• Valcrétin

    Valcrétin

    Titre : Valcrétin
    Auteur : Régis Messac
    Éditeur : Ex Nihilo
    Date de publication : 2009 (1ère édition en 1973)

    Synopsis : Sur une île perdue du Pacifique sud, les membres d’une expédition scientifique et civilisatrice partent à la recherche des crétins. Ils observent puis se heurtent à un groupe d’êtres humains dégénérés, aux « os ramollis », au « crâne en cône tronqué ». Après plusieurs mois passés sur l’île, les membres de l’expédition sombrent peu à peu dans la folie, et tombent sous l’influence des Crétins. Leurs esprits vacillants n’ont plus ni référence ni valeur.
    Valcrétin est le dernier roman écrit par le facétieux Régis Messac, entre novembre 1942 et mars 1943, peu avant une déportation sans retour. C’est le roman messacquien par excellence, caractéristique du style noir, acide et satirique d’un auteur en avance sur ses contemporains.

    Note 2.5

    Plus d’espaces inexplorés sur le globe ? Quelle plaisanterie !
    [Incipit]

    Valcrétin porte bien son nom. Dans son tout dernier roman avant de succomber pendant la Deuxième Guerre mondiale, Régis Messac y tisse un récit d’exploration singulier parti d’une idée toute simple : et si, sur notre planète que nous pensons bien connaître (déjà en 1943, date de publication originale), nous trouvions une vallée où s’est développée une civilisation dite « crétine », en marge de toutes les autres populations dites « civilisées » ? L’aventure ne semble résolument pas positive pour l’auteur de Quinzinzinzili

  • V pour Vendetta [comics]

    V pour Vendetta comics

    Titre : V pour Vendetta (V for Vendetta)
    Scénariste : Alan Moore
    Dessinateur : David Lloyd
    Éditeur : Urban Comics (Vertigo Essentiels) (fiche officielle)
    Date de publication : 18 mai 2012 (1882-1990 en VO chez DC Comics-Vertigo)

    Synopsis : 1997, une Angleterre qui aurait pu exister… Dirigée par un gouvernement fasciste, le pays a sombré dans la paranoïa et la surveillance à outrance. Les « ennemis politiques » sont invariablement envoyés dans des camps et la terreur et l’apathie règnent en maître. Mais un homme a décidé de se dresser contre l’oppression. Dissimulé derrière un masque au sourire énigmatique, il répond au nom de V : V pour Vérité, V pour Valeurs… V pour Vendetta !

    Note 4.5
     
    Coup de coeur

    – C’est ça, le pays de Fais-ce-qu’il-te-plaît ?
    – Non. Tout cela n’est que le pays de Prends-ce-que-tu-veux. Anarchie veut dire « sans maître », pas « sans ordre ». Avec l’anarchie vient une ère d’ « ordung », d’ordre vrai, qui ne peut être que volontaire. Cette ère d’ « ordung » commencera lorsque le cycle de « verwirrung » que révèle l’écoute de ces bulletins aura atteint son terme.

    La lourde intégrale de V pour Vendetta me fut offerte avec la mention, tirée d’une pensée d’Oscar Wilde, « J’ai les goûts les plus simples du monde, je me contente du meilleur. » Cela est également valable pour cette lecture, car ce comics d’Alan Moore et de David Lloyd vaut tous les superlatifs du monde.

  • D'acier

    D’acier

    D'acier
    Titre : D’acier
    Auteur : Silvia Avallone
    Éditeur :  Liana Levi (coll. Piccolo)
    Date de publication : 2010
    Récompenses :  Prix Campiello Opera Prima, Prix des lecteurs de L’Express 2011

    Synopsis : Le lieu : Piombino, en Toscane. La via Stalingrado, des HLM construits en bordure de mer, tels que les ont voulus les municipalités communistes dans les années 60. Les personnages : des familles ouvrières à l’heure de Berlusconi. Au centre, deux foyers où évoluent Anna et Francesca, treize ans, bientôt quatorze. Anna est la fille d’une battante et d’un petit escroc couvert de dettes. Francesca vit dans une famille repliée sur elle-même avec un père violent. Une amitié absolue, à la limite de l’ambiguïté, les lie depuis toujours. Ensemble, elles jouent de leur éclatante beauté, provoquent et se provoquent, rêvent de départ : l’université peut-être, ou l’île d’Elbe à quelques kilomètres… Une amitiéqui leur permet de supporter l’étouffement familial et un contexte économique désespérant. Car à la Lucchini, l’immense aciérie qui emploie les trois quarts des habitants, les commandes diminuent, le chômage pointe. Comment grandir, devenir quelqu’un, dans cet univers où les femmes sont prématurément fanées, les maris avachis, et la plage couverte de canettes vides et d’algues pourrissantes ? On est bien loin du vieux rêve de justice sociale.

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    Pour les jeunes qui vivaient dans les barres, pour les fils de personne qui suaient leur sueur et les sang dans les aciéries, la plage c’était déjà le paradis. Le seul le vrai.

    L’Italie, la Toscane, Piombino, le soleil, la plage, ça donne envie, non ?

  • Les villes invisibles

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    Titre : Les villes invisibles
    Auteur : Italo Calvino
    Éditeur : Gallimard (Folio)
    Date de publication : 21 juin 2013
    (1973, en VO chez Einaudi ; 1974 chez Le Seuil)

    Synopsis : Les villes que voici n’ont leur place sur aucun atlas, et on ne sait à quel passé ou présent ou futur appartiennent ces cités qui portent toutes le nom d’une femme. Peu à peu, le lecteur est conduit au milieu d’une mégalopolis contemporaine près de recouvrir la planète. Et tout au long passent des villes qui ne peuvent exister qu’en rêve : filiformes, punctiformes, dédoublées, effacées.
    Relation de voyage d’un Marco Polo visionnaire auprès d’un Khan mélancolique, ces nouvelles d’un monde rêvé forment un fragile et merveilleux catalogue d’emblèmes.

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    Si chaque ville est comme une partie d’échecs, le jour où j’arriverai à en connaître les règles je possèderai enfin mon empire, même si je ne réussis jamais à connaître toutes les villes qu’il contient.

    Les Villes invisibles d’Italo Calvino ne sont pas du tout un roman simple, ni une œuvre commune. Ni vérité, ni mensonge, finalement qu’est-ce qu’une ville dans notre imaginaire ?