Fantasy

Garrett, détective privé, tome 1 : La belle aux bleus d’argent

Garrett, détective privé tome 1

Titre : La belle aux bleus d’argent
Cycle : Garrett, détective privé, tome 1
Auteur : Glen Cook
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 2003

Synopsis : Difficile de faire son boulot de privé dans un monde où grouillent elfes, trolls et créatures variées. Garrett et ses acolytes, un Homme-Mort omniscient et un métis d’elfe végétarien aussi prompt au danger qu’à la bagatelle, s’engagent à retrouver la belle héritière d’une fortune en argent massif. Il lui faudra retourner dans le Cantard où il a combattu dix ans plus tôt. Théâtre d’une guerre interminable, la région abrite aussi une population de centaures, vampires et maraudeurs de tout poil. La Belle Aux Bleus D’argent est le premier volume des aventures de Garrett, un Sam Spade au pays des sorciers. Par le créateur de La Compagnie Noire, un cocktail décapant de polar et de fantasy. Humour et frisson garantis.

Note 4.5
 
Coup de coeur

-On m’a rapporté vos propos désobligeants sur notre petitesse.
-Je suis toujours désagréable quand on me tire de chez moi avant l’aube.
-La faute à Rose. Quand elle veut quelqu’un, elle vous complique la vie. J’ai raté son éducation. Rappelez-vous ce mauvais exemple quand vous élèverez vos enfants.
Je m’abstins de tout commentaire. On ne se fait pas d’amis en avouant préférer la peste à la paternité.

 

Après s’être pris une énième cuite mémorable, Garrett n’aspire rien tant qu’à se faire un peu oublier du reste du monde et à pioncer pour le restant de la journée. Et ça tombe bien puisqu’en ce moment on ne peut pas dire que le détective privé croule sous les propositions d’embauches. Seulement pas de bol, des clients se pointent à sa porte, et ils sont du genre insistant. Ni une, ni deux, voilà notre héros en route pour le Cantard, un endroit pas franchement accueillant puisqu’une guerre y fait rage depuis des années et que le coin y est donc plutôt mal famé. Son but ? Retrouver une certaine Kayanne Kronk et lui annoncer qu’elle est désormais l’heureuse héritière d’un gros magot laissé par son ancien amant, et accessoirement ancien ami du détective. Sauf qu’évidemment, les affaires ne vont pas tarder à se corser… « La belle aux bleus d’argent » constitue le premier volume des aventures de Garrett, l’un des héros emblématiques de l’auteur des « Annales de la Compagnie noire », et le moins que l’on puisse dire c’est que Glen Cook sait y faire pour accrocher le lecteur. J’ai personnellement toujours apprécié le mélange polar et fantasy (quoi de mieux qu’une petite enquête pour découvrir la richesse et les dessous d’un monde imaginaire ?) et le mariage des deux est ici particulièrement réussi.

Premier bon point pour le roman : son univers foisonnant et légèrement déjanté dans lequel on croise quantité de créatures, des elfes aux centaures en passant par des grolls, des vampires ou encore des sorcières. La plupart ont cependant perdu de leur superbe et de leur charme habituels : les elfes ne sont pas de beaux blondinets mélancoliques aux manières raffinées, ni les vampires d’envoûtants séducteurs ravissant les cœurs des dames, ni les licornes de braves équidés pacifiques d’une beauté sans égale. En fait la plupart des créatures peuplant le monde de Glen Cook s’apparentent davantage à des brutes ou des cinglés qui ont bien à du mal à cohabiter avec les représentants des autres espèces sur lesquels ils s’échangent des histoires ou des clichés plus racistes et plus calomnieux les uns que les autres. La confrontation entre tous ces charmants individus et notre brave Garrett donne lieu à des scènes souvent mouvementées mais surtout désopilantes au cours desquels l’auteur laisse libre cours à son humour. Et de l’humour, Glen Cook en a à revendre ! Les dialogues sont ainsi particulièrement savoureux, le détective étant doté d’un sacré sens de l’ironie et de la répartie. Son bagout nous le rend d’ailleurs immédiatement sympathique, de même que ses très hétéroclites acolytes, notre héros ne pouvant décemment pas risquer sa peau tout seul.

 

Glen Cook signe avec ce premier volume des aventures de Garrett un excellent roman reposant sur une intrigue solide, un univers riche et original, un protagoniste charismatique (malgré sa perpétuelle mauvaise humeur) et surtout un humour de très bon goût. A noter que la série comprend six autres tomes sur lesquels je compte bien me ruer sans plus tarder. A consommer sans modération !

Voir aussi : Tome 2 ; Tome 3 ; Tome 4 ; Tome 5 ; Tome 6 ; Tome 7

Critique réalisée dans le cadre du Challenge ABC Littératures de l’Imaginaire 2016

Challenge ABC littératures de l'imaginaire 2016

Passionnée d'histoire (surtout le XIXe siècle) et grande lectrice des littératures de l’imaginaire (fantasy essentiellement) mais aussi d'essais politiques et de recherches historiques. Ancrée très à gauche. Féministe.

Aucun commentaire

    • Boudicca

      C’est bien le même 🙂 Personnellement j’ai bien aimé la Compagnie noire (même si j’ai eu du mal aussi au début) mais la série des « Garrett » est à mon avis beaucoup plus accessible. En tout cas on rigole bien, rien à voir avec l’ambiance sombre de la Compagnie noire ^^

  • Lupa

    Vu que j’ai adoré Glen Cook avec ses « Annales de la Compagnie noire » comme tu le sais déjà, je n’ai évidemment pas résisté à l’envie d’ajouter cette saga à ma bibliothèque déjà bien remplie ! Tu me confirmes que j’ai bien fait et j’en suis ravie, merci 🙂

    • Boudicca

      J’ai adoré les deux séries qui ne sont pourtant pas du tout sur le même registre. Je pense que tu devrais pas mal t’amuser avec les « Garrett » ^^

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