• Le bonheur national brut

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    Titre : Le bonheur national brut
    Auteur : François Roux
    Éditeur : Albin Michel
    Date de publication : Aout 2014

    Synopsis : 10 mai 1981, François Mitterrand est élu, la France bascule à gauche, saisie d’émoi. Pour Paul, Rodolphe, Benoît et Tanguy, dix-sept ans à peine, pas encore le bac en poche, tous les espoirs sont permis, même au fin fond de leur province bretonne. Vivre son homosexualité au grand jour et monter à Paris pour Paul ; embrasser une carrière politique pour Rodolphe ; devenir photographe pour Benoît, fils d’agriculteurs ; suivre la voie de Bernard Tapie pour Tanguy. Trente-et-un ans plus tard, que reste-t-il de leurs rêves, au moment où le visage de François Hollande s’affiche sur les écrans de télévision ?

    Note 4.5

    Le pays était bel et bien coupé en deux.
    Depuis plusieurs mois – et dans la France entière –, on se répandait en injures, en hypothèses, en pronostics avec, à gauche comme à droite, la même ferveur et une égale mauvaise foi.

    De François à François, trois décennies. Mitterrand en 1981, Hollande en 2012. Dans ce laps de temps, on suit quatre amis Benoit, Rodolphe, Tanguy et Paul. A quelques semaines de leur bac, les choix se dessinent, trente ans plus tard que sont devenus leurs rêves, leurs ambitions ?

  • L’océan au bout du chemin

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    Titre : L’océan au bout du chemin
    Auteur : Neil Gaiman
    Éditeur : Au Diable Vauvert
    Date de publication : 23 octobre 2014
    Récompenses : Prix Locus du meilleur roman de fantasy 2014

    Synopsis :  » J’aimais les mythes. Ils n’étaient pas des histoires d’adultes et ils n’étaient pas des histoires d’enfants. Ils étaient mieux que cela. Ils étaient, tout simplement.  » De retour dans la maison de sa famille pour des obsèques, un homme encore jeune, sombre et nostalgique, retrouve les lieux de son passé et des images qu’il croyait oubliées. Le suicide d’un locataire dans une voiture au bout d’un chemin, sa rencontre avec une petite voisine, Lettie, qui affirmait alors que l’étang de derrière la maison était un océan. Et les souvenirs de l’enfance, qu’il croyait enfuis, affluent alors avec une précision troublante… Ce sont les souvenirs d’un enfant pour qui les histoires existent dès qu’on les croit et qui se réfugie dans les livres pour échapper aux adultes, un enfant pour qui les contes sont sa réalité.

    Note 3.5

    Les enfants, ainsi que je l’ai dit, ont recours à des voies secondaires et aux sentiers cachés, tandis que les adultes suivent des routes et les itinéraires officiels.

    Merci aux Éditions du Diable Vauvert pour m’avoir fait bénéficier gracieusement du dernier livre de Neil Gaiman. Merci car avec « L’océan au bout du chemin », j’ai découvert un univers qui m’est étranger et qui m’a ravi. Conte fantastique, nostalgie de l’enfance avec ses questionnements et ses peurs, le livre est difficile à résumer. Les talents de raconteur de Neil Gaiman sautent aux yeux, c’est une évidence. Il titille habilement notre imaginaire, réussit à nous questionner sur nos propres peurs de l’enfance, des choses qui paraissent banales pour l’adulte que nous sommes devenu mais qui nous mettaient dans des états d’effroi pas possible. Trois générations de femmes (bon la dernière Lettie à 11 ans !) impressionnantes pour aider ce gosse de sept ans.

    Au final, une bien agréable surprise pleine de nostalgie.

    Autres critiques : Baroona (233°C) ; Gaëlle (Pause Earl Grey) ; Jean-Philippe Brun (L’Ours inculte) ; Lorhkan (Lorhkan et les mauvais genres), Océane (La Pile à Lire) ; Plume (The Last Exit to Nowhere) ; Stelphique (Mon féérique blog littéraire) ; Xapur (Les Lectures de Xapur) ; Ys Melmoth (Imrama – Des mots et des miroirs)

  • Magic in the Moonlight

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    Titre : Magic in the Moonlight
    Scénario : Woody Allen
    Réalisateur : Woody Allen
    Acteurs principaux : Colin Firth, Emma Stone, Eileen Atkins, Marcia Gay Harden, Simon Mc Burney, Hamish Linklater, Catherine McCormack, Jacki Weaver, Lionel Abelanski Date de sortie française : 22 octobre 2014
    Récompenses : Sélection Festival de Deauville 2014.

    Synopsis : Le prestidigitateur chinois Wei Ling Soo est le plus célèbre magicien de son époque, mais rares sont ceux à savoir qu’il s’agit en réalité du nom de scène de Stanley Crawford : cet Anglais arrogant et grognon ne supporte pas les soi-disant médiums qui prétendent prédire l’avenir. Se laissant convaincre par son fidèle ami Howard Burkan, Stanley se rend chez les Catledge qui possèdent une somptueuse propriété sur la Côte d’Azur et se fait passer pour un homme d’affaires, du nom de Stanley Taplinger, dans le but de démasquer la jeune et ravissante Sophie Baker, une prétendue médium, qui y séjourne avec sa mère.

     
    Note 3.0
     

    Si vous avez envie de légèreté, d’une comédie romantique et magique, le dernier Woody Allen est pour vous.

    Difficile de donner un avis sur un film de Allen car même avec ce « Magic in the Moonlight », film plaisant mais sans enthousiasme béat, et bien ça reste quand même du bon ciné. Car il faut bien avouer que côté scénario, on a fait quand même plus excitant. Mais voilà, Woody Allen est toujours un formidable directeur d’acteurs et un dialoguiste hors pair. Cela suffit pour rendre cette bluette plutôt agréable. Colin Firth et Emma Stone jouent au chat et à la souris avec enthousiasme, mais Cupidon pourrait bien régler l’affaire. Il sont tous les deux excellents. Les seconds rôles, comme toujours chez Allen, apportent un plus évident.

    Alors si ce Woody Allen n’est pas une cuvée inoubliable, il nous fait passer une heure trente de fantaisie. C’est déjà ça.

  • Bande de filles

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    Titre : Bande de filles
    Scénario : Céline Sciamma
    Réalisateur : Céline Sciamma
    Acteurs principaux : Karidja Touré, Assa Sylla, Lindsey Karamoh, Mariétou Touré,Idrissa Diabaté, Rabah Nait Oufella
    Date de sortie française : 22 octobre 2014
    Récompenses : Sélection Quinzaine des réalisateurs Cannes 2014.

    Marieme vit ses 16 ans comme une succession d’interdits. La censure du quartier, la loi des garçons, l’impasse de l’école. Sa rencontre avec trois filles affranchies change tout. Elles dansent, elles se battent, elles parlent fort, elles rient de tout. Marieme devient Vic et entre dans la bande, pour vivre sa jeunesse.

    Note 3.5

    La jeune Marième, trop vite mise devant la dureté de la vie, s’émancipe en rencontrant trois filles qui n’ont pas froid aux yeux. Après le magnifique « Tomboy », j’attendais avec impatience le nouveau film de Céline Sciamma. Et le résultat a fière allure.

    Céline Sciamma filme ses personnages sans les juger, ce n’est pas important ici. Elle nous montre comment on se construit malgré les obstacles, les erreurs, les coups durs. Marième/Vic sait qu’elle ne peut compter que sur elle-même, quitte à se tromper. Le film rend compte aussi de l’échec de nos politiques successives, tant éducatives que sociales. Le désespoir semble chevillé au corps de cette jeunesse qu’on a pas pu ou su préparer à un avenir acceptable. Pas étonnant que la violence et les petites combines fleurissent jour après jour lorsque l’on vit justement au jour le jour. Le regard de Sciamma sur la banlieue est juste, ces actrices toutes inconnues donnent une pèche incroyable à son film. La jeune Karidja Touré, entre fragilité et dureté, est la grande révélation de cette bande de filles. Avec ses trois compères, elle donne une justesse et une énergie indiscutable au film, magnifié par une mise en scène inspirée.

    Céline Sciamma confirme à ceux qui pouvaient encore en douter qu’elle est l’une des cinéastes les plus douée de sa génération.

    Autres critiques : Aurélie (Les Curieuses)

  • Papa was not a Rolling Stone

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    Titre : Papa was not a Rolling Stone
    Scénario : Sylvie Ohayon d’après son roman éponyme. et Sylvie Verheyde.
    Réalisateur : Sylvie Ohayon
    Acteurs principaux : Doria Achour, Aure Attika, Soumaye Bocoum, Marc Lavoine, Rabah Hait Oufella, Sylvie Testud, Attica Guedj.
    Date de sortie française : 8 octobre 2014

    Synopsis : Dans les années 80, Stéphanie grandit à La Courneuve auprès d’une mère absente et d’un beau-père brutal. Très vite, elle décide de se sortir de son quotidien morose. Grâce à l’amour de sa grand-mère, à ses lectures, sa passion pour la danse et pour Jean-Jacques Goldman, elle se débat dans cette cité colorée où l’amitié est primordiale. Un jour, elle le sait, Stéphanie quittera la cité pour mener la vie dont elle a toujours rêvé. Le film raconte l’histoire de cet envol.
    Un film inspiré du livre autobiographique de la réalisatrice

    Note 2.5

    On pourra certainement reprocher beaucoup de choses au premier film de Sylvie Ohayon mais une est certaine, c’est par sa sincérité que le film arrive à nous toucher de temps à autre. On doit les meilleurs moments de « Papa was not a Rolling Stone » à toutes ces mini scènes qui montrent avec tendresse et justesse la vie en banlieue. Paris et ses lumières ne sont pourtant pas loin, mais la route y menant semble à mille lieux. Si le film n’évite pas toujours la caricature (Marc Lavoine en beauf violent peu crédible), les belles révélations de Doria Achour et de l’épatante Soumaye Bocoum méritent le détour. Un film qui montre la banlieue des années quatre vingt, ou l’espoir d’une vie meilleure était encore possible. Pas sur que trente ans plus tard, il en soit de même.

    A découvrir donc pour ces jeunes acteurs et la sincérité du propos.

  • Mommy

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    Titre : Mommy
    Scénario : Xavier Dolan
    Réalisateur : Xavier Dolan
    Acteurs principaux : Antoine-Olivier Pilon, Anne Dorval, Suzanne Clément
    Date de sortie française : 8 octobre 2014
    Récompenses : Prix du Jury Cannes 2014

    Synopsis : Une veuve mono-parentale hérite de la garde de son fils, un adolescent TDAH impulsif et violent. Au coeur de leurs emportements et difficultés, ils tentent de joindre les deux bouts, notamment grâce à l’aide inattendue de l’énigmatique voisine d’en face, Kyla. Tous les trois, ils retrouvent une forme d’équilibre et, bientôt, d’espoir.

    Note 4.5

    Disons, le clairement, le nouveau Xavier Dolan est certainement le meilleur film de l’année. Car le portrait de cette mère courage, bourrée de défaut et de son fils à la fois insupportable mais tellement touchant, vous secoue sérieusement. Mommy se bat contre vents et marées pour joindre les deux bouts pour garder auprès d’elle ce garçon TDAH imprévisible et violent. L’ombre du père disparu est là aussi bien présente. Et puis débarque Kyla, l’étrange voisine qui délaisse sa famille pour celle de Mommy. Le duo se fait trio, il semble apaiser Steve et donner un peu de répit à Mommy. Anne Dorval, Antoine-Olivier Pilon et Suzanne Clément les trois acteurs sont tous formidables, leurs performances sont impressionnantes de justesse. Comme à chaque fois chez Dolan, la bande son est partie intégrante du film, des musiques qui collent magnifiquement aux scènes.

    Xavier Dolan est un surdoué, à 25 ans il signe un film qu’on garde longtemps en tête une fois les lumières rallumées, il nous laisse sonner par cette histoire de bruit et parfois de fureur. Prix du Jury au Festival de Cannes 2014.

     

  • Samba

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    Titre : Samba
    Scénario : Eric Toledano et Olivier Nakache avec la collaboration de Delphine et Muriel Coulin d’après le roman « Samba pour la France » de Muriel Coulin.
    Réalisateur : Eric Toledano et Olivier Nakache
    Acteurs principaux : Omar Sy, Charlotte Gainsbourg, Tahar Rahim, Izia Higelin, Hélène Vincent, Issaka Sawadogo, Youngar Fall, Christiane Millet.
    Date de sortie française : 15 octobre 2014

    Synopsis : Samba, sénégalais en France depuis 10 ans, collectionne les petits boulots ; Alice est une cadre supérieure épuisée par un burn out. Lui essaye par tous les moyens d’obtenir ses papiers, alors qu’elle tente de se reconstruire par le bénévolat dans une association. Chacun cherche à sortir de son impasse jusqu’au jour où leurs destins se croisent… Entre humour et émotion, leur histoire se fraye un autre chemin vers le bonheur. Et si la vie avait plus d’imagination qu’eux ?

    Note 4.0

    Forcément les réalisateurs d' »Intouchables », phénoménal succès mérité, étaient très attendus avec leur nouveau film « Samba ». Et force de reconnaitre que l’après « Intouchables » est très convaincant.

    Car « Samba » a les qualités de comédie qu’on leur connait, mais ils y ajoutent une nouvelle fois un aspect social et sociétal qui fait mouche de belle manière. Toledano et Nakache n’ont pas choisi la facilité (parler d’immigration, de sans papiers, de mixité) dans une période troublée et nauséabonde, il fallait le faire. Le film n’a rien d’une propagande que certains voudront lui coller. Ils montrent hélas une triste réalité, sans jamais tricher. Il convient bien sur de souligner l’impeccable casting de « Samba ». Omar Sy a toujours cette force d’empathie immédiate qu’il véhicule à chaque instant, mais s’ajoute ici des scènes dramatiques qui confirme l’étendue de son incroyable talent. Entouré par une Charlotte Gainsbourg bouleversante de naturel, des pétillants Tahar Rahim et Izia Higelin ou de la grande Hélène Vincent, « Samba » est tour à tour drôle, révoltant, terriblement touchant.

    Une comédie qui fait du bien sur des sujets pas faciles, le pari est largement gagné.

    Autres critiques : Kimysmile (By Kimysmile) et Nico (L’Écran Miroir)

  • Gone girl

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    Titre : Gone girl
    Roman original : D’après le roman « Les apparences » de Gillian Flynn
    Réalisateur : David Fincher
    Acteurs principaux : Ben Affleck, Rosamund Pike, Neil Patrick Harris, Tyler Perry, Kim Dickens, Carrie Coon, Patrick Fugit, Emily Ratajkowski
    Date de sortie française : 8 octobre 2014
    Scénario : Gillian Flynn

    Synopsis : A l’occasion de son cinquième anniversaire de mariage, Nick Dunne signale la disparition de sa femme, Amy. Sous la pression de la police et l’affolement des médias, l’image du couple modèle commence à s’effriter. Très vite, les mensonges de Nick et son étrange comportement amènent tout le monde à se poser la même question : a-t-il tué sa femme ?

    Note 4.0

    Ce thriller, dont on ne peut trop dévoiler l’intrigue pour garder tout plaisir, est magistralement mené par David Fincher (on lui doit notamment « Seven », »Figth Club », « Zodiac », « The Social Network », entre-autre…) Un drame savamment dosé, où tensions et rebondissements s’entrecroisent avec malice. Alors que Rosamund Pike nous bluffe et nous impressionne, le personnage de Ben Affleck lui, est bien plus en retrait, jusqu’à devenir transparent. Guère d’émotions de ce côté, il subit les évènements sans réelle conviction, c’est à mon avis le seul bémol du film. L’autre aspect de ce drame familial c’est de montrer et de dénoncer l’incroyable curée journalistique devant un fait divers aussi terrible. Cette chasse au scoop à tout prix est obscène, et Fincher montre avec réussite le pouvoir dévastateur et manipulateur de certains médias. Au final, 2h30 de cinoche rondement menée, sans temps morts.

    Même si pour moi « Zodiac » reste le meilleur film de Fincher, il confirme de belle manière le grand cinéaste qu’il est. « Gone girl’ ajoute une nouvelle pièce de qualité à une œuvre déjà sacrément impressionnante.

    Autres critiques : Cléo Ballatore, Le Hulk (L’Écran Miroir) et Michael Upon Pickman (Cineslasher)

  • Bodybuilder

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    Titre : Bodybuilder
    Scénario : Roschdy Zem et Julie Peyr
    Réalisateur : Roschdy Zem
    Acteurs principaux : Vincent Rottiers, Yolin François Gauvin, Marina Foïs, Nicolas Duvauchelle, Roschdy Zem, Dominique Reymond, Caroline Gaume, Adel Benchérif
    Date de sortie française : 1er octobre 2014
    Note 3.5

    Synopsis : À Lyon, Antoine, vingt ans, s’est mis à dos une bande de petites frappes à qui il doit de l’argent. Fatigués de ses trafics en tous genres, sa mère et son grand frère décident de l’envoyer à Saint-Etienne chez son père, Vincent, qu’il n’a pas revu depuis plusieurs années. À son arrivée, Antoine découvre que Vincent tient une salle de musculation, qu’il s’est mis au culturisme et qu’il se prépare intensivement pour un concours de bodybuilding. Les retrouvailles entre le père et le fils, que tout oppose, sont difficiles et tendues. Vincent va tout de même accepter qu’Antoine travaille pour lui afin de l’aider à se sortir du pétrin dans lequel il s’est mis. De son côté, Antoine va progressivement apprendre à découvrir et respecter la vie que son père a choisie.

  • La cicatrice

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    Titre : La cicatrice
    Auteur : Gilles Rochier
    Éditeur : 6 Pieds sous Terre Editions (Collection)
    Date de publication : 2014

    Synopsis : Dans La cicatrice, Gilles Rochier se penche sur la vie d’’un jeune couple de trentenaire, Denis et Sophie, partagé entre le travail, la rénovation d’’un appartement et la vie familiale. Denis et Sophie vivent en région parisienne, travaillent dans de grandes entreprises : peu de temps pour communiquer, pas de nuage non plus.
    Un jour, Denis remarque une cicatrice sous son bras dont les causes lui échappent totalement. Accaparé par une vie professionnelle intense qu’’il semble mener sereinement, c’’est avec discrétion et obsession que Denis va tenter d’’obtenir de la part de son entourage des indices et des bribes d’’explications sur l’’origine de cette cicatrice.
    C’est le début d’’une introspection, d’un retour sur soi et son passé qui commence.

    Note 3.5

    – Tu vois pas là ? La cicatrice.
    – Si si, je la vois. Et alors ?
    – Alors… je sais pas. Je sais plus pourquoi j’ai ça

    La cicatrice n’est pas l’adaptation en BD du roman de Bruce Lowery publié en 1960 mais bien une création de Gilles Rochier. Un homme découvre un soir en prenant sa douche une cicatrice. L’homme à la vie bien rangée, va peu à peu basculer dans la peur et l’obsession. Quitte à perdre tout ce qu’il a ?

    Voilà un roman graphique au postulat de départ original. Gilles Rochier montre comment un évènement à priori mineur peut vous faire basculer dans une forme de paranoia. On tourne les pages avec un plaisir évident. On veut savoir. Et la vient le bémol bien frustrant, Rochier choisit une fin assez ouverte, qui pour le coup m’a laissé sur ma … faim.

    Mais sa critique d’un monde ou le culte de la réussite et l’hyper connexion sont aussi omniprésents vaut largement qu’on s’y attarde. Cette cicatrice est loin d’être une plaie.