• Qui a peur de la mort

    Qui a peur de la mort ?

    Qui a peur de la mort

    Titre : Qui a peur de la mort ?
    Auteur : Nnedi Okorafor
    Éditeur : Panini (Éclipse)
    Date de publication : 2013 (novembre)
    Récompenses : World Fantasy Award 2011. Prix Imaginales 2014.

    Synopsis : Afrique, après l’apocalypse. Le monde a changé de bien des façons, mais la guerre continue d’ensanglanter la terre. Une femme survit à l’anéantissement de son village et au viol commis par un général ennemi avant de partir errer dans le désert dans l’espoir d’y mourir. Mais au lieu de cela, elle donne naissance à une petite fille dont la peau et les cheveux ont la couleur du sable. Persuadée que son enfant est différente, elle la nomme Onyesonwu, ce qui signifie, dans une langue ancienne : « Qui a peur de la mort ? » À mesure qu’elle grandit, Onyesonwu comprend qu’elle porte les stigmates de sa brutale conception. Elle est « ewu » : une enfant du viol que la société considère comme un être qui deviendra violent à son tour, une bâtarde rejetée par les deux peuples. Mais sa destinée mystique et sa nature rebelle la poussent à se lancer dans un voyage qui la forcera à affronter sa nature, la tradition, les mystères spirituels de sa culture, et à apprendre enfin pourquoi elle a reçu le nom qu’elle porte.

    Bibliocosme Note 4.0

    Les gens craignent l’inconnu. Quelle meilleure manière de débarrasser quelqu’un de la peur de sa mort que de la lui montrer ?

    La littérature influencée par l’Afrique est relativement bien développée en littérature générale ; elle est, en revanche, encore marginale dans les littératures de l’imaginaire. Avec Qui a peur de la mort ?, Nnedi Okorafor participe à ce renouveau.

  • Le Silence de la Cité

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    Titre : Le Silence de la Cité
    Auteur : Élisabeth Vonarburg
    Éditeur : Denoël (Présence du Futur), puis Alire (Romans) [fiche officielle]
    Date de publication : 1981, puis 1998
    Récompenses : Prix Boréal 1982 ; Prix Rosny-Aîné 1982 ; Grand Prix de la science-fiction française 1982

    Synopsis : Plus de trois siècles se sont écoulés depuis les catastrophes climatiques de la fin du second millénaire et les héritiers de la civilisation détruite, de plus en plus rares et de plus en plus désaxés, vivent dans une Cité souterraine avec leurs doubles technologiques.
    Dernière enfant de cette Cité, Élisa est une petite fille aux capacités physiques étonnantes ; fruit des expériences génétiques de Paul, elle annonce une humanité résolument nouvelle.
    Mais Élisa saura-t-elle se libérer du passé qui l’a littéralement modelée et, du même souffle, en libérer ses nombreux enfants ?
    Et qu’en sera-t-il des hommes – et surtout des femmes – qui, hors les Cités, ont survécu à la barbarie et aux mutations de toutes sortes ?

    Note 3.5

    Elle ne savait pas qu’il pouvait mourir.
    Il avait une peau brune toute ridée, une masse de cheveux blancs toujours en désordre, des yeux bruns qui souriaient au fond de leur réseau de rides ; ou bien c’étaient les rides qui souriaient. De toute façon, on ne pouvait pas dire s’il souriait en regardant sa bouche : il avait trop de moustache. Grand-Père. Elle l’appelait Grand-Père.
    Elle ne savait pas que c’était un homme-machine.
    Elle n’avait presque jamais besoin d’utiliser son bracelet de communication. Elle avait perdu sa poupée, elle était tombée, Gil ou Marianne lui avaient fait mal en jouant, ou elle s’était disputée avec eux, et il surgissait avant même qu’elle ait vraiment eu le temps de se mettre à pleurer. Il parlait, ou il ne disait pas grand-chose, mais il était toujours là quand il le fallait vraiment. Elle ne savait pas bien pourquoi, mais quand il sentait le tabac, ou l’herbe coupée, et que sa moustache était jaunie, il était davantage… là. Elle sentait très bien, alors, s’il était gai, ou sérieux, ou préoccupé – mais toujours comme il l’aimait. C’était Grand-Père.

    Rencontrée aux Utopiales de Nantes 2014, Elisabeth Vonarburg a une pêche et un tonus qui font plaisir à voir. Dans Le Silence de la Cité, elle nous narre le récit initiatique d’une jeune fille bien seule dans un monde post-apocalyptique hostile. Première conclusion, même des décennies après son écriture, ce roman est particulièrement frais, pas d’un très grand fun certes car angoissant et glauque, mais sûrement aussi prenant qu’il a dû l’être à sa sortie.

  • Gueule de Truie

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    Titre : Gueule de Truie
    Auteur : Justine Niogret
    Éditeur : Critic (Hors Collection) [fiche officielle]
    Date de publication : 15 février 2013

    Synopsis : Gueule de Truie est un inquisiteur, envoyé en mission par les Pères de l’Église après l’apocalypse. Ces gens sont persuadés que la fin des temps a été envoyée par Dieu lui-même, et que la Terre est morte. Leur but? Détruire le peu qui reste afin de, une bonne fois pour toutes, tourner la page de l’humanité. A leur service, Gueule de Truie, caché derrière le masque qui lui donne son nom, trouve les poches de résistance et les détruit les unes après les autres. Un jour, pourtant, il croise la route d’une fille qui porte une boîte étrange, pleine de… pleine de quoi, d’abord? Et pourquoi parle-t-elle si peu? Où va-t-elle, et pourquoi prend-elle le risque de parcourir ce monde mort?

    Note 2.5

    – Dans tous les univers possibles, combien de chances as-tu de rencontrer cette-fille-là, cette seule fille qui sait te reconnaître ?
    – Aucune.
    – Exactement. Aucune. Et pourtant, un jour tu comprendras ce que je viens de te dire.

    On découvre souvent Justine Niogret avec son diptyque chez les éditions Mnémos, Chien du heaume et Mordre le bouclier, mais elle a aussi écrit un roman post-apocalyptique chez les éditions Critic : Gueule de Truie. Encore un titre difficile à oublier !

  • Walking Dead, tome 24 : Opportunités

    Walking dead tome 24

    Titre : Opportunités
    Série : Walking Dead, tome 24
    Scénariste : Robert Kirkman
    Dessinateurs : Charlie Adlard, Stefano Gaudiano et Cliff Rathburn
    Éditeur : Delcourt Comics (Contrebande) (fiche officielle)
    Date de publication : 18 novembre 2015 (2015 en VO chez Image Comics)

    Synopsis : Une autre vie a commencé pour les survivants de la terrible guerre contre Negan. Mais cette nouvelle ère de paix et de prospérité est menacée par un ennemi, qui marche parmi les rôdeurs. Les vieux amis en visite à Alexandria le temps d’une foire ne seront pas de trop pour stopper leur progression. L’affrontement sera sanglant, mais l’union fait la force. La vie devrait l’emporter sur la mort.

    Note 3.5

    Que c’est dur d’arriver à un vingt-quatrième tome d’une série et de trouver des défauts ou des qualités sans renier ce qui a pu être dit sur les volumes précédents ! Avec Walking Dead, il serait facile de critiquer la redondance de certaines intrigues ou l’alanguissement de nombreux dialogues, mais n’est-ce pas ce que sous-tend le sel de cette série qui a ramené les morts-vivants en pleine lumière ?

  • L’Évangile cannibale

    L'évangile cannibale

    Titre : L’Évangile cannibale
    Auteur : Fabien Clavel
    Éditeur : ActuSF (Les Trois Souhaits) (fiche officielle)
    Date de publication : janvier 2014

    Synopsis : Aux Mûriers, l’ennui tue tout aussi sûrement que la vieillesse. Matt Cirois, 90 ans et des poussières, passe le temps qu’il lui reste à jouer les gâteux. Tout aurait pu continuer ainsi si Maglia, la doyenne de la maison de retraite, n’avait vu en rêve le fléau s’abattre sur le monde. Et quand, après quarante jours et quarante nuits de réclusion, les pensionnaires retrouvent la lumière et entrent en chaises roulantes dans un Paris dévasté, c’est pour s’apercevoir qu’ils sont devenus les proies de créatures encore moins vivantes qu’eux. Que la chasse commence…
    Fabien Clavel, lauréat d’une douzaine de prix et auteur d’une vingtaine de romans, est l’une des voix les plus connues de l’imaginaire. Sa plume caméléon s’adapte à sa volonté d’en explorer tous les sous-genres. Avec L’Évangile cannibale, il revisite le mythe du zombie et du survival dans un roman court, rythmé et caustique.

    Note 4.0

    À nous tous, on devait facilement passer le millénaire d’années vécues. Quelle perte pour le monde si on s’écrasait en bas de la cage ! Un vieux qui meurt, c’est un disque dur externe qui grille. Alors quatorze, ça fait une baie de stockage !

    N’en avez-vous pas marre de cet amoncellement d’œuvres de « zombies en terrain post-apocalyptique » ? où les jeunes survivent plus facilement que jamais et où il suffit surtout d’avoir de la chance et un peu de jugeote ? Fabien Clavel, auteur de bien des romans où les références antiques foisonnent, nous concocte un Évangile cannibale qui joue de ces différents clichés éculés.

  • Bohème

    boheme

    Titre : Bohème
    Auteur : Mathieu Gaborit
    Éditeur : Mnémos / Folio SF
    Date de publication : 2010 / 2015

    Synopsis : Après la révolution industrielle, l’Europe a été submergée par une substance étrange et dangereuse, l’écryme. Reliées par le fragile réseau des traverses d’acier, seules quelques cités gouvernées par l’aristocratie capitaliste émergent dans cette mer corrosive. Mais sous le joug de la propagande, la révolte gronde… Quand un dirigeable porteur d’une précieuse cargaison clandestine s’échoue dans l’écryme, c’est Louise Kechelev, avocate-duelliste et fille de révolutionnaires praguois, qui est chargée de récupérer la cargaison… Pour elle, c’est le début d’un voyage sans retour aux confins des traverses, où se murmure le nom d’une cité perdue : Bohème.

    Note 3.5

    Son regard glissa sur l’écryme. Une immensité hostile, une mer visqueuse et létale. Sa couleur variait du brun au vert en fonction des saisons et de la luminosité. Parfois, Léon parvenait à apprécier le spectacle, surtout au lever du jour lorsque les premières lueurs de l’aube se réfractaient à la surface. Une considération intime qui pouvait théoriquement lui valoir une mise à pied par la commission psychiatrique. Pour ses soldats et l’immense majorité de ses contemporains, l’écryme incarnait la mort.

  • Fleurs au creux des ruines

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    Titre : Fleurs au creux des ruines
    Nouvelles : Notre première graine ; L’Art ou la Viande ; Lors chantèrent les bêtes ; La tour sous le Gris
    Auteur : Chloé Chevalier
    Éditeur : Les Moutons Électriques
    Date de publication : 2016 (novembre)

    Synopsis : Près des forêts anciennes où chassent les premiers hommes, dans le roc des montagnes, on creuse les fondations des royaumes à venir. On y rêve de concorde, d’arts et d’amour, on y bâtit palais, ponts et destinées. Les siècles passent. Ores vient la fin des temps, le sol tremble, la mer bout, et s’écroulent les cités qu’on croyait éternelles, en une pluie de poussière plus sombre que le jour. Mais des cendres renaît l’espoir, et s’amorce un nouveau cycle. Fleurs au creux des ruines nous conte l’histoire du Demi-Loup.

    Note 4.0

    Coup de coeur

    Après les oiseaux, toutes les créatures du Demi-Loup se sont mises en marche vers l’ouest pour fuir la Nuit qui avance. Cerfs, sangliers, lièvres et renards, chevaux, chèvres et bœufs échappés de leurs enclos, tous fuient, en une longue migration bigarrée. Je progresse en sens inverse. Au milieu des animaux qui courent, marchent quelques hommes. Des musiciens de la capitale, à voir leurs habits. La mine un peu hagarde mais le regard halluciné. L’un tient un luth et chante la chute des Cités-Soeurs.

  • Dangerous Women, volume 1

    Dangerous Women tome 1

    Titre : Dangerous Women, volume 1
    Anthologistes : G. R. R. Martin et Gardner Dozois
    Auteurs/Nouvelles : Joe Abercrombie (« Desperada ») ; Jim Butcher (« Cocktail explosif ») ; Joe R. Lansdale (« Catcher Jésus ») ; Lawrence Block (« Je sais comment les choisir ») ; Lev Grossman (« La fille au miroir ») ; Brandon Sanderson (« Des ombres pour Silence dans les forêts de l’Enfer ») ; S. M. Stirling (« Annoncer la sentence ») ; Sam Sykes (« Nommer la bête ») ; G. R. R. Martin (« La Princesse et la Reine »)
    Éditeur : J’ai lu
    Date de publication : 2016 (juin)

    Synopsis : Une anthologie de nouvelles centrées sur des héroïnes dangereuses, qu’elles soient souveraines, sorcières ou guerrières. Contient « La danse des dragons », qui se déroule dans l’univers du « Note 5.0Trône de fer ».

     
    Coup de coeur

    Définir comme une « danse » les agissements sombres, tumultueux et sanglants de cette période nous semble ridiculement déplacé. Nul doute que cette expression a initialement été créée par quelque troubadour. « L’Agonie des Dragons » serait infiniment plus approprié, mais le temps et la tradition ont peu à peu intégré la poésie aux pages de notre Histoire, nous nous devons donc de danser à l’avenant. (G. R. R. Martin, La Princesse et la Reine)

  • Fées et automates

    Fées et automates

    Titre : Fées et automates
    Anthologiste : Jean-Claude Vantroyen
    Auteurs/Nouvelles : Estelle Faye (« Smoke and mirrors ») ; Charlotte Bousquet (« Le rouet noir ») ; Fabien Cerutti (« Le crépuscule et l’aube ») ; Benoït Renneson (« Le comte et l’horloger ») ; Adrien Tomas (« L’énergie du désespoir ») ; Paul Beorn (« L’étalon ») ; Gabriel Katz (« Magie de Noël ») ; Nabil Ouali (« Al’Ankabüt ») ; Pierre Gaulon (« Le tour de Vanderville ») ; Pierre Bordage (« AuTOMate ») ; Jean-Claude Dunyach et Mike Resnick (« Son dernier coup d’échecs ») ; Cindy Van Wilder (« Tsimoka ») ; Lionel Davoust (« Le plateau des chimères »)
    Éditeur : Mnémos
    Date de publication : 2016 (juin)

    Synopsis : Le thème de l’anthologie des Imaginales 2016 ose le face-à-face entre deux personnages archétypaux provenant de mondes différents. La fée est un personnage principal de la rêverie médiévale, du fantastique, de la fantasy. L’automate est un produit de la culture quasi industrielle, de la pensée scientifique, de la science-fiction. Deux univers qui s’opposent sans doute, mais dont la rencontre est propice à l’imagination et fait jaillir des étincelles.

    Note 4.0

    -Vous respirez comme un soufflet de forge bouffé par la rouille, Viscère, nota dédaigneusement la chasseresse. On va attendre que vous retrouviez une respiration normale avant d’avancer, histoire de ne pas se faire repérer par le premier pixie qui passe.
    Vezzere hacha simplement la tête, appréciant le fait que, pour une fois, les reproches de Kimba ne s’accompagnent pas d’une imagerie impliquant son intimité génitale ou anale.
    -Et par les couilles du Père des Étoiles vous avez intérêt à vous montrer discret, où je vous jure que je range chaque pixie que je parviens à coller dans une pyramide tout au fond de votre auguste rectum !
    C’eut été trop beau.

  • Faut-il aller voir… X-Men : Apocalypse ?

    X-Men Apocalypse affiche finale

    La franchise X-Men de la Fox n’a pas dit son dernier mot pour résister au rouleau compresseur de Marvel Studios. X-Men : Apocalypse, 9e film de la franchise, 4e réalisé par Bryan Singer, décrochera-t-il la timbale cette année ? Réponse à partir du 18 mai 2016 !

    Synopsis : Depuis les origines de la civilisation, Apocalypse, le premier et plus puissant mutant du monde, a absorbé de nombreux pouvoirs, devenant à la fois immortel et invincible, adoré comme un dieu. Se réveillant après un long sommeil de plusieurs milliers d’années, désillusionné par le monde qu’il découvre, il réunit une équipe de puissants mutants, dont Magnéto pour nettoyer l’humanité et créer un nouvel ordre, sur lequel il règnera. Raven et Professeur X, à la tête d’une équipe de jeunes X-Men, vont devoir joindre leurs forces pour arrêter leur plus dangereux ennemi et sauver l’humanité toute entière d’une destruction totale.