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Le Baron rouge sang
Titre : Le Baron rouge sang
Auteur : Kim Newman
Éditeur : J’ai lu / Bragelonne / Le livre de poche
Date de publication : 1998 / 2013 / 2015Synopsis : 1918. L’Europe est aux mains des vampires. Commandant en chef des armées allemandes, le comte Dracula a juré d’anéantir l’Angleterre, tandis qu’Edgar Poe rédige les mémoires du Baron Rouge. On croise aussi Mata Hari, Kafka et même un petit caporal au front barré d’une mèche brune, qui salue en tendant le bras…
– Il n’y a rien de mauvais en Angleterre que l’empalement du Premier Ministre ne résoudrait.
– Maintenant vous parlez comme Vlad Tepes.
– Un autre gentleman qui s’améliorerait beaucoup au contact d’un pieu d’aubépine. -
Drood
Titre : Drood
Auteur : Dan Simmons
Éditeur : Robert Laffont / Pocket
Date de publication : 2011 / 2012Synopsis : 9 juin 1865. Charles Dickens, alors au faîte de sa gloire, regagne secrètement Londres en train, accompagné de sa maîtresse. Soudain, à Staplehurst, sur un pont, l’express déraille. Seul le wagon où a pris place « l’écrivain le plus célèbre du monde » échappe par miracle à la catastrophe. Au fond du gouffre, alors que Dickens tente de porter secours aux survivants, sa route croise celle d’un personnage à l’allure spectrale qui va désormais l’obséder : Drood. De retour à Londres, Dickens confie le secret de son étrange rencontre à Wilkie Collins, écrivain lui aussi. Quels liens unissent désormais l’inquiétant Drood et l’Inimitable, comme le surnomme avec admiration et ironie Collins ? C’est ce que ce dernier cherche à découvrir en se lançant à la poursuite de Dickens. Mais peut-on raisonnablement accorder crédit au récit de Collins, opiomane en proie à la paranoïa et aux hallucinations ? Inspiré par Le Mystère d’Edwin Drood, œuvre mythique que Dickens laissa inachevée à sa mort — cinq ans jour pour jour après son accident de chemin de fer — , Drood nous entraîne, de cryptes en catacombes, dans le Londres interlope de Jack l’Éventreur et des sciences occultes.
En cet instant je sus que jamais – au grand jamais, dussé-je vivre cent ans et conserver mes facultés jusqu’à l’instant ultime de cette vie et de cette carrière – je ne serais capable de penser et d’écrire ainsi. Le livre était le style, et le style était l’homme. Et l’homme était Charles Dickens.
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Assassin’s Creed, tome 6 : Black Flag
Titre : Black Flag
Cycle : Assassin’s Creed, tome 6
Auteur : Oliver Bowden
Éditeur : Milady (Gaming) (fiche officielle)
Date de publication : 31 octobre 2013 (2013 en VO chez Penguin Books)Synopsis : C’est l’âge d’or de la piraterie et du Nouveau monde. Attiré par les promesses de fortune de ces temps troublés, Edward Kenway, fils cabochard d’un marchand de laine, rêve de prendre la mer en quête de gloire.
Le jour où la chaumière familiale est attaquée, il juge le moment opportun pour fuir sa vie de misère. Très vite, il devient l’un des plus redoutables pirates de son temps.
Mais la convoitise, l’ambition et la traîtrise sévissent dans son sillage et, lorsque Kenway découvre l’existence d’un terrible complot qui menace tout ce qui lui est cher, la vengeance devient son nouveau but.
C’est ainsi qu’il va se retrouver propulsé au cœur de la lutte séculaire qui oppose les Assassins et les Templiers.Qui n’a jamais entendu un homme hurler tandis qu’on lui réduit les rotules en miettes ne sait pas ce qu’est un cri de douleur.
Poursuivons tranquillement notre petit bonhomme de chemin dans les novellisations officielles de la saga de jeux vidéo Assassin’s Creed !
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Mother London
Titre : Mother London
Auteur : Michael Moorcock
Éditeur : Denoël (collection Lunes d’encre) / Folio SF
Date de publication : 2002 / 2007Synopsis : Mary Gasalee, David Mummery, Josef Kiss…Tous les trois sont fous. C’est en tout cas ce que veut faire croire la bonne société londonienne qui ne cessera de les abrutir de médicaments ou de les enfermer sous prétexte qu’ils entendent des voix. Et s’ils n’étaient pas si fous que ça ? Et si les secrets, l’esprit de Londres leur étaient réellement dévoilés grâce à ce pouvoir incompréhensible qui leur permet de lire les pensées des gens qu’ils croisent ? De 1940 à la fin des années quatre-vingt, de l’Angleterre du Blitz à celle de Margaret Thatcher, c’est leur saga qui nous est contée, indissociable de celle de cette ville bâtie sur des mythes : Londres. Entre rêve et réalité, histoire et fiction, Michael Moorcock livre avec Mother London une transfiction remarquable, hommage à Londres et au pouvoir de la littérature, qui puise sa source, entre autres, chez Virginia Woolf et James Joyce. Probablement son chef-d’œuvre.
Il a souvent cette vision agréable et banale. Comme si Londres était un pivot autour duquel tout était en rotation, une force stabilisatrice, civilisatrice et progressiste qui influence les comtés avoisinants, la totalité du pays et pour finir l’Empire, et par cet Empire, le monde entier ; une ville plus puissante que toutes celles ayant existé et peut-être plus puissante que celles à venir, car New York ne peut rivaliser avec elle, pas plus que Washington ou toute autre cité. Londres est la dernière capitale des grandes civilisations et les nouveaux empires seront fondés sur des idéaux et des croisades, de pieuses abstractions. L’âge d’or des puissances urbaines a atteint son expansion et entre par conséquent dans une phase de régression qui s’éternisera jusqu’au jour où, comme Athènes et Rome, son souvenir sera devenu plus grand et durable que ses pierres.
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Dracula [1897]
Titre : Dracula
Auteur : Bram Stoker
Éditeur : J’ai Lu
Date de publication : 1897 (VO) / 1978 (traduction française)Synopsis : En arrivant dans les Carpates, le clerc de notaire londonien Jonathan Harker est épuisé par son périple. Mais son client et hôte, le comte Dracula, a tout prévu : une chambre lui a été retenue à l’auberge pour la nuit, an attendant de rejoindre le château en calèche. Mais pourquoi les habitants du village se signent-ils avec des mines épouvantées quand Jonathan leur dit où il compte se rendre ? Pourquoi lui fait-on cadeau d’un crucifix et de guirlandes d’ail ? Malgré ces mises en garde, Harker poursuit sa route. Certes, ces montagnes escarpées, ces loups qui hurlent dans le lointain ont de quoi faire frissonner. Mais enfin, tant de superstitions au cœur du XIXe siècle ! Jonathan est un homme raisonnable…
Nul homme ne soit, tant qu’il n’a pas souffert de la nuit, à quel point l’aube peut être chère et douce au cœur.
Dracula de Bram Stoker appartient à cette catégorie d’ouvrages assez rares : ceux qui ont marqué leur époque et la littérature de manière générale. Composé au XIXème siècle et qualifiable de Pavé (plus de 500 pages), dans un style d’une autre époque, il peut de prime abord démotiver un certain nombre de vocations, ce qui serait tout simplement une grave erreur.
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Le Cercle de Farthing
Titre : Le Cercle de Farthing (Farthing)
Cycle : Le Subtil changement (Small Change), tome 1
Auteur : Jo Walton
Éditeur : Denoël (Lunes d’Encre) (fiche officielle)
Date de publication : 5 février 2015 (2006 en VO chez Tor Books)Synopsis : Huit ans après que «la paix dans l’honneur» a été signée entre l’Angleterre et l’Allemagne, les membres du groupe de Farthing, à l’origine de l’éviction de Churchill et du traité qui a suivi, fin 1941, se réunissent au domaine Eversley pour le week-end. Bien qu’elle se soit mariée avec un Juif, ce qui lui vaut d’habitude d’être tenue à l’écart, Lucy Kahn, née Eversley, fait partie des invités. Les festivités sont vite interrompues par le meurtre de Sir James Thirkie, le principal artisan de la paix avec Adolf Hitler. Sur son cadavre a été laissée en évidence l’étoile jaune de David Kahn. Un meurtre a eu lieu à Farthing et un coupable tout désigné se trouvait sur les lieux du crime. Convaincue de l’innocence de son mari, Lucy trouvera dans le policier chargé de l’enquête, Peter Antony Carmichael, un allié. Mais pourront-ils ensemble infléchir la trajectoire d’un Empire britannique près de verser dans la folie et la haine ? Subtil mélange de roman policier classique et d’uchronie, Le Cercle de Farthing est le roman qui a révélé Jo Walton au grand public, bien avant le succès mérité de Morwenna.
L’hypocrisie anglaise, avait dit une fois David après trois bouteilles de vin, peut être merveilleuse. Des gens qui vous haïssent et vous considèrent comme un moins que rien, et qui en Allemagne vous enfermeraient dans un camp de travail forcé ou vous tueraient, se donnent la peine de faire semblant de ne pas être vraiment insultant.
Voici donc un des premiers romans de Jo Walton, écrit avant de se faire connaître avec le fameux Morwenna.
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Dark Eden
Titre : Dark Eden
Auteur : Chris Beckett
Éditeur : Presses de la Cité
Date de publication : 2015 (2012 en VO chez Corvus)Synopsis : Au cours d’une expédition, des astronautes s’échouent sur une planète, qui ne doit sa chaleur et sa lumière qu’à la bioluminescence de sa flore et à son activité géothermique. Malgré les avaries subies par leur navire spatial, ils décident de tenter de retourner sur Terre ; deux d’entre eux, Tommy et Angela, préfèrent cependant rester plutôt que de courir le risque d’un nouveau voyagemon. Cent soixante-trois ans plus tard, leurs descendants espèrent toujours une expédition de sauvetage de la part des Terriens. Au sein de cette société stagnante et dégénérescente, appelée La Famille, l’adolescent John Redlantern fait tout pour rompre le statu quo. Il ne supporte plus de voir son peuple se cantonner dans la vallée étroite où l’homme a initialement posé le pied et souhaite explorer le reste de ce monde, quitte à se faire des ennemis…
Une chose n’est jamais aussi belle que quand elle va se terminer, et ça reste vrai même quand on est soi-même la cause de sa fin.
C’est via une nouvelle Masse Critique Babelio (merci à eux et aux éditions des Presses de la Cité) que j’ai pu recevoir ce Dark Eden, de Chris Beckett. Annoncé comme lauréat du prix Arthur C. Clarke, ce roman de science-fiction avait le mérite de planter dès son quatrième de couverture une situation étrange qui attirait une certaine attention.
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L’énigme du cadran solaire
Titre : L’énigme du cadran solaire
Auteur : Mary Gentle
Éditeur : Denoël / Folio SF
Date de publication : 2007 / 2011Synopsis : Obéissant à un ordre de Marie de Médicis, sacrée la veille, le maître espion de Sully, Valentin Raoul Rochefort, organise l’assassinat d’Henri IV mais, ne tenant guère à ce que le projet aboutisse, il confie la tâche à un ancien instituteur de province un peu illuminé. Malheureusement, le 14 mai 1610, l’instituteur François Ravaillac profite d’un embouteillage dans les rues de Paris pour poignarder mortellement le roi. Condamné à l’exil, Rochefort se rend en Angleterre où, dès son arrivée, Robert Fludd, un disciple de Giordano Bruno, le charge d’assassiner un autre roi, Jacques Stuart.
…
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V pour Vendetta [comics]
Titre : V pour Vendetta (V for Vendetta)
Scénariste : Alan Moore
Dessinateur : David Lloyd
Éditeur : Urban Comics (Vertigo Essentiels) (fiche officielle)
Date de publication : 18 mai 2012 (1882-1990 en VO chez DC Comics-Vertigo)Synopsis : 1997, une Angleterre qui aurait pu exister… Dirigée par un gouvernement fasciste, le pays a sombré dans la paranoïa et la surveillance à outrance. Les « ennemis politiques » sont invariablement envoyés dans des camps et la terreur et l’apathie règnent en maître. Mais un homme a décidé de se dresser contre l’oppression. Dissimulé derrière un masque au sourire énigmatique, il répond au nom de V : V pour Vérité, V pour Valeurs… V pour Vendetta !
– C’est ça, le pays de Fais-ce-qu’il-te-plaît ?
– Non. Tout cela n’est que le pays de Prends-ce-que-tu-veux. Anarchie veut dire « sans maître », pas « sans ordre ». Avec l’anarchie vient une ère d’ « ordung », d’ordre vrai, qui ne peut être que volontaire. Cette ère d’ « ordung » commencera lorsque le cycle de « verwirrung » que révèle l’écoute de ces bulletins aura atteint son terme.La lourde intégrale de V pour Vendetta me fut offerte avec la mention, tirée d’une pensée d’Oscar Wilde, « J’ai les goûts les plus simples du monde, je me contente du meilleur. » Cela est également valable pour cette lecture, car ce comics d’Alan Moore et de David Lloyd vaut tous les superlatifs du monde.
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Les rois navigateurs, tome 3 : La Terre de brumes
Titre : La Terre de Brumes
Cycle : Les rois navigateurs, tome 3
Auteur : Garry Kilworth
Éditeur : Mnémos / Le livre de poche
Date de publication : 2007 / 2009Synopsis : Le temps est venu pour Kieto d’accomplir son destin : conquérir la terre de Brumes, cette île de légende où vivent les mystérieux hommes blancs. Grâce au courage du jeune homme, le Peuple du Vent a appris à maîtriser l’art de la guerre des Maoris. Les bateaux sont bientôt prêts, des offrandes sont faites aux dieux, l’armée polynésienne est en marche. Mais le Peuple du Vent devra affronter les mers déchaînées, les forces de la magie, et passer par bien des tragédies avant d’atteindre les terres inconnues des Scots et des Picts. Des terres froides et pluvieuses aux couleurs changeantes, où se jouera leur destin et celui de leurs dieux.
Il imaginait la vague de terreur qui devait transpercer l’armée angle comme la peur pétrifie un troupeau de daims voyant une meute de loups affamés pour la première fois. Pourtant ils restèrent campés là sans faillir. Pas un homme ne s’enfuit devant cette horrible vision. S’il y avait des démons à combattre, qu’il en soit ainsi. Ils combattraient des démons. Envoyez les géants, les dragons et les gnomes, tant qu’à faire ! Un combat était un combat, et la gloire attendait le guerrier, qu’il vive ou qu’il périsse, tant qu’il ne fuyait pas.