Vice-Versa
Titre : Vice-Versa (Inside Out)
Réalisateur : Pete Docter
Doublage : Charlotte Le Bon ; Gilles Lelouche ; Mélanie Laurent ; Pierre Niney ; Marilou Berry
Date de sortie française : 17 juin 2015
Synopsis : La jeune Riley a dû quitter sa ville natale pour venir s’installer à San Francisco, à cause du travail de son père. Elle essaie de s’habituer à cette nouvelle vie, guidée par ses émotions : la Joie, la Peur, la Colère, le Dégoût et la Tristesse. C’est depuis le Quartier Général, le centre de contrôle de l’esprit de Riley, que ses émotions la conseillent dans la vie de tous les jours. Cependant, Tristesse et Joie se voient expulsées du Quartier Général1 laissant Riley entre l’attitude rebelle de Dégoût et de Colère et le comportement pessimiste de Peur. Tristesse et Joie vont devoir parcourir l’immensité de l’esprit de Riley pour la sauver du chaos tandis que les 3 autres se laissent submerger par la discorde.
(Dialogues entre les différentes émotions du père confronté au regard insistant de sa femme)
-Hola, elle nous regarde !
-Qu’est-ce qu’elle a dit ?
-Oh, heu, personne n’écoutait, chef.
-C’est le soir des poubelles ? On a pas rabattu le siège des toilettes ? Quoi ? Qu’est ce qu’on a fait encore ? !
Cette année, les studios Pixar font leur grand retour au cinéma avec « Vice Versa », une petite pépite d’humour et d’originalité qui séduira aussi bien les petits que les grands enfants. Écrit et réalisé par Pete Docter, le film d’animation avait déjà suscité un certain enthousiasme lors de sa projection à l’occasion du festival de Cannes (sélection officielle hors compétition) et on comprend sans mal pourquoi. Première grande qualité du film : son originalité. Pas question cette fois de mettre en scène de pauvres princesses ensorcelées, d’objets animés ou de super-héros destinés à sauver le monde. Dans « Vice Versa », les héros sont des émotions chargées de « piloter » le cerveau de la personne à laquelle ils ont été affectés. Joie (Charlotte Le Bon), Colère (Gilles Lelouche), Dégoût (Mélanie Laurent), Peur (Pierre Niney) et Tristesse (Marilou Berry) se partagent donc la gestion des émotions de la jeune Riley Anderson, une petite fille joyeuse et amusante, passionnée par le hockey et s’entendant parfaitement avec ses deux parents. Plusieurs grains de sables vont cependant venir perturber le fonctionnement cette machine bien huilée, à savoir le déménagement de la famille à San Fransisco, et surtout la disparition de deux émotions capitales, Joie et Tristesse, incapables de rejoindre leur quartier général où tout ne tarde pas à partir à vau l’eau sous la seule supervision de Peur, Colère et Dégoût.
Le concept est plutôt atypique et engendre évidement son lot de situations humoristiques à l’image de celle que les spectateurs avaient déjà pu découvrir dans un extrait/bande annonce où les émotions pilotant la mère et le père de la jeune fille réagissaient complètement différemment à l’insolence de leur enfant. Les dialogues se font volontiers taquins, notamment à l’égard des adolescents, mais ne tombent jamais dans la méchanceté ou le mépris. A ces échanges très « second degré » s’ajoute évidemment des scènes à l’humour plus visuel et donc plus facilement compréhensible par les tous petits qui, au vu des rires enfantins qui ont résonné dans la salle tout au long de la projection, ont de toute évidence eux aussi apprécié le divertissement. Tout juste pourrait-on regretter quelques longueurs, notamment lors des errances de Joie et Tristesse dans le cerveau de la jeune Riley. Les créateurs ont de toute évidence été inspirés et les bonnes idées fusent, du monde de l’imaginaire au train de la pensée en passant par le labyrinthe de la mémoire, mais l’histoire aurait certainement gagné en fluidité sans perdre en cohérence avec quelques unes de ces trouvailles en moins, certaines étant d’ailleurs assez peu exploitées. Précisons pour terminer que le film est précédé d’un beau court métrage sous forme de film d’animation musicale relatant l’histoire d’amour millénaire entre deux volcans marins (« Lava ») : touchant et visuellement très réussi malgré le côté un peu mièvre de la chanson.
Que vous soyez petits ou grands, adolescents ou parents, « Vice Versa » ne manquera pas de vous faire rire et réfléchir grâce à ses drôles de personnages pleins d’humour et pas niais pour un sous. On en viendrait presque à espérer une suite dans laquelle on découvrirait le chamboulement causé chez les émotions de Riley par l’entrée de la jeune fille dans l’adolescence (les quelques scènes « bonus » nous offrant un aperçu de l’intérieur de la tête d’autres personnages, et notamment des ados, sont d’ailleurs hilarantes). Si vous voulez passer un bon moment au cinéma, « Vice Versa » est LE film du moment a ne pas rater.
Autres critiques : Ameni( Le Blog d’Ameni) ; Auroreinparis (AuroreinParis) ; Chauncey (Le Joyeux Monde de Chauncey) ; Guillaume (Le Traqueur stellaire) ; Le Hulk (L’écran miroir) ; MissG (Le Monde de MissG) ; Pete Docter (Associative Path) ; Scientas’Hic ; Smadj (C’est contagieux) ; Taryl (Les Chroniques de Mikaelson) ; William Tessier (Masemainecinema.com)
15 commentaires
Kimysmile
Trop envie de le voir!
Chauncey
Grosse envie de voir ce film dont la bande annonce m’avait pas mal séduite, c’est prévu c’est prévu (normalement pour ce mercredi) !
Boudicca
Alors bon visionnage 😉
Taryl
Très bonne critique et merci de me citer dans les autres critiques. (Et par ailleurs, c’est « Taryl » et non « Taril » 😉 )
Boudicca
Merci et c’est rectifié, navrée 🙂
lorhkan
Ce film me réconciliera-t-il avec les productions Pixar ? Mystère… 😀
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Smadj
Merci de me citer 🙂 C’est super sympa 🙂
Boudicca
J’étais passée à côté de ta critique, oubli réparé 🙂
Smadj
Je t’ai linké aussi 😀
Boudicca
Merci 😀
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Lupa
Ce nouveau Pixar me tente beaucoup ! Merci pour ton billet 🙂
Boudicca
De rien et bon visionnage 🙂