• Harbinger, tome 1 : L’éveil de l’Oméga

    Harbinger 1 Eveil de l'oméga

    Titre : L’éveil de l’Oméga
    Série : Harbinger, tome 1
    Scénariste : Joshua Dysart
    Dessinateurs : Khari Evans et Lewis LaRosa
    Éditeur : Panini Comics (100% Fusion) (fiche officielle)
    Date de publication : 18 septembre 2013 (2012 en VO chez Valiant Comics)

    Synopsis : Peter Stenchek est un jeune homme sans argent et sans travail. Ce qu’il a de plus que les autres ? (et qui ne le rend pas forcément fou de joie) : des pouvoirs psioniques incommensurables qui pourraient changer l’avenir de l’humanité. Il va rencontrer le puissant milliardaire Toyo Harada qui possède les mêmes pouvoirs et qui va le prendre sous son aile. Mais cherche-t-il à libérer sa puissance, à la contrôler ou à l’exploiter ?

    Note 3.5

    Il y a trois genres de personnes dans ce monde.
    Les normaux. Certains sont intuitifs, d’autres non.
    Les latents, ceux qui ont le don au fond d’eux et qui ne le découvriront probablement jamais. Très rares.
    Et nous. Nés activés. Très, très rares.

    Harbinger est pour beaucoup de lecteurs ce que Valiant Comics peut nous proposer de mieux et ce que Panini Comics a le plus bien fait de publier en français. Je serai plus réservé, car la lecture de ce premier tome ne fut pas, pour moi, une épiphanie, une révélation fabuleuse.

  • Extra pure : Voyage dans l’économie de la cocaïne

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    Titre : Extra pure : Voyage dans l’économie de la cocaïne
    Auteur : Roberto Saviano
    Éditeur : Gallimard Hors série Connaissance Trad. de l’italien par Vincent Raynaud
    Date de publication : 16 octobre 2014

    Synopsis : «Se plonger dans les histoires de drogue est l’unique point de vue qui m’ait permis de comprendre vraiment les choses. Observer les faiblesses humaines, la physiologie du pouvoir, la fragilité des relations, l’inconsistance des liens, la force colossale de l’argent et de la férocité. L’impuissance absolue de tous les enseignements mettant en valeur la beauté et la justice, ceux dont je me suis nourri. Je me suis aperçu que la coke était l’axe autour duquel tout tournait. La blessure avait un seul nom. Cocaïne. La carte du monde était certes dessinée par le pétrole, le noir, celui dont nous sommes habitués à parler, mais aussi par le pétrole blanc, comme l’appellent les parrains nigérians. La carte du monde est tracée par le carburant, celui des mœurs et des corps. Le pétrole est le carburant des moteurs, la coke celui des corps.»

    Note 3.0

    La peur et le respect avancent main dans la main, ce sont les deux faces d’une même médaille : celle du pouvoir.

  • Exodus. Gods and Kings

    Exodus Gods and Kings

    Titre : Exodus. Gods and Kings
    Réalisateur : Ridley Scott
    Acteurs principaux : Christian Bale, Joel Edgerton, Aaron Paul, Sigourney Weaver, Ben Kingsley, John Turturro
    Musique : Alberto Iglesias et Harry Gregson Williams
    Budget : 140 M$
    Date de sortie française : 12 décembre 2014

    Synopsis : Dans l’Egypte Ancienne, deux princes, Ramsès et Moïse, sont élevés comme des frères. Tandis que Ramsès devient pharaon d’Egypte, Moïse apprend son appartenance au peuple hébreu, réduit en esclavage depuis plusieurs siècles. Lorsque Dieu demande à Moïse de libérer son peuple, l’exode hors d’Égypte commence.

    Note 2.5

    Suivez-moi, et vous serez libres !

    Après Gladiator, Kingdom of Heaven ou Robin Hood, Ridley Scott n’en a pas fini avec les fictions épico-historiques puisqu’il s’attaque désormais à un épisode biblique fondateur pour plus d’une religion monothéiste : l’exode des Hébreux et leur retour sous l’égide de Moïse.

  • Injustice – Année 1, 2ème partie

    Injustice Année 1 2ème partie

    Titre : Injustice – Année 1, 2ème partie
    Série : Injustice – Année 1, 2ème partie
    Scénariste : Tom Taylor
    Dessinateurs : Mike S. Miller, Bruno Redondo, Jheremy Raapack, Tom Derenick, Kevin Maguire, Neil Googe et Alejandro Gonzales
    Éditeur : Urban Comics (Urban Games)
    Date de publication : 23 janvier 2015 (2013 en VO numérique chez DC Comics)

    Synopsis : Avec plus de 500 000 exemplaires vendus, le jeu vidéo INJUSTICE – GODS AMONG US est entré dans le cercle très fermé des jeux de combat les plus joués au monde. Découvrez la série tirée de cet univers alternatif où les héros de DC COMICS subissent le joug d’un Superman devenu dictateur.
    Le règne de Superman a débuté. Après avoir assassiné le Joker, le combat de l’Homme d’Acier contre l’injustice a pris un tournant plus sombre. Secondé par Wonder Woman, Green Lantern, Flash et, sous le costume de Robin, Damian Wayne, Superman met un terme définitif aux conflits mondiaux, éradiquant purement et simplement les auteurs des méfaits. Contre ce règne de l’ultra-violence au nom d’un bien supérieur, quelques héros – Green Arrow, Black Canary, Batwoman et Catwoman -, se dressent autour de Batman, leader de cette résistance à l’autoritarisme.

    Note 4.0

    Avant que vous ne perdiez votre davantage votre calme, puis-je vous rappeler que nous sommes sur un satellite ? Certains d’entre nous supportent mal le manque soudain d’oxygène et le vide glacé de l’espace.

    Injustice – Les Dieux sont parmi nous est le prolongement en comics (ou plutôt le récit des origines) du monde développé dans le jeu vidéo éponyme. Après un premier tome qui lançait cette « Année 1 » sur des chapeaux de roue, nous attaquons la suite avec évidemment la nécessité du lecteur d’y retrouver des émotions aussi fortes et des personnages aussi bien caractérisés.

  • Injustice – Année 1, 1ère partie

    Injustice Année 1 1ère partie

    Titre : Année 1 – 1ère partie
    Série : Injustice (Gods Among Us), tome 1
    Scénariste : Tom Taylor
    Dessinateurs : Jheremy Raapack, Mike S. Miller, Bruno Redondo, Axel Gimenez, David Yardin, Tom Derenick, Diana Egea
    Éditeur : Urban Comics (Urban Games)
    Date de publication : 5 décembre 2014 (2013 en VO chez DC Comics)

    Synopsis : Avec plus de 500 000 exemplaires vendus, le jeu vidéo INJUSTICE – GODS AMONG US est entré dans le cercle très fermé des jeux de combat les plus joués au monde. Découvrez la série tirée de cet univers alternatif où les héros de DC COMICS subissent le joug d’un Superman devenu dictateur.
    Manipulé par le Joker, Superman tue la mère de son enfant à naître : Lois Lane. Fou de rage, l’Homme d’Acier s’en prend directement au Clown Prince du Crime et l’arrache des mains de Batman pour lui ôter la vie. Cet assassinat de sang-froid marque le début d’une ère sombre pour les héros de la Ligue de Justice. Une ère où chacun devra choisir soigneusement son camp : rejoindre la croisade aveugle de Superman contre le crime ou entrer en rébellion aux côtés de Batman.

    Note 4.5

    Coup de coeur

    Gotham s’est tue.
    La nuit n’est plus troublée par la rumeur du crime. On n’entend plus d’enfants réveillés en sursaut par les coups de feu, plus de cris dans les ténèbres ni de crissements de pneus dans les ruelles, alors que des sirènes hurlantes prennent en chasse des hommes et femmes désespérés.
    En un sens, c’est la Gotham dont j’ai toujours rêvé. Mais ce n’est pas un rêve. C’est une perversion. Un cauchemar. C’est le silence de la peur.
    Un silence uniquement brisé par le bruit de la marche. Un son qui résonne à travers le monde entier. Une marche militaire. Le rythme des dictateurs.
    Notre monde est désormais mené d’une main de fer… par un homme d’acier.

    Lancée au départ pour mettre en lumière l’univers du jeu vidéo éponyme de combat, Injustice : Gods Among Us est une série de comics publiés de manière hebdomadaire et en numérique dans sa version originale. Ce premier tome, publié par Urban Comics, intitulé « Année 1 – 1ère partie » et accompagné du jeu vidéo qu’il approfondit, se compose des six premiers épisodes de la série, six chapitres d’une grande tension déjà qui lance parfaitement une série qui poursuivra son petit bonhomme de chemin pendant un bon moment.

  • Le roi disait que j’étais diable

    Le roi disait que j'étais diable

    Titre : Le roi disait que j’étais diable
    Auteur : Clara Dupont-Monod
    Éditeur : Grasset
    Date de publication : 20 août 2014
    Récompenses : Prix Littéraire des Princes

    Synopsis : Depuis le XIIe siècle, Aliénor d’Aquitaine a sa légende. On l’a décrite libre, sorcière, conquérante : « le roi disait que j’étais diable », selon la formule de l’évêque de Tournai…
    Clara Dupont-Monod reprend cette figure mythique et invente ses premières années comme reine de France, aux côtés de Louis VII.
    Leurs voix alternent pour dessiner le portrait poignant d’une Aliénor ambitieuse, fragile, et le roman d’un amour impossible.
    Des noces royales à la seconde croisade, du chant des troubadours au fracas des armes, émerge un Moyen Age lumineux, qui prépare sa mue.

    Note 3.5

    La joie est stupide. Elle s’offre facilement. C’est l’émotion la plus reconnaissable, donc la moins perfide. Elle fendille les visages avec la stupeur un peu niaise de se découvrir léger. Rien n’est plus angoissant qu’un être joyeux. Comment peut-il ignorer la faim et les menaces ? La joie produit de mauvais combattants. Je lui préfère la colère, c’est une autre histoire. Elle fait bouillir le sang. Elle est la forme même de la vie, sa première vocifération. Elle peut trahir. J’aime la colère parce qu’elle a toujours quelque chose à révéler.

    Le sixième roman de Clara Dupont-Monod mise sur les blancs de l’Histoire pour bâtir une légende, celle d’Aliénor d’Aquitaine.

  • La Chute dans le néant

    La Chute dans le Néant

    Titre : La Chute dans le néant
    Auteur : Marc Weirsiger
    Éditeur : L’Arbre vengeur
    Date de publication : 18 novembre 2010 (1947 pour la première édition chez Le Pré-aux-Clercs)

    Synopsis : Nul ne se souvient quand est né et quand disparut Marc Wersinger, l’auteur de La chute dans le néant, paru initialement au Pré aux Clercs en 1947. Son livre unique brille comme un diamant solitaire parmi les classiques du roman fantastique français.

    Note 3.0

    Robert, s’étant avancé jusqu’à l’encadrement de la porte de communication, jeta un coup d’œil dans la chambre. Là, le spectacle était plus affreux encore. Des paquets de linge déchiré et entremêlé de viscères où adhéraient des caillots de sang étaient restés accrochés aux débris du lustre qui tenaient encore au plafond. D’autres pendaient du fronton de l’armoire restée debout mais privée de sa porte. Sur un rayon de ce meuble se trouvait la calotte crânienne du malheureux vieillard, sectionnée à la hauteur des sourcils. Des lambeaux de matière cérébrale, répandus sur la planche, engluaient le cuir chevelu.

    Quelle est rude La Chute dans le néant ! Rude et vertigineuse.

  • Photo de groupe au bord du fleuve

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    Titre : Photo de groupe au bord du fleuve
    Auteur : Emmanuel Dongala
    Éditeur : Actes Sud (Babel pour la collection poche)
    Date de publication : Avril 2010
    Récompenses : Prix Virilo 2010, Prix Littéraire des Genêts 2010, Prix Ahmadou Kourouma 2011

    Synopsis : Ce matin, quand Méréana se réveille, elle sait que la journée qui l’attend ne sera pas comme les autres. Elles sont une quinzaine à casser des blocs de pierre dans une carrière au bord d’un fleuve africain. Elles viennent d’apprendre que la construction d’un aéroport a fait considérablement augmenter le prix du gravier, et elles ont décidé ensemble que le sac qu’elles cèdent aux intermédiaires coûterait désormais plus cher, et que Méréana serait leur porte-parole dans cette négociation.
    L’enjeu de ce qui devient rapidement une lutte n’est pas seulement l’argent et sa faculté de transformer les rêves en projets – recommencer des études, ouvrir un commerce, prendre soin de sa famille… Malgré des vies marquées par la pauvreté, la guerre, les violences sexuelles et domestiques, l’oppression au travail et dans la famille, les “casseuses de cailloux” découvrent la force collective et retrouvent l’espoir. Cette journée ne sera pas comme les autres, c’est sûr, et les suivantes pourraient bien bouleverser leur existence à toutes, à défaut de changer le monde.

    Note 4.0

    Tu te demandais, en te référant à ce que toi aussi avait vécu, s’il y avait pire endroit pour une femme sur cette planète que ce continent qu’on appelle Afrique.

    Une quinzaine de femmes rentre en lutte contre l’injustice faite à leur travail , sous payés. Une lutte pour apporter à leurs enfants un minimum de nourriture et de décence. Mais ici bas, de surcroit en Afrique, vivre au jour le jour est un combat de chaque instant.

     

    Avec une forme narrative qui peut surprendre, Emmanuel Dongala nous offre un magnifique hommage à la femme africaine, réduite à baisser la tête, à supporter la violence des hommes, leur infidélité aussi, la corruption des politiques qui se gave pendant que le peuple se meurt de faim, de maladie, d’indifférence.

    Méréana et ces compagnes non rien à perdre, leur abnégation face à un pouvoir manipulateur (conférence internationale des femmes oblige) est leur seule chance.
    Elles sont bien décidées à aller au bout de leur revendications malgré les menaces et la violence. Dongala leur donne la parole, les faire vivre avec une empathie qui fait mouche. Il signe un roman plein d’espoir, pour nous rappeler que la misère n’est pas forcément une fatalité. Même si la route est encore bien longue.

    Qu’elles sont belles ces femmes africaines conté par Emmanuel Dongala.
    Elles méritent bien cette photo au bord du fleuve.

  • Les Rois maudits, tome 2 : La Reine étranglée

    Les Rois maudits 2 La Reine étranglée

    Titre : La Reine étranglée
    Cycle : Les Rois maudits, tome 2
    Auteur : Maurice Druon
    Éditeur : Le Livre de Poche (Littérature et Documents)
    Date de publication : 1er mai 1973 (1ère édition en 1955 chez Del Duca)

    Synopsis : Faisant suite au Roi de fer, La reine étranglée commence au lendemain même de la mort de Philippe le Bel.
    Un prince de faible catactère, Louis X le Hutin, dont l’épouse Marguerite de Bourgogne est emprisonnée pour adultère, succède à un monarque exceptionnel. Tandis que la Chrétienté attend un pape et que le peuple meurt de faim, les rivalités, les intrigues, les complots vont déchirer la cour de France et conduire barons, prélats, banquiers, et le roi lui-même, au fond d’une impasse dont ils ne pourront sortir que par le crime.

    Note 4.0

    Les princes médiocres ne tolèrent qu’un entourage de flatteurs qui leur dissimulent leur médiocrité.

    Avec la Reine étranglée, la vaste saga des Rois maudits poursuit sa route dans les méandres des querelles politiques du début du XIVe siècle dans un royaume de France en proie à bien des tourments.

  • Les Rois maudits, tome 1 : Le Roi de fer

    Rois Maudits 1 Roi de fer

    Titre : Le Roi de fer
    Cycle : Les Rois maudits, tome 1
    Auteur : Maurice Druon
    Éditeur : Le Livre de Poche (Littératures et Documents)
    Date de publication : 1er mai 1973 (1ère édition en 1955 chez Del Duca)

    Synopsis : Le Roi de fer, premier volume du cycle, a pour figure centrale Philippe IV le Bel, roi d’une beauté légendaire qui régnait sur la France en maître absolu. Tout devait s’incliner, plier ou rompre devant l’autorité royale. Mais l’idée nationale logeait dans la tête de ce prince calme et cruel pour qui la raison d’État dominait toutes les autres. Sous son règne, la France était grande et les Français malheureux.

    Note 3.5

    Tout acte injuste, même commis pour une juste cause, porte en soi sa malédiction.

    Les Rois Maudits… Ce titre me laisse encore rêveur tant il est aussi simple et percutant que bien trouvé !