• Le sourire de Rose

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    Titre : Le sourire de Rose
    Auteur : Sacha Goerg
    Éditeur : Co édition : Arte éditions et Casterman (Label Professeur Cyclope)
    Date de publication : 28 mai 2014

    Synopsis : Desmond, un gentil raté qui dispute à son ex-femme la garde de leur fils Théo, rencontre la jolie Rose. La jeune femme dissimule un secret : cleptomane, elle a dérobé à François, un vieux beau fortuné, un objet auquel il tient particulièrement. Tandis que Desmond s’abandonne peu à peu à l’attirance qu’il ressent pour Rose, les problèmes de celle-ci vont prendre une tournure pressante : flanqué de son garde du corps, François les prend en chasse, déterminé à récupérer son précieux objet à n’importe quel prix.

    Note 3.0

    Cette jeune femme est un parasite qui tente de donner du sens à sa vie en volant des fragments d’histoire aux autres. Vous devriez garder vos distances

    Ca va pas fort pour Desmond. Au chômage, sa femme l’a quittée et essaie de le priver de voir son fils Théo. Mais un jour, sa route croise l’énigmatique Rose. Deux hommes tentent alors de la kidnapper. Desmond intervient. Il aurait pas du !

  • Deux jours, une nuit

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    Titre : Deux jours, une nuit
    Scénario : Jean-Pierre et Luc Dardenne
    Réalisateur : Jean-Pierre et Luc Dardenne
    Acteurs principaux : Marion Cotillard, Fabrizio Rongione, Pili Groyne, Simon Caudry, Catherine Salée, Baptiste Sornin, Olivier Gourmet
    Date de sortie française : 21 mai 2014
    Récompenses : Sélection Officielle Festival de Cannes 2014

    Synopsis : Sandra, aidée par son mari, n’a qu’un week-end pour aller voir ses collègues et les convaincre de renoncer à leur prime pour qu’elle puisse garder son travail.

    Note 4.0
     

    Le combat est double pour Sandra, celui de sauver sa place bien évidemment mais aussi celui qu’elle doit mener contre elle-même. Ne pas lâcher, ne pas se résigner, quand vous ne penser qu’a rester au fond de votre lit. C’est celui le plus difficile.

    Avec l’aide de son mari (excellent Fabrizio Rongione, habitué de l’univers Dardennien) elle doit convaincre ces collègues de lui sauver la peau. Manu est son garde-fou, sa béquille, celui qui inlassablement l’aide à repartir, à se relever quand Sandra n’en peut plus, n’y croit plus. Lui aussi encaisse mais ne montre rien, il sait très bien que si lui aussi se met à douter, c’est leur famille qui implosera. Dans ces scènes, ils sont tout les deux magnifiques. Marion Cotillard est une nouvelle fois bluffante de vérité, on sait dès la première scène que les frères Dardenne ont fait le bon choix.
    Déprimée, blessée, abattue sa lutte pour rester debout est admirable. La caméra des Dardenne capte ça avec la justesse qu’on leur connait.
    Le sujet nous interpelle forcément, que ferions-nous à leur place ? Chaque décision est respectable, indiscutable, il n’y a pas de jugement, chacun se dépatouille avec un quotidien pas franchement rose. C’est aussi pour cela que le film est aussi réussi, il est constamment sur le fil sensible de l’émotion. Un nouvel élément apparait dans l’univers des Dardenne, c’est la lumière. Depuis leur précédent film (« Le gamin au vélo »), peut-être pour corroborer les paroles de la chanson d’Aznavour « la misère serait moins pénible au soleil ». C’est ensemble que Sandra et Manu, iront au bout de leur quête, histoire de ne rien regretter et de ressortir plus fort.

    Une nouvelle fois, les Dardenne nous touchent en plein cœur, qu’ils en soit remerciés et peut-être une nouvelle fois récompensés à Cannes.

  • Libre et assoupi

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    Titre : Libre et assoupi
    D’après le roman de Romain Monnery
    Réalisateur : Benjamin Guedj
    Acteurs principaux : Baptiste Lecaplain, Charlotte Le Bon, Félix Moati, Denis Podalydès, Isabelle Candelier, Jean-Yves Berteloot, Suliane Brahim, Elisabeth Vitali, Bernard Menez
    Date de sortie française : 7 Mai 2014

    Sébastien n’a qu’une ambition dans la vie : ne rien faire. Son horizon, c’est son canapé. Sa vie il ne veut pas la vivre mais la contempler. Mais aujourd’hui, si tu ne fais rien… Tu n’es rien. Alors poussé par ses deux colocs, qui enchaînent stages et petits boulots, la décidée Anna et le pas tout à fait décidé Bruno, Sébastien va devoir faire … Un peu.

    Note 3.5

    Quelle agréable surprise, une comédie loufoque, poétique qui parle des vingt, trente ans, leurs difficultés à taffer, à joindre les deux bouts.

    Bon vous me direz, la préoccupation première de Sébastien, c’est pas de trouver du travail mais c’est de paresser, pas de temps en temps non, sa seule ambition c’est d’être un professionnel de la glande. Au grand dam de ses parents. Devant la tension au foyer familial, Sébastien se met en colocation avec une ancienne copine de fac et Bruno en galère professionnelle. Ce premier film foutraque, est une vraie bulle anti morosité, la philosophie de Sébastien est à bien des égards tentante (en tout cas pour moi). Loin des comédies franchouillardes qu’on voit fleurir sur nos écrans (notamment le désastreux « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu »), cette comédie décalée, drôle, burlesque, touchante même, se regarde avec le sourire aux lèvres. Tout d’abord grâce aux excellents Baptiste Lecaplain, Félix Moati (drôlissime en amoureux transi) et la talentueuse Charlotte Le Bon. Ils font souffler à eux trois un vent de fraicheur bien sympathique.

    Pas le film de l’année certes, mais un film qui fait du bien. C’est déjà pas si mal.

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=ZlMJDAR_qEY ]
  • Platon la Gaffe : Survivre au travail avec les philosophes

    Platon la Gaffe

    Titre : Platon la Gaffe : Survivre au travail avec les philosophes
    Scénariste : Charles Pépin
    Dessinateur : Jul
    Éditeur : Dargaud
    Date de publication : 22 novembre 2013

    Synopsis : Kevin Platon va faire son stage d’observation de 3è dans une entreprise de Communication : la COGITOP… La devise de la boîte c’est « Un service, des cerveaux »… et pour cause : tous les employés sont des philosophes célèbres ! De Nietzsche le DRH à Foucault, responsable de la vidéo-surveillance, de Thérèse d’Avila secrétaire de Direction à Montaigne en période d’Essais, notre stagiaire va découvrir le monde du travail version philo. Jul et Charles Pépin nous offrent un véritable manuel pratique de la vie de bureau. Avec cet album, vous n’irez plus jamais travailler de la même façon !

    Note 4.5

    Avoir l’air débordé est devenu un signe extérieur de réussite. Et c’est ainsi que passent les jours, puis les semaines, sans que jamais soit simplement posée la question de ce qui est important. Nous avons tous les moyens, dans notre travail, de distinguer l’urgent de l’important. Il suffit d’y penser : la distinction s’imposera d’elle-même et, peu à peu, nous nous émanciperons de la tyrannie de l’urgence. Alors nous comprendrons la fonction même de l’urgence : nous empêcher de repérer ce qui est important.

  • D'acier

    D’acier

    D'acier
    Titre : D’acier
    Auteur : Silvia Avallone
    Éditeur :  Liana Levi (coll. Piccolo)
    Date de publication : 2010
    Récompenses :  Prix Campiello Opera Prima, Prix des lecteurs de L’Express 2011

    Synopsis : Le lieu : Piombino, en Toscane. La via Stalingrado, des HLM construits en bordure de mer, tels que les ont voulus les municipalités communistes dans les années 60. Les personnages : des familles ouvrières à l’heure de Berlusconi. Au centre, deux foyers où évoluent Anna et Francesca, treize ans, bientôt quatorze. Anna est la fille d’une battante et d’un petit escroc couvert de dettes. Francesca vit dans une famille repliée sur elle-même avec un père violent. Une amitié absolue, à la limite de l’ambiguïté, les lie depuis toujours. Ensemble, elles jouent de leur éclatante beauté, provoquent et se provoquent, rêvent de départ : l’université peut-être, ou l’île d’Elbe à quelques kilomètres… Une amitiéqui leur permet de supporter l’étouffement familial et un contexte économique désespérant. Car à la Lucchini, l’immense aciérie qui emploie les trois quarts des habitants, les commandes diminuent, le chômage pointe. Comment grandir, devenir quelqu’un, dans cet univers où les femmes sont prématurément fanées, les maris avachis, et la plage couverte de canettes vides et d’algues pourrissantes ? On est bien loin du vieux rêve de justice sociale.

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    Pour les jeunes qui vivaient dans les barres, pour les fils de personne qui suaient leur sueur et les sang dans les aciéries, la plage c’était déjà le paradis. Le seul le vrai.

    L’Italie, la Toscane, Piombino, le soleil, la plage, ça donne envie, non ?