-
Le sentier des reines
Titre : Le sentier des reines
Auteur : Anthony Pastor
Éditeur : Casterman
Date de publication : 14 octobre 2015Synopsis : Savoie, 1920. Blanca et Pauline ont vu leurs hommes rentrer de la guerre miraculeusement saufs, mais la chance tourne et ils meurent peu de temps après. Les deux femmes décident alors de saisir leur destinée à bras-le-corps et quittent leur village. La grande aventure commence : un chemin forcément initiatique, jonché d’obstacles, vers une libération sociale et humaines.
Merde, c’est vous qu’on aurait dû envoyer au front. Vous êtes aussi endurantes que les plus coriaces des chasseurs alpins.
-
L’île au trésor
Titre : L’île au trésor
Auteur : Pierre Pelot
Éditeur : Calmann-Lévy / Hélios (Les Moutons Électriques)
Date de publication : 2008 / 2015Synopsis : Le réchauffement climatique a fait son œuvre en ce XXIe siècle. Le niveau des océans a grimpé, modifiant le tracé des côtes et la géographie interne des continents. Tout au long de ces rivages redessinés, au cœur d’États dévastés et fragilisés, de nouveaux Frères de la Côte sont apparus. Pirates d’une ère nouvelle, pilleurs, mercenaires en tous genres. Flint était l’un d’eux. Un des plus grands, des plus sauvages. Un des plus malins aussi. Tous ses butins, il les a convertis en lingots d’or – seule valeur restée sûre dans ce monde à la dérive – dont il a caché la plus grande partie sur une île connue de lui seul et de ses proches complices. Quelques années plus tard, sur une île des Caraïbes en partie épargnée par la montée des océans, un certain capitaine Bill échoue dans une taverne tenue par Sally-Sea et son compagnon Trelawey. Traqué par une bande de malfrats qui en veulent manifestement à sa peau, Bill va laisser à Jim, le neveu de Sally-Sea qu’elle a recueilli lorsque sa mère a mystérieusement disparu, ce qui ressemble fort à une carte au trésor…
C’est assez dingue, quand on y réfléchit, cette façon étonnante qu’on a de percevoir le déroulement des événements. Sauf que, précisément, je crois que quand ils se produisent on n’y réfléchit pas, on a bien autre chose à faire et on se contente de tremper dedans, on ne songe même pas à espérer qu’ils se terminent vite quand ont sont durs à suivre, non , même pas. On est bien loin de ces préoccupations là quand on est embarqué. Parce qu’on est embarqué, voilà.
-
Le sentiment du fer
Titre : Le sentiment du fer
Auteur : Jean-Philippe Jaworski
Nouvelles : Le sentiment du fer ; L’elfe et les égorgeurs ; Profanation ; Désolation ; La troisième hypostase
Éditeur : Les Moutons Électriques (Hélios)
Date de publication : 2015Synopsis : « J’ai quand même un ragot à vous servir, et du lourd ! Figurez-vous que ce n’est point avec moi que les elfes ont commencé à grenouiller dans les affaires de l’État. Bien loin de là ! Il y a deux bons siècles, déjà, au moment de l’Émancipation de Ciudalia, ils nous ont joué un tour à leur façon. Et les marles en tâtent tellement pour la barabille que l’un d’entre eux, sans même pointer son joli minois dans notre belle cité, nous a tous jetés dans une sacrée flanche ! Jugez-en par vous-même. » En cinq nouvelles comme autant d’étapes dans l’histoire cruelle et tumultueuse du Vieux Royaume, le monde créé par Jean-Philippe Jaworski dans Janua Vera et Gagner la guerre — déjà des classiques de la fantasy.
Dans la forêt merveilleuse il demeura insensible à toutes les séductions : il n’eut pas un regard pour les richesses dans les tertres entrouverts, pour les nymphes tordant leur chevelure au-dessus des étangs, pour le mirage entr’aperçu des fontaines de jouvence. Même les périls qui hantaient les sous-bois glissaient sur son insignifiance avec une désespérante constance. Derrière lui en revanche, la contrée était frappée de folie. Les meutes seigneuriales traquaient les lycanthropes jusqu’à tomber dans de féroces embuscades, les chevaliers errants se jetaient des défis et s’entretuaient sur des ponts ensanglantés; les fées relevaient les princes pourris au fond des vieux tumulus et lançaient leurs armées mortes à l’assaut des cours d’amour. Les arbres ployaient sous les pendus, le croassement des corbeaux supplantait le chant des passereaux, des fumées noires dérivaient sur l’horizon… La guerre était arrivée jusque dans le pays secret de Lusinga. (La troisième hypostase)
-
Dark Eden
Titre : Dark Eden
Auteur : Chris Beckett
Éditeur : Presses de la Cité
Date de publication : 2015 (2012 en VO chez Corvus)Synopsis : Au cours d’une expédition, des astronautes s’échouent sur une planète, qui ne doit sa chaleur et sa lumière qu’à la bioluminescence de sa flore et à son activité géothermique. Malgré les avaries subies par leur navire spatial, ils décident de tenter de retourner sur Terre ; deux d’entre eux, Tommy et Angela, préfèrent cependant rester plutôt que de courir le risque d’un nouveau voyagemon. Cent soixante-trois ans plus tard, leurs descendants espèrent toujours une expédition de sauvetage de la part des Terriens. Au sein de cette société stagnante et dégénérescente, appelée La Famille, l’adolescent John Redlantern fait tout pour rompre le statu quo. Il ne supporte plus de voir son peuple se cantonner dans la vallée étroite où l’homme a initialement posé le pied et souhaite explorer le reste de ce monde, quitte à se faire des ennemis…
Une chose n’est jamais aussi belle que quand elle va se terminer, et ça reste vrai même quand on est soi-même la cause de sa fin.
C’est via une nouvelle Masse Critique Babelio (merci à eux et aux éditions des Presses de la Cité) que j’ai pu recevoir ce Dark Eden, de Chris Beckett. Annoncé comme lauréat du prix Arthur C. Clarke, ce roman de science-fiction avait le mérite de planter dès son quatrième de couverture une situation étrange qui attirait une certaine attention.
-
Les élus du Changelin, tome 2 : Le dieu noir
Titre : Le dieu noir
Cycle : Les élus du Changelin, tome 2
Auteur : Greg Keyes
Éditeur : Fleuve noir / Pocket
Date de publication : 2010 / 2011Synopsis : Hezhi a fui la cité de Nhol en compagnie de son ami Tsem. Elle n’est plus sous l’emprise du Dieu Fleuve. L’écaille sur son bras lui rappelle le sort funeste que lui réservaient les prêtres, désormais à ses trousses. Avec l’aide de Perkar, le guerrier qu’elle a rencontré en rêve et Frère Cheval, un vieux magicien, Hezhi apprend à contrôler ses propres pouvoirs pour vaincre le Fleuve une fois pour toutes. Mais l’apparition du Dieu Noir, maître des corbeaux et frère du Fleuve, est de bien sinistre augure. Sera-t-il allié ou ennemi ? Hezhi devra faire un choix qui pourrait lui coûter la vie et celle de ses compagnons.
Encore et toujours, je m’écoule
Mais plus la même à présent, d’année en année
Le Vieil Homme plus ne me dévore
Ne s’abreuve plus de ma douleur
Ces errements m’ont sauvée
L’amour de l’homme mortel m’a rachetée
Et encore et toujours je m’écoule
Plus de froid d’hivers pour me dévorer
Chaque saison un printemps de couleur différente. -
Touriste [Bande dessinée]
Titre : Touriste
Scénariste : Julien Blanc-Gras
Dessinateur : Mademoiselle Caroline
Éditeur : Delcourt (collection Mirages)
Date de publication : 2015 (mars)Synopsis : Obsédé par les cartes, le narrateur décide de visiter tous les pays du globe. Des favelas colombiennes aux hôtels clubs tunisiens, en passant par les karaokés du Yang-tsé-Kiang, les villages oubliés du Mozambique, les vagues polynésiennes, les plateaux de Bollywood, le tumulte du Proche-Orient et même par la Suisse, ce promeneur globalisé nous guide à travers l’inépuisable diversité des mondes.
Descendre de l’avion. Marcher dans les couloirs. Récupérer ses bagages et écouter ses messages. Prendre un taxi. Écouter la radio en français. Retrouver Paris. Reprendre le cours d’une vie normale. Retrouver une routine. Retrouver ses amis et s’entendre dire « T’as l’air ailleurs ». Faire bonne figure. S’étioler dans la grisaille. S’effondrer dans un supermarché. Prendre son mal en patience. Prendre feu. Prendre un avion.
-
Chroniques des années noires
Titre : Chroniques des années noires (« The Years of Rice and Salt »)
Auteur : Kim Stanley Robinson
Éditeur : Presses de la cité / Pocket
Date de publication : 2003 / 2006
Récompenses : Prix Locus 2003 (meilleur roman de science-fiction)Synopsis : Quelle serait l’histoire du monde si l’Europe avait disparu au Moyen Âge, ravagée par la peste ? L’Islam et la Chine seraient alors devenues les civilisations dominantes, découvrant l’Amérique, se faisant la guerre, inventant le chemin de fer et l’atome, cherchant à l’emporter, à imposer la foi de Mahomet, Bouddha ou Confucius. À travers les destins de trois personnages, Kim Stanley Robinson dépeint de façon étonnamment réaliste sept cents ans de l’histoire d’un univers foisonnant, où les aventures individuelles se mêlent à la trame historique, et se répondent à travers les siècles et les continents.
On peut donc voir émerger des religions et des systèmes de pensée différentes selon le type de société où ils ont vu le jour. La façon dont les gens se nourrissent détermine leur façon de penser et leur type de croyance. Les sociétés agricoles croient aux dieux des pluies, aux dieux des semences, et généralement à tous les dieux affectant d’une manière ou d’une autre le travail des récoltes. Les peuples qui élèvent du bétail croient en un dieu berger, unique. Dans chacune de ces deux cultures transparaît la notion primitive de dieux aidant, tels des géants qui observeraient les hommes du haut des nuages, ou des parents choisissant au gré de leurs caprices qui récompenser, qui punir. Ce n’est que dans les sociétés les plus sûres et les plus avancées que l’on trouve des religions susceptibles d’affronter la réalité de l’univers, et de reconnaître qu’il n’y a pas de manifestations évidentes de dieu, sinon l’existence du cosmos même, ce qui veut dire que tout est sacré, qu’il y ait un dieu ou non pour nous regarder.
-
Les rois navigateurs, tome 3 : La Terre de brumes
Titre : La Terre de Brumes
Cycle : Les rois navigateurs, tome 3
Auteur : Garry Kilworth
Éditeur : Mnémos / Le livre de poche
Date de publication : 2007 / 2009Synopsis : Le temps est venu pour Kieto d’accomplir son destin : conquérir la terre de Brumes, cette île de légende où vivent les mystérieux hommes blancs. Grâce au courage du jeune homme, le Peuple du Vent a appris à maîtriser l’art de la guerre des Maoris. Les bateaux sont bientôt prêts, des offrandes sont faites aux dieux, l’armée polynésienne est en marche. Mais le Peuple du Vent devra affronter les mers déchaînées, les forces de la magie, et passer par bien des tragédies avant d’atteindre les terres inconnues des Scots et des Picts. Des terres froides et pluvieuses aux couleurs changeantes, où se jouera leur destin et celui de leurs dieux.
Il imaginait la vague de terreur qui devait transpercer l’armée angle comme la peur pétrifie un troupeau de daims voyant une meute de loups affamés pour la première fois. Pourtant ils restèrent campés là sans faillir. Pas un homme ne s’enfuit devant cette horrible vision. S’il y avait des démons à combattre, qu’il en soit ainsi. Ils combattraient des démons. Envoyez les géants, les dragons et les gnomes, tant qu’à faire ! Un combat était un combat, et la gloire attendait le guerrier, qu’il vive ou qu’il périsse, tant qu’il ne fuyait pas.
-
Les rois navigateurs, tome 2 : Le temps des guerriers
Titre : Le temps des guerriers
Cycle : Les rois navigateurs, tome 2
Auteur : Garry Kilworth
Éditeur : Mnémos (Icarès) / Le livre de poche
Date de publication : 2007 / 2008Synopsis : Le destin de Kieto est inscrit dans les étoiles : il doit conquérir Albainn, la Terre de brumes où vivent les mystérieux hommes blancs. Mais pour les vaincre, il doit apprendre l’art de la guerre car ces derniers possèdent deux avantages redoutable : le fer et les chevaux. Une légende du Peuple du Vent parle d’une tribu de guerriers magnifiques, les Maori ; mais la porte qui mène à leur monde est située sur une île de géants, perdue dans l’océan… Kieto et ses compagnons HommeFemme, Seumas et Dorcha, Kikemana la Vierge aux yeux lointains quittent alors la sécurité de leur île de Rarotonga et embarquent pour un long voyage à bord de La Fleur princière…
La prodigieuse capacité des Océaniens à retenir le menu détail faisait d’eux les plus grands navigateurs de tous les temps, les plaçant également parmi les meilleurs conteurs que le monde eût jamais connus ; ils avaient reçu le don de transmettre l’Histoire, personnelle ou nationale, talent qui n’était égalé par aucun autre peuple.
-
Les rois navigateurs, tome 1 : Le manteau des étoiles
Titre : Le manteau des étoiles
Cycle : Les rois navigateurs, tome 1
Auteur : Garry Kilworth
Éditeur : Mnémos (Icares) / Le livre de poche
Date de publication : 2006 / 2008Synopsis : Les hommes du Peuple du Vent, habiles navigateurs et farouches guerriers, vivent aux confins de l’océan, dans les îles du bout du monde. Un jour, lors d’une chasse en mer, un équipage est entraîné loin des îles paradisiaques et découvre dans le Nord un étrange archipel. Un pays perpétuellement couvert de brouillard où vivent des hommes à la peau trop blanche et aux cheveux couleur de feu… De retour sur leur île avec deux hommes du Nord, les navigateurs découvrent que le roi est mort… La lutte pour la succession au trône oppose les deux fils du défunt. Accompagné d’une partie de la population et de Seuma, l’un des hommes blancs qui détient le secret du fer, Tangiia, le cadet, choisit l’exil et part pour un dangereux voyage, à la recherche d’une nouvelle île.
Les eaux du lagon étaient d’une pure beauté, animées de centaines d’anémones et de gracieux poissons des rochers aux couleurs chatoyantes dont les nageoires ressemblaient à des écharpes de dentelle. Il y avait cependant un aspect plus sinistre. A l’extérieur, l’océan était peuplé de monstres ; requins capables d’avaler un bateau, calamars géants qui réduisaient les pirogues en échardes, nuées de méduses translucides à la piqûre mortelle plus nombreuses que des guêpes, baleines tueuses, serpents de mer plus venimeux encore que n’importe quel confrère terrestre… Avait-il vraiment envie de voyager sur leur territoire et prendre le risque de croiser une telle compagnie ?