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Berlin 1933 – La presse internationale face à Hitler
Titre : Berlin, 1933 – La presse internationale face à Hitler
Auteur/Autrice : Daniel Schneidermann
Éditeur : Seuil / Points Histoire
Date de publication : 2018 / 2022Synopsis : Quand Hitler arrive au pouvoir en janvier 1933, ils sont quelque 200 journalistes occidentaux en poste à Berlin. Très peu d’entre eux seront expulsés. La plupart vont rester dans la capitale du Reich.
Américains, Britanniques, Français, tous bons connaisseurs de l’Allemagne et souvent germanophiles, ils travaillent selon les standards démocratiques de la liberté de la presse. Mais leurs interlocuteurs quotidiens s’appellent Goering ou Goebbels. Alors qu’autour d’eux s’abattent bientôt les persécutions sur les Juifs et les opposants, ils se battent pour décrocher une confidence off the record ou la faveur d’une interview du dictateur. Pourquoi n’ont-ils pas alerté le monde sur la folie et la barbarie de l’hitlérisme, pourtant perceptibles dès le début ? L’anticommunisme viscéral de leurs employeurs, un air du temps qui banalise les dictatures, la sidération devant l’énormité sans précédent de ce que voient leurs yeux, et mille autres causes encore : tout se conjugue pour produire un aveuglement médiatique collectif qui ouvrira la voie, à partir de 1941, au déni planétaire de la Shoah.La couverture de l’hitlérisme est une déroute du reportage.
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Un printemps à Tchernobyl
Titre : Un printemps à Tchernobyl
Scénariste et dessinateur : Emmanuel Lepage
Éditeur : Futuropolis
Date de publication : 2012Synopsis : 27 Avril 1986, le monde apprend avec stupeur et effroi l’explosion d’un réacteur de la centrale de Tchernobyl. La plus importante catastrophe de l’histoire du nucléaire civil est en marche. Mai 2008, Emmanuel Lepage se rend en Ukraine au sein d’un collectif d’artistes militants, pour préparer un ouvrage témoignant du quotidien aux abords de la « zone interdite ».
Je n’étais pas à ma place. Un intrus, voilà ce que j’étais. La zone, une terre sans le hommes… et qui s’en passe. Une terre, en ces jours de printemps, éclatante de beauté, qui pourrait même avoir des airs de paradis. Une terre d’où les hommes sont exclus, se sont exclus, se sont chassés eux-mêmes ! On raconte que l’homme fut chassé du paradis. A Tchernobyl, c’est l’homme qui se chasse de la terre.
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Cher pays de notre enfance
Titre : Cher pays de notre enfance
Scénaristes : Étienne Davodeau et Benoît Collombat
Dessinateur : Étienne Davodeau
Éditeur : Futuropolis (fiche officielle)
Date de publication : octobre 2015Synopsis : C’est la mort du juge Renaud, à Lyon, le 3 juillet 1975, premier haut magistrat assassiné depuis la Libération. Ce sont des braquages de banques, notamment par le fameux gang des Lyonnais, pour financer les campagnes électorales du parti gaulliste au pouvoir. Ce sont les nombreuses exactions impunies du SAC (le Service d’Action Civique), la milice du parti gaulliste, dont la plus sanglante fut la tuerie du chef du SAC marseillais et de toute sa famille à Auriol en 1981 (ce massacre aura bouleversé la France entière, et aura entraîné la dissolution du SAC par le parlement en août 1982). C’est l’assassinat de Robert Boulin, ministre du Travail du gouvernement de Raymond Barre, maquillé en suicide grossier dès la découverte du corps dans cinquante centimètres d’eau, le 30 octobre 1979, dans un étang de la forêt de Rambouillet. Ce sont 47 assassinats politiques* en France sous les présidences de Georges Pompidou et Valéry Giscard d’Estaing ! Avec, en arrière plan, le rôle actif joué par le SAC, la milice gaulliste engagée alors dans une dérive sanglante. C’est une page noire de notre histoire soigneusement occultée, aujourd’hui encore. En nous faisant visiter les archives sur le SAC, enfin ouvertes, en partant à la rencontre des témoins directs des événements de cette époque – députés, journalistes, syndicalistes, magistrats, policiers, ou encore malfrats repentis –, en menant une enquête approfondie et palpitante, Étienne Davodeau et Benoît Collombat nous font pénétrer de plain-pied dans les coulisses sanglantes de ces années troubles et nous convient à un voyage étonnant, instructif et passionnant à travers les heures sombres de la Ve République.
Alors ? C’était quoi, le SAC ? Les silences et les hésitations de certains de nos interlocuteurs nous en apprennent peut-être autant que leurs réponses. Le SAC, c’était cette zone grise de la Ve République dont on n’aime pas vraiment se souvenir.
♫ Douce France. Cher pays de notre enfance. Bercé de tendres insouciances. ♫
Et, en effet, que nous sommes bercés de tendres insouciances concernant notre chère Ve République qui ne veut pas mourir. Elle dure, elle dure, sans jamais s’arranger, et cela ne date pas d’hier que le pouvoir politique républicain de nos représentants phagocyte le pouvoir de ceux qu’ils sont censés représentés. -
I comb Jesus
Titre : I comb Jesus
Scénariste / Dessinateur: Jean-Philippe Stassen
Éditeur : Futuropolis
Date de publication : 2015Synopsis : De juillet 2007 à septembre 2013, Jean-Philippe Stassen a réalisé cinq reportages regroupés et présentés dans I comb Jesus. Ces reportages ont été effectués au Rwanda, au Congo, en Belgique, en Espagne, au Maroc, en France et en Afrique du Sud. Dans tous ces reportages, Jean-Philippe Stassen écoute et dialogue avec d’anciens enfants soldats de la région du Kivu, des rescapés du génocide rwandais, des Congolais et Rwandais de Bruxelles, des migrants à Gibraltar ou encore, à Johannesburg, avec le peintre et dessinateur sud-africain Anton Kannemeyer. Il ne prétend pas à l’objectivité, il n’hésite pas à donner son point de vue, mais il le fait sans fard, sans ostentation, sans posture. Il ne se prend pas non plus pour Tintin. Hergé, écrit Jean-Philippe Stassen, « plaquait les clichés de son époque sur un pays qu’il n’avait jamais visité. » Lui réfute d’emblée les clichés pour raconter les pays qu’il connaît, notamment ceux de l’Afrique des Grands Lacs.
Merde ! Ce sont toujours les mêmes questions que posent les étrangers. Pourquoi les Blancs d’Afrique du sud devraient-ils être plus attentifs et se sentir davantage concernés par les problèmes et l’histoire des Noirs de leur pays ? Pourquoi le devraient-ils plus que les Européens par rapport aux ressortissants de leurs anciennes colonies ?
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Rural ! Chronique d’une collision politique
Titre : Rural ! Chronique d’une collision politique
Scénariste et Dessinateur : Étienne Davodeau
Éditeur : Delcourt (Encrages)
Date de publication : 2001
Récompenses : Prix Tournesol à Angoulême 2002Synopsis : C’est l’histoire d’un coin tranquille de campagne. Un couple achève d’y retaper une vieille bâtisse devenue en dix ans de travaux une agréable maison. Un peu plus loin, trois jeunes paysans, convaincus qu’une agriculture est possible, tentent le pari du bio. Un bien bel endroit, donc, jusqu’au jour où la nouvelle tombe : une autoroute va bientôt passer ici.
Heureusement une nouvelle recrue arrive. Voici Pipo, un jeune border-colie. Olivier m’explique qu’une fois dressé, Pipo emmènera seul le troupeau à la salle de traite pendant qu’eux prendront leur petit déjeuner.
Pour l’instant, Pipo veut surtout des papouilles.Bien avant de débuter ses Ignorants, Étienne Davodeau militait déjà pour le documentaire en bande dessinée franco-belge et ce roman graphique « Rural » fut le premier de ses retours répétés au genre. Politique, défense du savoir-faire des anonymes et amour du local, tous les ingrédients sont déjà là.