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Dheepan
Titre : Dheepan
Scénario : Jacques Audiard, Noé Debré, Thomas Bidegain
Réalisateur : Jacques Audiard
Acteurs principaux : Antonythasan Jesuthasan, Kalieaswari Srinivasan, Claudine Vinasithamby, Vincent Rottiers, Marc Zinga, Franck Falise
Date de sortie française : 26 aout 2015
Récompenses : Palme d’Or du Festival de Cannes 2015Synopsis : Fuyant la guerre civile au Sri Lanka, un ancien soldat, une jeune femme et une petite fille se font passer pour une famille. Réfugiés en France dans une cité sensible, se connaissant à peine, ils tentent de se construire un foyer.
Ce n’est pas ma fille, ce n’est pas mon mari, tout est faux.
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Hope
Titre : Hope
Scénario :Boris Lojkine
Réalisateur : Boris Lojkine
Acteurs principaux : Justin Wang, Endurance Newton, Dieudonné Bertrand Balo’o
Date de sortie française : 28 janvier 2015
Récompenses : Prix SACD de la Semaine de la Critique Cannes 2014Synopsis : En route vers l’Europe, Hope rencontre Léonard. Elle a besoin d’un protecteur, il n’a pas le coeur de l’abandonner. Dans un monde hostile où chacun doit rester avec les siens, ils vont tenter d’avancer ensemble, et de s’aimer.
Il faut courir ce jour-là, pour ne plus courir de ta vie
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A Most Violent Year
Titre : A Most Violent Year
Scénario : J.C. Chandor
Réalisateur : J.C. Chandor
Acteurs principaux : Oscar Isaac, Jessica Chastain, Albert Brooks,David Oyelowo, Alessandro Nivola, Elyes Gabel
Date de sortie française : 31 décembre 2014Synopsis : New York – 1981. L’année la plus violente qu’ait connu la ville. Le destin d’un immigré qui tente de se faire une place dans le business du pétrole. Son ambition se heurte à la corruption, la violence galopante et à la dépravation de l’époque qui menacent de détruire tout ce que lui et sa famille ont construit.
Peut-on réussir dans les affaires sans céder à la menace, aux magouilles et à la violence ? Est-ce que l’ambition et la réussite passent par des concessions flirtant avec l‘inégalité ?
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Samba
Titre : Samba
Scénario : Eric Toledano et Olivier Nakache avec la collaboration de Delphine et Muriel Coulin d’après le roman « Samba pour la France » de Muriel Coulin.
Réalisateur : Eric Toledano et Olivier Nakache
Acteurs principaux : Omar Sy, Charlotte Gainsbourg, Tahar Rahim, Izia Higelin, Hélène Vincent, Issaka Sawadogo, Youngar Fall, Christiane Millet.
Date de sortie française : 15 octobre 2014Synopsis : Samba, sénégalais en France depuis 10 ans, collectionne les petits boulots ; Alice est une cadre supérieure épuisée par un burn out. Lui essaye par tous les moyens d’obtenir ses papiers, alors qu’elle tente de se reconstruire par le bénévolat dans une association. Chacun cherche à sortir de son impasse jusqu’au jour où leurs destins se croisent… Entre humour et émotion, leur histoire se fraye un autre chemin vers le bonheur. Et si la vie avait plus d’imagination qu’eux ?
Forcément les réalisateurs d' »Intouchables », phénoménal succès mérité, étaient très attendus avec leur nouveau film « Samba ». Et force de reconnaitre que l’après « Intouchables » est très convaincant.
Car « Samba » a les qualités de comédie qu’on leur connait, mais ils y ajoutent une nouvelle fois un aspect social et sociétal qui fait mouche de belle manière. Toledano et Nakache n’ont pas choisi la facilité (parler d’immigration, de sans papiers, de mixité) dans une période troublée et nauséabonde, il fallait le faire. Le film n’a rien d’une propagande que certains voudront lui coller. Ils montrent hélas une triste réalité, sans jamais tricher. Il convient bien sur de souligner l’impeccable casting de « Samba ». Omar Sy a toujours cette force d’empathie immédiate qu’il véhicule à chaque instant, mais s’ajoute ici des scènes dramatiques qui confirme l’étendue de son incroyable talent. Entouré par une Charlotte Gainsbourg bouleversante de naturel, des pétillants Tahar Rahim et Izia Higelin ou de la grande Hélène Vincent, « Samba » est tour à tour drôle, révoltant, terriblement touchant.
Une comédie qui fait du bien sur des sujets pas faciles, le pari est largement gagné.
Autres critiques : Kimysmile (By Kimysmile) et Nico (L’Écran Miroir)
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Le dos au mur
Titre : Le dos au mur
Auteur : Christophe Lambert
Éditeur : Intervista / Pocket
Date de publication : 2008 / 2013Synopsis : 2020. Afin de combattre l’immigration clandestine, un mur a été construit entre le Mexique et les États-Unis. Tous les mois, sous les caméras d’un jeu télévisé, le Mur laisse passer deux cents clandestinos. Le dernier à être repris par les forces de l’ordre gagne cent mille dollars et le droit d’être naturalisé. Diego Ortega, 19 ans, est l’un des « deux cents ». Ce n’est pas l’American dream qui l’intéresse, mais l’argent, car son père s’est endetté auprès d’un mafieux local. Une seule solution pour le sauver : gagner.
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Zapping Ciné : La voie de l’ennemi – Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? – States of Grace
Comme prévu il y a peu, certaines sorties ciné peu intéressantes ou en redites par rapport à d’autres critiques-ciné déjà formulées sur le site seront ainsi condensées en un Zapping Ciné d’un format évidemment plus court, mais collant forcément à l’actualité des salles obscures. Aujourd’hui, trois films visionnés en ce début de mois de mai, trois contextes contemporains et trois constats radicalement différents. Tentez ou zappez, à vous de choisir !
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La voie de l’ennemi
Titre : La voie de l’ennemi
Œuvre originale : D’après le film Deux hommes dans la ville de José Giovanni
Réalisateur : Rachid Bouchareb
Acteurs principaux : Forrest Whitaker, Brenda Blethyn, Harvey Keitel, Luis Guizman, Ellen Burstyn, Dolorès Hérédia
Date de sortie française : 7 mai 2014Synopsis : Garnett, ancien membre d’un gang du Nouveau Mexique vient de passer 18 ans en prison pour meurtre. Avec l’aide d’Emily Smith, agent de probation chargée de sa mise à l’épreuve, il tente de se réinsérer et de reprendre une vie normale. Mais Garnett est vite rattrapé par son passé. Le Sherif Bill Agati veut lui faire payer très cher la mort de son adjoint.
Il est toujours délicat pour un réalisateur étranger de faire ses débuts en Amérique. Rachid Bouchareb passe l’épreuve avec une belle audace. Son film raconte la difficile réinsertion d’un taulard qui vient de purger 18 ans derrière les barreaux pour le meurtre d’un officier de police. Aidé de son agent de probation (formidable Brenda Blethyn), William aspire à retrouver une vie simple et ordinaire. En prison, il a étudié et s’est converti à l’Islam. Mais son ex-complice et le shérif du coin, pour différentes raisons, s’attachent à lui rendre la vie impossible.
En réadaptant un film de José Giovanni « Deux hommes dans la ville » avec notamment l’aide de l’écrivain Yasmina Khadra, il nous offre un polar de belle facture.Son principal propos est bien sûr la rédemption et le pardon. Mais, en arrière plan, on trouve aussi le drame de l’immigration clandestine à la frontière mexicano-américaine. Bouchareb installe son histoire avec précision, plans très lents, répétitions de gestes anodins, omniprésence des grands espaces désertiques (impression de liberté). Forrest Whitaker lutte pour canaliser sa violence devant la bêtise humaine, il est une nouvelle fois excellent. Tout en retenue, il sait que le moindre faux pas lui coutera cher alors que le piège se resserre. Sa conversion à un Islam respectueux et tolérant offre aussi un regard intéressant. Plusieurs scènes nous offrent de beaux moments d’émotion (les retrouvailles avec sa mère adoptive notamment).
« La voie de l’ennemi » est un polar original, élégant et stylisé. A voir assurément.
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Le Bleu des abeilles
Titre : Le Bleu des abeilles
Auteur : Laura Alcoba
Éditeur : Gallimard (Série blanche)
Date de publication : 29 août 2013Synopsis : La narratrice a une dizaine d’années lorsqu’elle parvient à quitter l’Argentine pour rejoindre sa mère, opposante à la dictature réfugiée en France. Son père est en prison à La Plata. Elle s’attend à découvrir Paris, la tour Eiffel et les quais de Seine qui égayaient ses cours de français. Mais Le Blanc-Mesnil, où elle atterrit, ressemble assez peu à l’image qu’elle s’était faite de son pays d’accueil.
Comme dans son premier livre, Manèges, Laura Alcoba décrit une réalité très dure avec le regard et la voix d’une enfant éblouie. La vie d’écolière, la découverte de la neige, la correspondance avec le père emprisonné, l’existence quotidienne dans la banlieue, l’apprentissage émerveillé de la langue française forment une chronique acidulée, joyeuse, profondément touchante.L’essentiel, avec le reblochon, c’est de ne pas se laisser impressionner. Il y a clairement une difficulté de départ, cette barrière que l’odeur du fromage dresse contre le monde extérieur. Mais il ne faut surtout pas se méprendre à son sujet. Ce n’est pas de l’agressivité de sa part, c’est juste la manière qu’a le fromage de dire : as-tu vraiment envie ? es-tu prêt ? Cette senteur, c’est qu’il a trouvé pour être là, pleinement – c’est qu’il ne veut pas être avalé sans qu’on s’en rende compte, être gobé comme si de rien n’était.
Avec Le Bleu des abeilles, je renoue avec la littérature contemporaine, celle honnête et légère de Laure Alcoba.
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Points chauds
Titre : Points chauds
Auteur : Laurent Genefort
Éditeur : Le Bélial
Date de publication : 2012
Récompenses : Prix Rosny aîné 2013Synopsis : Désormais, nous ne serons plus jamais seuls. Septembre 2019. Deux Bouches s’ouvrent. L’une, au-dessus du Pacifique. L’autre, au large du Golfe du Bengale. Ce qui en tombe se noie dans l’océan… Reste la réalité imposée par l’événement : nous ne sommes plus seuls ! D’autant que bientôt une troisième Bouche se matérialise sur la terre ferme, et les aliens débarquent sur Terre. C’est l’effervescence, la mobilisation mondiale, l’exultation… les vagues de suicides, aussi. Et bientôt une quatrième Bouche, puis une cinquième, puis dix, cent, mille Bouches qui partout apparaissent, livrant passage à des kyrielles d’extraterrestres de races, de mœurs et d’aptitudes diverses… À la sidération initiale succèdent le chaos et la terreur. Pourtant il faut faire face, s’adapter, mais comment vivre dans un monde qui ne vous appartient plus ?
Je lève les yeux, et dans le ciel se distinguent les dernières étoiles pâlissantes. Je me demande alors si, depuis l’arrivée des aliens, il reste un seul humain sur Terre pour s’émerveiller de l’infinie diversité de l’univers.