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Gilgamesh, roi d’Ourouk
Titre : Gilgamesh, roi d’Ourouk
Auteur : Robert Silverberg
Éditeur : L’Atalante / Folio
Date de publication : 1990 / 2000Synopsis : « Je suis celui que vous nommez Gilgamesh. Je suis le pèlerin de toutes les routes du Pays et d’au-delà le Pays. Je suis celui à qui toutes choses ont été révélées, vérités dissimulées, mystères de la vie et de la mort, et de la mort surtout. J’ai connu Inanna dans le lit du Mariage sacré ; j’ai terrassé des démons et je me suis entretenu avec les dieux ; je suis dieu moi-même aux deux tiers, un tiers homme seulement. » Inspirés de L’épopée de Gilgamesh, le plus ancien texte épique de l’histoire de l’humanité, voici les Mémoires du roi mythique sumérien d’il y a quelque cinq mille années, de son enfance dans la cité d’Ourouk jusqu’à sa quête de l’immortalité.
J’avais rêvé depuis bien des années de batailles. J’avais souvent connu l’affrontement sur les terrains de jeux d’Ourouk, imaginé des dispositifs de combat, conduit mes camarades en de farouches assauts contre d’invisibles ennemis. Mais il est un chant de bataille qu’entend seule l’oreille du guerrier, une musique aiguë et pénétrante qui traverse la torpeur des espaces avec le tranchant d’une lame : tant que l’on n’a pas eu connaissance de ce chant, on n’est pas un guerrier, pas davantage un homme.
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Les chevaux célestes
Titre : Les chevaux célestes
Auteur : Guy Gavriel Kay
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 2014 (juin)
Récompenses : Prix Elbakin 2015 (meilleur roman fantasy traduit)Synopsis : On donne à un homme un coursier de Sardie pour le récompenser immensément. On lui en donne quatre ou cinq pour l’élever au-dessus de ses pairs, lui faire tutoyer l’élite – et lui valoir la jalousie, parfois mortelle, de ceux qui montent les chevaux des steppes. L’impératrice consort du Tagur venait de lui accorder deux cent cinquante chevaux célestes. À lui, Shen Tai, fils cadet du général Shen Gao, en reconnaissance de son courage, de sa dévotion et de l’honneur rendu aux morts de la bataille du Kuala Nor. On me tuera pour s’en emparer. On me réduira en charpie pour mettre la main sur ces chevaux avant même que j’aie regagné la capitale. » Deux cent cinquante sardiens, introduits par son entremise dans un empire qui éprouvait pour ces montures un désir insatiable, qui gravait à leur image des blocs de jade et d’ivoire, qui associait les mots de ses poètes au tonnerre de leurs sabots mythiques. Le monde vous offre parfois du poison dans une coupe incrustée de pierreries, ou alors des présents stupéfiants. Il n’est pas toujours facile de distinguer l’un de l’autre.
Elle se retourna sur sa selle. Aussi loin que portât son regard sous le soleil levant et le ciel inaccessible, l’herbe régnait, d’un vert foncé ou tirant sur le jaune. Haute, elle ondulait sous la brise dans un bruissement qui l’accompagnait depuis que les Bogü l’avaient emmenée. Même dans son palanquin, elle l’entendait en permanence. Le murmure de la steppe. Tournée vers le nord, elle s’emplie les yeux du panorama en se demandant jusqu’où il s’étendait. Si le monde a connu un matin, il ressemblait à celui-là, pensa-t-elle.
Il aura fallu quatre ans pour qu’ « Under Heaven » de Guy Gavriel Kay soit enfin traduit et publié en France sous le titre « Les chevaux célestes ». Une longue attente qui permettra peut-être aux lecteurs d’apprécier davantage encore ce roman qui s’avère être une réussite. L’histoire se base pourtant sur un événement qui pourrait au premier abord paraître anodin : le cadeau accordé par une princesse à un humble étudiant en remerciement de son dévouement envers les morts d’une terrible bataille ayant eu lieu bien des années auparavant. Un cadeau qui, sous couvert de récompense, va au contraire bientôt prendre des allures de malédictions pour le protagoniste, désormais au centre de jeux politiques et d’intrigues dont il ignore totalement les règles.
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Bilan de la Décade de l’Imaginaire 2014
Ouf ! C’est toujours compliqué de suivre le rythme de lire, critiquer et indexer une nouvelle occurrence chaque jour, mais tenter ce petit défi personnel avec La Décade de l’Imaginaire 2014 a été très productif. Voici le résultat de ces dix jours de nouvelles.
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Aknaktak (nouvelle)
Titre : Aknaktak
Auteur : Sylvie Denis
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 18 juin 2014 (à l’occasion de la Décade de l’Imaginaire 2014)Synopsis : Pour la deuxième édition de la Décade de l’Imaginaire, place aux plumes féminines. De la science-fiction, de la fantasy en passant par le fantastique ou des textes qui transcendent les genres, plongez dans ces univers proches ou lointains, dystopiques ou, au contraire, pleins d’espoir. Il y est beaucoup question de fins et de commencements : une découverte lors d’un voyage de noces sur un monde-musée, un premier contact d’un genre particulier, une fin du monde vécue dans une petite chambre d’une maison de retraite, celle programmée dans l’ADN de tous les organismes terrestres. Ce sont ces récits et bien d’autres histoires que nous vous proposons de découvrir à travers des textes tantôt drôles, tantôt au rythme haletant qui enflammeront votre imagination.
Que lui ferait-il s’ils trouvaient un moyen de remonter à la surface ? Rien de bien méchant. Il commencerait par l’écorcher vif avant de l’égorger et de le laisser se vider de son sang. Non sans lui avoir ouvert le ventre pour en sortir les entrailles, qu’il lui fourrerait dans la gorge, histoire de lui apprendre à les avoir condamnés à crever de faim dans cette masure au fin fond des profondeurs du monde, en un lieu que sans le moindre doute nul homme n’avait jamais visité.
Avec Aknaktak, Sylvie Denis clôt l’opération de L’Atalante de la Décade de l’Imaginaire 2014 en nous offrant une autre nouvelle appartenant à l’univers fantasy de « Haute-École ».
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Horizon (nouvelle)
Titre : Horizon
Auteur : Carina Rozenfeld
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 17 juin 2014 (à l’occasion de la Décade de l’Imaginaire 2014)Synopsis : Pour la deuxième édition de la Décade de l’Imaginaire, place aux plumes féminines. De la science-fiction, de la fantasy en passant par le fantastique ou des textes qui transcendent les genres, plongez dans ces univers proches ou lointains, dystopiques ou, au contraire, pleins d’espoir. Il y est beaucoup question de fins et de commencements : une découverte lors d’un voyage de noces sur un monde-musée, un premier contact d’un genre particulier, une fin du monde vécue dans une petite chambre d’une maison de retraite, celle programmée dans l’ADN de tous les organismes terrestres. Ce sont ces récits et bien d’autres histoires que nous vous proposons de découvrir à travers des textes tantôt drôles, tantôt au rythme haletant qui enflammeront votre imagination.
Le rêve de l’humanité, voyager dans l’espace, traverser des distances impensables, était à présent possible, mais pas de la façon qu’avaient imaginée les grands visionnaires du passé. Ici, pas de vaisseau spatial construit par l’homme et doté d’une technologie permettant d’atteindre des vitesses exceptionnelles. Non. Visiter l’univers avait été rendu faisable grâce aux astéroïdes, ces petites parcelles de terre, ces minuscules planètes faites de roches, de métaux et de glace. Horizon avait été le premier d’entre eux à partir pour un long périple, en portant toute une ville de plusieurs milliers d’habitants sur son « dos ».
Avant-dernier rendez-vous de la Décade de l’Imaginaire 2014, L’Atalante nous propose ce coup-ci une nouvelle d’une de ses dernières recrues pour son compartiment jeunesse, Carina Rozenfeld, qui mise sur de la science-fiction galactique.
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Du rififi entre les oreilles (nouvelle)
Titre : Du rififi entre les oreilles
Auteur : Anne Fakhouri
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 16 juin 2014 (à l’occasion de la Décade de l’Imaginaire 2014, déjà en 2013 dans Elfes et Assassins)Synopsis : Pour la deuxième édition de la Décade de l’Imaginaire, place aux plumes féminines. De la science-fiction, de la fantasy en passant par le fantastique ou des textes qui transcendent les genres, plongez dans ces univers proches ou lointains, dystopiques ou, au contraire, pleins d’espoir. Il y est beaucoup question de fins et de commencements : une découverte lors d’un voyage de noces sur un monde-musée, un premier contact d’un genre particulier, une fin du monde vécue dans une petite chambre d’une maison de retraite, celle programmée dans l’ADN de tous les organismes terrestres. Ce sont ces récits et bien d’autres histoires que nous vous proposons de découvrir à travers des textes tantôt drôles, tantôt au rythme haletant qui enflammeront votre imagination.
– Pourquoi on doit accepter ? s’inquiéta Bulldog.
– Tu veux dire, à part parce que le Consigliere en personne me l’a demandé ? Je sais pas, réfléchis, Bull.
– Je vais essayer, patron.
– Te fais pas mal non plus.La Décade de l’Imaginaire 2014 prend ses derniers tournants et c’est une nouvelliste confirmée qui s’annonce, puisque c’est Anne Fakhouri qui propose Du rififi entre les oreilles.
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Vers les airs (nouvelle)
Titre : Vers les airs
Auteur : Camille Brissot
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 14 juin 2014 (à l’occasion de la Décade de l’Imaginaire 2014)Synopsis : Pour la deuxième édition de la Décade de l’Imaginaire, place aux plumes féminines. De la science-fiction, de la fantasy en passant par le fantastique ou des textes qui transcendent les genres, plongez dans ces univers proches ou lointains, dystopiques ou, au contraire, pleins d’espoir. Il y est beaucoup question de fins et de commencements : une découverte lors d’un voyage de noces sur un monde-musée, un premier contact d’un genre particulier, une fin du monde vécue dans une petite chambre d’une maison de retraite, celle programmée dans l’ADN de tous les organismes terrestres. Ce sont ces récits et bien d’autres histoires que nous vous proposons de découvrir à travers des textes tantôt drôles, tantôt au rythme haletant qui enflammeront votre imagination.
J’ai survécu à un tsunami, puis au choléra, au typhus, ainsi qu’à toutes les autres saloperies qui traînent ici. Et c’est finalement l’ennui qui me tue.
Nouvelle journée et nouvelle nouvelle au sein de la Décade de l’Imaginaire 2014 chez L’Atalante ! À son tour, Camille Brissot, auteur de livres jeunesse chez Rageot et d’un premier roman adulte chez L’Atalante, nous présente un court récit de science-fiction.
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Homéostasie (nouvelle)
Titre : Homéostasie
Auteur : Laurence Suhner
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 13 juin 2014 (à l’occasion de la Décade de l’Imaginaire 2014, déjà en 2010 dans Dimension Suisse)Synopsis : Pour la deuxième édition de la Décade de l’Imaginaire, place aux plumes féminines. De la science-fiction, de la fantasy en passant par le fantastique ou des textes qui transcendent les genres, plongez dans ces univers proches ou lointains, dystopiques ou, au contraire, pleins d’espoir. Il y est beaucoup question de fins et de commencements : une découverte lors d’un voyage de noces sur un monde-musée, un premier contact d’un genre particulier, une fin du monde vécue dans une petite chambre d’une maison de retraite, celle programmée dans l’ADN de tous les organismes terrestres. Ce sont ces récits et bien d’autres histoires que nous vous proposons de découvrir à travers des textes tantôt drôles, tantôt au rythme haletant qui enflammeront votre imagination.
Même le jeu le plus distrayant a une fin.
Au sein de la Décade de l’Imaginaire 2014, L’Atalante met en valeur cette année des œuvres de l’imaginaire francophone féminin. Parmi les quelques auteurs féminins de la sélection, s’est glissée une Suissesse, Laurence Suhner, scénariste et infographiste.
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Burgundia Remanence (nouvelle)
Titre : Burgundia Remanence
Auteur : Danielle Martinigol
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 12 juin 2014 (à l’occasion de la Décade de l’Imaginaire 2014)Synopsis : Pour la deuxième édition de la Décade de l’Imaginaire, place aux plumes féminines. De la science-fiction, de la fantasy en passant par le fantastique ou des textes qui transcendent les genres, plongez dans ces univers proches ou lointains, dystopiques ou, au contraire, pleins d’espoir. Il y est beaucoup question de fins et de commencements : une découverte lors d’un voyage de noces sur un monde-musée, un premier contact d’un genre particulier, une fin du monde vécue dans une petite chambre d’une maison de retraite, celle programmée dans l’ADN de tous les organismes terrestres. Ce sont ces récits et bien d’autres histoires que nous vous proposons de découvrir à travers des textes tantôt drôles, tantôt au rythme haletant qui enflammeront votre imagination.
En fait, mon nom devrait s’écrire Re-né. J’en suis à mes cinq cents dixièmes clonages. Je suis né dans une cuve, tel que vous me voyez aujourd’hui : avec ma vieille moustache et mes douleurs dans le dos. Ceci pour trente ans. L’échéance est pour bientôt, d’ailleurs. Il y a déjà vingt-neuf ans que j’existe. Ils vont bientôt prélever quelques-unes de mes cellules et mettre un cinq cent onzième Renay en cuve de croissance.
Même si elle s’est fait connaître notamment par des livres destinés à la jeunesse, le volet science-fictionesque est toujours présent dans l’écriture de Danielle Martinigol. C’est avec Burgundia Remanence qu’elle nous montre une partie de ce qu’elle sait faire à l’occasion de la Décade de l’Imaginaire 2014 proposée par L’Atalante.
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Le Miroir d’Électre (nouvelle)
Titre : Le Miroir d’Électre
Auteur : Jeanne-A Debats
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 11 juin 2014 (à l’occasion de la Décade de l’Imaginaire, déjà publiée en 2012 dans Fragments d’une fantasy antique)Synopsis : Pour la deuxième édition de la Décade de l’Imaginaire, place aux plumes féminines. De la science-fiction, de la fantasy en passant par le fantastique ou des textes qui transcendent les genres, plongez dans ces univers proches ou lointains, dystopiques ou, au contraire, pleins d’espoir. Il y est beaucoup question de fins et de commencements : une découverte lors d’un voyage de noces sur un monde-musée, un premier contact d’un genre particulier, une fin du monde vécue dans une petite chambre d’une maison de retraite, celle programmée dans l’ADN de tous les organismes terrestres. Ce sont ces récits et bien d’autres histoires que nous vous proposons de découvrir à travers des textes tantôt drôles, tantôt au rythme haletant qui enflammeront votre imagination.
Pourtant, elle n’était pas démente, Violette. Elle avait un véritable don.
Mais ce don lui gâchait la vie.
Cela s’était déclaré sans sommation à l’aurore confuse car sans doigts de rose d’une puberté aussi indécise que sa propriétaire. Dès que la jeune fille entrait en contact physique avec un matériau quelconque, celui-ci lui dénonçait illico tout événement dont il avait été témoin, avec le son, l’image, les sensations même, ainsi que les effets spéciaux. Parfois pyrotechniques.Nous poursuivons la Décade de l’Imaginaire 2014 proposée par L’Atalante avec la nouvelle « Le miroir d’Électre » de la polyvalente Jeanne-A Debats.