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Mal de pierres
Titre : Mal de pierres
Scénario : Nicole Garcia et Jacques Fieschi d’après le roman éponyme de Minela Agus (Liana Levi 2006)
Réalisateur : Nicole Garcia
Acteurs principaux : Marion Cotillard, Alex Brendemühl, Louis Garrel, Brigitte Roüan, Victoire du Bois, Aloïse Sauvage
Date de sortie française : 19 octobre 2016
Récompenses : Sélection officielle Festival de Cannes 2016Synopsis : Gabrielle a grandi dans la petite bourgeoisie agricole où son rêve d’une passion absolue fait scandale. A une époque où l’on destine d’abord les femmes au mariage, elle dérange, on la croit folle. Ses parents la donnent à José, un ouvrier saisonnier, chargé de faire d’elle une femme respectable. Gabrielle dit ne pas l’aimer, se voit enterrée vivante. Lorsqu’on l’envoie en cure thermale pour soigner ses calculs rénaux, son mal de pierres, un lieutenant blessé dans la guerre d’Indochine, André Sauvage, fait renaître en elle cette urgence d’aimer. Ils fuiront ensemble, elle se le jure, et il semble répondre à son désir. Cette fois on ne lui prendra pas ce qu’elle nomme « la chose principale ». Gabrielle veut aller au bout de son rêve.
Elle a besoin d’un homme dans sa vie.
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Le fils
Titre : Le fils
Auteur : Philipp Meyer (traduction de Sarah Gurcel)
Éditeur : Albin Michel
Date de publication : 20 août 2014
Récompenses : Prix Lucien Barrière 2014 ; Prix Littérature-Monde étranger 2015Synopsis : Eli McCullough, le Colonel, marqué à vie par trois années de séquestration chez les Comanches, prend part à la conquête de l’Ouest avant de s’engager dans la guerre de Sécession et de bâtir un empire. Peter, son fils, révolté par l’ambition dévastatrice du père, ce tyran autoritaire et cynique, profite de la révolution mexicaine pour faire un choix qui bouleverse son destin et celui des siens. Jeanne-Anne, petite-fille de Peter, ambitieuse et sans scrupules, se retrouve à la tête d’une des plus grosses fortunes du pays, prête à parachever l’œuvre de son arrière-grand-père. De 1850 à nos jours, une réflexion sur la condition humaine et le sens de l’Histoire à travers les voix de trois générations d’une famille texane.
N’être qu’un animal, comme mon père, libre de toute mauvaise conscience – de toute conscience, en fait. Dormir profondément, rempli de certitudes tranquilles, toute vie humaine ne pesant que son poids de viande.
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Mercenaire
Titre : Mercenaire
Scénario : Sacha Wolff
Réalisateur : Sacha Wolff
Acteurs principaux : Toki Pilioko, Iliana Zabeth, Mikaele Tuugahala, Laurent Pakihivatau
Date de sortie française : 5 octobre 2016
Récompenses : Fondation Gan pour le cinéma 2014, Label Europa Cinéma à la Quinzaine des réalisateurs Cannes 2016Synopsis : Soane, jeune Wallisien, brave l’autorité de son père pour partir jouer au rugby en métropole. Livré à lui-même à l’autre bout du monde, son odyssée le conduit à devenir un homme dans un univers qui n’offre pas de réussite sans compromission.
Ils veulent juste le plus jeune, le plus grand, le plus gros.
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Zapping ciné octobre 2016
Salon du livre ce week-end oblige (avec la 25ème heure du livre au Mans), donc voici un petit zapping des films vus cette semaine
« Chouf » de Karim Dridi est indiscutablement le plus intéressant. En situant son action dans les quartiers Nord de Marseille, il réussit parfaitement à nous plonger dans cet univers incertain, celui des gangs asseyant leur pouvoirs à coup de Kalachnikovs et d’intimidation. Entre documentaire et un scénario qui privilégie l’action, le film se montre toujours intéressant même s’il n’échappe pas à une certaine longueur. Avec un casting de tronches à faire trembler le badaud (suicidaire) qui se hasarderait dans ces quartiers, « Chouf » (regarde, en arabe) est un film réaliste, violent avec un final percutant et efficace. Karim Dridi maitrise parfaitement réalité et fiction et signe un film glaçant mais surtout réussi.
Un film qui réunit derrière la caméra Derek Cianfrance (réalisateur des bons « Blue Valentine » et « The Place Beyond the Place ») et devant Michael Fassbender, Alicia Vikander et Rachel Weitz, avouez que cela a de la gueule et donne envie. Et bien bizarrement non. Cette histoire adaptée du roman de M.L. Stedman joue constamment sur le larmoyant, renforcé par une musique qui devient très vite omniprésente (d’Alexandre Desplat) comme pour souligner aux spectateurs le degré de la tragédie. Fassbender tout en retenue et la belle Alicia Vikander en épouse en mal d’enfant font le boulot avec talent, mais au vu des précédents opus de Cianfrance, on pouvait s’attendre à mieux que ce film lacrymal où, bizarrement, l’émotion ne surgit que rarement. Moyen.
Le troisième film est le remake d’un film culte, « Les sept mercenaires » de John Sturges (1960). Cette fois-ci c’est Antoine Fuqua qui s’y colle. Et on doit bien avouer qu’on reste assez perplexe devant ce western qui se regarde sans déplaisir (le film dure 2h13), mais sans un enthousiasme débordant non plus. Alors bien sur, ça flingue, mitraille, hache, découpe, explose sur un rythme effréné : les pauvres villageois bafoués sont admirables à combattre les méchants qui veulent les exproprier, mais ça ne va pas plus loin. Ici ou là un trait d’humour bienvenu, des acteurs qui font le job, Denzel Washington en tête mais une fois le générique venu le sentiment que cette version 2016 ne restera pas dans les annales. A vous de vous faire votre avis.
Pour finir, le film « Dogs ». Voilà un cinéma roumain qui n’en finit plus de nous surprendre car cette histoire de testament qui va provoquer violence et chaos nous permet de découvrir un réalisateur talentueux Bogdan Miricä. Une ambiance de western, des décors arides, plombés par un soleil harassant, un flic en bout de course, un propriétaire qui découvre que les terrains et la maison légués par son grand-père sont aux mains d’un groupe mafieux, le tout dans un style épuré, avare de dialogues : les pièces du puzzle se mettent en place. Le film installe une ambiance anxiogène dès le départ où la violence semble constamment prête à jaillir. Bogdan Miricä ne cherche pas à amadouer le spectateur, ses personnages ne sont guère sympathiques. Pourtant, le film possède un attrait indéniable et vous glace le sang par la volonté du réalisateur de se complaire dans cet inconfort. Un film en tout cas qui ne laisse pas indifférent.
Bonnes séances !
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Saga, tome 5
Titre : Saga 5
Série : Saga, tome 5
Scénariste : Brian K. Vaughan
Dessinatrice : Fiona Staples
Éditeur : Urban Comics (Urban Indies)
Date de publication : octobre 2015Synopsis : Après avoir assassiné la reine robot et kidnappé le nouveau-né princier, Dengo, homme de ménage avide de vengeance, cherche par tous les moyens à attirer l’attention des puissants du Royaume. Quoi de plus efficace, dans ce cas, que de prendre en otage l’enfant née de l’amour interdit d’un cornu et d’une ailée ? Tandis que Gwendoline et Sophie partent en quête d’un remède capable de guérir les blessures du Testament, Marko et le prince robot se lancent à la poursuite du dangereux criminel. Arriveront-ils à temps ?
…
Brian K. Vaughan et Fiona Staples reprennent la route des étoiles pour un nouvel arc. Comme à leur habitude, après quelques mois de pause, afin de raffermir leur histoire et d’être sûrs qu’ils tiendront leur planning de publication, ils redémarrent ensemble un nouveau pan de leur histoire mi-fantasy mi-space opera, lui au scénario, elle au dessin.
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La danseuse
Titre : La danseuse
Scénario : Stéphanie Di Giusto et Sarah Thibau (et la collaboration de Thomas Bidegain) d’après le roman de Giovanni Lista
Réalisateur : Stéphanie Di Giusto
Acteurs principaux : Soko, Gaspard Ulliel, Mélanie Thierry, Lily-Rose Depp, François Damiens, Louis-Do De Lencquesaing, Amanda Plummer, Denis Ménochet
Date de sortie française : 28 septembre 2016
Récompenses : Nominé « Un certain Regard » Cannes 2016Synopsis : Loïe Fuller est née dans le grand ouest américain. Rien ne destine cette fille de ferme à devenir la gloire des cabarets parisiens de la Belle Epoque et encore moins à danser à l’Opéra de Paris. Cachée sous des mètres de soie, les bras prolongés de longues baguettes en bois, Loïe réinvente son corps sur scène et émerveille chaque soir un peu plus. Même si les efforts physiques doivent lui briser le dos, même si la puissance des éclairages doit lui brûler les yeux, elle ne cessera de perfectionner sa danse. Mais sa rencontre avec Isadora Duncan, jeune prodige avide de gloire, va précipiter la chute de cette icône du début du 20ème siècle.
Voici ma fille. Un jour, elle sera la plus grande artiste du monde.
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Felix Funicello et le miracle des nichons
Titre : Felix Funicello et le miracle des nichons (Wishin’ and Hopin’)
Auteur : Willy Lamb
Éditeur : Belfond (fiche officielle)
Date de publication : 1er septembre 2016 (2009 en VO chez HarperCollins)Synopsis : Avec en toile de fond l’Amérique provinciale des sixties, la chronique truculente du passage à l’adolescence du jeune Felix. Bourré de tendresse et de nostalgie, un roman d’apprentissage à se tordre de rire.
Nous sommes en 1964. Le rêve américain brille de mille feux, les Beatles sèment l’hystérie sur leur passage et Felix Funicello, dix ans, se morfond dans la très catholique école Saint-Louis-de-Gonzague, dirigée de main de fer par la redoutable soeur Dymphna.
Une année de plus à s’ennuyer ferme ? Pas si sûr. Pour une sombre histoire de boulettes de papier et de chauve-souris, soeur Dymphna est envoyée en maison de repos et remplacée par un ange. Ou plutôt par une Québécoise, Mlle Marguerite, talons hauts, jupe fendue et sourire irrésistible. Presque aussitôt suivie par Zhenya, écolière russe au caractère bien trempé et à l’éducation sexuelle très avancée…
Entre la découverte du french kiss et les premiers frissons de l’école buissonnière, Felix va vivre une année de CM2 inoubliable…L’autre jour, j’ai emmené ma poule au bal, a commencé Chino. Je l’ai embrassée entre les morceaux et elle m’a embrassée entre les valseuses.
Felix Funicello est un petit fripon mais très naïf. Depuis le fin fond du Connecticut, ce fils d’un tenancier de bar et d’une cuisinière hors pair s’apprête à vivre une nouvelle année morne à l’école Saint-Louis-de-Gonzague de Trois Rivières, institution très catholique où les nonnes règnent sur les salles de classe et les prêtres sur le confessionnal.
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Victoria
Titre : Victoria
Scénario : Justine Triet
Réalisateur : Justine Triet
Acteurs principaux : Virginie Efira, Vincent Lacoste, Melvil Poupaud, Laurent Poitrenaud, Laure Calamy
Date de sortie française : 21 septembre 2016
Récompenses : Sélectionné à la Semaine Internationale de Cannes 2016Synopsis : Victoria Spick, avocate pénaliste en plein néant sentimental, débarque à un mariage où elle y retrouve son ami Vincent et Sam, un ex-dealer qu’elle a sorti d’affaire. Le lendemain, Vincent est accusé de tentative de meurtre par sa compagne. Seul témoin de la scène, le chien de la victime.
Victoria accepte à contrecœur de défendre Vincent tandis qu’elle embauche Sam comme jeune homme au pair. Le début d’une série de cataclysmes pour Victoria.-Y-a rien de bon dans ces cartes ? -Même pas une petite éclaircie ?
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Mr. Ove
Titre : Mr. Ove
Scénario : Hannes Holm d’après le roman de Fredick Backman : « Vieux, râleur et suicidaire : La vie selon Ove » publié aux Presses de la Cité
Réalisateur : Hannes Holm
Acteurs principaux : Ralf Lassgärd, Bahar Pars, Ida Engvoll, Filip Berg, Stephan Gödicke, Chatarina Larsson
Date de sortie française : 14 septembre 2016
Récompenses : Prix du public Festival de Cabourg 2016Synopsis : Depuis le décès de sa femme et son licenciement, Ove se sent vieux et terriblement inutile. À longueur de journée, il erre dans sa maison comme une âme en peine. Pour s’occuper, il multiplie les rondes de sécurité dans sa copropriété et harcèle ses voisins pour le moindre manquement au règlement intérieur… À 59 ans, grincheux et dépressif, Ove n’attend plus qu’une seule chose de la vie : la mort ! Il décide donc d’en finir… mais ses tentatives de suicide échouent lamentablement. La situation se corse lorsque de nouveaux voisins emménagent, affreusement sympathiques : Parvaneh, une jeune Iranienne, son mari et leurs charmants enfants…
-Vous maltraitez ce chien ? -Un chien ? On dirait plutôt une bottine poilue.
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La taularde
Titre : La taularde
Scénario : Audrey Estrougo et Agnès Caffin
Réalisateur : Audrey Estrougo
Acteurs principaux : Sophie Marceau, Suzanne Clément, Marie-Sohna Condé, Eye Haidara, Carole Franck, Marie Denarnaud, Anne Le Ny, Naidra Ayadi, Anne Coesens, Pauline Burlet, Benjamin Siksou, Julie Gayet, Alice Belaidi, Aurore Broutin
Date de sortie française : 14 septembre 2016Synopsis : Pour sauver l’homme qu’elle aime de la prison, Mathilde prend sa place en lui permettant de s’évader. Alors que sa survie en milieu carcéral ne dépend que de lui, Mathilde n’en reçoit plus aucune nouvelle. Isolée, soutenue uniquement par son fils, elle répond désormais au numéro d’écrou 383205-B. Mathilde deviendra-t-elle une taularde comme une autre ?
-Je veux changer de cellule. -Bien sur, avec vue sur la mer ou côté jardin ?
Avec « La taularde » Sophie Marceau revient dans un rôle qu’on n’est peu habitué à la voir jouer. Et malheureusement on a un peu le sentiment que le choix de la réalisatrice Audrey Estrougo est une fausse bonne idée. Difficile de croire en cette femme belle, intelligente (Marceau en fait) prête à sacrifier quelques années de sa vie pour protéger l’évasion de son gangster de mari. Le film, reposant en grande partie sur l’évolution de son héroïne, peine à convaincre totalement. Difficile d’imaginer l’actrice préférée des Français derrière les barreaux. Femme mutique et déterminée puis peu à peu révoltée et violente, Marceau joue plus ces sentiments qu’elle nous les fait ressentir. De plus le scénario n’évite pas les invraisemblances ni les clichés (les prisons sont sales, surpeuplées, violences, business et combines y sont fréquents : ha bon ?!) Pourtant le film n’est pas désagréable à regarder, loin de là : l’immersion dans le milieu carcéral est intéressant, le choix des nombreux seconds rôles plutôt séduisant (de Carole Franck à Marie Denarnaud de Marie Sohna Condé à Anne Le Ny).
Honnête tout de même, pourquoi pas !