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The Goddamned, tome 1 : Avant le Déluge
Titre : Avant le Déluge
Série : The Goddamned, tome 1
Auteur : Jason Aaron
Dessinateur: R.M. Guéra
Éditeur : Urban Comics Indies
Date de publication : 26 mai 2017Synopsis : « La Terre était corrompue devant Dieu, la Terre était pleine de violence. » (Genèse 6 : 11) En fuyant le Jardin d’Eden, Adam et Eve découvrirent la Création : un havre de paix, parfait équilibre entre les règnes animaux et végétaux. Le meurtre originel perpétré par Caïn sur son frère Abel entraîna cependant la chute de ce Paradis terrestre. Condamné par Dieu à assister à la déchéance de l’Humanité jusqu’à la fin des temps, Caïn arpente cette Terre devenue le refuge de monstres préhistoriques, sillonnée par des hordes de maraudeurs sanguinaires. Dans cet enfer condamné au Déluge, Caïn croise la route de Noé.
Mon frère était un sale con. Nous étions les deux premiers-nés du monde, et on ne pouvait pas se blairer. Rien que ça montre à quel point on est tous tarés. Un jour, ce bâtard m’a tellement énervé que j’ai fait ce que personne n’avait jamais fait. Je l’ai tué. Et depuis, ma foi… le monde est devenu une sorte d’enfer.
Urban Comics Indies n’en finit pas d’étoffer son catalogue, nous gratifiant presque chaque mois d’une nouvelle saga. Reconnus pour leur série Scalped, Jason Aaron et R.M Guéra reforment leur duo de choc pour proposer une nouvelle histoire qui ne l’est pas moins. The Goddamned n’est en effet pas à mettre entre toutes les mains: l’écriture comme le dessin sont sans concession. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça déchire ! Au sens propre comme au sens figuré.
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Outcast, tome 1 : Possession
Titre : Possession
Série : Outcast, tome 1
Scénario : Robert Kirkman
Dessin : Paul Azaceta
Éditeur : Delcourt
Date de publication : avril 2015Synopsis : Kyle Barnes est un banni, vivant isolé du reste de la société dans une petite ville des États-Unis. Ancien enfant battu, ancien mari violent, ancien père maltraitant, il cumule les étiquettes de l’homme qui dérange. Son quotidien se voit bouleversé le jour où il retrouve par hasard un vieux révérant adepte des jeux de cartes. Ce dernier pose un regard neuf sur notre héros : il le voit comme une bénédiction. Au détour d’un exorcisme de routine, il l’emmène auprès d’un enfant possédé. Kyle se rend alors compte qu’il dispose d’un don très spécial : celui de faire fuir les démons. Commence alors une guerre contre le mal, entre frénésie biblique et coups de poker.
Les gens pensent que Dieu se bile pour les détails. Les gens croient qu’il a le temps de regarder tous les trucs qu’on fait comme s’il s’inquiétait vraiment de tout ce qu’on dit, ou de savoir si on suit ou non ses règles à la lettre. C’est vraiment des conneries.
Au scénario, nous retrouvons Robert Kirkman, le créateur de Walking Dead dont la série principale a été adaptée au petit écran. On retrouve avec Outcast cette touche à la Romero dont il s’est fait une spécialité. Il a créé de nombreuses saga à succès : Invincible, Le Maître voleur, Les Gardiens du Globe, et Tech Jacket. Outcast ne déroge pas à la règle : ça fleure bon le scénario de qualité. Il a d’ailleurs lui aussi été choisi pour devenir une série télévisuelle et a été sélectionné au festival d’Angoulême en 2016. Quant au dessin, c’est Paul Azaceta qui manie les pinceaux. Ce dernier est essentiellement connu pour sa collaboration avec Marvel, grâce à la série Amazing Spider-Man ou Captain Marvel.
Eh bien, je vais vous dire le secret. Il ne répond pas. Parfois il y a une sensation, parfois un signe… Mais je n’entends jamais sa voix, pas comme Moïse, Abraham ou Jésus… Pourquoi ? Peut-être qu’il est trop occupé avec sa guerre, et qu’il nous a oubliés. Peut-être qu’il perd.
Dès les premières pages, on perçoit une ambiance particulièrement pesante. Celle qui met mal à l’aise non pas à cause d’un quelconque monstre tapi dans l’ombre, mais bien en raison du Mal dissimulé au cœur des Hommes. Le sourire des possédés est insoutenable, si bien qu’on se surprend à tourner la page avec soulagement. L’intrigue se révèle insupportable de part la violence qui s’en dégage. On éprouve pourtant une fascination proche du masochisme, qui nous pousse à nous demander si nous ne serions pas nous aussi victime d’une possession satanique.
La brutalité du scénario est contrebalancée par un dessin très simpliste. Les personnages sont croqués grossièrement : l’épaisseur du trais donne un style qui n’est pas de mon goût. Si la couverture laisse imaginer un jeu de couleurs intéressant, on ne peut qu’être déçu en découvrant des teintes ternes et sans vie. Tout semble beige ou gris, à quelques nuances près. Les cases sur fond blanc surprennent. Au vu du thème horrifique clairement établi, on s’attendrait plutôt à un fond noir. La clarté qui s’en dégage rend les coloris encore plus fades. On aurait aimé que le bijou soit à la hauteur de son écrin.
En lisant cette bande-dessinée, on remarque immédiatement une influence cinématographique avec ses nombreux flash-back permettant de mieux cerner le personnage principal : Kyle Barnes. Ce dernier a été traumatisé par une enfance dévastée. Dès le plus jeune âge, il fut la cible privilégiée des démons ayant pris possession de ses proches : d’abord sa mère, puis son épouse. Personne n’est épargné, pas même sa sœur adoptive dont on devine un passé des plus glauques. Les informations sont distillées çà et là, si bien qu’au bout du premier tome, on se retrouve avec davantage de questions qu’au commencement. Paul Azaceta semble friand des zooms et très gros plans. Il nous montre l’un après l’autre, de façon détaillée, tous les éléments trahissant les personnages : l’inquiétude d’une épouse devant un invité indésirable, le doute d’un révérant prêt à tout pour sauver ses paroissiens, la malveillance dissimulée derrière les masques de politesse, et mille autres fragments participant à la mise en place d’une atmosphère angoissante.
Outcast me fait penser à une version papier de la série Supernatural ayant envahi notre jeunesse les samedis soirs. Le scénario semble captivant mais pas novateur. Peut-être sera-t-on surpris avec les tomes suivants. Pour ma part, j’ai véritablement été rebutée par les couleurs insipides ne rendant pas honneur au scénario.
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The Handmaid’s Tale
Titre : The Handmaid’s Tale
Réalisateur : Bruce Miller
Acteurs : Elizabeth Moss, Joseph Fiennes, Yvonne Strahovski, Alexis Bledel, Madeline Brewer…
Date de diffusion : 2017 (avril)Synopsis : Dans un futur proche, un régime totalitaire prend le contrôle d’une partie des Etats-Unis et réduit en esclavage une partie des femme à des fins de reproduction.
We only wanted to made the world better. But better never means better for everyone.
Si vous aimez les dystopies, vous allez être servis ! En avril dernier a en effet été diffusée la première saison d’une série intitulée « The Handmaid’s Tale » inspirée d’un roman éponyme datant de 1985 (« La Servante écarlate » en français). Récompensé par plusieurs prix littéraires (dont le premier prix Arthur C. Clarke en 1987), l’ouvrage de Margaret Atwood bénéficie depuis quelques mois d’un regain d’attention de la part des médias. D’abord suite à l’initiative de l’actrice Emma Watson de cacher dans Paris des exemplaires du roman, ensuite grâce à la diffusion de la série par Hulu (dix épisodes et une saison 2 à venir). Mais de quoi s’agit-il exactement ?
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Intempérie
Titre : Intempérie
Auteur : Javi Rey
Éditeur : Dupuis (Aire Libre)
Date de publication : 2017 (juin)
Récompenses : Meilleur Roman Graphique 2013 des libraires espagnolsSynopsis : Au milieu de ces terres espagnoles ravagées par une interminable sécheresse, un jeune garçon échappe à son père violent et trouve refuge auprès d’un vieux berger nomade. À ses côtés, ainsi que le ferait un animal blessé, l’enfant va tenter de se reconstruire, d’oublier les atrocités dont il fut victime et d’apprendre à faire confiance aux hommes… Mais les silhouettes de ses cauchemars sont prêtes à tout pour le retrouver et lui rappeler qu’on n’échappe pas impunément à l’horreur.
Un instant, il se surprit à attendre les ordres du vieil homme avant d’entrer dans le village. Mais cette fois… il était seul
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Persepolis : Intégrale
Titre : Persepolis
Auteur : Marjane Satrapi
Éditeur : L’Association (Ciboulette)
Date de publication : mai 2007 (après une publication en 4 tomes entre 2000 et 2003)Synopsis : L’édition en un volume du Persepolis de Marjane Satrapi a été publiée à l’occasion de la sortie de son adaptation en film d’animation. Co-réalisé par Winshluss et Marjane elle-même, Persepolis au cinéma fut l’un des événements de l’année 2007, primé au 60e Festival de Cannes et nominé pour les Oscars à Hollywood. Quant à ce Monovolume, vendu à plus de 140 000 exemplaires, il prouve que la magie du conte de fées Persepolis n’est pas terminée!
Dans chaque religion, vous trouvez les mêmes extrémistes.
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Zapping ciné juin 2017 (ter)
Qu’est ce qu’il fait bon dans les salles de cinéma avec cette canicule ! Voilà de quoi vous rafraichir en y ajoutant du plaisir !
Ava
Ava va bientôt perdre la vue. Plutôt que de se morfondre, sa mère excentrique et légère l’embarque à la mer. Elle s’ouvre à la découverte de la sexualité avec un jeune marginalisé. Film cru, où soleil et ombre se télescopent comme pour prévenir Ava de l’imminence de son handicap. Une mise en scène inventive, une musique envoutante, une jeune révélation épatante (Noée Abita). Ava est un premier film lumineux, parfois onirique, pas forcément facile mais qui révèle aussi une bien belle réalisatrice.
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Suicide Squad, tome 1 : Têtes brûlées
Titre : Têtes brûlées (Kicked in the Teeth)
Série : Suicide Squad, tome 1
Scénariste : Adam Glass
Dessinateurs : Federico Dallochio, Ransom Getty, Andrei Bressan, Cliff Richards, Clayton Henry et Ig Guara
Éditeur : Urban Comics (DC Renaissance) [fiche officielle]
Date de publication : 8 avril 2016 (2015 en VO chez DC Comics)Synopsis : Ils étaient condamnés à passer le restant de leurs jours derrières les barreaux, mais le gouvernement en a décidé autrement. Harley Quinn, Deadshot, King Shark et El Diablo font désormais partie d’un escadron suicide envoyé sur le terrain quand une mission s’avère trop dangereuse. Une équipe de super-criminels sacrifiables dont le premier objectif sera de venir à bout d’un stade peuplé de plusieurs milliers de spectateurs infectés. Par quoi ? Par qui ? La Suicide Squad est sur le coup !
Moi, c’est Yo-Yo. Et non, je n’ai pas une ficelle qui me sort de la raie.
Avec le film éponyme sorti en 2016, Urban Comics remettait en avant la série New 52 de Suicide Squad publiée en version originale à partir de 2011. Dans ce premier tome, nous suivons les premiers épisodes de cette nouvelle mouture d’une équipe de choc composée des pires vilains de DC Comics.
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Suicide Squad Rebirth, tome 1 : La Chambre Noire
Titre : La Chambre Noire
Série : Suicide Squad Rebirth, tome 1
Auteur : Rob Williams
Dessinateurs : Jim Lee, Ivan Reiss, Gary Franck, Jason Fabok, Philip Tan
Éditeur : Urban Comics (Rebirth)
Date de publication : 2017 (juin)Synopsis : Le gouvernement réinstalle Amanda Waller à la tête de la Suicide Squad, et celle-ci sélectionne une nouvelle escouade de criminels et d’assassins, à la tête de laquelle elle place le colonel Rick Flag ! Mais la première mission qui réunit Captain Boomerang, Deadshot, Harley Quinn, Killer Croc et Katana, consiste à recruter un nouveau membre encore plus terrible et incontrôlable que l’équipe
Ce n’est vraiment pas ce qu’il y a de plus facile, tu sais, d’être une super-vilaine. Question choix de carrière, ça doit sûrement être juste en dessous de proctologue installé à Houston.
Après un film Suicide Squad dont la qualité pose question et qui ne fut guère rassurant quant à l’avenir du DCCCU (DC Comics Cinematographic Universe) déjà mal embarqué avec les films précédents, il y avait de quoi s’inquiéter du reboot du comics Suicide Squad lui-même. C’est pas de chance, parce qu’on y retrouve justement certains travers du films. Peut-être est-ce parce que je suis un inconditionnel de la firme qui a vu naître Batman que je suis si dur, mais à nouveau, je ne suis pas emballé. En revanche, si vous avez aimé le film, nul doute que vous apprécierez. Attention, toute fois, car dans La Chambre Noire, il n’est pas question de photographie. Si vous avez ri, vous aimerez Suicide Squad.
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Une victime idéale
Titre : Une victime idéale
Auteur : Val McDermid
Éditeur : Flammarion / J’ai Lu
Date de publication : 2016 / 2017 (mars)Synopsis : Dans une petite ville du Yorkshire, des femmes qui se ressemblent sont retrouvées mortes. Leur point commun : elles sont toutes blondes aux yeux bleus. Ce tueur pas comme les autres cherche en chacune de ses victimes la femme parfaite, amante soumise et ménagère accomplie, avant de les massacrer avec la plus grande cruauté. Au moment où le meurtrier se prépare à fondre sur sa future proie, Tony Hill se retrouve au coeur de l’enquête mais cette fois sur le banc des accusés. Le célèbre profiler serait-il passé de lautre côté du miroir ? Dans ce thriller psychologique à glacer le sang, le duo formé par Tony Hill et Carol Jordan est plus que jamais mis en péril.
Au cours d’un interrogatoire, il y avait toujours un moment où le témoin disait quelque chose dont il ne mesurait pas l’importance. L’astuce, c’était de ne pas montrer que c’était important.