Polar - Thriller
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Blacksad, tome 2 : Arctic-Nation
Titre : Arctic-Nation
Série : Blacksad, tome 2
Scénariste : Juan Diaz Canales
Dessinateur : Juanjo Guarnido
Éditeur : Dargaud
Date de publication : 2003Synopsis : Après sa première enquête de laquelle il ne sort pas totalement indemne, Blacksad ne croyait pas rempiler aussi rapidement. Cette fois tout débute par la découverte d’un homme trouvé pendu en pleine ville, devant une foule sous le choc. Pour quelle raison ? Rapidement les soupçons se portent sur une organisation extrémiste – Arctic-Nation – constituée de fanatiques avec, à sa tête, un ours blanc nommé Karup. Celui-ci – entouré d’animaux blancs comme des hermines, renards polaires et autres hiboux blancs ! – prône un ordre nouveau et fustige les hommes – pardon, les animaux ! – de couleur. Et Blacksad n’est-il justement pas un chat noir ? Celui-ci mène son enquête et découvre, en compagnie d’un journaliste facétieux (une fouine, bien entendu) une sombre histoire familiale. Persuadé que l’enlèvement d’une petite fille a un lien avec cette histoire de meurtre, Blacksad va aller de surprises en surprises.
Un jour, j’écrirai mes mémoires. J’ai vu et vécu tant de situations incroyables, que tout le monde pensera en les lisant que c’est un ramassis de mensonges, que tant de méchanceté ne tient pas dans ce monde. Je ne serais pas surpris qu’on finisse par les publier, comme si c’était un roman policier…
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Goodbye Billy
Titre : Goodbye Billy
Auteur : Lauren Whale
Éditeur : Critic
Date de publication : 2014 (juin)Synopsis : 14 juillet 1881, Old Fort Sumner. Lorsque la nuit tombe sur ce coin perdu du Nouveau-Mexique, l’Ouest américain ne le sait pas encore, mais on va l’amputer d’une légende. Tapi dans l’ombre, Billy the Kid attend son heure. Dans quelques secondes, ses actes changeront à jamais le cours de l’Histoire. Décembre 2012, Washington, bibliothèque du Congrès. Un archiviste examine un exemplaire du Miami Chronicle daté de 1934. Soudain, une photo retient son attention : les revenants existeraient-ils ? Tandis que les sbires d’un candidat à la présidence suppriment les dossiers compromettants de leur employeur, un groupe d’historiens de choc, dirigé par Richard Benton, se met en quête de la vérité. Quel lien unit donc un jeune hors-la-loi du XIXe siècle à un requin politique de l’ère spatiale ? Dick Benton et son équipe feront l’impossible pour le savoir.
Un instant, il tenta d’imaginer ce que représentait une fusillade dans le vieux Far West. Les balles qui sifflent, la fumée des colts, les détonations et les cris. L’odeur âcre du tabac dans les saloons, les danseuses, les parties de cartes qui ne finissent pas toujours bien. Quel effet cela faisait-il de se camper au milieu d’une rue poussiéreuse, le revolver bas sur la hanche, à dévisager son vis-à-vis ? De quel bois fallait-il être constitué pour ne pas en mourir de peur ? Même si la dernière vision ne représentait probablement que celle du cinéma, elle véhiculait dans l’imaginaire populaire plus de signification que toues les autres réunies. Et cet homme là, Billy the Kid, incarnait tout cela et plus encore. Lui aussi avait manié le Colt, chevauché avec et contre la loi, lui aussi avait ri à la face de la mort. Il était le dernier des géants.
Lorsqu’on lui annonce qu’il passera la fin de sa carrière aux archives de la bibliothèque du Congrès, Dick Benton, tout juste congédié par le FBI, comprend que ses supérieurs entendent bien le mettre au placard et ne plus jamais entendre parler de lui. Ils en auront pour leur frais, car dès son arrivée l’ex-agent découvre que des liens un peu louches existent entre le populaire candidat républicain à la présidence et … le célèbre hors-la-loi Billy the Kid ! Une information que beaucoup semblent près à tout pour faire disparaître…
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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les ombres
Titre : Quelque part entre les ombres
Série : Blacksad, tome 1
Scénariste : Juan Diaz Canales
Dessinateur : Juanjo Guarnido
Éditeur : Dargaud
Date de publication : novembre 2000Synopsis : « Il y a des matins où l’on a du mal à digérer son petit-déjeuner. Surtout si on se retrouve devant le cadavre d’un ancien amour. » Dès la première case, le ton est donné. Nous sommes dans un polar. Avec les ingrédients habituels : un meurtre, une grande ville américaine rongée de l’intérieur, une belle poupée salement amochée. Jusqu’au détective privé – un chat baptisé Blacksad – qui contemple, désabusé, l’agitation de la grande ville en soulevant légèrement le store.
Parfois quand j’entre dans mon bureau, j’ai l’impression de marcher dans les ruines d’une ancienne civilisation. Non à cause du désordre qui y règne, mais parce que certainement cela ressemble aux vestiges de l’être civilisé que je fus jadis.
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Black Coal
Titre : Black Coal
Réalisateur : Yi’nan Diao
Acteurs principaux : Fan Liao, Lun-mei Gwei, Xue-bing Wang
Date de sortie française : 11 juin 2014
Récompenses : Ours d’Or au Festival de Berlin 2014, Ours d’Argent pour Fan Liao, Prix de la Critique au Festival de Beaune 2014En 1999, un employé d’une carrière minière est assassiné et son corps dispersé aux quatre coins de la Mandchourie. L’inspecteur Zhang mène l’enquête, mais doit rapidement abandonner après avoir été blessé lors de l’interpellation des principaux suspects.
Cinq ans plus tard, deux nouveaux meurtres sont commis dans la région, tous deux liés à l’épouse de la première victime. Devenu agent de sécurité, Zhang décide de reprendre du service. Son enquête l’amène à se rapprocher dangereusement de la mystérieuse jeune femme.Je me suis précipité sur « Black Coal » vu l’encensement de la presse pour ce film chinois, il est vrai reparti de Berlin avec l’Ours d’Or, rien que ça, au détriment du génial « The Grand Budapest Hôtel » de Wes Anderson.
Et bien, je dois avouer que, je ressort de la séance bien dubitatif.Car franchement ou les critiques professionnels y voit une critique sociale, stylisé, complexe et mystérieuse, moi je m’y suis surtout ennuyé, agacé par des scènes qui frôlent le ridicule par instant (à l’image de la tentative d’arrestation des premiers suspects aussi navrante que grotesque). Dommage car le mystère entourant la jeune femme, la seule à tirer son épingle du jeu, est plutôt intéressant. La réalisation oscille entre le plutôt bien et le grotesque, ce qui nuit complètement à assoir la crédibilité du récit. Comme l’histoire n’a rien de renversant n’ont plus, « Black Coal » est un film esthétiquement intéressant mais globalement bien fade. N’y allez pas quelque peu fatigué, car c’est la sieste assurée.
Une Chine glauque, plutôt verglaçante que glaçante d‘ailleurs, un polar minimaliste long et peu crédible qui ne m’a pas enthousiasmé pour tout vous dire.
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Ultime bande-annonce pour Sin City : A Dame to Kill for / J’ai tué pour Elle !
La nouvelle adaptation de l’œuvre mythique de Frank Miller, Sin City propose cette fois-ci une bande-annonce très conséquente ! Le film arrivera le 17 septembre en France, et espérons que la communication s’arrêtera là car avec de tels visuels et une quantité astronomique de posters, il ne reste plus qu’à connaître la fin.
Synopsis : Une femme, forcément fatale, rôde dans Sin City, la ville du péché, et elle a choisi sa proie, un homme, forcément crédule, car après le corps à corps brûlant, la mante religieuse se débarrasse toujours du mâle.
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100 Bullets, tome 1 : Première salve
Titre : Première salve
Série : 100 Bullets, tome 1
Scénariste : Brian Azzarello
Dessinateur : Eduardo Risso
Éditeur : Urban Comics (Vertigo Classiques)
Date de publication : 9 mars 2012 (1999 en VO chez DC Comics – Vertigo)Synopsis : L’impassible Agent Graves a une proposition à vous faire : dans la mallette qu’il vous confie, la photo de votre pire ennemi et le nécessaire pour vous en débarrasser : une arme, 100 munitions totalement intraçables et l’assurance d’une totale immunité. Dizzy la délinquante, Dolan, barman sur le retour, et Chucky, joueur invétéré, vont-ils tour-à-tour saisir cette chance unique de rayer de l’équation la personne qui a fait de leur vie un enfer ?
Les rues sont pas à nous. Y a que le sang qui y coule qui est à nous.
Vous n’avez rien demandé à personne, mais vous vous êtes fait avoir quand même ? Un mystérieux personnage encravaté vous offre la possibilité de vous venger, arme intraçable à l’appui avec 100 balles utilisables selon votre bon vouloir. Que faites-vous ? Vous vous vengez directement, vous laissez couler ou bien vous tentez de rétablir les choses de manière plus ou moins pacifique ?
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Le sourire de Rose
Titre : Le sourire de Rose
Auteur : Sacha Goerg
Éditeur : Co édition : Arte éditions et Casterman (Label Professeur Cyclope)
Date de publication : 28 mai 2014Synopsis : Desmond, un gentil raté qui dispute à son ex-femme la garde de leur fils Théo, rencontre la jolie Rose. La jeune femme dissimule un secret : cleptomane, elle a dérobé à François, un vieux beau fortuné, un objet auquel il tient particulièrement. Tandis que Desmond sabandonne peu à peu à lattirance quil ressent pour Rose, les problèmes de celle-ci vont prendre une tournure pressante : flanqué de son garde du corps, François les prend en chasse, déterminé à récupérer son précieux objet à nimporte quel prix.
Cette jeune femme est un parasite qui tente de donner du sens à sa vie en volant des fragments d’histoire aux autres. Vous devriez garder vos distances
Ca va pas fort pour Desmond. Au chômage, sa femme l’a quittée et essaie de le priver de voir son fils Théo. Mais un jour, sa route croise l’énigmatique Rose. Deux hommes tentent alors de la kidnapper. Desmond intervient. Il aurait pas du !
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La chambre bleue
Titre : La chambre bleue
Roman original: « Les amants frénétiques » de Georges Simenon
Réalisateur : Mathieu Amalric
Acteurs principaux : Mathieu Amalric, Léa Drucker, Stéphanie Cléau, Laurent Poitrenaux
Date de sortie française : 16 mai 2014
Récompenses : Sélectionné à Cannes dans la catégorie « Un certain regard »Synopsis : Dis- moi Julien, si je devenais libre, tu te rendrais libre aussi ? Un homme et une femme s’aiment en secret dans une chambre, se désirent, se veulent, se mordent même. Puis s’échangent quelques mots anodins après l’amour. Du moins l’homme semble le croire. Car aujourd’hui arrêté, face aux questions des gendarmes et du juge d’instruction, Julien cherche les mots. « La vie est différente quand on la vit et quand on l’épluche après-coup. » Que s’est-il passé, de quel crime est-il accusé ?…
Un couple vient de faire l’amour, deux corps qui ne font qu’un et pourtant l’heure est de rentrer chacun chez soi, retrouver les trompés. Faire comme si de rien n’était. Amalric ne triche pas, d’entrée l’on sait que ces deux là, sont du mauvais côté. Il filme les corps, les sexes avec une certaine complaisance m’a-t-il semblé. Puis, on retrouve l’homme les mains entravées qui subit les questions des gendarmes, puis du juge. Adultère, meurtre, enquête, interrogatoire, flashbacks, procès. Le tout en un heure quinze.
Le nouveau film d’Amalric ne risque pas de réconcilier ses fans et ses détracteurs. Il est en effet extrêmement stylisé (trop ?), il se veut déroutant dans sa construction, les informations nous arrivant par bribes, et pourtant semble au final assez classique. Sa mise en scène se veut froide, clinique, pas la moindre empathie pour ses personnages, c’est peut-être là que le bât blesse. Tout semble jouer sur le même ton monocorde. Au spectateur de se débrouiller, d’y croire ou non. Son film ne m’a pas sur le coup emballé plus que ça. Pourtant, il distille petit à petit son venin, son trouble. Julien Gahyde encaisse les questions, une forme de lassitude, de fatalisme semble le frapper. Et semer encore plus le trouble chez le spectateur. Coupable ou innocent, manipulateur ou victime muette ? Toutes ces questions restent en suspens et donne au film toute sa saveur. Amalric joue parfaitement sur cette complexité, Léa Drucker et Laurent Poitrenaux (le juge) sont parfaits. Seule Stéphanie Cléau, co-scénariste également, m’a semblé un peu en deçà.
Simenon ne renierait certainement pas l’adaptation de son roman. A voir
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Night Moves
Titre : Night Moves
Scénario : Jon Raymond et Kelly Reichardt
Réalisateur : Kelly Reichardt
Acteurs principaux : Jesse Eisenberg, Dakota Fanning, Peter Sarsgaard
Date de sortie française : 23 avril 2014
Récompenses : Grand Prix du Festival Américain de Deauville 2013Synopsis : Josh travaille dans une ferme biologique en Oregon. Au contact des activistes qu’il fréquente, ses convictions écologiques se radicalisent. Déterminé à agir, il s’associe à Dena, une jeune militante, et à Harmon, un homme au passé trouble. Ensemble, ils décident d’exécuter l’opération la plus spectaculaire de leur vie…
Le cinéma de Kelly Reichardt n’est pas facile d’accès. Certains rejetteront tout en bloc certainement. Reichardt filme les lieux et ses personnages avec une lenteur volontaire, avec un parti pris esthétisant assumé. Peu de dialogues, juste le minimum, tout se joue dans les regards, les respirations, les silences. Dans « Night moves » c’est un thriller sur fond d’écologie qu’elle nous propose. Et là encore pas d’action ou presque. Et pourtant la tension est là palpable, anxiogène. La paranoïa gagne nos trois activistes, c’est sur ce seul élément que tient toute la seconde partie du film.
Reichardt nous donne les codes par petites touches, à nous spectateur de nous débrouiller avec cela. On peut, toute proportion gardée, y voir une filiation avec le cinéma de Gus Van Sant. Jesse Eisenberg découvert dans « The social Network » est excellent, dans ce rôle à la limite de l’autisme.
Du ciné indépendant (récompensé à Deauville) bien loin des gros blockbusters qui, moi, m’a beaucoup plu.
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Le dernier diamant
Titre : Le dernier diamant
Scénaristes : Eric Barbier, Tran-Minh Nam et Marie Eynard
Réalisateur : Eric Barbier
Acteurs principaux : Bérénice Béjo, Yvan Attal, Jean-François Stévenin, Antoine Basler, Jacques Spiesser
Date de sortie française : 30 avril 2014Synopsis : Simon, un cambrioleur en liberté surveillée, accepte de monter sur le plus gros coup de sa vie: Le vol du « Florentin », un diamant mythique mis en vente aux enchères par ses propriétaires. Pour réussir, il devra approcher Julia, l’experte diamantaire, pour qui la vente constitue un enjeu personnel et familial considérable. Au-delà d’un casse particulièrement osé, Simon entrainera Julia vers un destin qu’elle n’aurait pas pu imaginer.
On pourrait faire le rapprochement avec les « Océan’s » de Soderbergh. Il y a un peu de cela dans le nouveau film d’Eric Barbier. Une équipe d’experts près à tout pour récupérer un fameux diamant.
Eric Barbier reprend un thème cher au cinéma français, le braquage. Celui qui semble le plus improbable, le plus fou, du projet à sa réalisation. Le réalisateur retrouve d’ailleurs Yvan Attal qu’il avait dirigé dans son précédent film « Le serpent ». Un scénario bien ficelé même si certaines ficelles sont parfois un peu grosses, un sens indéniable du rythme, des rebondissements, des comédiens bien dirigés, autant de d’atouts pour ne pas bouder notre plaisir. Bérénice Béjo prouve que ces choix sont toujours judicieux. Dans le rôle d’une héritière au tempérament bien trempé, elle est une nouvelle fois excellente. Yvan Attal, lui, se glisse avec crédibilité dans ce rôle de voyou charismatique. Jean-François Stévenin ou Jacques Spiesser sont toujours des seconds rôles crédibles.
« Le dernier diamant » n’a pas d’autre but que de nous distraire avec une scénario bien ficelé. Il y réussit largement.