• La Porte des Enfers

    La Porte des Enfers

    Titre : La Porte des Enfers
    Auteur : Laurent Gaudé
    Éditeur : Actes Sud (Domaine français)
    Date de publication : 15 août 2008 (réédités plusieurs fois en poche)

    Synopsis : 2002, dans un restaurant de Naples, Filippo Scalfaro accomplit sa vengeance : il poignarde au ventre un client puis, le couteau sur la gorge, il le force à l’accompagner dehors, le fait monter dans une voiture, prend la direction du cimetière. Parvenu là, il le traîne jusqu’à une tombe et lui en fait déchiffrer l’inscription. Puis il lui tranche les doigts des mains et le laisse là, saignant et gémissant.
    1980, dans les rues encombrées de Naples, Matteo tire par la main son fils et se hâte vers l’école. A un carrefour, soudain éclate une fusillade. Matteo s’est jeté à terre, couchant contre lui son petit garçon. Quand il se relève, il est baigné du sang de l’enfant, atteint par une balle perdue.

    Note 3.5

    Je te maudis, Matteo. Comme les autres. Car tu ne vaux pas mieux. Le monde est lâche qui laisse les enfants mourir et les pères trembler. Je te maudis parce que tu n’as pas tiré. Qu’est-ce qui t’a fait hésiter ? Un bruit inattendu ? La silhouette d’un passant au loin ? Le regard suppliant de Cullaccio ? Tu as dû réfléchir alors qu’il fallait te faire sourd à tout ce qui t’entourait. Les balles ne pensent pas, Matteo. Tu avais accepté d’être ma balle. Je te maudis car durant toutes ces années tu t’es tenu à mes côtés avec discrétion et constance – mais tu n’as rien pu empêcher, ni rien réparé. A quoi sers-tu, Matteo ? Je comptais sur ta force. Le jour de l’enterrement, tu me tenais serrée pour que je ne flanche pas. Tu as toujours pensé qu’il y avait une sorte de gloire à traverser les moments de douleur avec stoïcisme et retenue. Moi pas, Matteo. Cela m’était égal. Le plus juste aurait été que je me jette sur le cercueil et que j’en arrache les planches avec mes doigts. Le plus juste aurait été que mes jambes se dérobent et que je me vide de toute l’eau de mon corps en pleurant, en crachant, en reniflant comme une bête. Tu m’as empêchée de faire cela parce qu’il y a là quelque chose que tu ne peux pas comprendre et qui te semble inconvenant. Seule la mort de Pippo est inconvenante.
    Je te maudis, Matteo, car tu n’es capable de rien.

    Ouvrez La Porte des Enfers à la suite de Matteo ! Comme dans Le Soleil des Scorta, Laurent Gaudé nous fait visiter la région de Naples tout en mettant en scène la violence et le drame familial.

  • Come Prima

    Come prima

    Come Prima

    Titre : Come prima
    Auteur : Alfred
    Éditeur : Delcourt (Mirages)
    Date de publication : 2 octobre 2013
    Récompenses : Fauvre d’or – Prix du meilleur album d’Angoulême 2014

    Synopsis : Début des années 60. Suite à la mort de leur père, deux frères, Fabio et Giovanni, sillonnent les routes au volant d’une Fiat 500. Leur voyage, émaillé de disputes et de silences, de souvenirs et de rencontres, les conduira jusqu’à leur Italie natale, quittée depuis des années. Par bribes, le portrait de leur père se recompose et les amène à mettre en lumière leurs relations tumultueuses…

    Note 4.0

    « Je m’appelle Fabio Foscarini, et je n’ai pas revu mon pays depuis tellement longtemps que je ne sais même plus si c’est moi qui l’ai quitté ou si on m’en a chassé »

    Pour ce début d’année, quoi de plus sympathique qu’une virée entre frangins pour rejoindre la belle Italie. Bon d’accord, c’est pas le grand amour entre les deux, en apparence en tout cas. L’ainé a coupé les ponts quinze ans plus tôt, après avoir choisi de plaquer la maison familiale pour rejoindre les milices fascistes. Mais le cadet a un argument de poids, une urne funéraire avec les cendres du papa. Retour vers le passé. Un road movie mouvementé, où les rancœurs éclatent au grand jour. Les liens du sang effaceront-ils les différends ?

  • Les conjurés de Florence

     

    Les conjurés de Florence

    Titre : Les conjurés de Florence
    Auteur : P. McAulay
    Éditeur : Folio SF
    Date de publication : 2004

    Synopsis : Florence, au tout début du XVIe siècle. Une Florence bien différente de celle qu’évoquent nos livres d’histoire : Léonard de Vinci a renoncé à la peinture pour donner vie aux machines qu’il dessinait dans ses carnets et l’Italie de la Renaissance connaît déjà sa révolution industrielle… La perle de la Toscane reste cependant la ville des grands peintres, des grands architectes, des fêtes… et des intrigues sophistiquées, des morts mystérieuses. Comme celles de Raphaël et de son assistant. Qui est à l’origine de ces meurtres ? Pour quel enjeu ? Sur fond de rivalité entre l’Italie et l’Espagne et de rébellion savonaroliste, Pasquale, jeune peintre apprenti, mène l’enquête en compagnie de Machiavel, journaliste à la Gazette de Florence, qui joue les Sherlock Holmes avant la lettre.

    Note 3.5

    La magie n’est que de la science qui cherche à se faire passer pour autre chose.

  • Le Soleil des Scorta

    Soleil des Scorta

    Titre : Le Soleil des Scorta
    Auteur : Laurent Gaudé
    Éditeur : Actes Sud (Babel)
    Date de publication : 2004, puis 2006 en poche
    Récompenses : Prix Goncourt 2004, Prix Jean-Giono 2004, Prix Eugène-Dabit du roman populiste 2004, Prix du meilleur roman adaptable du Forum international Cinéma & Littérature de Monaco 2005

    Synopsis : L’origine de leur lignée condamne les Scorta à l’opprobre. À Montepuccio, leur village d’Italie du Sud, ils vivent pauvrement, et ne mourront pas riche. Mais ils ont fait vœu de se transmettre de génération en génération, le peu que la vie leur laisserait en héritage. Et en dehors du modeste bureau de tabac familial, créé avec ce qu’ils appellent « l’argent de New York », leur richesse est aussi immatérielle qu’une expérience, un souvenir, une parcelle de sagesse, une étincelle de joie. Ou encore un secret. Comme celui que la vieille Carmela confit au curé de Montepuccio, par crainte que les mots ne viennent très vite à lui manquer.
    Roman solaire, profondément humaniste, le livre de Laurent Gaudé met en scène, de 1870 à nos jours, l’existence de cette famille des Pouilles à laquelle chaque génération, chaque individualité, tente d’apporter, au gré de son propre destin, la fierté d’être un Scorta, et la révélation d’un bonheur.

    Note 4.0

    Les olives sont éternelles. Une olive ne dure pas. Elle mûrit et se gâte. Mais les olives se succèdent les unes aux autres, de façon infinie et répétitive. Elles sont toutes différentes, mais leur longue chaîne n’a pas de fin. Elles ont la même forme, la même couleur, elles ont été mûries par le même soleil et on le même goût. Alors oui, les olives sont éternelles. Comme les hommes. Même succession infinie de vie et de mort. La longue chaîne des hommes ne se brise pas. Ce sera bientôt mon tour de disparaître. La vie s’achève. Mais tout continue pour d’autres que nous.

    Nous voici dans les pas de Laurent Gaudé, sur la piste pesante du Soleil des Scorta.

  • Murena, tome 7 : Vie des feux

    Murena 7 Vie des feux

    Titre : Vie des feux
    Série : Murena, tome 7
    Scénariste : Jean Dufaux
    Dessinateur : Philippe Delaby
    Éditeur : Dargaud
    Date de publication : 13 novembre 2009

    Synopsis : Le Cycle de l’Epouse se poursuit avec le septième tome des aventures de Murena. Au mois de juin 63 après J.-C., Néron vient de perdre sa petite Claudia Augusta. Le bébé n’avait que quatre mois et la détresse de son père est profonde. Aux marches de l’Empire, des juifs défient Rome et l’empereur s’interroge : quel est donc ce maître que sert le dénommé Pierre ? Et Murena ? Il a perdu sa bien-aimée Acté et décide de quitter la Gaule pour rentrer à Rome. Mais quelle sera la réaction de l’imprévisible Néron lorsqu’il apprendra que le proscrit a regagné la cité aux sept collines ?

    Note 4.5

    – Le ciel est encombré de dieux. Notre Seigneur n’a pas la prétention de dîner avec Jupiter ou de courtiser Junon. Il demande juste une épine.
    – !?? Une épine !?
    – Oui. Celle qui est plantée dans le cœur de chacun, celle qui empoisonne le cœur de chacun. Tu dois la sentir bouger parfois…

  • Le poids de son regard

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    Titre : Le poids de son regard
    Auteur : Tim Powers
    Éditeur : Bragelonne
    Date de publication : 2013 (1990 pour la version originale)

    Synopsis : Michael Crawford a tout pour être heureux : il adore son métier, il aime Julia, sa fiancée. Ce soir, le vin coule à flots, il enterre sa vie de garçon. Presque aussi ivre que ses amis, il passe l’anneau au doigt d’une statue… Dès lors, sa vie bascule. Entre l’amour de la lamie (et quel amour ! Inhumain, vampirique !) et la passion de Joséphine (la jumelle — le double ? — de Julia), Michael trouvera-t-il le salut ? Saura-t-il se libérer de l’emprise qu’exercent sur lui les « Géants sur la terre » ? Le lac Léman, Carnac, Venise, Rome, Pise : autant de jalons pour une fuite éperdue où l’on retrouve Byron, Shelley et Keats, traqués eux aussi par des Muses implacables. Mythes chrétiens et païens, fantastique classique, clins d’oeil historiques et littéraires : un pur régal !

    Note 4.0

    Bois tant que tu le peux : une autre race, un jour,
    Quand toi et le tienne seront, comme moi, passés,
    De l’étreinte de la Terre viendra te porter secours,
    Pour muser et rimer avec les décédés.

  • Murena, tome 6 : Le Sang des bêtes

    Murena 6 Sang des bêtes

    Titre : Le Sang des bêtes
    Série : Murena, tome 6
    Scénariste : Jean Dufaux
    Dessinateur : Philippe Delaby
    Éditeur : Dargaud
    Date de publication : 8 juin 2007

    Synopsis : Massam, l’esclave chargé des basses oeuvres de l’impératrice Poppée, a reçu l’ordre d’exterminer le gladiateur Balba, l’ami de Lucius Murena, et sa compagne Evix qui osa vaincre Néron à la course de chars. Déterminés à venger l’assassinat de Britannicus, ils sont considérés comme de dangereux ennemis de l’empereur. Les deux colosses finissent par s’affronter et Balba l’emporte sur Massam. Au palais impérial, tandis que Néron projette de construire une Rome nouvelle, Poppée se prélasse en compagnie de ses suivantes. L’une de ses plus intimes, Arsilia, est invitée à rejoindre secrètement le poète Pétrone dans un quartier populaire de la ville. Elle s’y retrouve en présence de Murena dont elle s’était éprise au temps où celui-ci était l’un des proches de l’empereur. Murena est persuadé qu’Arsilia est complice de l’enlèvement de la seule femme qu’il aime et qu’elle sait où elle a été emmenée. Toujours aussi éperdument épris et résolu à retrouver son aimée, Murena décide ainsi de partir en Gaule à sa recherche. Balba et Evix acceptent de le suivre à la condition qu’au retour, il les aide à éliminer Néron, le tyran et l’assassin de Britannicus. L’aboutissement de ce projet semble maintenant facilité par la disparition de Massam. Laissé pour mort, celui-ci se remet pourtant de ses blessures et Poppée veille personnellement à ce qu’il redevienne l’implacable tueur qu’il était…

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    Je ne suis pas un seigneur. Mais un gladiateur. Je n’édicte pas des lois, je brise des os. Compris ?

    Avec Le Sang des bêtes, la série Murena se focalise un peu plus sur son aspect le plus sanglant entre meurtres et combats à mort.

  • Murena, tome 5 : La déesse noire

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    Titre : La Déesse noire
    Série : Murena, tome 5
    Scénariste : Jean Dufaux
    Dessinateur : Philippe Delaby
    Éditeur : Dargaud
    Date de publication : 2006

    Synopsis : Printemps 62. L’ambitieuse Poppée a pris la place de la belle Acté dans le coeur de Néron. Celui-ci se prépare à gagner la grande course de chars qui se disputera à Rome au Circus Maximus. La compétition se déroule, haletante, dangereuse. Contre toute attente, la victoire ne revient pas à l’empereur, mais à un mystérieux champion qui se révèle être une femme…

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    Mmm… Le sang d’un esclave. Je ne connais rien de meilleur. Ça me rappelle une vigne sur les flancs de l’Etna. Un vin épais, sauvage… qui jamais n’apaise la soif…

    Avec ce cinquième tome de la fameuse série Murena, après un premier cycle haletant et magnifique, nous sommes repartis sur les traces de Lucius Murena, contemporain « privilégié » du règne de Néron.

  • Murena, Intégrale I : Le cycle de la Mère

    Murena Intégrale I

    Titre : Le cycle de la Mère
    Série : Murena, Intégrale I (tomes 1 à 4)
    Scénariste : Jean Dufaux
    Dessinateur : Philippe Delaby
    Éditeur : Dargaud
    Date de publication : 2005

    Synopsis : Proposés en une magnifique intégrale, voici rassemblés les quatre superbes albums restituant dans toute sa violence le règne de l’empereur Néron. Un captivant et somptueux péplum mettant en scène des acteurs dévorés par la passion du pouvoir et accumulant trahisons et crimes…

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    Néron a 17 ans. Le meurtre commis par sa mère vient de le placer à la tête de la plus grande puissance au monde. Il lui avait été dit : « Mesure ton ambition à celle des divinités. Toi aussi, tu seras un dieu… si tu le désires vraiment ». Ce désir, quelqu’un d’autre l’aura voulu pour lui.

    Murena, un premier cycle sur la Rome impériale qui s’érige en monument de la bande dessinée.

    Le premier cycle de la saga Murena, ou Cycle de la Mère, se penche sur l’arrivée au pouvoir de Néron, à la tête du principat romain, et des intrigues qui essaiment dans la Rome impériale au premier rang desquelles se distinguent la propre mère de Néron, Agrippine. Cette première (magnifique) intégrale réunit alors les quatre premiers tomes de la saga – La Pourpre et l’Or, de Sable et de Sang, La Meilleure des Mères et Ceux qui vont mourir… – et court chronologiquement du milieu de l’année 54 de notre ère à l’année 59, celle de la mort d’Agrippine qui scelle ce Cycle de la Mère (plus précisément encore, ces premières années du règne néronien sont aussi connues comme le « quinquennium Neronis » pour la bonne tenue de l’administration impériale).

  • Assassin’s Creed : Brotherhood

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    Titre : Brotherhood
    Cycle : Assassin’s Creed
    Auteur : Oliver Bowden (Anton Gill)
    Éditeur : Milady
    Date de publication : 21 janvier 2011 (25 nov. 2010 pour la VO chez Penguin)

    Synopsis : « Je vais me rendre au coeur d’un empire corrompu pour anéantir mes ennemis. Rome n’a pas été construite en un jour et ne sera pas conquise par un seul assassin. Je suis Ezio Auditore et voici ma confrérie. » Rome, autrefois glorieuse, est désormais en ruine. La cité n’est plus que souffrance et décadence. Les citoyens vivent dans l’ombre de l’impitoyable famille Borgia. Un seul homme peut libérer le peuple de cette tyrannie : Ezio Auditore, le Maître Assassin. Mais Ezio va transcender ses limites dans une telle quête. Car Cesare Borgia, un homme aussi dangereux et malfaisant que son père, le pape, n’aura de répit que lorsqu’il aura conquis l’Italie. Et en ces temps troublés, la conspiration et la traîtrise sont partout… y compris au sein des rangs de la Confrérie.

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    Peut-être aurait-il l’occasion de revenir chez lui, à Florence, de retrouver ses livres, de trinquer avec ses amis en hiver, de chasser avec eux en automne, de courir après les filles au printemps et de superviser les récoltes sur ses terres en été.
    Mais pas pour le moment.

    Assassin’s Creed : Brotherhood est la suite immédiate de Assassin’s Creed : Renaissance et reprend l’intrigue là où on l’avait quitté, à Rome. Comme dans le jeu vidéo éponyme, c’est bien dans la Ville éternelle que se déroule la majeure partie de ce roman toujours centré sur le personnage d’Ezio Auditore da Firenze, Maître Assassin qui lutte contre la tyrannie des Borgia et des Templiers en Italie.