Récit contemporain
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Jean Yanne : À rebrousse-poil
Titre : Jean Yanne : À rebrousse-poil
Auteur : Bertrand Dicale
Éditeur : First (Documents)
Date de publication : 8 novembre 2012Synopsis : Qui n’est pas attendri au souvenir de Jean Yanne ? de ses yeux de cocker, de sa voix pleine de gouaille ? de ses sketchs, de ses films ou de ses multiples emplois de Français moyen, râleur, vachard et égoïste ? Et qui, aujourd’hui, l’a remplacé ?
Enfant des banlieues ouvrières, Jean Yanne traitait avec un égal mépris les bourgeois arrogants et les révolutionnaires en chambre. Au cinéma, à la télévision, à la radio, au cabaret, en chanson et même en bande dessinée, ce touche-à-tout génial traquait sans répit les ridicules de son temps.
Sans autre boussole que sa haine des cons et des snobs, il incarnait des types bourrus au coeur d’or comme les crapules les plus ignobles, jouant aussi bien chez Chabrol, Godard et Pialat que dans des comédies populaires ou des téléfilms à succès.
Indomptable, Jean Yanne fut également vilipendé plus souvent qu’à son tour. On le traita d’anarchiste, de démagogue ou d’affreux réac. De contradictions, il ne manquait certes pas : faux dur, clown triste, bourreau de travail nonchalant…
Ce livre retrace le parcours personnel et artistique de ce personnage haut en couleur et ô combien attachant à travers une enquête méticuleuse et de nombreux témoignages, critiques et articles de presse de l’époque. On y découvre un homme qui, à l’instar de beaucoup de comiques, cachait sous des dehors d’ours mal léché une tendresse immense. Et qui, en disparaissant il y a une dizaine d’années, nous a laissés orphelins de son talent unique et de sa liberté insolente.On lui avait demandé un jour : « Vous voyez-vous un successeur ? » Il avait répondu : « Quand on a un successeur, quel que soit le domaine, c’est qu’on est fini. »
Alors, Jean Yanne n’est pas fini.Jean Yanne, un nom dont le pseudo redondant à la bretonne résonne gaiement à mes oreilles, malgré ces quelques années passées depuis son décès. Bertrand Dicale nous offre ici une biographie épaisse, volontairement « À rebrousse-poil » comme son titre l’indique, et surtout au plus près des sentiments de ce personnage du paysage audiovisuel français.
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La prix Nobel Doris Lessing est morte
La romancière britannique Doris Lessing est décédée à 94 ans, dans la nuit du 16 au 17 novembre 2013. Cette auteur hors du commun ayant voyagé de l’Iran à l’Angleterre en passant par la jungle rhodésienne s’est surtout fait connaître pour son Carnet d’or et reçut le prix Nobel de littérature en 1997.

Même si je n’ai pas tant apprécié que ça son récent Grand-mères, il faut saluer cette grande dame du XXe siècle. Femme engagée et femme en colère ayant surmonté de nombreuses difficultés pour atteindre le sommet, ses paroles suivantes peuvent un peu résumer son action, son engagement et son franc parler : « vous connaissez la vieille blague: une bonne épouse, c’est ce qu’il faudrait à une femme comme moi« .
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Jayne Mansfield 1967
Titre : Jayne Mansfield 1967
Auteur : Simon Liberati
Éditeur : Grasset
Date de publication : 2011
Récompenses : Prix Fémina 2011Synopsis : Aux basses heures de la nuit, le 29 juin 1967 sur un tronçon de la route US 90 qui relie la ville de Biloxi à la Nouvelle Orléans, une Buick Electra 225 bleu métallisé, modèle 66, se trouva engagée dans une collision mortelle. »Dans cette Buick broyée se trouvait une femme, une « Hollywood movie star » de trente-quatre ans, danseuse nue à Las Vegas, célébrissime sex-symbol des années 50.Simon Liberait ressuscite Jayne Mansfield, l’actrice méconnue la plus photographiée au monde, fouille amoureusement dans les recoins les plus ténébreux de sa vie, retrace ses dernières heures en plein été hippie, qui disent aussi le crépuscule de l’âge d’or hollywoodien. Au programme : perruques-pouf, LSD 26, satanisme, chihuahuas, amants cogneurs, vie desaxée, mort à la James Dean, cinq enfants orphelins et saut de l’ange dans l’underground
Aux basses heures de la nuit, le 29 juin 1967, sur un tronçon de la route US 90 qui relie la ville de Biloxi à La Nouvelle-Orléans, une Buick Electra 225 bleue métallisé, modèle 66, se trouva engagée dans une collision mortelle.
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Les saisons de Louveplaine
Titre : Les saisons de Louveplaine
Auteur : Cloé Korman
Éditeur : Le Seuil (Cadre rouge)
Date de publication : 2013Synopsis : Nour, une jeune femme algérienne, na plus de nouvelles de son mari parti travailler en France. Elle prend l’avion, arrive à Louveplaine, banlieue où Hassan lui a promis de la faire venir avec leur petite fille. Mais, au 15e étage de la tour Triolet, lappartement est vide. Hassan a disparu. Pourquoi ? Désemparée mais déterminée à retrouver son mari, Nour fait connaissance avec les habitants de la cité, découvre leur vie, leurs espoirs, leurs secrets. Sonny, bon élève au lycée mais mêlé à tous les trafics, simpose à elle, tantôt amical, tantôt menaçant. Apparemment, il sait, pour Hassan. Mais veut-il aider Nour, la protéger ou au contraire « l’embrouiller » ? Nour avance à tâtons, alors que la sombre renommée de son mari se dessine sur fond d’économies parallèles et de démantèlements urbains qui mettent la cité sous tension.
Thétis n’aimait pas répéter deux fois la même histoire car la bécasse qui chante trop de fois la même sonate est repérée par les vautours.
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Les Grand-mères
Titre : Les Grand-mères (The Grandmothers)
Auteur : Doris Lessing
Éditeur : Flammarion
Date de publication : 2005 (2003 en VO)Synopsis : Sur la terrasse d’un café dominant la baie de Baxter’s Teeth, deux familles, qui semblent n’en former qu’une, se prélassent au soleil. Roz et Lil, les grand-mères, restées belles, entourées de Tom et Ian, leurs fils, et de leurs petites-filles, semblent filer le parfait bonheur. Depuis toujours, Roz et Lil sont aussi inséparables que des sœurs jumelles, et l’affection qu’elles se portent s’est doublée peu à peu d’un amour pour le moins trouble de chacune pour le fils de l’autre. Mais, quand Mary, la femme de Tom, surgit, pleine de colère, l’ombre débarque dans ce tableau idyllique…
La beauté des jeunes gens, bon, ce n’est pas si simple. Les filles, oui, pleines de leurs œufs appétissants, nos mères à tous, c’est normal qu’elles doivent être belles, et d’habitude elles le sont, ne serait-ce même qu’un an ou un seul jour. Mais les garçons, pourquoi ?
Au sommet d’un belvédère baigné par le soleil, un drame se joue. Deux belles-filles bafouées retirent leurs filles à leurs maris un peu trop accoquinés avec les grand-mères. Amours croisées et adultères répétés, l’intrigue ne laisse clairement pas indifférent.
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Un bonheur parfait
Titre : Un bonheur parfait
Auteur : James Salter
Éditeur : Points
Date de publication : 1996 Edition de l’Olivier ; 2005 pour la collection PointsSynopsis : Nedra et Viri s’aiment, partagent une vie harmonieuse, jalousée par leurs amis. Ils habitent avec leurs deux filles Franca et Danny dans une belle demeure près de New York. Nedra est belle, séduisante. Viri est architecte et passionné par son travail. Toutes les semaines, il prend le train pour New York où il reste quatre jours, faisant ainsi la navette « entre deux bonheurs ». Des allers et retours heureux qui n’enlèvent pas la crainte de voir un jour les désirs disparaître, l’épanouissement s’évanouir. Avec le temps, il ne restera peut-être que tristesse et désolation, un vague souvenir. La délicate affaire du bonheur, illusoire parfois, éphémère souvent, qui s’accroche à la vie.
Une des dernières grandes révélations : la vie ne sera pas conforme à notre rêve.
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Faut-il aller voir… Quai d’Orsay ?
Peut-être le champ des adaptations BD franco-belges va-t-il accueillir un bon opus avec Quai d’Orsay, réalisé par Bertrand Tavernier, et qui est sorti le 6 novembre 2013. Alors faut-il ou non aller voir ce film qui accueille un casting intéressant et mise sur l’attisement de l’actualité politique dans notre pays ?
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Punk Rock Jesus
Titre : Punk Rock Jesus
Scénariste et Dessinateur : Sean Murphy
Éditeur : Urban Comics (Vertigo Deluxe)
Date de publication : 2013 (2012 pour la version originale)Synopsis : Dans notre société de consommation, les chaînes de télévision sont prêtes à tout pour faire de l’audience. Le concept d’une nouvelle émission de télé-réalité consiste à bouleverser l’éthique et la religion et à re-créer un clone de Jésus. Arrivé à l’âge adulte, Chris devient le leader d’un groupe punk.
Alors qu’on pouvait croire que la télévision de tomberait pas plus bas… Cet après-midi, OPHIS a annoncé son projet de nouvelle émission de télé-réalité avec, en vedette, le premier clone humain de l’histoire : Jésus Christ !
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La vie d’Adèle
Titre : La vie d’Adèle
Réalisateur : Abdellatif Kechiche
Actrices : Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux
Date de sortie : octobre 2013
Récompenses : Palme d’or de Cannes 2013Synopsis : Âgée de quinze ans, Adèle est convaincue qu’une fille doit rencontrer des garçons et rêve du grand amour. Elle pense l’avoir trouvé en la personne de Thomas, un jeune homme mystérieux, mais sympathique. Elle rencontre le même jour Emma, une jeune femme aux cheveux bleus, et cette rencontre bouleverse totalement sa vie. Emma hante chaque nuit ses rêves et ses désirs les plus intimes. Adèle tente d’ignorer ses sentiments et essaye de se livrer à Thomas, mais elle réalise qu’elle a une attirance pour les filles. Adèle découvre le désir et s’affirme en tant que femme et en tant qu’adulte.
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Le bleu des abeilles
Titre : Le bleu des abeilles
Auteur : Laura Alcoba
Éditeur : Gallimard
Date de publication : 2013Synopsis : La narratrice a une dizaine dannées lorsqu’elle parvient à quitter l’Argentine pour rejoindre sa mère, opposante à la dictature réfugiée en France. Son père est en prison à La Plata. Elle s’attend à découvrir Paris, la tour Eiffel et les quais de Seine qui égayaient ses cours de français. Mais Le Blanc-Mesnil, où elle atterrit, ressemble assez peu à l’image qu’elle s’était faite de son pays d’accueil. Comme dans son premier livre, Manèges, Laura Alcoba décrit une réalité très dure avec le regard et la voix d’une enfant éblouie. La vie d’écolière, la découverte de la neige, la correspondance avec le père emprisonné, l’existence quotidienne dans la banlieue, l’apprentissage émerveillé de la langue française forment une chronique acidulée, joyeuse, profondément touchante.
Le point de départ de mon voyage se trouve quelque part sous mon nez.
J’étais encore en Argentine quand je me suis mise en route.









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