Science-Fiction
-
Focus #6.1 : Troisième mois du cuivre chez Bragelonne, ou davantage de steampunk en 2015 !
Le steampunk n’a pas fini de faire parler de lui. Même s’ils sont loin d’être les seuls à en publier en ce moment (pour preuve Les Âmes envolées et Tout le steampunk chez Les Moutons électriques), Bragelonne accorde à ce genre uchronique d’envergure, pour la troisième année consécutive, un mois spécial, un « mois du cuivre ».
-
Sovok
Titre : Sovok
Auteur : Cédric Ferrand
Éditeur : Les Moutons électriques (La Bibliothèque voltaïque)
Date de publication : 6 février 2015Synopsis : Moscou, dans un futur en retard sur le nôtre. Manya et Vinkenti sont deux urgentistes de nuit qui circulent à bord de leur ambulance volante de classe Jigouli. La Russie a subi un brusque infarctus politique, entraînant le pays tout entier dans une lente agonie économique et une mort clinique quasi certaine. Le duo d’ambulanciers est donc le témoin privilégié de la dégradation des conditions de vie des Russes. Surtout que leurs propres emplois sont menacés par une compagnie européenne qui s’implante à Moscou sans vergogne.
Et puis un soir, on leur attribue un stagiaire, Méhoudar, qui n’est même pas vraiment russe, selon leurs standards. Ils vont quand même devoir lui apprendre les ficelles du métier.Il sait bien qu’une entrevue pour un travail, c’est la rencontre de deux menteurs qui s’entreprennent réciproquement. L’un se met à son avantage en embellissant des emplois merdiques et en montant en épingle ses petites réussites, l’autre garantit qu’il y aura des possibilités de prendre du galon et que la paye suivra. Même que le café sera gratuit, tiens.
Sovok : adj. Arg. Qui désigne les individus et les idées qui sont profondément imprégnés de réminiscences nostalgiques de l’ex-URSS. Il est clair qu’avec ce roman de Cédric Ferrand, on en a notre comptant, de réminiscences soviétiques. Ça suinte la rouille léniniste et ça crisse entre la faucille et le marteau : avis aux amateurs !
-
Saga, tome 4
Titre : Saga, tome 4
Série : Saga, tome 4
Scénariste : Brian K. Vaughan
Dessinateur : Fiona Staples
Éditeur : Urban Comics (Urban Indies)
Date de publication : 30 janvier 2015 (2014 en VO chez Image Comics)Synopsis : Arrivés depuis plusieurs mois sur la planète Gardenia, Alana, Marko, leur fille Hazel et Klara, la mère de Marko, ont commencé une nouvelle vie. Marko s’occupe de l’éducation d’Hazel tandis qu’Alana semble promise à une brillante carrière de comédienne au sein du Circuit, le divertissement le plus populaire de la galaxie… pour peu qu’elle tempère ses sautes d’humeur. Ailleurs, sur Continent, la Princesse Robot met au monde l’héritier du Robot Prince IV.
Il faut être courageux avant de pouvoir être doué.
Mine de rien, la fameuse saga « Saga » de Brian K. Vaughan et de Fiona Staples prend, volume après volume, une belle ampleur (désolé pour la redondance, mais je ne m’en remets pas de la simplicité de certains titres, surtout chez nos amis anglo-saxons).
-
Riposte Apo
Titre : Riposte-Apo
Auteurs : Thomas Geha (« Ciel bleu d’un hiver à jamais »), Christian Vilà (« Pose ta peau, Calypso ! »), Romuald Herbreteau (« Un ciel parfait »), Sylvain Boïdo (« L’éclat des Ténèbres »), Arnaud Cuidet (« Les Affamés »), Artikel Unbekannt « Caïn et la belle »), Jean-Valéry Martineau (« Songeries dans l’antichambre de la Mort par l’Horloger de l’Apocalypse »), Batista & Batistuta (« Mike Mana contre Satan »), Christian Bergzoll (« La peine Capitale »), Jérôme Verschueren (« Métabole »), Tesha Garisaki (« Seul »), Brice Tarvel (« Enfin l’apocalypse »), Patrice Verry (« Une visite au Mont-Saint-Michel »), Xavier-Marc Fleury (« Les derniers terriens »), Robert Darvel (« Sept pour un million »), Guillaume Bergey (« Le Sérum ») et Julien Heylbroeck (« Absinthe »)
Illustrateurs : Arro
Éditeur : ImaJn’ère
Date de publication : juin 2013Synopsis : Malgré l’apocalypse du 21 décembre 2012, le futur a décidé de riposter et de prouver qu’il ne manquait pas d’avenir. En dépit des guerres nucléaires ou bactériologiques, des invasions extraterrestres, des cataclysmes naturels ou technologiques, quelque chose se passe après.
Quelque chose, oui, mais quoi ? Cette riposte à l’apocalypse est-elle si réjouissante ? L’être humain y aura-t-il encore sa place ?
L’association imaJn’ère, qui n’a peur de rien, vous offre dix-huit textes qui s’inscrivent dans cette thématique. Dix-huit écrivains amateurs ou confirmés vous entraînent dans des univers futuristes (ou pas ?) et tentent à leur manière de répondre à ces questions.
Que vous soyez optimistes ou pessimistes quant à l’avenir de l’humanité, la lecture de ce recueil vous donnera au moins une certitude : si quelque chose mérite de survivre, c’est bien l’imagination.– Je ne vais plus pouvoir aller à l’école, gémit-elle, je ne reverrai plus Lolotte, ma meilleure copine…
– Lolotte n’était pas une bonne fréquentation pour toi, ma puce, décréta P’pa. Quand on se met du rouge à lèvres avant d’avoir de vrais nichons, c’est qu’on est destiné à tourner pas comme il faut. Quant à l’école, avec les notes que tu y collectionnais, ce ne sera pas une grosse perte. M’man et moi, on se chargera de t’apprendre ce qui est vraiment utile dans la vie.
Florentin, lui, n’était pas fâché de ne plus avoir à se rendre au collège. Beaubec, le prof de maths, lui en avait fait voir de toutes les formules, aussi se plaisait-il à l’imaginer écrabouillé sous une lourde plaque de béton, une calculette enfoncée dans chacun de ses orifices naturels. Ça avait du bien, la fin du monde, au bout du compte, même si àa ôtait tout espoir de constituer une équipe de foot.« Enfin l’Apocalypse » – Brice Tarvel
Chaque année, l’association ImaJn’ère organise un salon littéraire dans le centre d’Angers ainsi qu’un concours de nouvelles menant à une anthologie. 2013, année post-prévisions mayas de décembre 2012, fut l’occasion de publier deux volumes, l’un davantage polar (Total Chaos), l’autre plus centré sur l’aspect science-fictionnel des choses (Riposte Apo). C’est ce dernier opus qui voit des nouvelles de Thomas Geha, Arnaud Cuidet ou bien Patrice Verry composer son sommaire.
-
Chroniques des Nouveaux Mondes, tome 1 : Le Voyageur solitaire
Titre : le Voyageur solitaire (recueil)
Cycle : Chroniques des Nouveaux Mondes, tome 1
Nouvelles : Le Voyageur solitaire ; Le Traqueur d’extrêmes ; Le Cas du chasseur ; L’Astroport
Auteur : Jean-Marc Ligny
Éditeur : ActuSF (Les Trois Souhaits)
Date de publication : mai 2008Synopsis : Tag Fades était un homme gris, aigri, amaigri. Un homme assez désespéré pour accepter de partir seul pour un voyage de cinquante-deux ans vers la planète Canaan à la recherche des premiers colons humains portés disparus. Mais ses motivations personnelles sont toutes autres. Pourra-t-il enfin être seul et échapper à l’humanité ? Et que trouvera-t-il en lui-même dans cette fuite sans retour ?
Premier des quatre récits de ce recueil, Le Voyageur Solitaire plante le décor des Chroniques des Nouveaux Mondes, un cycle de science fiction dans lequel Jean-Marc Ligny explore le futur mais surtout l’âme humaine, des profondeurs de l’espace à celle de la Terre. Une œuvre riche et puissante et qui ne cesse de nous renvoyer à nous-mêmes. Une des grandes réussites de l’auteur de Jihad, AquaTM et Inner City.Quand l’avenir est bouché, le passé vous étouffe.
« L’Astroport »
Bien avant de rééditer La Saga d’Oap Täo, ActuSF avait déjà « ressuscité » les Chroniques des Nouveaux Mondes de l’auteur plusieurs fois récompensés Jean-Marc Ligny, notamment grâce à la passion de Jérôme Vincent pour cet ensemble hétéroclite de nouvelles, de novellas et de romans composant un space opera sur la destinée de la Terre construit sur plusieurs décennies, notamment à partir de publications chez Fleuve Noir dans la fameuse collection Anticipation. La curiosité ne peut que pousser à découvrir ces quelques récits, et c’est mon amie Verdorie qui m’a procuré ces publications d’il y a quelques années, merci à elle.
-
La Tête en l’Ère n°32 chez ImaJn’ère (Janvier-Février 2015)
L’association ImaJn’ère poursuit la publication de son fanzine consacré aux littératures de l’imaginaire et notre participation au numéro 32 est plus conséquente qu’à l’accoutumée en proposant des retours sur des ouvrages issus des éditions Critic et ActuSF. Ainsi, vous pourrez y retrouver nos critiques de :
– L’Héritière, de Jeanne-A Debats (ActuSF)
– La Fleur de Verre, de George R. R. Martin (ActuSF)
– La Route de la Conquête, de Lionel Davoust (Critic)
– La Saga d’Oap Täo, de Jean-Marc Ligny (ActuSF)
– American Fays, d’Anne Fakhouri et Xavier Dollo (Critic) -
Blitz, tome 2 : All clear
Titre : All clear
Cycle : Blitz, tome 2
Auteur : Connie Willis
Éditeur : Bragelonne
Date de publication : 2013
Récompenses : Prix Nebula du meilleur roman 2010. Prix Hugo du meilleur roman 201. Prix Locus du meilleur roman 2011.Synopsis : 2060, le point de départ des voyages dans le temps. Des divergences avec les archives historiques semblent indiquer que quelqu’un a modifié le passé et changé l’issue de la Seconde Guerre mondiale. La théorie selon laquelle on peut observer le passé sans jamais l’altérer paraît tout à coup sur le point de s’écrouler. À Oxford, le directeur de thèses des historiens, M. Dunworthy, le jeune Colin Templer et son amie Polly livrent un combat acharné contre le temps
[A propos du VE Day de mai 1945] Elle avait voulu venir là, pour assister à ça, depuis sa première année d’étude. Mais si elle l’avait étudié à ce moment là, elle ne l’aurait jamais apprécié à sa juste valeur. Elle aurait découvert les foules joyeuses, et les Union Jack, et les feux de joie, mais elle n’aurait pas imaginé ce que représentaient ces lumières allumées après tant d’années à se frayer un chemin dans l’obscurité, ce que signifiait de lever la tête vers un avion en approche sans être terrorisé, ni le plaisir d’entendre les cloches des églises après des années de sirènes. Elle n’aurait pas imaginé les années de rationnement, de vêtements pauvres, de peur tapie derrière les sourires et les acclamations, ni ce qu’avait coûté l’avènement de ce jour : la vie de tous ces soldats, marins, aviateurs et civils.
Second et dernier volume du diptyque de Connie Willis consacré à la vie des Londoniens pendant le Blitz, « All clear » relate la suite et fin des aventures de Mike, Eileen et Polly, trois historiens du futur coincés en 1940. Ceux qui trouvaient le rythme déjà trop lent dans le volume précédent ne seront pas ravis d’apprendre que l’auteur prend à nouveau tout son temps et que les réponses aux nombreuses questions que l’on se pose ne seront pas apportées avant les cent toutes dernières pages. Outre le rythme on peut également reprocher au roman les sempiternels détours pris par l’histoire sans que cela soit toujours justifié, ou encore les atermoiements sans fin des personnages qui échafaudent théorie après théorie sans qu’au final cela ne fasse avancer l’intrigue d’un pouce. Et pourtant, en dépit de tout cela, j’ai passé des heures de lecture absolument passionnantes et c’est avec énormément de regret que j’ai refermé la toute dernière page qui nous apporte toutefois la satisfaction de répondre à toutes les interrogations qui commençaient à s’accumuler au fil des pages. On ne réalise qu’alors toute la maîtrise de l’auteur et la qualité de son récit. Tout ce tient et chaque détail, même infime, a son importance, un peu comme dans ces romans d’Agatha Christie dont les personnages admirent justement à plusieurs reprises la capacité à berner ses lecteurs jusqu’à la fin.
-
Rien ne nous survivra. Le pire est avenir
Titre : Rien ne nous survivra. Le pire est avenir
Auteur : Maïa Mazaurette
Éditeur : Mnémos / Folio SF
Date de publication : 2009 / 2011
Récompenses : Prix Imaginales des lycéens (2010)Synopsis : Les jeunes ont rasé Paris, ont renversé les fondamentaux de notre société ; les jeunes ont osé briser le plus délicieux des tabous : tuer les vieux. Tous les vieux. À partir de vingt-cinq ans. Laissez les Théoriciens vous expliquer pourquoi. Dans cette atmosphère de guerre civile, de poudre et de béton calciné, deux snipers émergent : Silence, l’idole que les jeunes suivraient en enfer, et l’Immortel, qui compte bien faire vivre l’enfer à Silence. Quel meilleur terrain de chasse que les toits parisiens ?
Le savoir se périme, les humains aussi. On achève bien les logiciels. Le manque d’adaptation des vieux nécessitait qu’on les termine. De plus, les vieux innocents n’existent pas. Ils ont tous au moins tué un jeune : celui qui vivait en eux.
-
La toute première bande-annonce pour Star Wars, épisode VII : Le Réveil de la Force (The Force Awakens)
Trois notes retentissent et tout est ravivé ! Le septième épisode de la saga Star Wars au cinéma, Le Réveil de la Force s’annonce enfin : quelques secondes précieuses pour imaginer le résultat offert à partir du 18 décembre 2015…
Synopsis : Dans une galaxie lointaine, très lointaine, un nouvel épisode de la saga « Star Wars », 30 ans après les événements du Retour du Jedi.
-
La Chute dans le néant
Titre : La Chute dans le néant
Auteur : Marc Weirsiger
Éditeur : L’Arbre vengeur
Date de publication : 18 novembre 2010 (1947 pour la première édition chez Le Pré-aux-Clercs)Synopsis : Nul ne se souvient quand est né et quand disparut Marc Wersinger, l’auteur de La chute dans le néant, paru initialement au Pré aux Clercs en 1947. Son livre unique brille comme un diamant solitaire parmi les classiques du roman fantastique français.
Robert, s’étant avancé jusqu’à l’encadrement de la porte de communication, jeta un coup d’œil dans la chambre. Là, le spectacle était plus affreux encore. Des paquets de linge déchiré et entremêlé de viscères où adhéraient des caillots de sang étaient restés accrochés aux débris du lustre qui tenaient encore au plafond. D’autres pendaient du fronton de l’armoire restée debout mais privée de sa porte. Sur un rayon de ce meuble se trouvait la calotte crânienne du malheureux vieillard, sectionnée à la hauteur des sourcils. Des lambeaux de matière cérébrale, répandus sur la planche, engluaient le cuir chevelu.
Quelle est rude La Chute dans le néant ! Rude et vertigineuse.