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Fées, weed et guillotines
Titre : Fées, weed et guillotines
Auteur : Karim Berrouka
Éditeur : ActuSF
Date de publication : 2014 (mai)
Récompenses : Prix Elbakin 2014 (meilleur roman français)Synopsis : La dernière fois que Jaspucine a mis un pied dans le monde des hommes, elle en a littéralement perdu la tête : la Révolution française n’a pas été une période très profitable pour les créatures féeriques. Sauf pour Zhellébore, l’enfoirée qui l’a envoyée à l’échafaud. La vengeance étant un plat qui se mange froid, Jaspucine est bien décidée à retrouver la traîtresse. Même si pour cela elle doit s’attacher les services d’un détective. Mais à force de remuer ciel et terre, c’est sur une conspiration bien plus grande que la fée et l’enquêteur vont tomber.
C’est qui ?
-Des emmerdes…
-Mais encore ?
Aucune réponse. Deuxième photo.
-Et elle ?
-La suite des emmerdes.
On avance à grands pas… Troisième photo.
-Et elle ? Encore des emmerdes, je suppose ?
-Encore plus d’emmerdes. »
Indéniablement, il y a un schéma général qui se dégage. -
La nuit du prédateur
Titre : La nuit du prédateur
Auteurs : Steven Brust et Megan Lindholm
Éditeur : Mnémos / Pocket
Date de publication : 2006 / 2009Synopsis : Cigâny est le Gitan. Il arpente la ville de Lakota dans un nuage de magie. Stepovitch est un flic endurci, qui passe son temps à découvrir des victimes assassinées dans le sillage du Gitan. La Belle Dame règne sur le Monde d’en bas. Elle tisse sa toile autour des habitants pour les emprisonner dans son réseau mortel… jusqu’à ce que les souvenirs oubliés du Gitan se dressent entre la ville bien-aimée de Stepovitch et les sombres desseins de la Dame. Un roman étonnant où se mêlent musique, magie et combats mortels. Un policier désabusé et un gitan doté de pouvoirs magiques font équipe pour combattre les sinistres projets du Monde d’en bas et sauver la ville.
Il y a trois mondes, et chacun d’entre eux est maintenu à sa place par un arbre. La Belle Dame vient du monde d’en bas, qu’elle a recouvert de ténèbres, car Elle veut être la seule lumière au monde. A certains, Elle offre des cadeaux dans l’espoir qu’ils La serviront. Les autres, Elle les soumet par la peur ou en plongeant leur esprit dans les ténèbres, de sorte qu’Elle demeure la seule chose qu’ils voient avec clarté. Je suis celui qui a fait le serment de rendre la lumière à Son monde ; mais d’abord elle doit être bannie du Vôtre. Elle est Luci, la séductrice, celle qui apporte le fléau dévastateur.
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La chambre bleue
Titre : La chambre bleue
Roman original: « Les amants frénétiques » de Georges Simenon
Réalisateur : Mathieu Amalric
Acteurs principaux : Mathieu Amalric, Léa Drucker, Stéphanie Cléau, Laurent Poitrenaux
Date de sortie française : 16 mai 2014
Récompenses : Sélectionné à Cannes dans la catégorie « Un certain regard »Synopsis : Dis- moi Julien, si je devenais libre, tu te rendrais libre aussi ? Un homme et une femme s’aiment en secret dans une chambre, se désirent, se veulent, se mordent même. Puis s’échangent quelques mots anodins après l’amour. Du moins l’homme semble le croire. Car aujourd’hui arrêté, face aux questions des gendarmes et du juge d’instruction, Julien cherche les mots. « La vie est différente quand on la vit et quand on l’épluche après-coup. » Que s’est-il passé, de quel crime est-il accusé ?…
Un couple vient de faire l’amour, deux corps qui ne font qu’un et pourtant l’heure est de rentrer chacun chez soi, retrouver les trompés. Faire comme si de rien n’était. Amalric ne triche pas, d’entrée l’on sait que ces deux là, sont du mauvais côté. Il filme les corps, les sexes avec une certaine complaisance m’a-t-il semblé. Puis, on retrouve l’homme les mains entravées qui subit les questions des gendarmes, puis du juge. Adultère, meurtre, enquête, interrogatoire, flashbacks, procès. Le tout en un heure quinze.
Le nouveau film d’Amalric ne risque pas de réconcilier ses fans et ses détracteurs. Il est en effet extrêmement stylisé (trop ?), il se veut déroutant dans sa construction, les informations nous arrivant par bribes, et pourtant semble au final assez classique. Sa mise en scène se veut froide, clinique, pas la moindre empathie pour ses personnages, c’est peut-être là que le bât blesse. Tout semble jouer sur le même ton monocorde. Au spectateur de se débrouiller, d’y croire ou non. Son film ne m’a pas sur le coup emballé plus que ça. Pourtant, il distille petit à petit son venin, son trouble. Julien Gahyde encaisse les questions, une forme de lassitude, de fatalisme semble le frapper. Et semer encore plus le trouble chez le spectateur. Coupable ou innocent, manipulateur ou victime muette ? Toutes ces questions restent en suspens et donne au film toute sa saveur. Amalric joue parfaitement sur cette complexité, Léa Drucker et Laurent Poitrenaux (le juge) sont parfaits. Seule Stéphanie Cléau, co-scénariste également, m’a semblé un peu en deçà.
Simenon ne renierait certainement pas l’adaptation de son roman. A voir
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Batman Saga, Hors-Série n°1 : Les Portes de Gotham
Titre : Les Portes de Gotham (Gates of Gotham)
Série : Batman Saga, Hors-Série n°1
Scénaristes : Scott Snyder et Kyle Higgins
Dessinateur : Trevor McCarthy
Éditeur : Urban Comics (DC Presse)
Date de publication : 25 octobre 2012 (réédité le 16 mai 2014 pour les 48H de la BD et 2011 en VO chez DC Comics)Synopsis : Juste avant de réaliser la Cour des Hiboux, Scott Snyder avait imaginé une vendetta prenant racine dans la fondation de Gotham. Les pêchés des architectes de la ville reviennent hanter les citoyens de notre époque et Batman et tous ses équipiers, Robin, Red Robin et Black Bat, devront résoudre un crime dont les racines remontent à la fin du XIXe siècle, par Scott Snyder, Kyle Higgins, Ryan Parrott, Trevor McCarthy et Dustin Nguyen !
Ce sont les secrets qui font l’influence, et l’influence qui fait le pouvoir.
Avec ce premier numéro hors-série de Batman Saga, Urban Comics nous propose de contempler un prélude de très bonne qualité à la série actuelle de Batman.
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Homo vampiris
Titre : Homo vampiris
Auteur : Fabien Clavel
Éditeur : Mnémos (Icarès / Hélios)
Date de publication : 2009 / 2014Synopsis : 21e siècle. 8 mai. Roumanie. 2h environ. Un patient s’échappe de l’Usine, une clinique d’un genre un peu particulier. Londres. 13H02. Une jeune étudiante quitte en courant une conférence de l’ONU. Sa soif de connaissance a capitulé devant une faim plus insatiable encore. Dubaï. 21H48. Dans une luxueuse suite de l’Al-Mahara, autrefois l’hôtel le plus cher du monde, seule une panthère noire ressortira vivante de la violente dispute qui oppose deux hommes.
La comtesse Bathory était à l’origine du plus grand scandale que la société vampirique ait jamais connu, celui qui avait failli révéler leur existence au monde entier. Heureusement, avec les années, sa noire légende s’était éstompée au profit de celle de Vlad Tepes. Une remarquable opération de communication, d’ailleurs. Le nom avait été glissé à l’oreille d’un écrivain Irlandais, Bram Stocker, inconnu à l’époque. Ce n’était pas la seule campagne de désinformation qu’ils avaient orchestrée, mais elle se révélait de loin la plus réussie.
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Légion
Titre : Légion
Auteur : Brandon Sanderson
Éditeur : Le livre de poche
Date de publication : 2014 (avril)Synopsis : « Mon nom est Légion, parce que nous sommes nombreux. » Ainsi parle le démon dans l’Évangile de Marc. Le héros de cette nouvelle, Stephen Leeds, surnommé Légion, est un être multiple : très intelligent, il peut apprendre n’importe quoi en très peu de temps, mais extériorise tous ses savoirs sous forme d’hallucinations, qui sont autant d’aspects de lui-même. Il vit reclus dans une grande maison, entouré de ces nombreuses entités hallucinatoires, toutes dotées de compétences hautement spécialisées. Il est riche, car il loue ses services à qui peut se les payer. Un jour, il est engagé pour enquêter sur la disparition d’un scientifique, inventeur d’un objet très particulier : un appareil photo capable de prendre des photos du passé…
Je me retournai. Monica avait de nouveau cet éclat dans le regard, celui qu’on les gens « sains d’esprit » face à moi. L’expression d’une personne qu’on obligerait à manipuler de la dynamite avec des gants de cuisine. Cette expression… bien plus cruelle que la maladie elle-même.
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La trilogie de Wielstadt
Titre : La trilogie de Wielstadt (Intégrale)
Auteur : Pierre Pevel
Éditeur : Pocket
Date de publication : 2011Synopsis : Hiver 1620 : après s’être acquitté d’une délicate mission pour l’Ordre des Templiers, le Chevalier Kantz revient à Wielstadt, cité allemande protégée depuis toujours par un mystérieux dragon. Chasseur de démons initié aux arts secrets de la Kabbale, Kantz est un exorciste qui mène contre le mal une croisade solitaire et implacable. Rapière au poing, il va devoir traquer une insaisissable meute de goules qui répand la terreur dans la ville.
Je mène une guerre. Une guerre clandestine dont les nombreuses victimes et les rares héros ne seront jamais reconnus. Une femme va mourir ? Et alors ? Vous comme elle, comprenez trop tard, tragiquement trop tard, que cette guerre à laquelle vous désiriez vous mêler est impitoyable. Qu’elle est tout sauf une distraction de salon, un prétexte à des intrigues vaines. Si vous dites vrai, si le manuscrit que je possède mène à une prophétie ancienne, alors cela seul devrait vous convaincre qu’il ne doit à aucun prix tomber en les mains d’un démon. Quel qu’en soit le prix. Vous me reprochez mon indifférence ? Reprochez-vous plutôt votre inconséquence, car elle est la cause de tout.
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Zoulou Kingdom
Titre : Zoulou Kingdom
Auteur : Christophe Lambert
Éditeur : Fleuve noir / Pocket
Date de publication : 2007 / 2008Synopsis : Au début de l’année 1879, l’armée britannique stationnée en Afrique du Sud s’apprête à envahir le Zoulouland, gouverné par le roi Cetshwayo, et n’attend plus qu’un ordre pour franchir le fleuve qui sépare les deux nations. Mais c’est compter sans la puissante magie aux mains du grand sorcier Mpande : quarante mille Zoulous déferlent bientôt sur Londres, comme une armée de spectres surgissant de la brume ! Et au milieu du chaos, une âme noire comme la nuit rôde dans les rues de la ville à la recherche de nouvelles proies…
L’Afrique s’impose avec la force de l’évidence, par tous les pores de votre peau. Il y a quelque chose de primordiale en elle. Si « l’enfance est le matin de l’homme », alors on peut affirmer sans crainte que l’Afrique est le matin du monde.
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Le Nom de la Rose
Titre : Le Nom de la Rose (Il Nome della Rosa)
Auteur : Umberto Eco
Éditeur : Grasset
Date de publication : 1982 (1980 en VO chez Fabri-Bompiani)
Récompenses : Prix Médicis étranger 1982Synopsis : En l’an de grâce et de disgrâce 1327, rien ne va plus dans la chrétienté. Des bandes d’hérétiques sillonnent les royaumes. Lorsque Guillaume de Baskerville, accompagné de son secrétaire, arrive dans le havre de sérénité et de neutralité qu’est l’abbaye située entre Provence et Ligurie – que tout l’Occident admire pour la science de ses moines et la richesse de sa bibliothèque –, il est aussitôt mis à contribution par l’abbé. La veille, un moine s’est jeté du haut des murailles. C’est le premier des assassinats qui seront scandés par les heures canoniales de la vie monastique. Crimes, stupre, vice, hérésie, tout va advenir en l’espace de sept jours.
On raconte qu’un calife oriental un jour livra aux flammes la bibliothèque d’une ville célèbre et glorieuse et orgueilleuse et que, devant ces milliers de volumes en feu, il disait qu’ils pouvaient et devaient disparaître : car ou bien ils répétaient ce que le Coran disait déjà, et donc ils étaient inutiles, ou bien ils contredisaient ce livre sacré pour les infidèles, et donc ils étaient pernicieux.
Mélangez Sherlock Holmes dans sa période « Baskerville » avec l’ambiance d’une abbaye bénédictine du XIVe siècle soumise aux turpitudes liées à l’Inquisition et à la crainte de la sorcellerie, vous obtiendrez de quoi créer un chef-d’œuvre littéraire. Incontestablement, Le Nom de la Rose répond à cette exigence !
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Cornes
Titre : Cornes
Auteur : Joe Hill
Éditeur : JC Lattès / J’ai Lu
Date de publication : 2011 / 2013Synopsis : Lorsqu’un matin des cornes lui ont poussé sur la tête, Ig croit d’abord à une hallucination, un tour que lui joue son esprit rongé par la colère et le chagrin. Car depuis un an, depuis que sa petite amie a été violée et tuée dans de mystérieuses circonstances, il vit un enfer. Pourtant, les cornes sont bien réelles, et assorties d’un nouveau pouvoir qui incite quiconque s’approchant d’Ig à lui confier ses secrets les plus inavouables. D’abord torturé par ce macabre don, Ig a tôt fait de comprendre qu’il va pouvoir l’utiliser pour retrouver le monstre qui a assassiné Merrin et détruit sa vie. Il est temps de prendre sa revanche, de donner sa part au diable… Car en fin de compte, ce dernier ne nous comprend-il pas mieux que son éternel rival ?
Seul le diable aime les hommes pour ce qu’ils sont et se délecte de la fourberie avec laquelle ils s’abusent eux-mêmes, leur curiosité éhontée, leur manque de maîtrise, leur tendance à enfreindre les règles sitôt qu’elles sont édictées, leur volonté de renoncer à leur âme immortelle pour une bonne partie de jambes en l’air. Car seuls ceux qui ont le courage de risquer leur âme par amour ont le droit d’en avoir une, et cela le diable le sait, contrairement à Dieu.
Ig est un jeune homme ordinaire d’une petite ville des États-Unis : passionné de musique, un peu maladroit, plein de vie, et surtout éperdument amoureux de Merrin, la belle rousse avec laquelle il file le parfait amour depuis son adolescence. Merrin, que la police va finir par retrouver violée et sauvagement assassinée. Aucun coupable n’ayant pu être désigné, c’est tout naturellement sur Ig que se portent les soupçons de tous. Et comme si cela ne suffisait pas, voilà que le jeune homme se réveille un matin avec une sacrée gueule de bois et se découvre… des cornes. Deux appendices des plus gênant dont personne ne semble pourtant faire grand cas et qui poussent ceux entrant en contact avec leur porteur à lui révéler tous leurs petits (ou gros) secrets inavouables. Grande fan des comics « Locke & Key » ou encore de « The Cape », c’est tout naturellement que j’ai eu envie de découvrir ce dont Joe Hill était capable en tant que romancier. Et je ne suis absolument pas déçue !