Neverwhere
Titre : Neverwhere
Auteur : Neil Gaiman
Éditeur : J’ai Lu
Date de publication : 2005 (1998 pour la première édition française)
Récompenses : Prix Julia Verlanger 1999
Synopsis : Londres, un soir comme tant d’autres. Richard Mayhew découvre une jeune fille gisant sur le trottoir, l’épaule ensanglantée. Qui le supplie de ne pas l’emmener à l’hôpital… Et disparaît dès le lendemain. Pour Richard, tout dérape alors : sa fiançée le quitte, on ne le connaît plus au bureau, certains, même, ne le voient plus… Le monde à l’envers, en quelque sorte. Car il semblerait que Londres ait un envers, la « ville d’En Bas », cité souterraine où vit un peuple d’une autre époque, invisible aux yeux du commun des mortels. Un peuple organisé, hiérarchisé, et à la tête duquel les rats jouent un rôle prépondérant. Plus rien ne le retenant « là-haut », Richard rejoint les profondeurs…
Jeune homme. Comprenez bien une chose : il existe deux Londres. Il y a la Londres d’En Haut – c’est là que vous viviez – et puis il y a la Londres d’En Bas, l’En Dessous – qu’habitent ceux qui sont tombés dans les failles de ce monde. Vous appartenez désormais à leur nombre. Il faudra vous débrouiller de votre mieux ici-bas. Avec les égouts, la magie et le noir.
Grande amatrice de fantasy et de fantastique, je n’avais jusqu’à présent jamais eu l’occasion de découvrir le travail de celui que beaucoup considèrent aujourd’hui comme une référence majeure dans le monde des littératures de l’imaginaire, j’ai nommé M. Neil Gaiman. L’erreur est désormais corrigée grâce à « Neverwhere », probablement le roman le plus célèbre de l’auteur qui nous propose ici une version retravaillée comprenant notamment une belle préface ainsi qu’un prologue alternatif. Me voilà donc lancée à la découverte du quotidien d’un trentenaire londonien tout ce qu’il a de plus ordinaire qui va bientôt se retrouver, bien malgré lui, embarqué dans des aventures plus rocambolesques les unes que les autres suite à sa rencontre avec une étrange demoiselle en détresse. C’est alors que débute la plongée du protagoniste, et la notre, dans la « Londres d’En Bas », une ville sous la ville dont personne ne soupçonne l’existence et où mendiants, Parle-aux-rats et autres parias mis au ban de la société règnent en maîtres.
Neil Gaiman nous dresse le portrait d’un monde fascinant, empli de magie, de mystère et de personnages plus atypiques les uns que les autres, qu’il s’agisse du Comte et sa cour, du duo Croup – Vandemar ou encore du marquis de Carabas. Le roman recèlent un nombre incalculable d’idées originales qui nous poussent subtilement à porter un regard différent sur le monde qui nous entoure, et plus particulièrement sur ces endroits ou ces gens qui nous paraissent à tous tellement familiers ou ordinaires que personne n’y prête plus guère attention : les stations de métro y deviennent des mondes à part entière abritant la cour d’un Comte ou un monastère ; les égouts et tunnels serpentant sous la ville y cachent des créatures terribles et insaisissables ; les immenses galeries commerciales où les monuments historiques réputés de la capitale s’y trouvent reconvertis en marchés éphémères où vous pourrez vous procurer à peu près tout et n’importe quoi (déchets, informations, nourriture, cauchemars, gardes du corps…). Bref, impossible de ne pas vous laisser embarquer !
« Neverwhere » est incontestablement un excellent roman qui n’est pas sans rappeler par certains côtés de grands classiques tels « Le magicien d’Oz » ou encore « Alice au Pays des Merveilles », car même si le ton est évidemment plus adulte, l’objectif reste le même : pousser le lecteur à poser un regard plus attentif et plus émerveillé sur le monde qui l’entoure. Après tout, qui sait les surprises qu’il peut bien nous réserver ?
Autres critiques : Books & Pics ; Célinadanaé (Au pays des cave trolls) ; Yvan Gruznamur (EmOtionS) ; Xapur (Les lectures de Xapur)
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