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Divertir pour dominer – La culture de masse contre les peuples
Titre : La culture de masse contre les peuples
Cycle/Série : Divertir pour dominer, tome 1
Auteur : Collectif Offensive libertaire et sociale
Éditeur : Éditions L’Échappée
Date de publication : 2010Synopsis : Le développement de la culture de masse a entraîné l’érosion des formes autonomes de culture populaire et la dissolution des liens sociaux au profit d’un monde artificiel d’individus isolés, fondement de la société de consommation. Le capitalisme ne peut donc être réduit à un système d’exploitation économique, il représente un « fait social total ».II ne tient que sur l’intériorisation d’un imaginaire et grâce au développement d’une culture du divertissement permanent. Cette uniformisation des comportements et des aspirations se présente comme l’affranchissement de toutes les contraintes (sociales, spatiales, temporelles, etc.). Survalorisée et triomphante, la culture de masse (séries américaines, nouvelles technologies, football, jeux vidéos, etc.) trouve des défenseurs même chez les intellectuels dits contestataires. Il est donc urgent et nécessaire de mener une critique intransigeante du mode de vie capitaliste et de démontrer comment notre civilisation du loisir participe de la domestication des peuples.
Pour convaincre que le prolétariat n’existe plus en tant que classe, il faut lui faire croire qu’il n’y a plus pour tous qu’un projet petit-bourgeois auquel chacun peut et doit s’identifier.
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Vigilance
Titre : Vigilance
Auteur : Robert Jackson Bennett
Éditeur : Le Bélial (collection Une Heure Lumière)
Date de publication : 2020 (septembre)Synopsis : Trois tireurs armés jusqu’aux dents lâchés dans un « environnement » public aléatoire délimité. Un but : abattre le plus de personnes possible. Une promesse : un énorme paquet de fric pour celui qui quitte les lieux indemne. Si l’une des « cibles » met hors d’état de nuire l’un des tireurs et survit, une part du pactole lui échoit. Des règles simplissimes, et des dizaines de drones qui filment le tout pour le plus grand bonheur de millions de spectateurs hystérisés, d’annonceurs aux anges et de John McDean, producteur et chef d’orchestre de Vigilance, le show TV qui a résolu le problème des tueries de masses aux États-Unis…
Comme c’est facile de nous faire nous détruire, en Amérique. Il suffit d’en faire un spectacle.
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Zapping ciné juin 2017 (ter)
Qu’est ce qu’il fait bon dans les salles de cinéma avec cette canicule ! Voilà de quoi vous rafraichir en y ajoutant du plaisir !
Ava
Ava va bientôt perdre la vue. Plutôt que de se morfondre, sa mère excentrique et légère l’embarque à la mer. Elle s’ouvre à la découverte de la sexualité avec un jeune marginalisé. Film cru, où soleil et ombre se télescopent comme pour prévenir Ava de l’imminence de son handicap. Une mise en scène inventive, une musique envoutante, une jeune révélation épatante (Noée Abita). Ava est un premier film lumineux, parfois onirique, pas forcément facile mais qui révèle aussi une bien belle réalisatrice.
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La brèche
Titre : La brèche
Auteur : Christophe Lambert
Éditeur : Fleuve noir / Pocket
Date de publication : 2005 / 2007Synopsis : 2060. Un grand Network privé relance le concept de la télé-réalité en envoyant des reporters dans le passé filmer des événements marquants du XXe siècle. Le choix se porte sur le Débarquement en Normandie afin de raviver la flamme patriotique des téléspectateurs. Foway, le 5 juin 1944 : munis de faux papiers, un reporter et un historien se mêlent à la masse des fantassins qui embarquent dans les navires de la flotte d’invasion. Bientôt les hommes du futur arrivent en vue des côtes françaises et assistent au spectacle apocalyptique qui s’y déroule. L’horreur de la guerre est bien réelle. Mais au cœur du bruit et de la fureur, une erreur est vite arrivée…
-Bill, qu’est ce qui marche chez nos concurrents en ce moment ?
-Les gladiateurs. Le Car Crash fait aussi de très bons scores. Et puis il y a le phénomène des exécutions capitales. Depuis que le gouverneur du Texas a donné son accord pour qu’on les diffuse en direct, c’est la folie. Ah, j’allais oublier le plus gros succès de la saison : « A la découverte de la musique baroque ».
Mines ahuries de l’assistance.
-Je déconne, précise Bill. -
Haytham, une jeunesse syrienne
Titre : Haytham, une jeunesse syrienne
Scénariste : Nicolas Hénin
Dessinateur : Kyungeun Park
Éditeur : Dargaud
Date de publication : 16 septembre 2016Synopsis : À Deraa, en Syrie, Haytham est le fils d’un des leaders de la jeune révolution. À 14 ans, il est sur les premières barricades, mais bientôt il doit fuir. Il arrive en France, un pays dont il ne parle pas la langue. Quatre ans plus tard, après une mention bien au bac, le jeune réfugié est devenu un élève de maths sup. Cette histoire vraie, à la fois tragique et porteuse d’espoir, est racontée par Nicolas Hénin, grand reporter et spécialiste de la Syrie qui fut pendant près d’un an otage de Daesh, et mise en images par le dessinateur de Yallah Bye. Haytham a activement participé à l’écriture du scénario, donnant à ce récit passionnant toute sa vérité.
Il n’y a que des gens libres qui défendent leur pays. Les esprits serviles ne défendent que les tyrans.
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Le dos au mur
Titre : Le dos au mur
Auteur : Christophe Lambert
Éditeur : Intervista / Pocket
Date de publication : 2008 / 2013Synopsis : 2020. Afin de combattre l’immigration clandestine, un mur a été construit entre le Mexique et les États-Unis. Tous les mois, sous les caméras d’un jeu télévisé, le Mur laisse passer deux cents clandestinos. Le dernier à être repris par les forces de l’ordre gagne cent mille dollars et le droit d’être naturalisé. Diego Ortega, 19 ans, est l’un des « deux cents ». Ce n’est pas l’American dream qui l’intéresse, mais l’argent, car son père s’est endetté auprès d’un mafieux local. Une seule solution pour le sauver : gagner.
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Jean Yanne : À rebrousse-poil
Titre : Jean Yanne : À rebrousse-poil
Auteur : Bertrand Dicale
Éditeur : First (Documents)
Date de publication : 8 novembre 2012Synopsis : Qui n’est pas attendri au souvenir de Jean Yanne ? de ses yeux de cocker, de sa voix pleine de gouaille ? de ses sketchs, de ses films ou de ses multiples emplois de Français moyen, râleur, vachard et égoïste ? Et qui, aujourd’hui, l’a remplacé ?
Enfant des banlieues ouvrières, Jean Yanne traitait avec un égal mépris les bourgeois arrogants et les révolutionnaires en chambre. Au cinéma, à la télévision, à la radio, au cabaret, en chanson et même en bande dessinée, ce touche-à-tout génial traquait sans répit les ridicules de son temps.
Sans autre boussole que sa haine des cons et des snobs, il incarnait des types bourrus au coeur d’or comme les crapules les plus ignobles, jouant aussi bien chez Chabrol, Godard et Pialat que dans des comédies populaires ou des téléfilms à succès.
Indomptable, Jean Yanne fut également vilipendé plus souvent qu’à son tour. On le traita d’anarchiste, de démagogue ou d’affreux réac. De contradictions, il ne manquait certes pas : faux dur, clown triste, bourreau de travail nonchalant…
Ce livre retrace le parcours personnel et artistique de ce personnage haut en couleur et ô combien attachant à travers une enquête méticuleuse et de nombreux témoignages, critiques et articles de presse de l’époque. On y découvre un homme qui, à l’instar de beaucoup de comiques, cachait sous des dehors d’ours mal léché une tendresse immense. Et qui, en disparaissant il y a une dizaine d’années, nous a laissés orphelins de son talent unique et de sa liberté insolente.On lui avait demandé un jour : « Vous voyez-vous un successeur ? » Il avait répondu : « Quand on a un successeur, quel que soit le domaine, c’est qu’on est fini. »
Alors, Jean Yanne n’est pas fini.Jean Yanne, un nom dont le pseudo redondant à la bretonne résonne gaiement à mes oreilles, malgré ces quelques années passées depuis son décès. Bertrand Dicale nous offre ici une biographie épaisse, volontairement « À rebrousse-poil » comme son titre l’indique, et surtout au plus près des sentiments de ce personnage du paysage audiovisuel français.