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Nellie Bly – Dans l’antre de la folie
Titre : Nellie Bly – Dans l’antre de la folie
Scénariste : Virginie Ollagnier
Dessinatrice : Carole Maurel
Éditeur : Glénat
Date de publication : 2021Synopsis : Pour mener son enquête, elle se fera passer pour folle. Nellie Bly est complètement folle. Sans cesse, elle répète vouloir retrouver ses « troncs ». Personne n’arrive à saisir le sens de ses propos, car en réalité, tout cela n’est qu’une vaste supercherie. Nellie cherche à se faire interner dans l’asile psychiatrique de Blackwell à New York dans le but d’y enquêter sur les conditions de vie de ses résidentes. Y parvenant avec une facilité déconcertante, elle découvre un univers glacial, sadique et misogyne, où ne pas parfaitement remplir le rôle assigné aux femmes leur suffit à être désignée comme aliénée. L’histoire vraie de la pionnière du journalisme d’investigation et du reportage clandestin. Un récit poignant porté par le mépris de l’injustice et des persécutions, enrobé d’un graphisme élégant.
La folie peut devenir une consolation à la réalité.
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Les attracteurs de Rose Street
Titre : Les attracteurs de Rose Street
Auteur : Lucius Shepard
Éditeur : Le Belial
Date de publication : 2018 (septembre)Synopsis : Londres. Fin du XIXe siècle. La ville est polluée par l’industrialisation. Samuel Prothero, aliéniste reconnu et membre du club des inventeurs, est sollicité par l’ingénieur Jeffery Richmond. Celui-ci est le concepteur des attracteurs, des machines destinées à purifier l’air londonien. Mais son invention attire aussi les fantômes, en particulier celui de sa sœur décédée dans des conditions étranges…
Penser que lorsque nous errons dans le brouillard londonien, l’étoffe évanescente d’autres vies se drape autour de nos capes et de nos manteaux. Qu’autour de nous dérivent des ombres et des spectres, des êtres qui s’accrochent aux liens de la chair, de vieux amis et de vieux ennemis qui nous veulent encore du bien ou du mal.
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Les Attracteurs de Rose Street
Titre : Les Attracteurs de Rose Street (Rose Street Attractors)
Auteur : Lucius Shepard
Éditeur : Le Bélial’ (Une Heure-Lumière) [site officiel]
Date de publication : 30 août 2018 (2011 en VO)Synopsis : Londres, fin du XIXe siècle. Une métropole enfumée, étouffant sous le smog et les remugles de l’industrialisation en pleine explosion… Samuel Prothero est aliéniste. L’un des meilleurs de sa profession. Membre du sélect Club des Inventeurs, jeune homme respecté, son avenir est tout tracé dans cette société victorienne corsetée. Jusqu’à ce que Jeffrey Richmond, inventeur de génie mais personnage sulfureux, sollicite son expertise sur le plus étrange des cas. Troublante mission, en vérité, pour laquelle le jeune Prothero devra se résoudre à embrasser tout entier l’autre côté du miroir, les bas-fonds de la ville-monde impériale et ceux, bien plus effrayants encore, de l’âme humaine…
Je vis ce qui ressemblait à un cadavre d’homme gisant à l’entrée d’une ruelle, un rat reniflant ses pieds nus, et, tout près de la maison de Richmond, je vis un enfant en haillons, les membres grêles comme des allumettes, que fouettait une créature au crâne rasé, vêtue d’un tablier impuissant à dissimuler ses mamelles et dépourvue d’un pantalon qui aurait pu cacher ses jambes poilues et couvertes de croûtes. Toute cette misère grotesque, au sein de bâtiments en brique effrités et noircis par la suie dont les étages se perdaient dans le brouillard, faisait de ces rues le fond d’un ravin comme il en court sans doute dans l’un des districts périphériques de l’enfer.
La collection Une Heure-Lumière des éditions Le Bélial’ a une forte coloration science-fiction, toutefois, une fois de temps en temps, il est possible de trouver une novella fantastique ou fantasy, c’est le cas des Attracteurs de Rose Street.
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La Croisière des ombres
Titre : La Croisière des ombres
Auteur : Jean Ray
Éditeur : Alma (Jean Ray) (fiche officielle)
Date de publication : 10 novembre 2016 (1929 à 1935 pour les premières éditions de chaque nouvelle)Synopsis : Des histoires hantées, de terre et de mer. Jean Ray publie La croisière des ombres en 1931. Il doit se reconstruire au sortir de la prison. Et c’est un éblouissement. Coup sur coup, une série de chefs-d’œuvre. Un voyage extrême aimanté par l’infini de l’inconnu.
En février 1929, Jean Ray sort de prison. Il y sera resté près de trois ans. Dans la légende – qu’il entretiendra – cette mise à l’ombre serait la sanction de ses complicités avec la contrebande d’alcool sur le « rumrow », l’avenue du Rhum, aux frontières des États-Unis, alors en proie à la prohibition. En fait, il avait été sanctionné pour une escroquerie financière dans sa ville natale de Gand. Qu’importe !
Cet admirateur et ami de Blaise Cendrars se rêve une autre vie et d’autres amarrages dans ce recueil fulgurant de récits et de contes nés de ses hantises : la mer, les bouges, les nuits de lune, les vaisseaux fantômes, les trafiquants, les ruelles obscures… La croisière des ombres sort fin 1931. Jean Ray a 44 ans. Si le fou est celui qui a tout perdu sauf la raison, Jean Ray se montre ici bien fou, c’est-à-dire radicalement raisonnable. Il met au service de l’étrange la rigueur et la clarté d’un imperturbable rationalisme. Efficace, ramassé, il fait naître des mondes en quelques lignes : la « croisière des ombres » commence au large de Manhattan et s’achève sous l’égide d’un psautier imprimé à Mayence au XVe siècle, boussole insensée d’un navire hauturier. Le virtuose du « réalisme panique » fait son entrée dans le tripot de la littérature.
Comme beaucoup de livres de Jean Ray, La croisière des ombres a souffert de rééditions infidèles et tronquées. La Collection Jean Ray l’offre à nouveau dans sa splendeur et son énergies premières, tel que l’écrivain l’avait conçu. On y découvrira, en prime, une dizaine de textes inédits, écrits entre 1929 et 1932.
N’avoir personne à qui parler par une nuit d’octobre, à cent pas de la mer qui meugle, et des fanfares d’oies sauvages, pour toutes voix vivantes autour de soi, c’est bien le pire châtiment pour un homme honorable.
[Le dernier voyageur]
Après avoir découvert La Cité de l’indicible peur, je poursuis l’œuvre rééditée de Jean Ray aux éditions Alma avec La Croisière des ombres. Toujours sous la direction d’Arnaud Huftier, sont réunis ici des textes de différentes origines, écrits entre 1929 et 1935, avec d’un côté La Croisière des ombres, recueil de textes autour de la mer, des ports et des monstres de tout poil, et de l’autre quelques textes parfois très courts qui complètent cette thématique.
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Petit pays
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Titre : Petit pays
Auteur : Gaël Faye
Éditeur : Grasset
Date de publication : 24 août 2016
Récompense : Prix FNAC 2016Synopsis : En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite sœur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire. Gabriel voit avec inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du drame rwandais. Le quartier est bouleversé. Par vagues successives, la violence l’envahit, l’imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va se découvrir métis, Tutsi, Français…
On ne doit pas douter de la beauté des choses, même sous un ciel tortionnaire. Si tu n’es pas étonné par le chant du coq ou par la lumière au-dessus des crêtes, si tu ne crois pas en la bonté de ton âme, alors tu ne te bats plus, et c’est comme si tu étais déjà mort.
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Chanson douce
Titre : Chanson douce
Auteur : Leïla Slimani
Éditeur : Gallimard (collection Blanche)
Date de publication : 18 août 2016
Récompenses : Prix Goncourt 2016Synopsis : Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d’un cabinet d’avocats, le couple se met à la recherche d’une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l’affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu’au drame. À travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c’est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l’amour et de l’éducation, des rapports de domination et d’argent, des préjugés de classe ou de culture. Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant.
Une haine monte en elle. Une haine qui vient contrarier ses élans serviles et son optimisme enfantin. Une haine qui brouille tout. Elle est absorbée dans un rêve triste et confus. Hantée par l’impression d’avoir trop vu, trop entendu de l’intimité des autres, une intimité à laquelle elle n’a jamais droit. »
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Dr Adder
Titre : Dr Adder (Dr Adder)
Auteur : K. W. Jeter
Éditeur : ActuSF (Perles d’Épice) (fiche officielle)
Date de publication : novembre 2014 (1984 en VO, 1985 pour la 1ère édition VF chez Denoël)Synopsis : « Ce livre vous prend à l’estomac. Je l’ai aimé. Je l’ai adoré. Nos censeurs vont s’égayer en poussant des hurlements quand ils l’auront lu, mais laissez-les crier. » Philip K. Dick
L.A. est partagé entre d’un côté la Zone-Rat, où échouent les marginaux et les membres du Front de libération, et de l’autre le comté d’Orange, repaire des nantis drogués à leur poste de télévision. Entre les deux, l’Interface, zone neutre où déambulent les putes modelées selon les désirs et pulsions secrètes des clients par le bistouri du Dr Adder, idolâtré par certains, voué aux gémonies par d’autres.
E. Allen Limmit a quitté son Phoenix natal et son Unité de ponte pour vivre lui aussi la grande aventure de L.A. Poussé à rencontrer le fameux chirurgien, il ne se doute pas qu’il va être pris entre les feux croisés du docteur et ceux de son ennemi juré, John Mox, télévangéliste à la tête de l’armée des Forces morales au sein d’une ville à l’âme aussi vérolée que désespérée…
Encensé par Philip K. Dick qui s’est battu pour qu’il soit publié, Dr Adder est devenu un classique. Écrit dix ans avant Neuromancien de William Gibson, ce roman annonce la vague cyberpunk qui changera à jamais la littérature américaine. Trente ans après sa parution, il n’a rien perdu de sa virulence, de sa crudité et de sa pertinence.C’était la première fois que Limmit pouvait détailler Bandita à la lumière. Son impression générale n’en fut pas modifiée, même s’il constatait à présent qu’elle avait un tatouage sur la cuisse en forme de bulle de B.D., la pointe disparaissant dans les poils de sa toison emmêlée. La bulle contenait cette simple phrase : J’AI FAIM.
Même si on aime à suivre les sorties récentes et les lire en quasi flux tendu, il est tout aussi jouissif de pouvoir fouiller dans les classiques de l’imaginaire, mais les traductions ne sont finalement plus si nombreuses (en proportion) en grand format, moyens limités oblige. Toutefois, Le Bélial’ fait un gros travail notamment sur Poul Anderson (L’Épée brisée par exemple), mais les éditions ActuSF aussi ont leur catalogue étranger avec leur collection Perles d’Épice et en 2014 y est apparu ce Dr Adder publié par K. W. Jeter en 1984 mais écrit une vingtaine d’année plus tôt !
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Bloodshot Reborn, tome 1 : Colorado
Titre : Colorado
Série : Bloodshot Reborn, tome 1
Scénariste : Jeff Lemire
Dessinateur : Mico Suayan
Coloriste : David Baron
Éditeur : Bliss Comics
Date de publication : 28 avril 2016 (2015 en VO chez Valiant Comics)Synopsis : Bloodshot était une machine à tuer, infusé de millions de nanites lui donnant une force, une endurance et une vitesse hors-du-commun, en plus de pouvoirs auto-guérisseurs. Il était une arme parfaite, une marionnette au service de ses maîtres, l’organisation paramilitaire Projet Rising Spirit. Désormais, Bloodshot est libre de ses anciens maîtres, mais l’ombre de son passé le suit toujours. Sous le choc des conséquences de sa vie antérieure et de récents évènements qui l’ont presque rendu fou, il vit caché. Mais lorsque survient une vague de fusillades impliquant des hommes ressemblant comme deux gouttes d’eau à Bloodshot, sa culpabilité le pousse à l’action. Il fera tout pour arrêter les tueurs, même si cela signifie replonger dans la violence qui lui avait auparavant presque coûté la vie.
Qui était Bloodshot ?
Des yeux rouges. Une peau blanche. Et des flingues. Beaucoup de flingues.Après The Valiant, Jeff Lemire se charge de reprendre en main le personnage de Bloodshot et c’est l’occasion de se lancer dans une aventure toute neuve.
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Petit Piment
Titre : Petit Piment
Auteur : Alain Mabanckou
Éditeur : Le Seuil (Fiction & Cie) (fiche officielle)
Date de publication : août 2015Synopsis : Jeune orphelin de Pointe-Noire, Petit Piment effectue sa scolarité dans une institution placée sous l’autorité abusive et corrompue de Dieudonné Ngoulmoumako. Arrive bientôt la révolution socialiste, les cartes sont redistribuées. L’aventure commence. Elle le conduira notamment chez Maman Fiat 500 et ses dix filles, et la vie semble enfin lui sourire dans la gaité quotidienne de cette maison pas si close que ça, où il rend toutes sortes de services. Jusqu’à ce que ce bonheur s’écroule. Petit Piment finit par perdre la tête, mais pas le nord : il sait qu’il a une vengeance à prendre contre celui qui a brisé son destin.
Dans ce roman envoûté et envoûtant, l’auteur renoue avec le territoire de son enfance, et sait parfaitement allier la naïveté et la lucidité pour nous faire épouser le point de vue de ses personnages.Je ne me retiendrai pas de citer les paroles judicieuses de Jomo Kenyatta, le grand militant et président du Kenya, un pays frère : Lorsque les Blancs sont venus en Afrique, nous avions les terres et ils avaient la Bible. Ils nous ont appris à prier les yeux fermés : lorsque nous les avons ouverts, les Blancs avaient la terre et nous la Bible.
Je n’ai toujours entendu que du bien d’Alain Mabanckou. J’ai toujours apprécié l’écouter dans des conférences. J’ai donc toujours été curieux de découvrir enfin son écriture alléchante et ses histoires truculentes. J’en sûrement fais une erreur en attaquant son œuvre par son livre paru en 2015, Petit Piment.
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Injustice – Année 2, 1ère partie
Titre : Année 2, 1ère partie
Série : Injustice, tome 3
Scénariste : Tom Taylor
Dessinateur : Bruno Redondo et Mike S. Miller
Éditeur : Urban Comics (Urban Games) (fiche officielle)
Date de publication : 28 août 2015 (2014 en VO chez DC Comics)Synopsis : La guerre est déclarée entre fidèles et dissidents au régime totalitaire instauré par l’Homme d’acier, et chacun doit à présent choisir son camp. Avec la disparition d’Arrow et un Batman hors-jeu, Black Canary tente tant bien que mal de rassembler sa propre équipe. Mais tandis que sur Terre, la poigne de fer de Superman se resserre, aux confins de la galaxie, une autre menace s’éveille.
Le gardien Ganthet – Quelque chose t’amuse, Guy Gardner ?
Guy Gardner – Vous pensez vraiment que Superman essaye de dominer le monde ?
– Nous observons de loin, mais nous sommes préoccupés par ses derniers actes. Il semble ignorer la volonté de plusieurs nations souveraines.
– On parle du même type, hein… ? Une cape rouge, de belles dents… qui doit appeler sa mère deux fois par jour…
– Oui.
– Oui. Désolé. Je crois que votre omniscience déconne. C’est le rêve américain personnifié. Ce n’est pas un type qui rit comme un dément en démolissant une bonne sœur à coups de chiot.La saga Injustice (Les Dieux sont parmi nous), préquelle au jeu vidéo éponyme très orienté « baston », poursuit sur sa deuxième année, toujours selon le travail de Tom Taylor.