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Destinations
Titre : Destinations
Anthologiste : Stéphanie Nicot
Auteurs/Nouvelles : Aurélie Wellenstein (« Bucéphale au cœur des ombres ») ; G. D. Arthur (« Ivresses et profondeurs ») ; Grégory Da Rosa (« FIN ») ; Charlotte Bousquet (« La Voix des renards pâles ») ; Victor Dixen (« La Source ») ; François Rouiller (« L’Aiguillon de l’amour ») ; Jean-François Tomas (« Chakrouar III ») ; Adrien Tomas (« La voix des profondeurs ») ; Stefan Platteau (« Le Roi Cornu ») ; Pierre Bordage (« Sans destination ») ; Loïc Henry (« Essaimage ») ; Estelle Faye (« Hoorn ») ; Fabien Cerutti (« Jehan de Mandeville, Le livre des merveilles du monde ») ; Lionel Davoust (« Une forme de démence »)
Éditeur : Mnémos
Date de publication : 2017 (mai)Synopsis : Autour du thème des Imaginales 2017, Destinations, l’anthologie officielle du festival, offre ses multiples feux, entre lieux étranges et voyages initiatiques, espaces lointains et abysses glacés, îles englouties et messages de la Voie lactée. Bienvenue au pays de tous les imaginaires !
Ceux que tu nommes les elfes étaient réputés pour leurs sciences, merveilles et innovations ; leurs arbalètes tiraient dix traits, coup sur coup, ils possédaient des nefs capables de glisser sur les alizés, des maisons-arbres avec lesquelles leur cœur vivait en symbiose, ils tissaient des masques qui autorisaient les êtres de surface à respirer sous les flots, inventaient des jeux élaborés et subtils, et maîtrisaient l’art du Qi, grâce auquel ils avaient offert aux navigateurs les premières boussoles. (Fabien Cerutti, Jeahan de Mandeville, Le livre des merveilles du monde)
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Les Scarifiés
Titre : Les Scarifiés (The Scar)
Auteur : China Mieville
Éditeur : Fleuve Noir / Pocket
Date de publication : 2005 / 2008
Récompenses : British Fantasy Award 2003 ; Locus (meilleur roman de fantasy) 2003Synopsis : Jeune traductrice de langues oubliées, Bellis fuit Nouvelle-Crobuzon à bord du Terpsichoria en route vers l’île Nova Esperium. Arraisonné par des pirates, le navire est conduit vers Armada, improbable assemblage de centaines de bateaux hétéroclites constitués en cité franche, régie par les lois de la flibuste. Bellis y rencontrera bientôt les deux seigneurs scarifiés d’Armada, les Amants, ainsi qu’Uther Dol, mercenaire mystérieux aux pouvoirs surhumains. Un trio qui poursuit sans relâche une quête dévorante, la recherche d’un lieu légendaire sur lequel courent les mythes les plus fous. Sollicitée pour ses talents de linguiste, Bellis commence alors le plus stupéfiant des voyages, un périple aux confins du monde.
Armada regorgeait de figures de proue. Elles saillaient en des coins improbables, chantournées et ignorées, à l’image des heurtoirs sur les maisons de Nouvelle-Crobuzon. Au bout d’une rue, alors qu’elle déambulait entre deux rangées de maisons accolées en brique, Bellis s’était retrouvée nez à nez avec une femme splendide et corrodée, au plastron tombant en poussière, aux yeux peints écaillés perdus dans le vague. Elle était suspendue en l’air tel un fantôme sous le beaupré de son navire, qui s’avançait jusqu’au-dessus du pont du voisin et pointait dans la ruelle. Elles étaient omniprésentes. Loutres, dracovies, poissons, guerriers, femmes… Surtout des femmes. Bellis détestait ces silhouettes pulpeuses au regard vide qui tressautaient imbécilement avec la houle, et qui hantaient la ville tels des spectres prévisibles.
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Zapping ciné mars 2017 (bis)
Quelques avis sur des films à l’affiche. A voir, ou pas…
The Lost City of Z
James Gray continue son parcours sans faute avec « The lost City of Z ». On suit un homme (Percy Fawcett) qui sacrifiera sa famille, obsédé par sa quête de prouver l’existence d’une civilisation inconnue en Amazonie au début du XXe siècle. Tout, dans ce film, nous mène vers les sommets : mise en scène remarquable, décors, photographie (signée Darius Khondji), et surtout acteurs (Charlie Hunnman, Sienna Miller, Robert Pattinson). Le film renoue avec les grands films d’aventure produit par le Hollywood de la grande époque. Cette quête existentielle nous envoute et nous émeut. Passionnant ! L’un des grands films de ce premier trimestre.
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La Lune est blanche
Titre : La lune est blanche
Scénaristes : Emmanuel et François Lepage
Dessinateur : Emmanuel Lepage
Photographe : François Lepage
Éditeur : Futuropolis
Date de publication : 2014Synopsis : En 2011, Yves Frenot, directeur de l’Institut polaire français, invite Emmanuel Lepage et son frère François, photographe, à intégrer une mission scientifique sur la base française antarctique Dumont d’Urville, en Terre-Adélie. Le but ? Réaliser un livre qui témoignerait du travail des savants. Yves Frenot leur propose, en outre, de participer, commechauffeurs, au raid de ravitaillement de la station Concordia, située au coeur du continent de glace à 1 200 km de Dumont d’Urvillle. Le Raid, comme on l’appelle, c’est LA grande aventure polaire ! Pour les deux frères, ce serait l’aventure de leur vie, mais rien ne se passera comme prévu.
Le monde des glaces appartenait, pour moi, aux mondes imaginaires, aux lectures d’Edgar Poe, de Jules Verne ou encore aux peintures souvent fantaisistes du XIXe siècle. Je ne pouvais me représenter l’aventure polaire que lyrique, démesurée, romanesque.
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Les cités des anciens, tome 3 : La fureur du fleuve
Titre : La fureur du fleuve
Cycle : Les cités des anciens, tome 3
Auteur : Robin Hobb
Éditeur : Pygmalion / J’ai lu
Date de publication : 2011 / 2012Synopsis : Dans ce troisième volume, les tensions se nouent et s’accentuent.Graffe prétend plus que jamais régenter le groupe et se heurte à la révolte de Thymara, qui n’accepte pas qu’on lui dicte sa conduite ; Sédric, après avoir volé le sang du petit dragon cuivré, tombe malade et constate avec effroi d’étranges modifications chez lui ; Leftrin découvre enfin l’agent de son maître-chanteur et se trouve désormais face à un choix terrible ; et Mise doit, elle aussi, décider entre son amour pour le capitaine et sa vie de femme mariée. Et chacun suit la migration des dragons vers Kelsingra, une cité qui n’existe peut-être pas. Mais, alors que la situation paraît bloquée pour tous, un événement imprévu et catastrophique vient redistribuer toutes les cartes…
Ce qu’elle faisait n’avait pas plus d’intérêt que l’endroit où se pose une mouche ; les humains vivaient et mouraient en un temps extrêmement bref, ce qui expliquait peut-être qu’ils fissent autant de bruit pendant leur existence.
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Les Océans stellaires
Titre : Les Océans stellaires
Auteur : Loïc Henry
Éditeur : Scrinéo (Space opera) [fiche officielle]
Date de publication : 3 octobre 2016Synopsis : Encouragée par ses premiers succès, Luu Ly cherche une nouvelle planète à explorer. Son objectif ? Trouver des Seuils, ces passages interplanétaires cachés au fond des mers, et les vendre à prix d’or à la Fédération ou à ses adversaires, la Ligue et l’Empire. Pourtant, elle est loin d’imaginer les conséquences de sa prochaine exploration !
Psycho-éthologue de la Fédération, Stella est en état d’alerte : une jeune explo vient de faire une découverte majeure. Les bases de l’exploration spatiale pourraient en être bouleversées.
Dans la partie qui s’engage, et dont l’enjeu n’est rien moins que l’avenir de l’humanité, un dirigeant de la Fédération dévoré d’ambition, un généticien avide de vengeance, un couple d’explorateurs mystérieux et deux petits prodiges aux ressources surprenantes vont jouer leur propre partition.
Et si certains d’entre eux partageaient sans le savoir un secret ancien ?Même les plus sanglants dictateurs affirment n’agir que pour leur planète, leur peuple ou le bien de l’humanité. Sont-ils menteurs ou mythomanes ?
C’est toujours intéressant de découvrir comment s’organise une nouvelle collection. Avec Les Océans stellaires, de Loïc Henry (qui s’est fait connaître d’abord avec le roman Loar), ce sont les éditions Scrinéo qui en lancent une, orientée vers le space opera et portée par les illustrations de couverture toujours très chatoyantes de Benjamin Carré.
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Terreur
Titre : Terreur
Auteur : Dan Simmons
Éditeur : Robert Laffont
Date de publication : 2008Synopsis : 1845, Vétéran de l’exploration polaire, Sir John Franklin se déclare certain de percer le mystère du passage du Nord-Ouest. Mais l’équipée, mal préparée, tourne court; le Grand Nord referme ses glaces sur Erebus et Terror, les deux navires de la Marine royale anglaise commandés par Sir John. Tenaillés par le froid et la faim, les cent vingt-neuf hommes de l’expédition se retrouvent pris au piège des ténèbres arctiques. L’équipage est, en outre, en butte aux assauts d’une sorte d’ours polaire à l’aspect prodigieux, qui transforme la vie à bord en cauchemar éveillé. Quel lien unit cette « chose des glaces » à Lady Silence, jeune Inuit à la langue coupée et passagère clandestine du Terror? Serait-il possible que l’étrange créature ait une influence sur les épouvantables conditions climatiques rencontrées par l’expédition? Le capitaine Crozier, promu commandant en chef dans des circonstances tragiques, parviendra-t-il à réprimer la mutinerie qui couve?
Chacun de nous, je pense, interprétait ces paroles comme un adieu, comme un éloge funèbre nous concernant tous. Jusqu’à ce jour, nombre d’entre nous pensaient encore avoir une chance de survie. Nous savions désormais que nous n’en avions plus aucune. Jamais la glace ne renoncera à nous. Et la créature des glaces ne nous laissera jamais partir.
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Les cités des anciens, tome 2 : Les eaux acides
Titre : Les eaux acides
Cycle : Les cités des anciens, tome 2
Auteur : Robin Hobb
Éditeur : Pygmalion / J’ai lu
Date de publication : 2010 / 2011Synopsis : Le grand jour se profile : Alise comme Thymara vont enfin se trouver face aux dragons, l’une pour assouvir sa soif de connaissances, l’autre pour les conduire, avec un groupe de jeunes gens comme elle, jusqu’à la légendaire cité des Anciens, Kelsingra. Ce qu’elles ignorent, c’est que cette rencontre changera leur existence. Alise, passagère à bord du Mataf dont le rugueux capitaine, Leftrin, ne la laisse pas insensible, va faire un choix qui met en péril sa réputation et son mariage, et détourne son ami et chaperon, Sédric, d’autres plans, bien arrêtés et beaucoup plus profitables. Thymara, elle, par sa fréquentation des autres jeunes gardiens, porteurs des stigmates du désert des Pluies, devra peu à peu remettre en cause les règles qui régissent sa vie depuis sa naissance. Tous affrontent un trajet long et pénible avec les dragons, où ils découvrent leur vraie nature et apprennent à se connaître face à des adversaires qui habitent parfois au fond d’eux-mêmes.
J’ai pas mal bossé comme chasseur, et voilà comment ça se passe : tu pars avec un groupe de collègues, et, au bout de trois jours, ce sont tous tes copains. Après cinq jours, ça commence à devenir tendu, et, la semaine passée, le groupe se décompose lentement.
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Darwin, tome 2 : L'origine des espèces
Titre : L’origine des espèces
Série : Darwin, tome 2
Scénariste : Christian Clot
Dessinateur : Fabio Bono
Éditeur : Glénat (collection Explora)
Date de publication : 2016 (octobre)Synopsis : 1858. Retiré dans sa paisible maison de Down, Charles Darwin est maintenant persuadé que l’idée de sélection naturelle a régi l’évolution des espèces. Seulement voilà, le professeur Alfred Russel Wallace s’apprête à publier un article qui, s’il va moins loin que lui, arrive aux mêmes conclusions. Une publication retentissante qui réduirait à néant les efforts de Darwin ! Pour autant, le savant estime que le monde n’est pas encore prêt d’entendre ses découvertes. Pour le comprendre, il va falloir revenir à la fin de son voyage à bord du Beagle.
-L’Angleterre… il me tarde tout de même de la revoir.
-Il vous tarde surtout de retrouver vos collections, n’est-ce pas ? Je suis sûr que vous ne vous souvenez même plus de ce que vous avez envoyé durant le voyage.
-Jusqu’ici ? 1526 animaux naturalisés, 2403 plantes en herbier, 895 roches et 526 matériaux divers. -
Mémoires par Lady Trent, tome 2 : Le tropique des serpents
Titre : Le tropique des serpents
Cycle : Mémoires par Lady Trent, tome 2
Auteur : Marie Brennan
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 2016 (septembre)Synopsis : « Bien que peu de gens soient assez âgés pour s’en souvenir, et encore moins assez impolis pour en parler, je fus autrefois vilipendée dans les feuilles à scandales. […] C’est à cette époque de mon existence que je fus accusée de fornication, de haute trahison et d’être la plus mauvaise mère de tout le Scirland. C’est plus que la plupart des femmes peuvent réaliser en l’espace d’une vie et j’admets que j’éprouve une sorte de fierté perverse à y être parvenue. Ce livre est également, bien entendu, le récit de mon expédition en Érigie. Les avertissements de ma première préface s’appliquent toujours : si les descriptions d’actions violentes, de maladies, de mets étrangers au palais des habitants du Scirland, de religions étranges, de nudité en public ou de gaffes diplomatiques idiotes sont susceptibles de vous gêner, fermez ce livre et passez à quelque chose de plus plaisant. Mais je peux vous assurer que j’ai survécu à tous ces événements ; il est donc probable que vous survivrez à leur lecture. »
Pour la première fois de ma vie, je pris délicieusement conscience que j’étais vraiment une naturaliste. Pas l’épouse d’un savant que l’on avait emmené à cause de ses talents de dessinatrice et de secrétaire ; pas quelqu’un dont le hobby était de collectionner des lucions dans sa cabane de jardin, mais une scientifique à part entière, qui se consacrait pleinement à son travail