-
Chasse au loup
Titre : Chasse au loup
Cycle/Série : Aventures de Quentin Margont, tome 2 (mais le premier chronologiquement)
Auteur : Armand Cabasson
Éditeur : 10/18 (Grands Détectives)
Date de publication : 3 mars 2005
Récompenses : Prix de la Fondation Napoléon 2005Synopsis : En 1809, la Grande Armée piétine en Autriche, à Aspern. Le jeune lieutenant Relmyer, d’origine autrichienne, revient sur les lieux où il a été séquestré quatre ans auparavant avec l’un de ses compagnons d’orphelinat, Franz. Ce dernier avait été retrouvé assassiné, le visage fendu au couteau d’un sourire macabre. Relmyer s’est juré de retrouver le coupable… Lorsque le corps d’un orphelin est retrouvé sur les lieux de la bataille, le capitaine Quentin Margont, toujours accompagné de ses habituels comparses, Lefine, Piquebois et Saber, va aider Relmyer à mener son enquête. Dans la forêt d’Aspern, le loup rôde encore…
Les Français, par centaines de milliers, enchaînaient les guerres pour apporter les idéaux de la Révolution aux populations européennes et, au lieu de propager des flambées républicaines, ils ne faisaient qu’exacerber le nationalisme dans sa conception la plus guerrière.
Il y a plusieurs façons de connaître Armand Cabasson, soit par ses nouvelles et romans d’imaginaire, soit par ses publications plus historiques, soit c’est votre psychiatre et là c’est autre chose. Pour changer et par l’intermédiaire d’un bouquiniste manceau bien pourvu, ce fut au tour d’un de ses polars napoléoniens de 2005 de la série des « Enquêtes de Quentin Margont » (le premier chronologiquement en fait) de s’imposer à la lecture.
-
American Gothic
Titre : American Gothic
Auteur : Xavier Mauméjean
Éditeur : Alma (Pabloïd) / 10/18
Date de publication : 4 avril 2013 / 3 avril 2014Synopsis : Jack L. Warner, le puissant patron de la Warner Bros veut damer le pion à son rival Disney. Il décide d’adapter pour le grand écran Ma Mère l’Oie, un recueil de contes, contines, anecdotes et légendes urbaines dont les Américains raffolent, plus populaire que Moby Dick ou Le magicien d’Oz. Mais nous sommes en 1953, à l’heure de la guerre de Corée et de la « chasse aux sorcières », menée par le sénateur McCarthy. Warner ordonne qu’on enquête sur l’auteur de Ma Mère l’Oie, un certain Daryl Leyland. La mission est confiée à l’un des obscurs scénaristes qui attendent leur heure dans les coulisses d’Hollywood : Jack Sawyer. À lui de « nettoyer » la biographie de Leyland, rectifiant tout ce qui heurterait le conformisme moral et politique. Ainsi s’ouvre le dossier Leyland. Par recoupements, l’enquête croise témoignages, fiches, rapports, chansons, poèmes, saynètes… American Gothic voyage à travers les États-Unis et son histoire à la recherche de ce gamin de Chicago et du dessinateur Van Doren, tous deux, initiateurs d’un imaginaire brut. Xavier Mauméjean fait revivre la prodigieuse inventivité d’une jeune nation se forgeant sa propre mythologie. Mais ce monde merveilleux de l’enfance toute-puissante et de la naïveté géante révèle aussi la part sombre du rêve américain. « Si tu ris, tu es un homme » enseigne Ma Mère l’Oie. Si tu souffres, reste optimiste. Mais le Nouveau Monde n’a-t’il pas perdu son innocence ?
Ma mère l’Oie était le livre que nous avions toujours attendu. Une œuvre à la fois simple et exigeante, un défi lancé au lecteur. De quoi l’enchanter ou défier sa tolérance. Une somme qui lui était offerte sans pour autant chercher à communiquer avec lui.
C’est en lisant le livre que chacun trouverait dans son âme les motifs complexes qui l’avaient amené à exister.Une fois de plus, Xavier Mauméjean nous emmène sur les marges de l’imaginaire collectif. Après, notamment, Le Cycle de Kraven (La Ligue des Héros et L’Ère du Dragon) et Liliputia, il parcourt encore l’imaginaire américain en fouillant à sa manière l’Hollywood à l’heure du maccarthysme, entre rêve américain et construction d’une légende nationale.