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Steampunk : De vapeur et d’acier
Titre : Steampunk : De vapeur et d’acier
Auteur : Xavier Mauméjean
Illustrateur : Didier Graffet
Éditeur : Le Pré-aux-clercs
Date de publication : 2013 (octobre)Synopsis : Au XIXe siècle, l’humanité met sa technique au service de l’exploration et des voyages. Les mégapoles sont animées par des machines qui s’occupent de la vie quotidienne des habitants mais aussi de leurs loisirs : les bateaux à voile utilisent la voie des airs, le Titanic rejoint New York sans difficulté majeure et est accueilli par d’étranges remorqueurs, La bande à Bonnot terrorise Paris à l’aide de fusils très spéciaux, les locomotives à vapeur entrent dans des gares gigantesques entièrement fabriquées de métal et de cuivre…
L’univers est riche de possibilités qui ébranlent nos certitudes et réveillent notre capacité d’étonnement. Le monde décrit dans ce livre est séparé de notre réalité par un soupçon d’espace et de temps. Là, durant l’Antiquité, les Grecs sont parvenus à domestiquer la vapeur. Ce peuple de marins a construit de formidables machines qui sillonnent la terre ou s’élèvent dans les cieux. Commence l’âge de la vapeur et de l’acier, l’ère du ciel et de la terre.
Amateurs d’uchronie, d’histoire, de dirigeables et de machinerie, lancez-vous sans tarder dans « De vapeur et d’acier », formidable aventure rétro-futuriste concoctée par les soins de Xavier Mauméjean et Didier Graffet. Le premier est auteur, le second illustrateur, et la combinaison de leurs deux talents aura permis l’élaboration de ce remarquable ouvrage qui repose sur un principe très simple mais néanmoins accrocheur : et si les hommes étaient parvenus à maîtriser les secrets de la vapeur et à dominer la machine dès l’Antiquité ?
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Bloodsilver
Titre : Bloodsilver
Auteur : Wayne Barrow (alias Johan Héliot et Xavier Mauméjean)
Éditeur : Mnémos
Date de publication : 2008
Récompenses : Grand Prix de l’Imaginaire 2008Synopsis : 1691 : un bateau transportant de mystérieux passagers aborde la côte est du continent nord-américain. Les vampires viennent de débarquer de la vieille Europe. Ils forment bientôt le Convoi, longue colonne de chariots recouverts de plaques de plomb, et se lancent à la conquête de l’Ouest, anticipant le trajet du chemin de fer dans une lente et implacable progression… 1692 : à Salem, une poignée d’hommes impitoyables fonde la confrérie des Chasseurs, bien décidés à stopper l’avancée du Convoi et à en découdre avec les créatures des ténèbres. De Fort Alamo aux territoires sioux, de Wounded Knee à Silver City, les hommes du Nouveau Monde, Billy the Kid ; les frères Dalton ou encore Doc Holliday mêlent le sang à l’argent, luttant sans merci contre les vampires, ou formant avec eux d’improbables alliances…
Broucolaques, Lamies, Stryges, autant de termes qui dans sa langue désignent depuis l’Antiquité les plus redoutables des prédateurs. Le Nouveau Monde n’a pas de nom pour eux, et pourtant ils sont en Amérique.
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Sortie mondiale de La Voie de la colère, d’Antoine Rouaud
![livre-la-voie-de-la-colere-1[1]](http://bibliocosme.files.wordpress.com/2013/09/livre-la-voie-de-la-colere-11.jpg?w=289&resize=289%2C450)
Avec La Voie de la Colère, d’Antoine Rouaud, les éditions Bragelonne veulent frapper fort et dégainent une « sortie mondiale » à partir du 31 octobre, à grands renforts de communication de masse (sortie conjointe dans une dizaine de pays). Les Utopiales 2013 ont peut-être été également l’occasion de lancer les ventes de ce pavé de fantasy.
Rappelons que Le Bibliocosme a proposé un avis détaillé sur cette sortie qui est loin d’avoir comblé Boudicca, pourtant férue de fantasy épique. -
Les Rois maudits, tome 1 : Le Roi de fer
Titre : Le Roi de fer
Cycle : Les Rois maudits, tome 1
Auteur : Maurice Druon
Éditeur : Le Livre de Poche (Littératures et Documents)
Date de publication : 1er mai 1973 (1ère édition en 1955 chez Del Duca)Synopsis : Le Roi de fer, premier volume du cycle, a pour figure centrale Philippe IV le Bel, roi d’une beauté légendaire qui régnait sur la France en maître absolu. Tout devait s’incliner, plier ou rompre devant l’autorité royale. Mais l’idée nationale logeait dans la tête de ce prince calme et cruel pour qui la raison d’État dominait toutes les autres. Sous son règne, la France était grande et les Français malheureux.
Tout acte injuste, même commis pour une juste cause, porte en soi sa malédiction.
Les Rois Maudits… Ce titre me laisse encore rêveur tant il est aussi simple et percutant que bien trouvé !
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Les ballons dirigeables rêvent-ils de poupées gonflables ?
Titre : Les ballons dirigeables rêvent-ils de poupées gonflables ?
Auteur : Karim Berrouka
Nouvelles : L’histoire commence à Falloujah ; Concerto pour une résurrection ; Elle ; Éclairage sur un mythe urbain : La dame blanche dans toute sa confondante réalité ; Dans la terre ; Jack et l’homme au chapeau ; Le siècle des lumières ; De l’art de l’investigation ; Le cirque des ombres ; Interview de Karim Berrouka.
Éditeur : ActuSF (Les 3 Souhaits)
Date de publication : 28 février 2013Synopsis : Il y a des nains furieux qu’on leur ait dérobé leur or, Jack qui n’est pas très pressé de monter à son haricot, Cloclo qui se réincarne dans le métro et des jeunes filles habillées de blanc qui hantent les routes la nuit… Mais il y a aussi des enquêtes glauques et angoissantes, l’enfer des combats à Falloujah et des ombres qui, chaque soir, dansent pour leur public. Entre fantasy et fantastique, Karim Berrouka nous propose un livre où le rire se mélange à l’effroi. Des délires les plus fous aux atmosphères les plus sombres, peut-être bien, au fond que les ballons dirigeables rêvent parfois de poupées gonflables…
Dans la terre, il y a la terre. Et je ne suis que son plus pitoyable ver. Je joue les lombrics à fouiller sa mémoire, à digérer les témoignages qu’elle conserve. J’y plante mes graines, qui ne rejaillissent de sa matrice que sous forme d’enfants mort-nés.
Je préserve son passé, je rêve de son futur.Quel titre ! « Les ballons dirigeables rêvent-ils de poupées gonflables ? ». En voilà qui nous fait miroiter un aspect steampunk, ou bien robotisé, ou bien une sorte d’hommage à Philip K. Dick connu pour son « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? » (honteusement republié en « Blade Runner » d’ailleurs).
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Gérard de Villiers, l’auteur des SAS, est mort
Le père littéraire du prince Malko Linge et auteur de la série des S.A.S. est mort. Alors Gérard de Villiers revenait d’un voyage en Afghanistan, théâtre des 198e et 199e numéros de sa série fétiche, il s’est éteint le 1er novembre 2013 à Paris, « des suites d’une longue maladie ».
Sa science de l’aventure et de la géopolitique de son époque lui aura valu d’apparaître comme un devin des temps modernes. Le Nouvel Obs’ en a d’ailleurs tiré plusieurs analyses de fond ici, ici et ici.
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Mordre le bouclier
Titre : Mordre le bouclier
Auteur : Justine Niogret
Éditeur : Mnémos (Icares)
Date de publication : juin 2011
Récompenses : Prix Utopiales européen 2012 ; Prix Elbakin 2012 du meilleur roman de fantasySynopsis : Castel de Broe, six mois ont passé depuis la mort de Noalle et Chien du heaume, anéantie par la perte de ses doigts, s’abîme dans la contemplation de sa griffe de fer, cadeau de Regehir le forgeron. Bréhyr entend lui redonner vie et l’entraîne sur les routes à la recherche du dernier homme qu’elle doit tuer : Herôon. Parti en Terre sainte, celui-ci reviendra par le Tor, une tour mythique où le monde des vivants s’ouvre à celui des morts.
Les deux guerrières remontent alors le sillage de sang, de larmes et de pourriture des croisades, arpentant côte à côte la voie de la folie et de la vengeance. Dans ce calvaire, Chien rencontrera Saint Roses, chevalier à la beauté d’icône, au savoir de maestre et dont la foi s’est érodée au pied des hautes murailles de Jérusalem. Une faible lueur qui annonce peut-être un espoir de rédemption.Je ne te souhaite pas la bonne chance, les gens comme nous n’en ont pas besoin ; ils ont leurs mains pour agir et leur volonté pour plier le monde.
Je poursuis joyeusement la bibliographie de Justine Niogret et j’attaque son deuxième roman au titre peu commun : Mordre le bouclier. Difficile de critiquer comme il convient un tel ouvrage quand on vient de terminer sa lecture en découvrant l’avis du cador qu’est Jean-Philippe Jaworski en postface (auteur qu’il me tarde de lire prochainement). Celui-ci a tout parfaitement résumé, mais malgré tout, tentons de cerner quelques grandes lignes de Mordre le bouclier.
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Le bleu des abeilles
Titre : Le bleu des abeilles
Auteur : Laura Alcoba
Éditeur : Gallimard
Date de publication : 2013Synopsis : La narratrice a une dizaine dannées lorsqu’elle parvient à quitter l’Argentine pour rejoindre sa mère, opposante à la dictature réfugiée en France. Son père est en prison à La Plata. Elle s’attend à découvrir Paris, la tour Eiffel et les quais de Seine qui égayaient ses cours de français. Mais Le Blanc-Mesnil, où elle atterrit, ressemble assez peu à l’image qu’elle s’était faite de son pays d’accueil. Comme dans son premier livre, Manèges, Laura Alcoba décrit une réalité très dure avec le regard et la voix d’une enfant éblouie. La vie d’écolière, la découverte de la neige, la correspondance avec le père emprisonné, l’existence quotidienne dans la banlieue, l’apprentissage émerveillé de la langue française forment une chronique acidulée, joyeuse, profondément touchante.
Le point de départ de mon voyage se trouve quelque part sous mon nez.
J’étais encore en Argentine quand je me suis mise en route. -
Chien du Heaume
Titre : Chien du Heaume
Auteur : Justine Niogret
Éditeur : Mnémos (Icares)
Date de publication : novembre 2009
Récompenses : Prix Imaginales 2010 du roman francophone ; Grand Prix de l’Imaginaire – Étonnants Voyageurs 2010 du roman francophone ; Prix Oriande 2010 du roman de féérieSynopsis : On l’appelle Chien du Heaume parce qu’elle n’a plus ni nom ni passé, juste une hache ornée de serpents à qui elle a confié sa vie. La quête de ses origines la mène sur les terres brumeuses du chevalier Sanglier, qui règne sans partage sur le castel de Broe. Elle y rencontre Regehir, le forgeron à la gueule barrée d’une croix, Iynge, le jeune guerrier à la voix douce, mais aussi des ennemis à la langue fourbe ou à l’épée traîtresse. Comme la Salamandre, cauchemar des hommes de guerre…
On l’appelle Chien du Heaume parce qu’à chaque bataille, c’est elle qu’on siffle.
Dans l’univers âpre et sans merci du haut Moyen Âge, loin de l’image idéalisée que l’on se fait de ces temps cruels, une femme se bat pour retrouver ce qu’elle a de plus cher, son passé et son identité.Il y a beau temps que je ne pense plus. Depuis des années, j’ai compris que la chose était trop compliquée et douloureuse pour avoir encore envie de m’y frotter. J’ai la chance d’avoir des convoitises de loup et des appétits de sang ; si la faim me serre, je mange ; si je veux tuer, je le fais. Je ne vois guère plus loin. Pas de questionnements là-dedans ; aucun. Pas plus que pour un animal.
Ma petite fan de fantasy préférée a encore frappé ! Et me voilà lancé à l’assaut de la courte, mais intense, bibliographie de Justine Niogret, une des nouvelles têtes de la fantasy française.
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Olympe de Gouges
Titre : Olympe de Gouges
Scénariste : Catel
Dessinateur : José-Louis Bocquet
Éditeur : Casterman (Écritures)
Date de publication : 14 mars 2012Synopsis : Mariée et mère à 18 ans, veuve aussitôt après, Marie Gouzes décide ensuite de vivre librement. Elle se fera désormais appeler Olympe de Gouges. Femme de lettres, fille des Lumières, libertine et républicaine, Olympe a côtoyé la plupart de ceux qui ont laissé leur nom dans les livres d’histoire au chapitre de la Révolution : Voltaire, Rousseau, Mirabeau, Lafayette, Benjamin Franklin, Philippe Egalité, Condorcet, Théroigne de Méricourt, Desmoulins, Marat, Robespierre… En 1791, quand elle rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Olympe demande l’égalité entre les sexes et le droit de vote; des propositions qui resteront révolutionnaires jusqu’au XXe siècle.
Mon corps est prisonnier mais mon esprit est libre.
Olympe de Gouges est de ces personnages historiques que beaucoup ne connaissent uniquement par des rues portant son nom. Catel nous offre la possibilité d’approfondir ses faits et gestes alors que l’Ancien Régime vit ses derniers jours.






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