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Zapping ciné février 2017 (bis)
Un petit ciné ce week-end ? Voici quelques pistes pour passer de bons moments (ou pas).
Patients
Traiter du handicap en évitant l’écueil du pathos, tel est la réussite du film de Grand Corps Malade et de Mehdi Idir. Une belle leçon de vie, où l’humour apporte une belle parenthèse à ces corps en souffrance. Entre espoir et désespoir, attentes, acceptation et projection, la dualité présentée dans le film fonctionne parfaitement. Porté par de jeunes comédiens tous épatants, Patients va droit au cœur. Sincère et terriblement touchant.
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Le maître d'armes
Titre : Le maître d’armes
Scénariste : Xavier Dorison
Dessinateur : Joël Parnotte
Éditeur : Dargaud
Date de publication : 2015Synopsis : 1537. Au fin fond des montagnes perdues du Jura, un envoyé de l’Église exacerbe la haine religieuse de montagnards catholiques afin qu’ils lancent une chasse à l’homme contre un jeune protestant et son guide. Leur crime ? Vouloir faire passer une Bible traduite en français jusqu’en Suisse pour la faire imprimer. Une hérésie ! Commence une traque impitoyable : à deux contre trente, le destin du jeune homme et du vieux Hans Stalhoffer semble scellé. Sauf que Hans n’est pas une proie comme les autres ; il est l’ancien maître d’armes de François Ier… Et la proie est bien décidée à devenir le chasseur.
-Vous avez de la chance de savoir lire ! Les paroles du Seigneur, ça doit être magnifique non ?
-C’est surtout incroyable qu’on tue pour elles. -
Le grand Coeur
Titre : Le grand Coeur
Auteur : Jean-Christophe Rufin
Éditeur : Gallimard (La Blanche) / Folio
Date de publication : 2012
Récompenses : Prix du roman historique 2012 de la ville de Blois ; Prix littérature Jacques-Audiberti 2012Synopsis : Dans la chaleur d’une île grecque, un homme se cache pour échapper à ses poursuivants. Il évoque sa vie hors du commun et tente de démêler l’écheveau de son destin. Fils d’un modeste pelletier, il est devenu l’homme le plus riche de France. Il a permis à Charles VII de terminer la guerre de Cent Ans. Il a changé le regard sur l’Orient. Avec lui, l’Europe est passée du temps des croisades à celui de l’échange. Comme son palais à Bourges, château médiéval d’un côté et palais Renaissance de l’autre, c’est un être à deux faces. Aussi familier des rois et du pape que des plus humbles maisons, il a voyagé à travers tout le monde connu. Au faîte de sa gloire, il a vécu la chute, le dénuement, la torture avant de retrouver la liberté et la fortune. Parmi tous les attachements de sa vie, le plus bouleversant fut celui qui le lia à Agnès Sorel, la Dame de Beauté, première favorite royale de l’Histoire de France, disparue à vingt-huit ans. Son nom est Jacques Cœur.
Toutes les choses existent en dehors de nous. La pierre n’a pas besoin de l’homme pour être pierre. Seul nous appartient ce qui n’existe pas et que nous avons le pouvoir de faire venir au monde.
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Trash Cancan : La véritable histoire des rois et des reines de France
Titre : Trash Cancan : La véritable histoire des rois et des reines de France
Scénariste et dessinateur : Caroline Guillot
Éditeur : Chêne (BD)
Date de publication : 2013Synopsis : Qui aurait cru que les valets de Charles 6 étaient obligés de se déguiser en diable pour qu’il accepte de se laver ? Ou que Saint-Louis avait mené ses grandes croisades alors qu’il était atteint de crises aiguës de dysenterie ? Version papier du célèbre blog Trash Cancan, cet ouvrage rassemble nombre d’anecdotes croustillantes et de récits saignants sur la vie des rois et des reines de France. De Clovis, premier roi chrétien, à François 1er, en passant par Louis 14, bâtisseur de Versailles, ou Marie-Antoinette, découvrez les souverains sous un nouveau jour. Grâce à ses dessins humoristiques, Caroline Guillot présente l’histoire de France de manière inédite et décalée. Une chose est sûre : Trash Cancan ne vous fera pas mourir d’ennui !
En 1774, lorsque Louis XV tombe malade, les médecins ne diagnostiquent pas tout de suite la vérole. Ils sont en effet convaincus que le roi l’a déjà attrapée en 1728 et qu’il ne peut la contracter une seconde fois. Pourtant, au bout de quelques jours, l’éruption cutanée qui couvre le corps du malade impose le diagnostic : c’est bien la vérole ! Et dire que jusqu’à cet instant le roi, persuadé d’être atteint d’une curieuse maladie, invitait ses filles à toucher ses pustules !
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La mécanique de l'ombre
Titre : La mécanique de l’ombre
Scénario : Thomas Kruithof et Yann Gozlan et la collaboration de Marc Syrigas et Aurélie Valat
Réalisateur : Thomas Kruithof
Acteurs principaux : François Cluzet, Denis Podalydès, Sami Bouajila, Simon Abkarian, Alba Rohrwacher, Philippe Resimont
Date de sortie française : 11 janvier 2017Synopsis : Deux ans après un « burn-out », Duval est toujours au chômage. Contacté par un homme d’affaire énigmatique, il se voit proposer un travail simple et bien rémunéré : retranscrire des écoutes téléphoniques. Aux abois financièrement, Duval accepte sans s’interroger sur la finalité de l’organisation qui l’emploie. Précipité au cœur d’un complot politique, il doit affronter la mécanique brutale du monde souterrain des services secrets.
Pour qui travaillez-vous monsieur Duval ?
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Appel d'air
Titre : Appel d’air
Auteurs/Nouvelles : Fabrice Colin (« Interruption momentanée des programmes ») ; Claude Mamier (« Nulle part ») ; Stéphane Beauverger (« Sécurité / Impunité (scène vécue à venir) » ; Roland C. Wagner (« « La gratuité c’est le vol » déclare le Ministre des Finances » ; Francis Mizio (« S’en sortir en 2010 : facile ») ; Thomas Day (« Miin ») ; Sylvie Denis (« 1er mai 2010 – 20h12 ») ; Patrick Eris (« 21 mars 201… ») ; Olivier Tomasini (« Le Temps de… Cerise ») ; Markus Leicht (« Chroniques des années matinales ») ; Claude Ecken (« Les Nouvelles béatitudes ») ; Jean-Marc Ligny (« Pour une démocratie plus nette, des élections modernes ! ») ; Li-Cam (« Qui sommes-nous ? ») ; Charlotte Bousquet (« Ballade des idées du temps jadis ») ; Johan Héliot (« Appel urgent ») ; Jean-Pierre Fontana (« Science-Friction ») ; Serge Lehman (« Un ancien dissident à nouveau autorisé à publier ») ; Joëlle Wintrebert (« Slam party débusquée par la brigade anti-criminalité ») ; Sylvie Lainé (« Chômeurs et fils ») ; Vincent Wahl (« Machine à s’indigner ») ; Alain Damasio (« Définitivement ») ; Jean-Pierre Andrevon (« Un certain 6 mai 2007 ») ; Laurent Whale (« Nicoland ») ; Francis Berthelot (« Le Questeur ») ; Simon Sanahujas (« Comment fut-ce possible ? ») ; Lucie Chenu (« Traitement de textes ») ; Ugo Bellagamaba (« Le Suicide de la démocratie ») ; Lisa N. (« Souches rabougries sur la pente droite de la scène ») ; Alain Damasio (« Disparitions ») ; Catherine Dufour (« Mentions légales »)
Éditeur : ActuSF
Date de publication : 2007Synopsis : 30 écrivains de science-fiction, 30 short stories pour s’interroger au lendemain des présidentielles, sur notre future… et notre présent.
Fraternité, brillante reine
Qui chantait les dignes valeurs
De la République, souveraine
Solidarité née du cœur
Citoyen, Création, Culture,
Et vous, peintures et romans,
Où se cachent vos sépultures ?
Mais où sont les rêves d’antan.
(Charlotte Bousquet, Ballades des idées du temps jadis) -
L’arabe du futur, tome 3 : Une jeunesse au Moyen-Orient (1985-1987)
Titre : Une jeunesse au Moyen-Orient (1985-1987)
Série : L’arabe du futur, tome 3
Scénariste et dessinateur : Riad Sattouf
Éditeur : Allary
Date de publication : 2016 (octobre)Synopsis : Dans ce troisième tome (1985-1987), après avoir suivi son mari en Libye puis en Syrie, la mère de Riad ne supporte plus la vie au village de Ter Maaleh. Elle veut rentrer en France. L’enfant voit son père déchiré entre les aspirations de sa femme et le poids des traditions familiales…
Je veux vivre dans une ville ! DAMAS ! ALEP ! Ou au moins HOMS ! Je n’en peux plus de la vie ici ! Il y a des coupures d’électricité tout le temps, les enfants sont toujours malades ….
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À la fin le silence
Titre : À la fin le silence
Auteur : Laurence Tardieu
Éditeur : Le Seuil (Cadre Rouge)
Date de publication : 18 août 2016Synopsis : Décembre 2014. Depuis plusieurs semaines, la narratrice sait qu’elle va devoir vendre la maison de son enfance. Lieu des origines et de l’ancrage, de la mémoire familiale et de sa propre mémoire. Face à ce chagrin intime, écrire un livre lui semble la seule chose encore possible : trouver les mots pour, peut-être, sauver un peu de la maison avant qu’elle ne disparaisse de sa vie, lui restituer une part d’éternité.
Janvier 2015. La vague d’attentats qui frappe la France la laisse sans mots, avec le sentiment d’avoir été dépossédée du monde tel qu’elle le connaissait. En elle, l’urgence s’est déplacée : que faire d’autre qu’écrire, pour tenter de faire face à l’innommable ? Au fil des semaines, sa vie va se jouer dans un va-et-vient entre ce sentiment de fissuration du monde extérieur, que les attentats de novembre ne vont qu’intensifier, et celui de dépossession de son monde intime. Jamais le dehors et le dedans ne lui ont paru à ce point liés. Contrepoint paradoxal, insensé, de cet effondrement généralisé : tout au long de ces mois elle a porté un enfant, puis elle l’a mis au monde.J’avance à tâtons, j’aimerais trouver de la lumière, faire surgir du sens, j’aimerais retrouver le monde d’avant midi dix le mercredi 7 janvier, l’instant où j’ai appris que quelque chose d’irrémédiable venait de se produire, que le monde dans lequel nous vivions avait basculé, devenant un monde dans lequel deux hommes pouvaient pénétrer dans un immeuble, gravir un escalier et décimer à la Kalachnikov une équipe de rédaction, le monde d’avant le soit de septembre où j’ai su à la fin du dîner auquel nous prenions part mon père, ma sœur, mon frère et moi, au moment du dessert précisément, alors que je servais une mousse au chocolat préparée la veille avec un sourd pressentiment au creux du ventre, que nous allions devoir vendre la maison de notre enfance, j’aimerais anéantir ces deux douleurs, les faire disparaître, les renvoyer au néant, j’aimerais retrouver le monde d’avant, un monde qui tenait, c’est pour cette raison chimérique que chaque matin depuis le 8 janvier je me mets à ma table de travail et tente de me frayer un chemin à travers les mots.
À l’occasion d’un partenariat avec PriceMinister, la possibilité a été offerte de découvrir certaines sorties de la rentrée littéraire 2016. À la fin le silence, de Laurence Tardieu, m’a attiré par son sujet lié à la vente de la maison familiale qui serait comme un déracinement, l’allusion de la quatrième de couverture aux attentats de Charlie Hebdo ne m’a pas plus parlé que ça.
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Haytham, une jeunesse syrienne
Titre : Haytham, une jeunesse syrienne
Scénariste : Nicolas Hénin
Dessinateur : Kyungeun Park
Éditeur : Dargaud
Date de publication : 16 septembre 2016Synopsis : À Deraa, en Syrie, Haytham est le fils d’un des leaders de la jeune révolution. À 14 ans, il est sur les premières barricades, mais bientôt il doit fuir. Il arrive en France, un pays dont il ne parle pas la langue. Quatre ans plus tard, après une mention bien au bac, le jeune réfugié est devenu un élève de maths sup. Cette histoire vraie, à la fois tragique et porteuse d’espoir, est racontée par Nicolas Hénin, grand reporter et spécialiste de la Syrie qui fut pendant près d’un an otage de Daesh, et mise en images par le dessinateur de Yallah Bye. Haytham a activement participé à l’écriture du scénario, donnant à ce récit passionnant toute sa vérité.
Il n’y a que des gens libres qui défendent leur pays. Les esprits serviles ne défendent que les tyrans.
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Le ciel attendra
Titre : Le ciel attendra
Scénario : Marie-Castille Mention-Schaar
Réalisateur : Marie-Castille Mention-Schaar et Emilie Frèche
Acteurs principaux : Sandrine Bonnaire, Noémie Merlant, Naomi Amarger, Clotilde Courau, Zinedine Soualem, Yvan Attal, Sofia Lesaffre
Date de sortie française : 5 octobre 2016
A savoir : Le film a été présenté au Festival d’Angoulême 2016 et à celui de Locarno en 2016 égalementSynopsis : Sonia, 17 ans, a failli commettre l’irréparable pour « garantir » à sa famille une place au paradis. Mélanie, 16 ans, vit avec sa mère, aime l’école et ses copines, joue du violoncelle et veut changer le monde. Elle tombe amoureuse d’un « prince » sur internet. Elles pourraient s’appeler Anaïs, Manon, Leila ou Clara, et comme elles, croiser un jour la route de l’embrigadement… Pourraient-elles en revenir?
Qu’est ce que fait mon pays pour nos enfants ?