Cédric, tome 1 : Premières classes
Titre : Premières classes
Série : Cédric, tome 1
Scénariste : Raoul Cauvin
Dessinateur : Laudec
Éditeur : Dupuis
Date de publication : 1989
Synopsis : Cédric a tout pour être heureux. Ce blondinet de huit ans vit une petite vie tranquille entre ses copains, l’école, ses parents et son pépé. Ah, son pépé… un vrai poème ! Celui-ci est un sacré complice de Cédric, toujours prêt à couvrir ses bêtises. Bref, tout irait pour le mieux dans le meilleur des pavillons de banlieue si Cédric osait enfin déclarer sa flamme à Chen, sa copine d’origine asiatique…
Cédric : Et d’abord, même Tarzan, il est plus fort que toi !
Son père, Robert : Ça t’aurait fait plaisir d’avoir Chita comme petite sœur, fils de nave !
Quelques années avant qu’une autre idole des cours de récréation, le suisse Titeuf, n’apparaisse, le belge Cédric faisait déjà son entrée dans le monde de la bande dessinée franco-belge.
À revenir aux origines de ce personnage, une grande déception générale m’a envahi. Le rythme est déjà loin d’être au rendez-vous et ce n’est pas l’humour qui rattrape le tout ici, car même si certains passages feront largement sourire, d’autres appelleront plutôt la pitié ou l’incompréhension : finalement, comment comprendre que tout le monde se moque cruellement et méchamment de tout le monde dans cette famille ? Les rires forcés ne font rire personne selon moi. Ajoutons à cela le choix fait des historiettes pour aborder bon nombre de situations différentes, choix qui est sûrement défendable, mais qui, pour moi encore une fois, n’est pas très attirant pour une bande dessinée.
Heureusement, on retrouve les ingrédients habituels (et obligés) de ce genre littéraire : le garnement à la maison et le cancre à l’école, les problèmes familiaux qu’ils soient relationnels (le grand-père est malgré tout impayable !) ou professionnels (le « vendeur de carpettes » est toujours sujet à discussions caustiques…), l’amour naissant, etc.
D’ailleurs, l’élément déclencheur, avec la venue d’une petite nouvelle à l’école censée faire chavirer le cœur de notre jeune héros, tient finalement peu de place ici, et ce n’est finalement pas si mal, car ces Premières Classes de Cédric posent le contexte qui sera développé dans les albums suivants et, malgré tous ces défauts originels, la série vaut encore aujourd’hui son pesant de « comédie sociale à travers les yeux de la jeunesse »…