• La Dame de Damas

    La Dame de Damas

    Titre : La Dame de Damas
    Scénariste : Jean-Pierre Filiu
    Dessinateur : Cyrille Pomès
    Éditeur : Futuropolis
    Date de publication : 2015 (août)

    Synopsis : Dans un quartier de Damas secoué par la Révolution, Karim et Fatima s’aiment. Mais leur passion semble impossible. Car si Karim et sa famille sont engagés contre Bachar el-Assad, Fatima a dû unir son destin à celui du régime. Quand ils se retrouvent enfin, à l’été 2013, après avoir vécu ce qui ressemble déjà à mille vies, l’impensable va frapper la capitale syrienne : la mort blanche. Ce jour-là, les forces armées de Bachar al-Assad bombardent plusieurs quartiers de Damas, utilisant des armes chimiques. Le bilan est effroyable. Le monstrueux bombardement fait des centaines de morts dans la population. Daraya est pourtant loin des zones tenues par les rebelles syriens. Un massacre gratuit, qui ne provoquera aucune intervention internationale.

    Note 4.0

    La dame de Damas s’est levée ce matin
    Liberté dans les cœurs, aube à portée de main
    Cette dame je la chante, c’est la Révolution
    Sur les murs de Syrie j’écris partout son nom.

  • Le printemps des arabes

    Le printemps des arabes

    Titre : Le printemps des arabes
    Scénariste : Jean-Pierre Filiu
    Dessinateur : Cyrille Pomès
    Éditeur : Futuropolis
    Date de publication : 2013

    Synopsis : Le 17 décembre 2010, à Sidi Bouzid en Tunisie, la police locale confisque sa charrette et sa balance à un jeune marchand ambulant de fruits et de légumes qui n’avait que cela pour faire vivre sa mère et ses six frères et soeurs. En un geste de protestation ultime face aux brimades, aux humiliations et à la corruption qui durent depuis des années, Mohamed Bouazizi s’immole par le feu. Ce sacrifice provoque des émeutes qui vont gagner la Tunisie toute entière. Le printemps arabe vient de commencer. Rapidement, c’est la région toute entière du proche et moyen orient qui s’embrase. Tour à tour, les dictatures tombent. Egypte, Lybie, Yémen, Syrie… aucun pays n’échappe à ces révolutions, reliées par la jeunesse et les réseaux sociaux. Même si l’histoire est toujours en marche, Jean-Pierre Filiu et Cyrille Pomès nous apportent un éclairage nouveau, par le prisme de la jeunesse, sur ce qu’il convient d’appeler le printemps des Arabes.

    Note 4.0

    Le printemps des arabes, c’est l’histoire de ces hommes et de ces femmes qui se sont levés pour reprendre en main leur destin. La liberté se mérite chaque jour, et la démocratie est trop humaine pour ne pas être fragile. N’oublions pas cette leçon qui nous vient du sud de la Méditerranée.

  • Rien ne nous survivra. Le pire est avenir

    Rien ne nous survivra

    Titre : Rien ne nous survivra. Le pire est avenir
    Auteur : Maïa Mazaurette
    Éditeur : Mnémos / Folio SF
    Date de publication : 2009 / 2011
    Récompenses : Prix Imaginales des lycéens (2010)

    Synopsis :  Les jeunes ont rasé Paris, ont renversé les fondamentaux de notre société ; les jeunes ont osé briser le plus délicieux des tabous : tuer les vieux. Tous les vieux. À partir de vingt-cinq ans. Laissez les Théoriciens vous expliquer pourquoi. Dans cette atmosphère de guerre civile, de poudre et de béton calciné, deux snipers émergent : Silence, l’idole que les jeunes suivraient en enfer, et l’Immortel, qui compte bien faire vivre l’enfer à Silence. Quel meilleur terrain de chasse que les toits parisiens ?

    Note 2.0

    Le savoir se périme, les humains aussi. On achève bien les logiciels. Le manque d’adaptation des vieux nécessitait qu’on les termine. De plus, les vieux innocents n’existent pas. Ils ont tous au moins tué un jeune : celui qui vivait en eux.

  • Une histoire populaire de l’Empire américain

    Une histoire populaire de l'empire américain

    Titre : Une histoire populaire de l’Empire américain
    Auteur : Howard Zinn
    Scénariste : Paul Buhle
    Dessinateur : Mike Konopacki
    Éditeur : Delcourt
    Date de publication : 2014 (juillet)

    Synopsis : En tant qu’intellectuel, Howard Zinn part de ce postulat : le point de vue traditionnellement adopté par les ouvrages d’histoire est assez limité. Ainsi, il décide de rédiger un ouvrage sur l’Histoire des États-Unis afin d’en offrir une perspective différente : c’est la naissance d’Une histoire populaire des États-Unis. Ce livre dépeint les luttes qui opposèrent les Indiens d’Amérique aux Européens, l’expansion des États-Unis, les révoltes des esclaves contre le système qui les oppressait, les oppositions entre syndicalistes – ou simples travailleurs – et capitalistes, les combats des femmes contre le patriarcat, le mouvement mené par les Noirs contre le racisme et pour les droits civiques, et d’autres parties de l’Histoire américaine qui n’apparaissent pas dans les livres. Cette adaptation en bande dessinée est remarquable par sa puissance synthétique, qui réussit à n’édulcorer en rien le propos de Zinn ; son découpage et son rythme parviennent à insuffler une vie à ce qui pourrait n’apparaître que comme une somme historique.

    Note 5.0
     
    Coup de coeur

    Il y a des années, j’ai admis ma parenté avec tous les êtres vivants et j’ai résolu que je n’étais pas meilleur une once que la plus pauvre des personnes sur Terre. Tant qu’il y a une classe inférieure, j’en suis. Tant qu’il y a une classe criminelle, j’en fais partie. Tant qu’il y a une âme en prison, je ne suis pas libre. (Eugène Debs, syndicaliste et socialiste. Discours prononcé au moment de sa condamnation en 1919 pour s’être manifesté contre l’entrée en guerre des États-Unis)

     

    Ah, l’Amérique ! Pays de la démocratie et de la liberté, véritable eldorado où tout devient possible pour n’importe qui, puissance mondiale inégalable dictant sa loi sur tous les continents… Il se prend une sacrée claque, le pays de l’oncle Sam, dans cet ouvrage adapté du best-seller de l’historien et politologue américain Howard Zinn intitulé « Une histoire populaire des États-Unis de 1492 à nos jours ». Un ouvrage devenu culte aux États-Unis et dans lequel l’auteur analyse les grandes lignes de la politique expansionniste menée par son pays depuis le XIXe siècle, sans ne rien omettre ou édulcorer. Et le résultat fait froid dans le dos !

  • Outrage et rébellion

    Outrage et rébellion

    Titre : Outrage et rébellion
    Auteur : Catherine Dufour
    Éditeur : Denoël / Folio SF
    Date de publication : 2009 / 2012

    Synopsis : 2320, ouest de la Chine. Les élèves de la très chic pension des Conglin s’ennuient dans leur prison dorée. Marquis, le plus enragé d’entre eux, se révolte brusquement : il invente, ou plutôt réinvente, une musique pleine de colère qui va fédérer tous les élèves contre les surveillants. Fuyant la répression qui s’abat sur les Conglin, Marquis se réfugie dans les sous-sols de Shanghai où l’attendent l’amour et la guerre. Le Rock s’est brûlé les ailes à la fin des sixties ; le Punk s’est dilué dans l’héroïne avant d’avoir pu faire la peau de Ronald Reagan et de Margaret Thatcher… Est-ce que la musique de Marquis sera assez puissante pour renverser la dictature qui écrase Shanghai ?

    Note 2.0

    C’est une chose de jouer devant cinquante ruinés défoncés. C’en est une autre de rassembler cinq cent pensionnaires qui n’ont aucune autre distraction ! Ils venaient nous poser des questions absurdes sur nos paroles. Comme si nous avions voulu dire quelque chose ! Je leur expliquais que le sens de nos paroles c’était qu’il ne fallait obéir à personne, et ils répondaient : « Obéir à personne ? Ah, d’accord, c’est noté. Et sinon, faut faire quoi d’autre ? » Désespérant.

  • Aucun homme n’est une île

    Aucun homme n'est une ile

    Titre : Aucun homme n’est une île
    Auteur : Christophe Lambert
    Éditeur : Nouveaux Millénaires
    Date de publication : 2014 (mars)
    Récompenses : Prix ActuSF de l’Uchronie 2014, Grand Prix de l’Imaginaire 2015 (meilleur roman francophone)

    Synopsis : Avril 1961. Le président Kennedy retient in extremis le débarquement des troupes antirévolutionnaires à Cuba : le fiasco de la baie des Cochons n’aura pas lieu. Quelques mois plus tard, mieux préparés militairement, les Américains parviennent à envahir l’île et à renverser le régime castriste. Le Lîder Mâximo et ses troupes se retranchent dans les montagnes imprenables de l’Escambray, et la guérilla reprend. Ernest Hemingway, qui ne s’est pas suicidé au cours de l’été 1961, voit là une occasion unique de réaliser le scoop de sa vie : une interview de Castro et Guevara in situ. Accompagné par un faux photographe/véritable garde-chiourme de la CIA, cigare entre les dents et fusil en bandoulière, l’auteur de Pour qui sonne le glas reprend les sentiers de la guerre…

    Note 4.0

    Les combats perdus d’avance ne sont-ils pas les plus beaux ? Vous pensez que l’on peut décider de sa mort aussi aisément que de sa vie. C’est dans votre logique, et vous voyez déjà votre ultime moment avec une netteté fulgurante : une fin glorieuse, le fusil à la main, et combattant pour la cause des opprimés. Une balle vous fauchera et votre exemple galvanisera la jeunesse du monde entier. Vous serez un étendard pour les nouvelles générations. Oui, pensez-vous, si on peut forger sa vie et sa mort, on peut également semer les graines de sa propre légende… Voilà ce que c’est, d’être Ernesto Guevara. Voilà ce que c’est, d’être le Che.

  • Olympe de Gouges

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    Titre : Olympe de Gouges
    Auteur : Catel et Bocquet
    Éditeur : Castermann
    Date de publication : 2012

    De Montauban en 1748 à l’’échafaud parisien en 1793, quarante-cinq ans d’’une vie féminine hors normes, et l’’invention d’’une idée neuve en Europe : la lutte pour les droits des femmes. Née dans une famille bourgeoise de province, sans doute fille adultérine d’’un dramaturge à particule, Marie Gouze dit Olympe de Gouges a traversé la seconde moitié du XVIIIe siècle comme peu de femmes l’’ont fait. Femme de lettres et polémiste engagée, elle se distingue par son indépendance d’’esprit et l’’originalité parfois radicale de ses vues, s’’engageant pour l’’abolition de l’’esclavage et surtout pour les droits civils et politiques des femmes. Opposée aux Robespierristes et aux ultras de la Révolution, elle est guillotinée pendant la Terreur. Comme ils l’’avaient fait avec Kiki de Montparnasse, Catel et Bocquet retracent de façon romancée, mais avec une rigueur historique constante, le parcours de vie de cette femme d’’exception, dont les idéaux très en avance sur son temps ont forgé quelques-unes des valeurs clés de nos sociétés d’’aujourd’hui. En quelque trois cent planches de création exigeante et généreuse, un magnifique portrait féminin et un hommage vibrant à l’’une des figures essentielles du féminisme.

    Note 3.5

    « Si les femmes sont reconnues responsables et punissables par la justice, alors on doit leur donner accès à l’urne et à la tribune. »

    C’est pas si facile d’être une femme libérée comme disait le grand philosophe Cookie Dingler !!! Olympe de Gouges était de ces femmes là. Catel et Bocquet dans ce roman graphique de 500 pages remettent en lumière la vie tumultueuse de cette jeune femme, très tôt mariée et très tôt devenue veuve Aubry, célèbre pour son franc parler, sa passion pour les lettres et le théâtre. Indépendante, cultivée, libertine, elle clame haut et fort que la femme est l’égal de l’homme et prêche pour être sur un pied d’égalité. Elle dénonce aussi l’esclavage et se bat pour son abolition. Révolutionnaire, non ?

  • Olympe de Gouges

    Olympe de Gouges

    Titre : Olympe de Gouges
    Scénariste : Catel
    Dessinateur : José-Louis Bocquet
    Éditeur : Casterman (Écritures)
    Date de publication : 14 mars 2012

    Synopsis : Mariée et mère à 18 ans, veuve aussitôt après, Marie Gouzes décide ensuite de vivre librement. Elle se fera désormais appeler Olympe de Gouges. Femme de lettres, fille des Lumières, libertine et républicaine, Olympe a côtoyé la plupart de ceux qui ont laissé leur nom dans les livres d’histoire au chapitre de la Révolution : Voltaire, Rousseau, Mirabeau, Lafayette, Benjamin Franklin, Philippe Egalité, Condorcet, Théroigne de Méricourt, Desmoulins, Marat, Robespierre… En 1791, quand elle rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Olympe demande l’égalité entre les sexes et le droit de vote; des propositions qui resteront révolutionnaires jusqu’au XXe siècle.

    Note 3.0

    Mon corps est prisonnier mais mon esprit est libre.

    Olympe de Gouges est de ces personnages historiques que beaucoup ne connaissent uniquement par des rues portant son nom. Catel nous offre la possibilité d’approfondir ses faits et gestes alors que l’Ancien Régime vit ses derniers jours.

  • Ayesha : La légende du peuple Turquoise

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    Titre : Ayesha : La légende du peuple Turquoise
    Auteur : Ange (Anne et Gérard Guéro)
    Éditeur : Bragelonne
    Date de publication : 2005

    Synopsis : Dans les royaumes orientaux de Tanjor, le Peuple turquoise est en esclavage depuis des millénaires. Mais il chérit une légende qui lui donnera un jour le courage de se révolter : la légende d’Ayesha, la déesse qui commandera aux étoiles et rendra la liberté à ses enfants condamnés. La jeune reine Marikani n’est pas insensible à leur sort, mais elle a d’autres soucis. De retour d’exil, elle espère rallier la cité d’Harabec et reprendre le trône dont on la écartée. Malgré tout son orgueil, elle aura bien besoin de l’aide d’Arekh, un galérien cynique et brutal dont elle a sauvé la vie. Ils n’ont rien en commun. Leur rencontre va pourtant changer le destin de toute une civilisation, bien au-delà de tout ce qu’ils pouvaient imaginer. Ceci est l’histoire d’une femme indomptable, de ceux qui l’ont aimée et de ceux qui l’ont trahie. Ceci est l’histoire d’une révolution.

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    Qu’importe l’origine du mythe. Ce qui est certain, c’est qu’à l’époque où Salmyre, la cité lointaine, étincelait de ses dernières lumières d’or, que l’émir et la reine d’Harabec se livraient à leurs querelles insignifiantes et séculaires, une révolte sourde et secrète grondait dans le cœur des esclaves du Peuple turquoise. Ils parlaient d’Ayesha. Ils attendaient Ayesha.

  • Le livre et l’épée, tome 1 : La voie de la colère

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    Titre : La voie de la colère
    Cycle : Le Livre et l’Épée, tome 1
    Auteur : Antoine Rouaud
    Éditeur : Bragelonne
    Date de publication : 31 octobre 2013

    Synopsis : An 10 de la République, dans la cité portuaire de Masalia. Dun-Cadal n’’est plus que l’’ombre de lui-même. Trahi par ses amis, celui qui fut le plus grand général de l’’Empire passe désormais son temps à boire dans une taverne. Mais l’’Histoire n’’en a pas fini avec lui. Viola est une jeune historienne à la recherche de l’’épée de l’’Empereur, symbole de l’’ancien régime. Elle sait que Dun-Cadal est la dernière personne à avoir été en possession de la précieuse relique, qu’’il aurait cachée pendant les dernières heures de la révolution.

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    Il y a une légende qui raconte qu’un seul homme fit face aux Salines et embrasa notre armée. Ce n’était pas une légende, je l’ai combattu… et j’ai fui comme les autres. Il nous fit plus de dégâts que lors de l’assaut du Guet d’Aëd par dix milles de ses hommes. Parce que lui, nous l’avons craint. S’il y eut un seul héros dans les Salines, ne retenez qu’un nom… Dun-Cadal Daermon.