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Zapping ciné avril 2017
Un week-end de trois jours ! Voici trois propositions pour passer un bon moment au cinéma.
Corporate
La souffrance au travail qui mène au drame, le mépris de dirigeants qui usent de méthodes ignobles pour faire craquer des salariés… ; le film de Nicolas Silhol est un réquisitoire passionnant et implacable contre ces stratégies d’entreprises qui harcèlent sournoisement les éléments à éliminer. Il n’essaie pas de rendre sympathique son héroïne qui doit se battre pour ne pas payer seule le suicide d’un homme poussé à bout. Céline Sallette est remarquable (comme toujours) dans ce rôle ambigu, entourée d’excellents partenaires (Lambert Wilson, Stéphane De Groodt ou Violaine Fumeau). Un premier film aussi passionnant que terrifiant.
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Dalida
Titre : Dalida
Scénario : Lisa Azuelos (avec la collaboration d’Orlando)
Réalisateur : Lisa Azuelos
Acteurs principaux : Sveva Alviti, Riccardo Scamarcio, Jean-Paul Rouve, Nicolas Duvauchelle, Vincent Pérez, Alessandro Borghi, Niels Schneider, Brenno Placido, Valentina Carli, Patrick Timsit
Date de sortie française : 11 janvier 2017Synopsis : De sa naissance au Caire en 1933 à son premier Olympia en 1956, de son mariage avec Lucien Morisse, patron de la jeune radio Europe n°1, aux soirées disco, de ses voyages initiatiques en Inde au succès mondial de Gigi l’Amoroso en 1974, le film Dalida est le portrait intime d’une femme absolue, complexe et solaire… Une femme moderne à une époque qui l’était moins … Malgré son suicide en 1987, Dalida continue de rayonner de sa présence éternelle.
Le regard des autres sur elle a toujours été important.
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Un Fauve
Titre : Un Fauve
Auteur : Enguerrand Guépy
Éditeur : Éditions du Rocher
Date : 2016Synopsis : Depuis plusieurs mois, P. Dewaere ne boit plus d’alcool, ne prend plus de drogues et s’impose un régime strict. A quelques heures de débuter un tournage sous la direction de C. Lelouch, le comédien prend un taxi qui le mène aux Champs-Elysées. Hanté par ses souvenirs, sa paranoïa et ses frustrations, il tente de faire taire ses démons.
Six fois on lui avait promis la statuette dégoulinante de narcissisme frelaté et six fois, il était reparti bredouille, vilain petit canard de la profession.
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La succession
Titre : La succession
Auteur : Jean-Paul Dubois
Éditeur : Editions de l’Olivier (Littérature française)
Date de publication : 18 août 2016Synopsis : Paul Katrakilis vit à Miami depuis quelques années. Jamais il n’a connu un tel bonheur. Pourtant, il se sent toujours inadapté au monde. Même la cesta punta, ce sport dont la beauté le transporte et qu’il pratique en professionnel, ne parvient plus à chasserle poids qui pèse sur ses épaules. Quand le consulat de France l’appelle pour lui annoncer la mort de son père, il se décide enfin à affronter le souvenir d’une famille qu’il a tenté en vain de laisser derrière lui. Car les Katrakilis n’ont rien de banal: le grand-père, Spyridon, médecin de Staline, a fui autrefois l’URSS avec dans ses bagages une lamelle du cerveau du dictateur; le père, Adrian, médecin lui aussi, est un homme étrange, apparemment insensible; la mère, Anna, et son propre frère ont vécu comme mari et femme dans la grande maison commune. C’est toute une dynastie qui semble, d’une manière ou d’une autre, vouée passionnément à sa propre extinction. Paul doit maintenant rentrer en France pour vider la demeure. Lorsqu’il tombe sur deux carnets noirs tenus secrètement par son père, il comprend enfin quel sens donner à son héritage…
Une simple photo envoyée de France, prise avec un appareil bon marché, suffisait à bouleverser ma vie. Bien plus que l’annonce de la mort de mon père, cette image du compteur me rappelait qui j’étais, d’où je venais, par quelles gonades j’avais dû passer, cette bite, ce gland et cet interminable séjour dans l’utérus des Gallieni. Ces gens-là, incapables de vivre, de supporter leur propre poids sur cette terre, m’avaient fait, fabriqué, détraqué.
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Mr. Ove
Titre : Mr. Ove
Scénario : Hannes Holm d’après le roman de Fredick Backman : « Vieux, râleur et suicidaire : La vie selon Ove » publié aux Presses de la Cité
Réalisateur : Hannes Holm
Acteurs principaux : Ralf Lassgärd, Bahar Pars, Ida Engvoll, Filip Berg, Stephan Gödicke, Chatarina Larsson
Date de sortie française : 14 septembre 2016
Récompenses : Prix du public Festival de Cabourg 2016Synopsis : Depuis le décès de sa femme et son licenciement, Ove se sent vieux et terriblement inutile. À longueur de journée, il erre dans sa maison comme une âme en peine. Pour s’occuper, il multiplie les rondes de sécurité dans sa copropriété et harcèle ses voisins pour le moindre manquement au règlement intérieur… À 59 ans, grincheux et dépressif, Ove n’attend plus qu’une seule chose de la vie : la mort ! Il décide donc d’en finir… mais ses tentatives de suicide échouent lamentablement. La situation se corse lorsque de nouveaux voisins emménagent, affreusement sympathiques : Parvaneh, une jeune Iranienne, son mari et leurs charmants enfants…
-Vous maltraitez ce chien ? -Un chien ? On dirait plutôt une bottine poilue.
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L’océan au bout du chemin
Titre : L’océan au bout du chemin
Auteur : Neil Gaiman
Éditeur : Au Diable Vauvert
Date de publication : 23 octobre 2014
Récompenses : Prix Locus du meilleur roman de fantasy 2014Synopsis : » J’aimais les mythes. Ils n’étaient pas des histoires d’adultes et ils n’étaient pas des histoires d’enfants. Ils étaient mieux que cela. Ils étaient, tout simplement. » De retour dans la maison de sa famille pour des obsèques, un homme encore jeune, sombre et nostalgique, retrouve les lieux de son passé et des images qu’il croyait oubliées. Le suicide d’un locataire dans une voiture au bout d’un chemin, sa rencontre avec une petite voisine, Lettie, qui affirmait alors que l’étang de derrière la maison était un océan. Et les souvenirs de l’enfance, qu’il croyait enfuis, affluent alors avec une précision troublante… Ce sont les souvenirs d’un enfant pour qui les histoires existent dès qu’on les croit et qui se réfugie dans les livres pour échapper aux adultes, un enfant pour qui les contes sont sa réalité.
Les enfants, ainsi que je l’ai dit, ont recours à des voies secondaires et aux sentiers cachés, tandis que les adultes suivent des routes et les itinéraires officiels.
Merci aux Éditions du Diable Vauvert pour m’avoir fait bénéficier gracieusement du dernier livre de Neil Gaiman. Merci car avec « L’océan au bout du chemin », j’ai découvert un univers qui m’est étranger et qui m’a ravi. Conte fantastique, nostalgie de l’enfance avec ses questionnements et ses peurs, le livre est difficile à résumer. Les talents de raconteur de Neil Gaiman sautent aux yeux, c’est une évidence. Il titille habilement notre imaginaire, réussit à nous questionner sur nos propres peurs de l’enfance, des choses qui paraissent banales pour l’adulte que nous sommes devenu mais qui nous mettaient dans des états d’effroi pas possible. Trois générations de femmes (bon la dernière Lettie à 11 ans !) impressionnantes pour aider ce gosse de sept ans.
Au final, une bien agréable surprise pleine de nostalgie.
Autres critiques : Baroona (233°C) ; Gaëlle (Pause Earl Grey) ; Jean-Philippe Brun (L’Ours inculte) ; Lorhkan (Lorhkan et les mauvais genres), Océane (La Pile à Lire) ; Plume (The Last Exit to Nowhere) ; Stelphique (Mon féérique blog littéraire) ; Xapur (Les Lectures de Xapur) ; Ys Melmoth (Imrama – Des mots et des miroirs)
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Comme le vent
Titre : Comme le vent
Scénario : Heidrun Schleef, Marco Simon Puccioni, Nicola Lusuardi
Réalisateur : Marco Simon Puccioni
Acteurs principaux : Valeria Golino, Filippo Timi, Francesco Scianna, Chiara Caselli, Marcello Mazzarella
Date de sortie française : 18 juin 2014Synopsis : Armida Miserere est l’une des premières femmes directrices de prison d’Italie. Régulièrement menacée de mort, elle n’a pas froid aux yeux et impose son autorité tout en s’appliquant à faire respecter les droits des détenus. À la fois forte et fragile, pugnace et sensible, elle rêve aussi d’une vie familiale sans histoire. Sa vie bascule le jour où son mari se fait brutalement assassiner par la mafia. Désormais sans attache, elle accepte la direction de prisons parmi les plus dures d’Italie, sans jamais renoncer à sa quête de vérité et de justice.
Si je ne peux pas être une femme juste avec de la compassion pour les autres je ne peux plus vivre, je ne peux pas continuer ce métier.
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L’oeil du purgatoire
Titre : L’œil du purgatoire
Auteur : Jacques Spitz
Éditeur : L’Arbre Vengeur
Date de publication : 24 octobre 2008 (1ère édition en 1945)Synopsis : Vous connaissez le passé, imaginez le futur, redoutez le présent: il vous reste à découvrir le «présent vieilli», ce temps inédit inventé par Jacques Spitz dans un roman phénoménal considéré comme un des classiques du roman d’anticipation français.
Son héros, un peintre raté résolu au suicide, va vivre une expérience hors du commun qui le conduira où nul n’est allé: inoculé par un savant fou, un bacille s’est attaqué à sa vue et lui permet de voir le monde et les êtres tels qu’ils seront dans un futur proche. Mais ce qui n’était qu’une étrange expérience devient une aventure effarante lorsqu’il réalise que le temps se dilate et qu’il «voit» de plus en plus en avant.
Livre haletant sur le cauchemar d’un homme seul au milieu d’un univers en déréliction, L’œil du purgatoire est un roman unique qui réussit à pousser une logique jusqu’à son extrême limite avec une audace et une intelligence qui ont laissé pantois ses admirateurs. Il était impensable de ne pas le proposer de nouveau à ceux qui croient que la littérature, mieux que n’importe quel art, doit nous permettre d’explorer les confins et les mystères de notre imaginaire.Je suis mort, et il n’y a rien de changé dans l’univers : dirai-je que c’est un peu décevant ?
Comme promis, voici comment j’ai abordé les éditions L’Arbre Vengeur, par l’entremise notamment de la chère Verdorie. Et c’est en complet novice de Jacques Spitz comme de son œuvre que j’attaquais ce court roman au titre énigmatique et mystérieux, L’œil du purgatoire.
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Avant toi
Titre : Avant toi (Me Before You)
Auteur : Jojo Moyes
Éditeur : Milady
Date de publication : 22 mars 2013 (2012 en VO chez Penguin)Synopsis : Quand Lou apprend que le bar où elle est serveuse depuis des années, met la clé sous la porte, c’est la panique. En pleine crise, dans ce trou paumé de l’Angleterre, elle se démène pour dégoter un job qui lui permettra d’apporter à sa famille le soutien financier nécessaire. On lui propose un contrat de six mois pour tenir compagnie à un handicapé. C’est alors que la jeune femme découvre Will, un jeune tétraplégique qui rêve de mettre fin à ses jours. Lou n’a que quelques mois pour le faire changer d’avis.
Dites-moi quelque chose qui fait du bien.
Un roman d’amour, je n’y suis pas habitué ; Jojo Moyes, je ne connais pas ; de la littérature anglaise, je suis loin d’être contre. C’est donc la curiosité qui m’a, avant tout, porté vers la lecture d’Avant Toi. Merci évidemment à Babelio, via ses opérations Masse Critique, et aux éditions Bragelonne (dont j’adore particulièrement les publications de fantasy), via leur label Midaly, de m’avoir permis de découvrir les épreuves non corrigées de ce roman salué par les critiques outre-Manche.
Autant le dire tout de suite : je n’ai pas accroché. Et j’ai réfléchi longtemps avant de me convaincre de publier cette critique négative.