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Olympe de Gouges
Titre : Olympe de Gouges
Auteur : Catel et Bocquet
Éditeur : Castermann
Date de publication : 2012De Montauban en 1748 à l’échafaud parisien en 1793, quarante-cinq ans d’une vie féminine hors normes, et l’invention d’une idée neuve en Europe : la lutte pour les droits des femmes. Née dans une famille bourgeoise de province, sans doute fille adultérine d’un dramaturge à particule, Marie Gouze dit Olympe de Gouges a traversé la seconde moitié du XVIIIe siècle comme peu de femmes l’ont fait. Femme de lettres et polémiste engagée, elle se distingue par son indépendance d’esprit et l’originalité parfois radicale de ses vues, s’engageant pour l’abolition de l’esclavage et surtout pour les droits civils et politiques des femmes. Opposée aux Robespierristes et aux ultras de la Révolution, elle est guillotinée pendant la Terreur. Comme ils l’avaient fait avec Kiki de Montparnasse, Catel et Bocquet retracent de façon romancée, mais avec une rigueur historique constante, le parcours de vie de cette femme d’exception, dont les idéaux très en avance sur son temps ont forgé quelques-unes des valeurs clés de nos sociétés d’aujourdhui. En quelque trois cent planches de création exigeante et généreuse, un magnifique portrait féminin et un hommage vibrant à l’une des figures essentielles du féminisme.
« Si les femmes sont reconnues responsables et punissables par la justice, alors on doit leur donner accès à l’urne et à la tribune. »
C’est pas si facile d’être une femme libérée comme disait le grand philosophe Cookie Dingler !!! Olympe de Gouges était de ces femmes là. Catel et Bocquet dans ce roman graphique de 500 pages remettent en lumière la vie tumultueuse de cette jeune femme, très tôt mariée et très tôt devenue veuve Aubry, célèbre pour son franc parler, sa passion pour les lettres et le théâtre. Indépendante, cultivée, libertine, elle clame haut et fort que la femme est l’égal de l’homme et prêche pour être sur un pied d’égalité. Elle dénonce aussi l’esclavage et se bat pour son abolition. Révolutionnaire, non ?
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Le chien Iodok
Titre : Le chien Iodok
Auteur : Aleksej Meshkov
Éditeur : L’Arbre vengeur (Selva Selvaggia)
Date de publication : 16 février 2012Synopsis : Sous la fourrure du chien Iodok se cache un homme qui, pour fuir ses congénères, se retrouve au milieu d’eux. Incapable de supporter le troupeau humain, il a choisi de leur échapper en devenant un animal, une bête attentive et patiente qui lèche la main de son nouveau maître, le directeur de la clinique vétérinaire. Iodok parle et s’inquiète : peut-on échapper longtemps aux limiers qui traquent la différence et la déviance au nom du Zoo, cette organisation totalitaire qui contrôle tout ?
Hommage à cette littérature qu’engendrèrent les pires dictatures, fable philosophique qui interroge l’animalité de l’homme, Le chien Iodok est d’abord un roman étrange qui parvient à conjuguer comique et cruauté pour raconter les errements d’un monde dévoyé. Dérangeant, excessif et complexe, Le chien Iodok est surtout un livre mordant, d’une race exceptionnelle.La plupart du temps, je préfère tuer le mâle et épargner la femelle. Je suis cruel, je le sais, mais j’aime les entendre gémir quand j’étouffe leur compagnon. Je perçois leur angoisse, au moment où le mâle se laisse aller à la mort.
Le sang des écureuils a un goût de cèdre, un parfum de résine de pin, une odeur de feuilles et de vent. C’est agréable de les tuer et c’est par pur divertissement que je le fais. En tout cas pas par faim.Il était où le gentil ti Iodok ? Il était où, heiiiin, le Iodok ? Et où il est le pépère au ouah ouah ? Gotainer sort de mon corps et de ce roman légèrement science-fictionesque !
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Les invités du Festival BD d’Angoulême 2014
Le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême dévoile au compte-goutte ses invités, chaque éditeur les révélant à son rythme. D’ores et déjà, du très beau monde viendra en Charente entre le 30 janvier et le 2 février 2014.
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Faut-il aller voir… Lulu, femme nue ?
Une fois n’est pas coutume, la bande dessinée française qui sort en adaptation cinématographique le 22 janvier 2014 n’est pas des plus connues. En effet, le Lulu, femme nue d’Étienne Davodeau (Futuropolis, 2008 et 2010) est adapté par la réalisatrice Solveig Anspach.
Synopsis : À la suite d’un entretien d’embauche qui se passe mal, Lulu décide de ne pas rentrer chez elle et part en laissant son mari et ses trois enfants. Elle n’a rien prémédité, ça se passe très simplement. Elle s’octroie quelques jours de liberté, seule, sur la côte, sans autre projet que d’en profiter pleinement et sans culpabilité. En chemin, elle va croiser des gens qui sont, eux aussi, au bord du monde : un drôle d’oiseau couvé par ses frères, une vieille qui s’ennuie à mourir et une employée harcelée par sa patronne… Trois rencontres décisives qui vont aider Lulu à retrouver une ancienne connaissance qu’elle a perdu de vue : elle-même.
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Kaamelott, tome 3 : L’énigme du coffre
Titre : L’énigme du coffre
Série : Kaamelott, tome 3
Scénariste : Alexandre Astier
Dessinateur : Steven Dupré
Éditeur : Casterman
Date de publication : 23 novembre 2008Synopsis : Plus d’or à Kaamelott ! Les convois sont ils attaqués ? Quelqu’un manigance-t-il leur détournement ? Arthur et ses hommes mènent l’enquête et remontent la piste des chargements jusqu’au village minier. Pour résoudre l’Énigme Du Coffre, il leur faudra s’aventurer dans de lugubres galeries de mine et se transformer en cambrioleurs…
Lancelot – Et l’orque, vous en pensez quoi ? Parce que, moi, je vous le dis, il m’inspire rien de bon…
Léodagan – Ouais, mais attention… les orques, ils ont tellement une sale gueule qu’ils inspirent jamais rien de bon à personne.
Kaamelott poursuit sa reconversion en bande dessinée avec un troisième tome aux accents mystérieux, se déroulant de manière concomitante au Livre I de la série télévisée et se focalisant toujours sur les pitreries et les loupés drolatiques des Chevaliers de la Table ronde, alors toute récente.
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Les annales de la Compagnie noire, tome 2 : Le château noir
Titre : Le château noir
Cycle : Les annales de la Compagnie noire, tome 2
Auteur : Glen Cook
Éditeur : L’Atalante / J’ai lu
Date de publication : 1999 / 2008 (1984 pour la version originale)Synopsis : D’étranges disparitions se succèdent dans la ville de Génépi : cadavres et vivants se volatilisent, proies d’un mystérieux commerce nocturne. Y aurait-il un rapport avec le château noir, cette sombre éminence qui domine la ville, cette verrue monstrueuse qui semble croître de jour en jour ? Possible… En tout cas, la Dame semble prendre la menace très au sérieux et dépêche la Compagnie sur place pour voir de quoi il retourne. Coincée entre l’horreur qui grandit aux abords du château et la peur que lui inspire son commanditaire, la légendaire Compagnie noire pourrait bien envisager pour la première fois de son histoire de rompre son contrat et de redéfinir ses allégeances…
Tous les hommes naissent condamnés, disent les sages. Tous tètent le sein de la mort. Tous s’inclinent devant ce monarque silencieux. Ce souverain des ténèbres lève un doigt. Une plume volette et se pose à terre. Nulle raison dans son chant. Les bons partent jeunes. Les mauvais prospèrent. Il règne sur les seigneurs du chaos.
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La Tartine du Dimanche matin #13 : Ces livres qui donnent des films en plusieurs parties
L’adaptation de livres au cinéma, c’est courant d’accord, mais que dire quand ce phénomène voit le nombre de films se multiplier pour une seule et même œuvre normalement unique ? C’est le thème de notre Tartine du jour, rubrique qui, à l’inverse, devrait d’ailleurs prendre son rythme d’un dimanche sur deux (bien plus tenable au niveau du rythme d’écriture…).
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Le sang d’immortalité, suivi de Voyage avec les morts
Titre : Le sang d’immortalité, suivi de Voyage avec les morts
Auteur : Barbara Hambly
Éditeur : Mnémos
Date de publication : 2010
Récompenses : Prix Locus 1989 (catégorie meilleur roman d’horreur)Synopsis : Londres, à la fin du siècle dernier… Qui donc s’attaque aux vampires ? Qui donc fracasse leurs cercueils pour que la lumière du soleil les réduise en cendres ? Ne pouvant traquer le meurtrier en plein jour, ceux-ci n’ont d’autre choix que de demander l’aide d’un mortel. C’est ainsi que James Asher, ancien espion de sa Gracieuse Majesté, se voit soumis à un odieux chantage sur la vie de sa jeune épouse et contraint de rechercher le tueur de vampires. Mais, même s’il le trouve, que se passera-t-il ensuite ? Quel sera le sort de quelqu’un qui connaît les identités et les cachettes des morts vivants ? La réponse n’est que trop évidente.
Cela arrive aux vampires… Il y a plusieurs phases… J’en ai moi-même vécu certaines. Lorsqu’un vampire à trente, quarante ans d’existence, et qu’il voit tous ses amis mourir, devenir séniles et méconnaissables par rapport à ce qu’ils ont été durant la fraîcheur d’une jeunesse partagée. Ou bien à cent ans, environ, lorsque le monde qu’il a connu s’est transformé ; quand tous les petits détails qui lui étaient si précieux ne sont même plus dans les mémoires. Lorsqu’il n’y a plus personne pour se remémorer les chanteurs dont les voix tissaient si inextricablement la chaîne et la trame de ce temps-là. Il devient ensuite d’être plus aisé d’être insouciant , de se laisser aller au gré des jours.
Une histoire de vampire ça vous tente ? Non, ne fuyez pas, j’en vois déjà prêt à tourner les talons, encore marqués par leur overdose récemment causée par le succès phénoménale rencontré par la « bit-litt ». Et bien vous pouvez oublier toute idée de récit à l’eau de rose relatant les amours d’une jeune fille en fleur et d’une créature de la nuit, car ce n’est absolument pas le propos ici. Non, moi je vous parle d’une véritable histoire de vampire, de celles qui vous fascinent autant qu’elles vous angoissent et qui enflamment votre imagination au point de vous voir irrationnellement redouter de vous retrouver seul dehors à l’approche du crépuscule.
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La voie du sabre
Titre : La voie du sabre
Cycle : La voie du sabre, tome 1
Auteur : Thomas Day
Éditeur : Folio SF
Date de publication : 2002Synopsis : Pour parfaire l’éducation de son fils Mikédi, le chef de guerre Nakamura Ito le confie à un rônin du nom de Miyamoto Musashi. Un samouraï de légende, le plus grand maître de sabre qu’ait connu l’Empire des quatre Poissons-Chats. Ensemble, pendant six longues années, le maître et l’apprenti vont arpenter la route qui mène jusqu’à la capitale Edo, où l’Impératrice-Dragon attend Mikédi pour en faire son époux. Mais la Voie du Sabre est loin de trancher l’archipel en ligne droite : de la forteresse Nakamura aux cités flottantes de Kido, du Palais des Saveurs à la Pagode des Plaisirs, Mikédi apprendra les délices de la jouissance, les souffrances du combat, et la douceur perverse de la trahison.
Au fil des jours passés au milieu des hommes, j’ai parcouru les routes et chemins des Poissons-Chats Honshu, Shikoku, Hokkaido, Kyushu, je suis allé en Europe, sur le Continent Éléphant, en Corée, j’ai vu mourir de nombreuses personnes, en naître presque autant. J’ai travaillé dans le Palais des Saveurs et j’ai passé deux années merveilleuses dans la Pagode du Plaisir. Dans chacun de ces endroits je me suis montré doué, apprenant les arts avec une rapidité surnaturelle, qu’ils fussent ceux de l’amour, de la chère ou du sabre. J’ai connu dix fois plus d’aventures que la plupart des samouraïs, dix fois moins,cependant, que celui qui fut mon maître.
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Sherlock, saison 3
Série : Sherlock
Titres : 3.00 : Many Happy Returns ; 3.01 : The Empty Hearse ; 3.02 : The Sign of Three ; 3.03 : His Last Vow
Créateurs : Mark Gatiss et Steven Moffat
Acteurs principaux : Benedict Cumberbatch, Martin Freeman, Amanda Abbington, Mark Gatiss, Una Stubbs, Louise Brealey
Chaîne : BBC One (Royaume-Uni)
Date de diffusion : janvier 2014
Livres originaux : surtout des références aux romans ou nouvelles La Maison vide (The Adventure of the Empty House), Le Signe des Quatre (The Sign of Four) et Son dernier coup d’archet (His Last Bow) de Sir Arthur Conan DoyleSynopsis : Cette version présente le célèbre duo, Sherlock Holmes – John Watson, transposé dans le contexte du début du XXIe siècle.
Once you have eleminated all the others factors the only one remaining must be the truth.
(Une fois que tu as éliminé tous les autres facteurs, le seul élément restant doit être la vérité.)Après une fin de saison 2 insoutenable, la série Sherlock nous propose une nouvelle flopée de trois épisodes d’une heure et demie qui réussit parfaitement à renouveler ses concepts.