
Éditeur : Stock (La Bleue)
Date de publication : 20 août 2008 (puis 2010 au Livre de Poche)
Récompenses : Prix Femina 2008Synopsis : « Cher Mathieu, cher Thomas,
Quand vous étiez petits, j’ai eu quelquefois la tentation, à Noël, de vous offrir un livre, un Tintin par exemple. On aurait pu en parler ensemble après. Je connais bien Tintin, je les ai lus tous plusieurs fois.
Je ne l’ai jamais fait. Ce n’était pas la peine, vous ne saviez pas lire. Vous ne saurez jamais lire. Jusqu’à la fin, vos cadeaux de Noël seront des cubes ou des petites voitures… »
Jusqu’à ce jour, je n’ai jamais parlé de mes deux garçons. Pourquoi ? J’avais honte ? Peur qu’on me plaigne ?
Tout cela un peu mélangé. Je crois, surtout, que c’était pour échapper à la question terrible : « Qu’est-ce qu’ils font ? »
Aujourd’hui que le temps presse, que la fin du monde est proche et que je suis de plus en plus biodégradable, j’ai décidé de leur écrire un livre.
Pour qu’on ne les oublie pas, qu’il ne reste pas d’eux seulement une photo sur une carte d’invalidité. Peut-être pour dire mes remords. Je n’ai pas été un très bon père. Souvent, je ne les supportais pas. Avec eux, il fallait une patience d’ange, et je ne suis pas un ange.
Quand on parle des enfants handicapés, on prend un air de circonstance, comme quand on parle d’une catastrophe. Pour une fois, je voudrais essayer de parler d’eux avec le sourire. Ils m’ont fait rire avec leurs bêtises, et pas toujours involontairement.
Grâce à eux, j’ai eu des avantages sur les parents d’enfants normaux. Je n’ai pas eu de soucis avec leurs études ni leur orientation professionnelle. Nous n’avons pas eu à hésiter entre filière scientifique et filière littéraire. Pas eu à nous inquiéter de savoir ce qu’ils feraient plus tard, on a su rapidement ce que ce serait : rien.
Et surtout, pendant de nombreuses années, j’ai bénéficié d’une vignette automobile gratuite. Grâce à eux, j’ai pu rouler dans des grosses voitures américaines.« Il n’y a rien de plus difficile que de faire quelque chose qui ne ressemble à rien. »
Mes enfants ne ressemblent à personne. Moi qui voulais toujours ne pas faire comme les autres, je devrais être content.Mais c’est vrai, où va-t-on, au fond ? Comment envisager l’avenir, le bout du chemin, quand on débute sa paternité par deux enfants lourdement handicapés ? C’est, en substance, ce questionne Jean-Louis Fournier.