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1431 : L’homme qui trahit Jeanne d’Arc
Titre : 1431 : L’homme qui trahit Jeanne d’Arc
Série : L’homme de l’année, tome 2
Scénariste : Eric Corbeyran
Dessinateur et coloriste : Horne et Froissard
Éditeur : Delcourt
Date de publication : 2013Synopsis : 1435, quatre ans après la mort de Jeanne d’Arc, les rumeurs les plus folles courent sur les raisons de sa capture par les Anglais à la bataille de Compiègne. La légitimité même de Charles VII commence à être remise en cause. Yolande d’Aragon, belle-mère du roi, décide en secret de mener l’enquête afin de démasquer le traître responsable de la chute de la Pucelle et ainsi assurer la stabilité du royaume.
La diplomatie exige moins de force que d’esprit.
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La Vieille Anglaise et le Continent et autres récits
Titre : La Vieille Anglaise et le Continent et autres récits
Auteur : Jeanne A. Debats
Nouvelles : La vielle Anglaise et le continent ; Aria furiosa ; Saint-Valentin ; Stratégie du réenchantement ; Privilège insupportable ; Gilles au bûcher ; Fugues et fragrance aux temps du Dépotoir ; Nettoyage de printemps
Éditeur : Folio SF
Date de publication : 2012
Récompenses : Grand Prix de l’Imaginaire 2009 (catégorie nouvelle francophone pour l’ensemble du recueil) ; Prix Julia Verlanger 2008, Prix Rosny aîné 2009, Grand prix de la Science-Fiction française (pour « La Vieille Anglaise et le Continent »)Synopsis : Certaines propositions ne se refusent pas. Même lorsque vous êtes une très vieille eco-warrior acariâtre et à l’agonie, même si l’offre va à l’encontre de tous les idéaux que vous avez défendus pendant des années : le transfert de votre esprit dans un nouveau corps. Mais ce n’est pas n’importe quel corps qui attend Ann Kelvin, c’est celui d’un grand cachalot, un des derniers de son espèce.
Nous pénétrons ensemble dans les entrailles de Garnier. Mes deux chiens de garde sont mal à l’aise, je les comprends. Le contraste entre la partie publique de l’opéra et les couloirs obscurs réservés au personnel et aux troupes de spectacle est saisissant. D’un côté les ors, les cristaux étincelants et le velours rouge, et de l’autre la nuit, la poussière et les toiles d’araignées. Les sources de lumière, parfois trop violentes, diffusent une atmosphère étrange. On plisse les yeux et tous ceux que l’on croise prennent des allures inquiétantes d’apparitions fugitives entre deux lacs de ténèbres. Les ombres transforment un machiniste pliant sous le fardeau d’un projecteur en un monstre grotesque, une danseuse entrant et sortant de sa loge se fait vaporeuse et fantomatique. Garnier a toujours enflammé l’imagination. Les rats se chuchotent des légendes où le Destin, la Fatalité et la Mort sèment les larmes, les échecs et les drames dans les coursives sombres, croisant de temps en temps le fantôme de l’Opéra. Celui-ci on l’espère en tremblant de terreur. La tradition veut qu’il choisisse parfois une cantatrice et lui donne le talent pour affronter le rôle de sa vie. On ignore le prix à payer pour cette faveur insigne.
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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les ombres
Titre : Quelque part entre les ombres
Série : Blacksad, tome 1
Scénariste : Juan Diaz Canales
Dessinateur : Juanjo Guarnido
Éditeur : Dargaud
Date de publication : novembre 2000Synopsis : « Il y a des matins où l’on a du mal à digérer son petit-déjeuner. Surtout si on se retrouve devant le cadavre d’un ancien amour. » Dès la première case, le ton est donné. Nous sommes dans un polar. Avec les ingrédients habituels : un meurtre, une grande ville américaine rongée de l’intérieur, une belle poupée salement amochée. Jusqu’au détective privé – un chat baptisé Blacksad – qui contemple, désabusé, l’agitation de la grande ville en soulevant légèrement le store.
Parfois quand j’entre dans mon bureau, j’ai l’impression de marcher dans les ruines d’une ancienne civilisation. Non à cause du désordre qui y règne, mais parce que certainement cela ressemble aux vestiges de l’être civilisé que je fus jadis.
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Etonnants Voyageurs 2014, Conférence #4 : Un monde fantastique
A l’occasion du festival des Étonnants Voyageurs de Saint Malo ont eu lieu cette année un certain nombre de conférences consacrées aux littératures de l’imaginaire.S’est ainsi tenu le dimanche 8 juin une table-ronde à la Maison de l’Imaginaire intitulée « Un monde fantastique » et réunissant cinq intervenants : Thomas Day, grand auteur de SFFF récompensé cet année par le Grand Prix de l’Imaginaire pour son recueil de nouvelles « Sept secondes pour devenir un aigle » ; Georges-Olivier Châteaureynaud, romancier et nouvelliste renommé membre de nombreux jurys littéraires ; deux auteurs étrangers, Bernard Quiriny pour la Belgique et Renaud Jean pour le Canada ; enfin Guillaume Sorel, illustrateur, récemment à l’origine d’une adaptation en bande-dessiné du « Horla ». En voici un bref compte-rendu.
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Les Seigneurs de Bagdad
Titre : Les Seigneurs de Bagdad
Scénariste : Brian K. Vaughan
Dessinateur : Niko Henrichon
Éditeur : Urban Comics (Vertigo Deluxe)
Date de publication : 2012 (mars) (2006 en VO chez DC Comics)Synopsis : Bagdad, 2003 : quatre lions emprisonnés dans le zoo, sont libérés suite à un raid aérien de l’armée américaine. Un jeune mâle dominant, deux femelles de deux âges différents et un petit lionceau vont découvrir, en errant dans la ville dévastée, que cette liberté soudaine s’avère plus dangereuse que leur ancienne prison dorée.
-Mais qu’est-ce qu’il racontait ?
-Je suis sûre que ce n’est rien, Ali. Le cerveau des tortues est tellement petit.
-On aurait du le manger. Maman dit que les petits cerveaux sont fait pour être mangés. Pas pour être écoutés. -
Les extraordinaires et fantastiques aventures de Sylvo Sylvain, tome 3 : Confessions d’un elfe fumeur de lotus
Titre : Confessions d’un elfe fumeur de lotus
Cycle : Les extraordinaires et fantastiques enquêtes de Sylvo Sylvain, détective privé
Auteur : Raphaël Albert
Éditeur : Mnémos
Date de publication : 2014 (mai)Synopsis : Allongé sur la natte usée d’une fumerie de lotus, l’elfe devenu détective croit revivre son passé de grand elfe. Un retour sur ses origines, son enfance, son éducation dans la grande forêt merveilleuse et impitoyable, jusqu’à son exil.
Prenez ce jeune elfe qui se croit au fait de la gloire… Ah, goûte-la bien, jeune Sylvo, cette gloire. C’est une gloriole. Elle ne durera pas, tu vacilles déjà. Chardon te délogera bientôt de ton piédestal, puis les Anciens te ramèneront au précipice qui te guette, avant que tu ne portes toi-même la sordide estocade qui amènera une nouvelle fuite dénuée de sens. Vois-tu à travers le temps le vieux Sylvo s’agiter sur sa natte ? Il voit s’approcher celui qui s’apprête à lui porter le premier coup. Il voit venir la fin.
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Etonnants Voyageurs 2014, Conférence #3 : La SF serait-elle le meilleur moyen de rendre compte du réel ?
Comme tous les ans à Saint Malo à l’occasion du festival des Étonnants Voyageurs, toute une série de conférences et débats ont eu lieu à la Maison de l’imaginaire, cette année déplacée dans la chapelle Sainte Anne. L’occasion pour les amateurs des littératures de l’imaginaire d’assister à des tables rondes réunissant quantité d’auteurs et de découvrir l’exposition réalisée par Nicolas Fructus et composée des illustrations choisies pour figurer dans « Un an dans les airs », ouvrage paru aux éditions Mnémos en 2013 et dédié aux voyages extraordinaires de Jules Verne. Parmi les conférences organisées le dimanche après-midi l’une d’elles proposait de s’intéresser à cette épineuse mais néanmoins passionnante question : La science-fiction serait-elle le meilleur moyen de rendre compte du réel ? Y étaient présents Laurent Kloetzer, lauréat du Grand Prix de l’Imaginaire 2014 (catégorie roman français) pour « Anamnèse de Lady Star » écrit en collaboration avec son épouse ; Laurent Whale a qui ont doit une trilogie de SF intitulée « Les étoiles s’en balancent » ainsi que plus récemment un thriller historique consacré à Billy the Kid ; Yves Grevet, auteur du diptyque « Nox », une dystopie destinée à la jeunesse ; et enfin Christian Léourier, auteur du « Cycle de Lanmeur », récemment réédité en trois volumes aux éditions Ad Astra.
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Etonnants Voyageurs 2014, Conférence #2 : Le retour des barbares ?
A l’occasion du festival des Étonnants Voyageurs ayant lieu tous les ans à la Pentecôte, le théâtre Chateaubriand de la ville de Saint Malo a accueilli tout au long du weekend de nombreuses conférences et projections consacrées aux littératures de l’Imaginaire. Après deux documentaires respectivement consacrés à J. R. R. Tolkien et aux showrunners de « Game of thrones », Jean-Luc Rivera, passionné de SFFF et jury du Grand Prix de l’Imaginaire, a ainsi animé une conférence intitulée « Le retour des barbares ». Y étaient invités quatre auteurs : Andrus Kivirähk, écrivain estonien récompensé cette année par le Grand Prix de l’Imaginaire pour son roman « L’homme qui savait la langue des serpents » ; Raphaël Jerusalmy, ancien membre des services de renseignements militaires israéliens et auteur de plusieurs romans dont dernièrement « La confrérie des chasseurs de livres ; Viviane Moore, auteure de romans policiers historiques ; et enfin Régis Goddyn, auteur de la série « Le sang des 7 rois » dont les quatre premiers tomes ont rencontré un large public parmi les lecteurs de fantasy. Un casting varié et de qualité qui n’aura cela dit guère été enthousiasmé par le sujet, à l’exception de Régis Goddyn et Raphaël Jerusalmy qui auront fait preuve de bien meilleure volonté que les deux autres. Il faut dire que, malgré les tentatives de Jean-Luc Rivera de faire le lien entre ce retour des barbares et les romans de chacun des auteurs, aucun d’entre eux ne s’était véritablement penché sur la question dans leurs ouvrages…
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Un éclat de givre
Titre : Un éclat de givre
Auteur : Estelle Faye
Éditeur : Les Moutons Électriques
Date de publication : 2014 (mai)Synopsis : Paris devenue ville-monstre, surpeuplée, foisonnante, étouffante, étrange et fantasmagorique. Ville-labyrinthe où de nouvelles Cours des Miracles côtoient les immeubles de l’Ancien Monde. Ville-sortilège où des hybrides sirènes nagent dans la piscine Molitor, où les jardins dénaturés dévorent parfois le promeneur imprudent et où, par les étés de canicule, résonne le chant des grillons morts. Là vit Chet, vingt-trois ans. Chet chante du jazz dans les caves, enquille les histoires d’amour foireuses, et les jobs plus ou moins légaux, pour boucler des fins de mois difficiles. Aussi, quand un beau gosse aux yeux fauves lui propose une mission bien payée, il accepte sans trop de difficultés. Sans se douter que cette quête va l’entraîner plus loin qu’il n’est jamais allé, et lier son sort à celui de la ville, bien plus qu’il ne l’aurait cru.
Personne ne peut plus prétendre, en toute honnêteté, que ma ville est la plus belle du monde. Pas « belle » au sens classique du terme, pas comme les Vénus du Néo-Louvre, ou les princesses endormies dans les contes. Je crois que je le la préfère ainsi. Même avec ses boursouflures, ses nécroses. Ses recoins morts, comme les anciens dédales du sous sol. Mais qui ne demandent qu’à reprendre vie.
Après « Porcelaine » récompensé en 2013 par le prix Elbakin et qui m’avait laissé un excellent souvenir, Estelle Faye revient cette année avec un tout nouveau roman paru chez Les Moutons électriques. Un bel ouvrage au charme duquel je me suis complètement laissée prendre. Après une histoire de fantasy inspirée de la culture et des légendes chinoises, l’auteur opte cette fois pour un roman post-apo dans lequel on découvre une ville de Paris méconnaissable et un monde profondément marqué par la disparition de nos modes de vie actuels.
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Etonnants Voyageurs 2014, Conférence #1 : Tolkien : des mots, des mondes
Comme tous les ans, la ville de Saint Malo a accueilli début juin le festival des Étonnants Voyageurs, l’occasion idéale de rencontrer des auteurs issus de tous les horizons et d’assister à des débats et conférences consacrés à tous les genres. La SFFF s’est notamment encore une fois vue accorder une place de choix dans les programmes. Il faut dire que le thème du festival, le réveil des grandes puissances mythologiques, s’y prêtait plutôt bien. A cette occasion environ trois cent amateurs du genre ont eu l’occasion de découvrir en avant première au théâtre Chateaubriand un documentaire consacré à J. R. R. Tolkien. Simon Backès, le réalisateur, a d’ailleurs témoigné de son étonnement et de son émotion de voir autant de personnes réunies pour assister à cette première diffusion publique, et en a profité pour remercier chaleureusement la chaine Arte à qui on doit le financement de ce documentaire. Le réalisateur a également tenu à rappeler qu’il était évidemment impossible de proposer un portrait exhaustif de la vie de l’écrivain, c’est pourquoi le film a été essentiellement construit autour de deux axes. Le premier consiste à brosser un portrait le plus fidèle possible de ce paisible professeur d’Oxford et ainsi tordre le cou aux nombreux clichés qui ont eu tendance à se développer au sein du grand public (notamment après le succès des films). Le second axe a pour ambition de révéler toute la complexité de l’univers élaboré par Tolkien.