Titeuf, tome 1 : Dieu, le sexe et les bretelles
Titre : Dieu, le sexe et les bretelles
Série : Titeuf, tome 1
Scénariste, Dessinateur et Coloriste : Zep (Philippe Chapuis)
Éditeur : Glénat
Date de publication : 1992 (colorisé en 2010)
Synopsis : Si Dieu est parmi nous comme la prof elle a dit, c’est en tout cas pas Hugo, il est trop gros, ni Manu, ni François parce qu’ils ont des binocles… Dimi c’est pas possible, il parle même pas bien français… Il reste que Ludo mais ça veut dire que Dieu sait pas faire pipi debout.
Manu : Tu sais pourquoi c’est les plus bêtes, les filles ?
Titeuf : Beuh, non.
Manu : Ben, dans le ventre de la maman, si le cerveau est assez gros c’est un garçon… autrement, c’est une fille…
Titeuf : La vaache !
Manu : C’est mon père qui l’a dit.
1992, Zep lance son héros, aujourd’hui connu de partout, Titeuf.
Dieu, le sexe et les bretelles, premier tome de la série de ce jeune « pré-adolescent » qu’est Titeuf, est d’abord une bande dessinée en noir et blanc, où le coup de crayon est peu assuré. Zep ne croit alors plus en son talent pour la bande dessinée et accepte de publier ces dessins et histoires basées sur des souvenirs d’enfance.
Tout cela se ressent dans l’ensemble de ce premier tome. Le vague scénario sur les questionnements et les aventures d’un jeune garçon turbulent, voire vulgaire, se dispatche beaucoup trop en des historiettes rapides (la fameuse division correspondant à une planche – une histoire me fatigue au bout d’une moment…), même si trois thèmes forts ressortent, le titre nous le dit d’ailleurs très bien : la religion (Dieu), la sexualité (le sexe) et les soucis quotidiens (les bretelles).
Toutefois, l’humour est présent à chaque instant et de nombreux thèmes de notre société sont déjà abordés, et surtout par les yeux « innocents » de cet enfant auquel on a envie de s’identifier. Tout l’intérêt est là, tout simplement !
Un agréable premier tome, initialement prévu pour un public adulte, mais qui a su, depuis, parler aux plus jeunes. Cet entre-deux permet d’apprécier ces débuts encore aujourd’hui, sans goût d’inachevé ou de décalage.