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La Fenêtre de Diane
Titre : La Fenêtre de Diane
Auteur : Dominique Douay
Éditeur : Les Moutons électriques (La Bibliothèque voltaïque) (fiche officielle)
Date de publication : 3 septembre 2015Synopsis : Aux confins de la galaxie dérive une planète artificielle, Le Livre, dont la fonction est de conserver, tout au long de ses interminables galeries que parcourent les marques-pages, l’histoire de toutes les Terre qui composent la Protée.
Ces déplacements ne sont cependant pas sans risques : en témoignent les fantômes errant dans les profondeurs du Livre, voyageurs imprudents ou intelligences artificielles. Je m’appelle Gabriel Goggelaye et je vis bien longtemps avant qu’on ne découvre Le Livre. Pour moi, il y a une Terre et une seule. Des personnages fantomatiques, il m’arrive d’en voir. Certains obéissent à la Voix, d’autre pas. En face de mon bureau, il y a une fenêtre, et derrière cette fenêtre, il n’y a rien. Un jour, je briserai l’une des vitres et je pénétrerai dans ce lieu qui n’existe pas.Pour le commun des mortels, paraît-il, le temps finit par avoir raison des regrets, des rancœurs, des petits désastres quotidiens de l’existence… Moi, je n’ai pas la chance de ceux qui peuvent laisser leur mémoire s’arranger avec la réalité. Pour moi, les souvenirs sont une réplique intangible de ce qui s’est passé, impossible de badigeonner de rose des images ou des sensations, des événements souvent minuscules qui ont pour décor un univers constitué d’un camaïeu de gris.
Un peu à l’image de Poupée aux Yeux morts (que j’ai adoré), de Roland C. Wagner chez le même éditeur, La Fenêtre de Diane, de Dominique Douay chez Les Moutons électriques, mérite une lecture attentive à laquelle il faut être bien préparé à l’avance.
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Concours : 3 exemplaires à gagner de Véridienne (Les Moutons électriques)
À l’occasion de la sortie récente de Véridienne (Récits du Demi-Loup, tome 1), premier roman d’une nouvelle venue française, Chloé Chevalier, chez Les Moutons électriques, cet éditeur vous offre trois exemplaires papier à remporter !
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Sovok
Titre : Sovok
Auteur : Cédric Ferrand
Éditeur : Les Moutons Électriques
Date de publication : 2015 (février)Synopsis : Moscou, dans un futur en retard sur le nôtre. Manya et Vinkenti sont deux urgentistes de nuit qui circulent à bord de leur ambulance volante de classe Jigouli. La Russie a subi un brusque infarctus politique, entraînant le pays tout entier dans une lente agonie économique et une mort clinique quasi certaine. Le duo d’ambulanciers est donc le témoin privilégié de la dégradation des conditions de vie des Russes. Surtout que leurs propres emplois sont menacés par une compagnie européenne qui s’implante à Moscou sans vergogne. Et puis un soir, on leur attribue un stagiaire, Méhoudar, qui n’est même pas vraiment russe, selon leurs standards. Ils vont quand même devoir lui apprendre les ficelles du métier.
Le lecteur non russophone doit partir du principe que toutes les expressions russes employées par Saoul font ouvertement référence à l’appareil uro-génital de son interlocuteur, à la sexualité rémunérée de sa mère, au comportement inverti adopté par son père et au retard mental accumulé par ses enfants. Quand il est en verve, il lui arrive même de combiner toutes ces allusions au sein d’un unique idiotisme.
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Le sentiment du fer
Titre : Le sentiment du fer
Auteur : Jean-Philippe Jaworski
Nouvelles : Le sentiment du fer ; L’elfe et les égorgeurs ; Profanation ; Désolation ; La troisième hypostase
Éditeur : Les Moutons Électriques (Hélios)
Date de publication : 2015Synopsis : « J’ai quand même un ragot à vous servir, et du lourd ! Figurez-vous que ce n’est point avec moi que les elfes ont commencé à grenouiller dans les affaires de l’État. Bien loin de là ! Il y a deux bons siècles, déjà, au moment de l’Émancipation de Ciudalia, ils nous ont joué un tour à leur façon. Et les marles en tâtent tellement pour la barabille que l’un d’entre eux, sans même pointer son joli minois dans notre belle cité, nous a tous jetés dans une sacrée flanche ! Jugez-en par vous-même. » En cinq nouvelles comme autant d’étapes dans l’histoire cruelle et tumultueuse du Vieux Royaume, le monde créé par Jean-Philippe Jaworski dans Janua Vera et Gagner la guerre — déjà des classiques de la fantasy.
Dans la forêt merveilleuse il demeura insensible à toutes les séductions : il n’eut pas un regard pour les richesses dans les tertres entrouverts, pour les nymphes tordant leur chevelure au-dessus des étangs, pour le mirage entr’aperçu des fontaines de jouvence. Même les périls qui hantaient les sous-bois glissaient sur son insignifiance avec une désespérante constance. Derrière lui en revanche, la contrée était frappée de folie. Les meutes seigneuriales traquaient les lycanthropes jusqu’à tomber dans de féroces embuscades, les chevaliers errants se jetaient des défis et s’entretuaient sur des ponts ensanglantés; les fées relevaient les princes pourris au fond des vieux tumulus et lançaient leurs armées mortes à l’assaut des cours d’amour. Les arbres ployaient sous les pendus, le croassement des corbeaux supplantait le chant des passereaux, des fumées noires dérivaient sur l’horizon… La guerre était arrivée jusque dans le pays secret de Lusinga. (La troisième hypostase)
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Sorcières ! Le sombre grimoire du féminin
Titre : Sorcières ! Le sombre grimoire du féminin
Auteur : Julie Proust Tanguy
Éditeur : Les Moutons Électriques
Date de publication : 2015Synopsis : Autour du chaudron fumant, trois silhouettes s’activent : les sorcières font frémir à petit feu des mystères parsemés de poils de chat noir. Des cris d’horreur, des frissons enfantins et de sensuelles silhouettes féminines bouillonnent dans leur potion verdâtre. Leurs voix fredonnent des noms familiers : Baba Yaga, Morgane, Médée, Carrie, Esmé Ciredutemps… Leur sabbat fait danser, depuis des siècles, une litanie de clichés : crapaud, balai, chapeau pointu… Mais qui sont ces envoûteuses dont les doigts crochus lacèrent la toile du temps ? Sont-elles les fiancées du Diable ou de simples révélatrices d’une sombre Histoire du féminin ? Après Pirates !, Julie Proust Tanguy explore une des autres ombres de notre imaginaire : la sorcière.
Il est désormais impossible de sauver la sorcière : il faut allumer sous elle les bûchers. « Tu ne laisseras point vivre la sorcière. », ni sur Terre ni à travers la fiction, susurre le spectre grimaçant d’une Église qui a pris le contrôle de l’imaginaire et profite de la magie de l’imprimerie pour diffuser de manière accrue son intolérance nauséabonde.
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L’Homme aux semelles de foudre
Titre : L’Homme aux semelles de foudre
Auteur : Yal Ayerdhal
Éditeur : Les Moutons électriques (Hélios) (fiche officielle)
Date de publication : 4 juin 2015 (1ère édition en 2000 chez Flammarion, Quark Noir)Synopsis : Voir son frère de cœur devenir ennemi public n°1, il y a de quoi vous saper le moral. Se voir chargé de l’arrêter pour le livrer à qui de droit, ça tourne carrément au cauchemar.
Un cauchemar bien réel pour Mark Sidzik : Markus Weinmar, son ami et son frère, l’apôtre de l’éthique des énergies, s’est transformé en machine à tuer. Et lui seul peut le retrouver. Faire couler le sang des pollueurs ne relève déjà plus de l’écologie. Mais comment expliquer que les foudres de Markus s’abattent, de préférence, sur les champions de l’énergie propre ? À ce stade, ce n’est pas la folie qu’il convient d’invoquer. C’est une manipulation géante…
Ayerdhal est l’un des grands auteurs contemporains de thriller et de science-fiction. Il a signé des chef-d’œuvre tels que Transparences, Demain une oasis ou Bastards. Avec un imaginaire qui se situe le plus souvent entre le rythme des thrillers les plus haletants et une science-fiction des plus spéculatives, et qui dans cette intrigue mêlant polar et écologie est plus pertinente que jamais — et même : impertinente, dans la manière dont elle aborde certains sujets.On continue à crever de faim au Biafra, comme on crève de faim en Erythrée, et des dictateurs de pacotille s’en mettent plein les comptes en Suisse en refilant des concessions aux multinationales pour que celles-ci vendent aux nations riches de l’essence vaguement moins polluante ! Ou alors on pollue le golfe de Guinée pour que les bagnoles roulent plus propre à Paris, à Londres ou à New York ! Le tout en interdisant aux nations en voie de développement de polluer la précieuse planète des pays industrialisés.
Encore un Hélios dans la poche ! Les Moutons électriques, dans cette collection partagée entre les Indés de l’Imaginaire (ActuSF, Mnémos et donc les Moutons électriques), nous proposent une réédition en poche (et donc en Hélios Noir) d’un thriller de Yal Ayerdhal paru en 2000 chez Flammarion (dans la collection Quark Noir), L’Homme aux semelles de foudre.
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Rois du monde, tome 2 : Chasse royale (partie 1)
Titre : Chasse royale
Cycle : Rois du monde, tome 2
Auteur : Jean-Philippe Jaworski
Éditeur : Les Moutons Électriques
Date de publication : 2015 (mai)Synopsis : Voici neuf ans que le haut roi Ambigat m’a admis à la cour du Gué d’Avara. Voici neuf ans que j’ai trouvé ma place parmi les héros biturige. Toutefois, quoiqu’il demeure redoutable, le souverain vieillit. Sa force vitale s’épuise et les royaumes de la Celtique déclinent. Nos troupeaux sont malades. Nos blés pourrissent sur pied. Les jeunes fils du souverain meurent… La disette et le mécontentement grondent au sein des tribus. Si les dieux se sont détournés du haut roi, que feront les chefs des nations clientes ? Certains ne rêvent-ils pas de renverser Ambigat, de s’emparer du pouvoir, de restaurer la prospérité ? Et moi, Bellovèse ! Moi qu’Ambigat a jadis privé de son père et de son royaume ! Moi qu’Ambigat a naguère voué à la mort ! Moi qu’Ambigat a fini par admettre parmi les siens ! Quel parti épouserai-je ? Deviendrai-je un chasseur de roi ? Ou serai-je le jeune roi traqué par la meute ?
Car c’est la guerre qui se rue derrière le cerf. Cette fringale carnassière pousse sur ses voies les pires tueurs du Gué d’Avara. Coude à coude se pressent des vieux et des jeunes, des gros et des maigres, des vifs et des forts. Mais tous, nous arborons la prestance tape-à–l’œil des guerriers. Les fibules qui accrochent nos sayons, les torques qui ceignent nos cous, les bracelets qui galbent nos muscles valent plus que dix vies d’hommes : ils publient notre mépris du danger. Des tatouages bleus s’enroulent sur nos bras et cyanosent nos mufles ; sabrés qui sur la joue, qui sur le nez, qui dans l’orbite par de méchantes balafres, nos faciès de guède et de coutures grimacent la cruauté.
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Wastburg
Titre : Wastburg
Auteur : Cédric Ferrand
Éditeur : Les Moutons électriques (La Bibliothèque voltaïque) (fiche officielle)
Date de publication : 26 août 2011 (réédité chez Folio SF en 2014)Synopsis : Wastburg, une cité acculée entre deux royaumes, comme un bout de bidoche solidement coincé entre deux chicots douteux. Une gloire fanée qui attend un retour de printemps qui ne viendra jamais. Dans ses rues crapoteuses, les membres de la Garde battent le pavé. Simple gardoche en train de coincer la bulle, prévôt faisant la tournée des grands ducs à l’œil ou bien échevin embourbé dans les politicailleries, la loi leur colle aux doigts comme une confiture tenace. La Garde finit toujours par mettre le groin dans tous les coups foireux de la cité. Et justement, quelqu’un à Wastburg est en train de tricoter un joli tracassin taillé sur mesure. Et toute la ville attend en se demandant au nez de qui ça va péter.
Roman à facettes, Wastburg propose une vue en coupe d’une cité médiévale macérant dans une fantasy crépusculaire où la morale et la magie ont foutu le camp. C’est comme si San-Antonio visitait Lankhmar. Après La Voie du cygne de Laurent Kloetzer et Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski, se dessine une véritable école de la « crapule fantasy ».L’échevin Arss n’aimait pas se faire sonner les cloches. S’il avait grimpé les échelons de la Garde en fayotant et en trahissant, c’était pour avoir moins de monde au-dessus de lui. Mais il avait découvert depuis qu’à son niveau de responsabilité, les cloches carillonnaient moins souvent mais résonnaient plus fort.
Une petite voix tendre m’a dit un jour : « Tu as commencé Scott Lynch ?! Alors maintenant tu vas lire Wastburg !! » Et moi… (*ton humoristico-épique à la François Rollin*)… pauvre fou d’amour… je me suis lâchement exécuté ! M’aurait-elle commandé de lire L’Épée de Vérité de Terry Goodkind, d’une traite, seul et en deux jours, que je me serais aussitôt lancé dans la bataille !
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Poupée aux yeux morts
Titre : Poupée aux yeux morts
Auteur : Roland C. Wagner
Éditeur : Les Moutons électriques (La Bibliothèque voltaïque) (fiche officielle)
Date de publication : 4 novembre 2013 (intégrale de la trilogie originale)Synopsis : Le temps est censé passer moins vite à bord des nefs voyageant à une vitesse proche de celle de la lumière. Pourtant, Kerl n’est plus qu’un vieillard à son retour de la planète Dzêta Bootis, tandis que Sue, demeurée sur Terre, n’a pas pris une ride en cinquante ans.
Ce paradoxe n’est que le premier d’une longue série d’événements en contradiction avec la théorie de la Rationalité. Qui est le fouinain, cet oracle extraterrestre improbable que l’on dirait tout droit sorti d’un dessin animé ? Pourquoi l’austère Merteuil Filvini poursuit Kerl de son impitoyable vindicte ? Que sont devenus les Programmeurs sauvages qui écumaient les supérettes durant la cruelle Ère néopure ?
À l’occasion du dixième anniversaire des Moutons électriques, un écrin de choix pour cette trilogie indisponible depuis trop longtemps en librairie, l’un des chef-d’œuvre du regretté Roland C. Wagner — un des auteurs les plus doués de sa génération.
Préface de Michel Pagel. Postface de l’auteur. Texte révisé par l’auteur (en 2008), édition définitive.Que restera-t-il de l’époque actuelle dans cinquante lustres, sinon une image déformée par l’alliance de l’oubli et de la nostalgie ?
Honnêtement, je n’étais pas prêt. Pas prêt à la complexité qu’offrent l’écriture et l’imaginaire de Roland C. Wagner. Pas prêt non plus à subir une telle loufoquerie sérieuse et maîtrisée. Pas prêt, enfin, à suivre les pérégrinations d’un vieillard à la recherche d’un amour de jeunesse dans un monde qui part totalement en vrille.
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Sovok
Titre : Sovok
Auteur : Cédric Ferrand
Éditeur : Les Moutons électriques (La Bibliothèque voltaïque)
Date de publication : 6 février 2015Synopsis : Moscou, dans un futur en retard sur le nôtre. Manya et Vinkenti sont deux urgentistes de nuit qui circulent à bord de leur ambulance volante de classe Jigouli. La Russie a subi un brusque infarctus politique, entraînant le pays tout entier dans une lente agonie économique et une mort clinique quasi certaine. Le duo d’ambulanciers est donc le témoin privilégié de la dégradation des conditions de vie des Russes. Surtout que leurs propres emplois sont menacés par une compagnie européenne qui s’implante à Moscou sans vergogne.
Et puis un soir, on leur attribue un stagiaire, Méhoudar, qui n’est même pas vraiment russe, selon leurs standards. Ils vont quand même devoir lui apprendre les ficelles du métier.Il sait bien qu’une entrevue pour un travail, c’est la rencontre de deux menteurs qui s’entreprennent réciproquement. L’un se met à son avantage en embellissant des emplois merdiques et en montant en épingle ses petites réussites, l’autre garantit qu’il y aura des possibilités de prendre du galon et que la paye suivra. Même que le café sera gratuit, tiens.
Sovok : adj. Arg. Qui désigne les individus et les idées qui sont profondément imprégnés de réminiscences nostalgiques de l’ex-URSS. Il est clair qu’avec ce roman de Cédric Ferrand, on en a notre comptant, de réminiscences soviétiques. Ça suinte la rouille léniniste et ça crisse entre la faucille et le marteau : avis aux amateurs !