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En guerre [film]
Titre : En guerre
Réalisateur : Stéphane Brizé
Acteurs/actrices : Vincent Lindon, Mélanie Rover, Jacques Borderie, David Rey, Olivier Lemaire, Isabelle Rufin, Martin Hauser
Date de publication : 16 mai 2018Synopsis : Malgré de lourds sacrifices financiers de la part des salariés et un bénéfice record de leur entreprise, la direction de l’usine Perrin Industrie décide néanmoins la fermeture totale du site. Accord bafoué, promesses non respectées, les 1100 salariés, emmenés par leur porte-parole Laurent Amédéo, refusent cette décision brutale et vont tout tenter pour sauver leur emploi.
Contrairement à nous, ceux de là-haut, quand ils défendent leur pognon, ils sont unis, jusqu’au bout !
Une claque ! Voilà ce qu’on ressent quand on sort du film En Guerre, de Stéphane Brizé.
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Parlez-moi encore de lui
Titre : Parlez-moi encore de lui
Auteur : Lisa Vignoli
Éditeur : Éditions Stock (collection La Bleue)
Date de publication : 2017 (mai)Synopsis : Jean-Michel Gravier n’était personne et il était tout. C’est le paradoxe de ce roi secret d’une époque, confident d’Isabelle Adjani, critique visionnaire du cinéma de Jean-Jacques Beineix, chroniqueur se rêvant écrivain, promeneur de célébrités, entremetteur de talents, fou de femmes et incapable de les aimer, éternel enfant grandi en province et étourdi de la gloire des autres. Lisa Vignoli n’a pas connu ce journaliste et chroniqueur mort trop tôt, en 1994. Pas non plus son époque, les années 80. La nostalgie qui étreint son livre est celle d’une autre génération que la sienne. Décalée comme Jean-Michel Gravier, passeuse de lumières qui s’éteignent si vite et se rallument parfois, elle s’est plongée dans sa vie comme on le fait dans ce livre doux et fluide, émouvant comme une longue étreinte, pour un dernier feu. Ultime brasier des vanités.
Ne cherche-t-on pas la notoriété pour donner de nos nouvelles à ceux qui nous ont oublié ?
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Sélection officielle – Journal
Titre : Sélection officielle – Journal
Auteur : Thierry Frémaux
Éditeur : Grasset
Date de publication : 4 janvier 2017Synopsis : Jamais, dans l’histoire du Festival de Cannes, qui soufflera en 2017 ses soixante-dix bougies, l’homme qui préside à la Sélection officielle n’avait ainsi tenu son Journal au jour le jour en vue d’une publication. De la clôture de Cannes 2015 à celle de 2016, voici une année dans la vie d’un boulimique qui aime aimer.
Nous sommes conviés au cœur de la machine du plus important festival du monde : les équipes, le fonctionnement interne, le jury, les relations avec les critiques et les médias, mais surtout avec les artistes – scénaristes, réalisateurs, acteurs – du monde entier, les producteurs, les agents, les festivals concurrents, jusqu’à l’élection, à partir des mille huit cents films visionnés, de ceux qui feront la « Sélection officielle ».Robert Favre Le Bret, Maurice Bessy et Gilles Jacob, qui furent délégués généraux avant moi, ont tous retenu à leurs dépens cette maxime dont je fait chaque année l’expérience : « Une bonne sélection, c’est grâce aux films, une mauvaise sélection c’est à cause du sélectionneur ».
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The Homesman
Titre : The Homesman
Œuvre originale : The Homesman, roman de Glendon Swarthout
Réalisateur : Tommy Lee Jones
Acteurs principaux : Tommy Lee Jones, Hilary Swank, Grace Gummer, Miranda Otto, Sonja Richter, John Lithgow, Meryl Streep, David Dencik, James Spader
Date de sortie française : 18 mai 2014
Récompenses : Sélection officielle Festival de Cannes 2014Synopsis : En 1854, trois femmes ayant perdu la raison sont confiées à Mary Bee Cuddy, une pionnière forte et indépendante originaire du Nebraska. Sur sa route vers l’Iowa, où ces femmes pourront trouver refuge, elle croise le chemin de George Briggs, un rustre vagabond qu’elle sauve d’une mort imminente. Ils décident de s’associer afin de faire face, ensemble, à la rudesse et aux dangers qui sévissent dans les vastes étendues de la Frontière.
J’attendais peut-être trop de la deuxième réalisation du grand Tommy Lee Jones, après le remarquable « Trois enterrements ».
Dans »The homesman », Jones filme les grands déserts américains, la dureté de la vie, notamment celle des femmes, devant se battre sur plusieurs fronts. Certaines ne trouvent pas l’âme sœur (Hilary Swank), d’autres y perdent carrément la raison. Quand la première décide de convoyer trois de ces jeunes femmes vers le Missouri, elle sait les dangers qui l’attende. Mais le destin met sur sa route un vieux loup solitaire qui, par appât du gain, décide de faire route avec la jeune femme. Pour les nostalgiques des westerns de la grande époque, ne vous attendez pas à un road movie épique, débridé. Jones filme la dureté de la vie, les grands espaces, l’incommunicabilité d’êtres qui souffrent de solitude. Le personnage d’ Hilary Swank femme pieuse en mal d’amour ne m’a pas complètement convaincu, même le grand Tommy m’a semblé parfois bien plus proche du cabotinage que de l’empathie. Bien sûr, ce duo insolite va rencontrer les archétypes du western, oui il y aura des indiens, des personnages peu scrupuleux, des lâches, des antipathiques indécrottables. Une fois le cahier des charges lié au genre rempli, la machine m’a semblé tourner à vide. Le film s’allonge durablement alors qu’un montage plus resserré m’aurait semblé plus approprié.
Un western féministe qui à le mérite de montrer le sort des femmes dans une période (1854) ou le machisme à la peau dure. Pas désagréable à regarder mais l’émotion reste bien trop rare.
Autres critiques : Cléo Ballatore