• Preacher, Livre I

    Preacher Livre I

    Titre : Preacher, Livre I
    Série : Preacher, Livre I
    Scénariste : Garth Ennis
    Dessinateur : Steve Dillon
    Éditeur : Urban Comics (Vertigo Essentiels)
    Date de publication : 23 janvier 2015 (1995-1996 en VO chez DC/Vertigo)

    Synopsis : Au premier abord, le révérend Jesse Custer ne semble pas différent des autres petits pasteurs de province des États-Unis. Isolé dans une petite ville du Texas, le temps s’y dilue sans agitation, et avec lui, l’ardeur de sa foi. Jusqu’au jour où un terrible accident vient anéantir son église et décimer l’ensemble de ses fidèles. Depuis lors, Jesse développe d’étranges pouvoirs émanant d’une force spirituelle appelée Genesis. En proie au doute et à de multiples interrogations, l’homme se lance alors à la recherche de Dieu et, chemin faisant, croise la route de Tulip, son ex-fiancée, et de Cassidy, un vampire irlandais. Un pèlerinage au coeur de l’Amérique, où le Bien et le Mal ne font qu’un.

    Note 4.0
     
    Coup de coeur

    New York raconte dix millions d’histoires… elles n’ont pas toutes une morale.

    Et ça y est, la réédition de Preacher, la série phare de Garth Ennis et Steve Dillon, est lancée chez Urban Comics ! Le Livre I fut un hit dès son lancement aux États-Unis en 1995, nul doute qu’une réédition sous une forme définitive avec plein de bonus à l’appui ravira le plus grand nombre.

  • Barjot !

    Barjot Oppel

    Titre : Barjot !
    Auteur : Jean-Hugues Oppel
    Éditeur : Rivages (Rivages/Noir)
    Date de publication : 2011 (1ère édition chez Gallimard en 1987)

    Synopsis : D’habitude, une crevaison, ça vous envoie dans le décor. Jérôme-Dieudonné Salgan, lui, ça lui a sauvé la vie : grâce à ce retard providentiel provoqué par un chauffard, il évite le massacre en règle de toute sa famille et des amis qui l’attendaient chez lui. Lorsqu’il recroise la même voiture un peu plus tard, il se persuade vite qu’elle a quelque chose à voir avec ce crime. Mais en remontant la piste de ses bourreaux, il se heurte à une police parallèle qui étouffe l’affaire, sacrément gênante pour elle : ces exécutions constituaient une bavure, les exécuteurs s’étaient trompés de cibles.
    Entre parodie, manipulation et délire de vengeance, Jean-Hugues Oppel, lauréat de nombreux prix (notamment le Prix mystère de la critique et le Grand Prix de littérature policière), s’attaque, dans ce premier roman écrit en solo et enfin réédité, à ce qui restera l’un de ses thèmes fétiches : la raison d’État et l’impunité des puissants.

    Note 4.0

    Alors elle est plantée dans son encoignure, stoïque. Au risque de se faire emballer. Ça vaut mieux que de perdre une occasion de remplir sa bourse en vidant celles d’une âme en peine de coït.

  • Où on va, papa ?

    Où on va, papa

    Titre : Où on va, papa ?
    Auteur : Jean-Louis Fournier
    Éditeur : Stock (La Bleue)
    Date de publication : 20 août 2008 (puis 2010 au Livre de Poche)
    Récompenses : Prix Femina 2008

    Synopsis : « Cher Mathieu, cher Thomas,
    Quand vous étiez petits, j’ai eu quelquefois la tentation, à Noël, de vous offrir un livre, un Tintin par exemple. On aurait pu en parler ensemble après. Je connais bien Tintin, je les ai lus tous plusieurs fois.
    Je ne l’ai jamais fait. Ce n’était pas la peine, vous ne saviez pas lire. Vous ne saurez jamais lire. Jusqu’à la fin, vos cadeaux de Noël seront des cubes ou des petites voitures… »
    Jusqu’à ce jour, je n’ai jamais parlé de mes deux garçons. Pourquoi ? J’avais honte ? Peur qu’on me plaigne ?
    Tout cela un peu mélangé. Je crois, surtout, que c’était pour échapper à la question terrible : « Qu’est-ce qu’ils font ? »
    Aujourd’hui que le temps presse, que la fin du monde est proche et que je suis de plus en plus biodégradable, j’ai décidé de leur écrire un livre.
    Pour qu’on ne les oublie pas, qu’il ne reste pas d’eux seulement une photo sur une carte d’invalidité. Peut-être pour dire mes remords. Je n’ai pas été un très bon père. Souvent, je ne les supportais pas. Avec eux, il fallait une patience d’ange, et je ne suis pas un ange.
    Quand on parle des enfants handicapés, on prend un air de circonstance, comme quand on parle d’une catastrophe. Pour une fois, je voudrais essayer de parler d’eux avec le sourire. Ils m’ont fait rire avec leurs bêtises, et pas toujours involontairement.
    Grâce à eux, j’ai eu des avantages sur les parents d’enfants normaux. Je n’ai pas eu de soucis avec leurs études ni leur orientation professionnelle. Nous n’avons pas eu à hésiter entre filière scientifique et filière littéraire. Pas eu à nous inquiéter de savoir ce qu’ils feraient plus tard, on a su rapidement ce que ce serait : rien.
    Et surtout, pendant de nombreuses années, j’ai bénéficié d’une vignette automobile gratuite. Grâce à eux, j’ai pu rouler dans des grosses voitures américaines.

    Note 3.0

    « Il n’y a rien de plus difficile que de faire quelque chose qui ne ressemble à rien. »
    Mes enfants ne ressemblent à personne. Moi qui voulais toujours ne pas faire comme les autres, je devrais être content.

    Mais c’est vrai, où va-t-on, au fond ? Comment envisager l’avenir, le bout du chemin, quand on débute sa paternité par deux enfants lourdement handicapés ? C’est, en substance, ce questionne Jean-Louis Fournier.

  • Quinzinzinzili

    Quinzinzinzili

    Titre : Quinzinzinzili
    Auteur : Régis Messac
    Éditeur : L’Arbre vengeur (L’Alambic)
    Date de publication : 20 septembre 2007 (1935 pour la 1ère édition)

    Synopsis : Bien sûr, cela fait des décennies que la littérature nous annonce l’anéantissement de la race humaine, notre capacité à nous détruire ne se discutant plus. Beaucoup de livres pour un sujet aussi crucial, mais dans le lot peu de chefs-d’œuvre… Quinzinzinzili, ce roman au titre improbable, est pourtant de ceux-là, ses rares lecteurs n’en démordent pas, qui s’étonnent toujours de son ironie visionnaire, de son pessimisme halluciné et de ses trouvailles géniales. Publié en 1935, il a été imaginé par Régis Messac (1893-1945), considéré comme l’un des précurseurs du genre, et nous entraîne après le cataclysme, à la suite du dernier des adultes, témoin stupéfait de la renaissance du genre humain : sous ses yeux désabusés, un groupe d’enfants réinvente une Humanité dont l’Histoire a disparu. Et Messac, qui sait que la Civilisation est mortelle, nous offre le spectacle d’une poignée de gosses en train de lui régler son compte… Stupéfiant, Quinzinzinzili renaît et devrait susciter l’admiration de ceux qui croient davantage aux vertus des Lettres qu’à celles de l’Homme.

    Note 4.0

    L’intelligence n’est pas très répandue dans le monde nouveau. Aussi, on y est grand homme à bon compte.

    Quinzinzinzili ! En voilà un titre qui dépote. Et personnellement, je prononce toutes les lettres, histoire de faire authentique. Mais qu’est-ce donc que cet O.V.N.I. ?

  • La Tartine du Dimanche matin #8 : Du bon goût dans les œuvres de l’imaginaire

    Jeu Oui Seigneur des Ténèbres

    Et revoilà la Tartine après l’interruption due aux Utopiales ! Et si l’Imaginaire est bien fait pour créer des mondes emplis de magie, de technologies futuristes, d’horreurs sans nom ou bien de mystères dantesques, alors pourquoi se priver de multiplier les allusions osées, les décors ubuesques et les scènes particulièrement douteuses ?