Zaya, tome 2
Titre : Zaya, tome 2
Série : Zaya, tome 2
Scénariste : Jean-David Morvan
Dessinateur : Huang-Jia Wei
Éditeur : Dargaud (fiche officielle)
Date de publication : 14 septembre 2012
Synopsis : Alors que sa mission vient de commencer, Zaya découvre qu’elle est tombée dans un piège. Echafaudé par le mystérieux snipper, il vise à faire arrêter par la police le plus grand nombre d’agents de la Spirale. La tournure que prennent les événements pousse Zaya à redevenir la femme d’action qu’elle a été des années durant. Malgré sa « retraite » les réflexes de Zaya semblent toujours aussi affûtés pour lui permettre de se sortir de cette situation. Mais, c’était sans compter les mystères de l’hyperespace…
– C’est tellement novateur, je veux dire…
– Dieu sait que l’holo-sculpture n’est pourtant pas un support valorisant.
Le premier tome de Zaya m’avait faite une très bonne impression et j’attendais peut-être trop de cette suite. Huang Jia Wei et Jean-Claude Morvan nous parlent pourtant de la même héroïne forte et quasi parfaite qui donne son nom à la série.
Espionne, combattante, mère de famille et plutôt sexy, Zaya est l’attraction complète de ce deuxième tome. Dès la première page, elle est fine et travaillée dans le dessin, à part son derrière qui se retrouve très vite à part du reste. Celui-ci, qui prend une bonne place dans le lancement de l’histoire ici, est d’ailleurs très particulier, au point de justifier une petite précision : de captivant pendant toute la première page, il se retrouve déformé à plusieurs reprises dans ce tome, et ce sans aucune raison physique apparente. C’est comme si nous avions affaire à des dessinateurs différents qui auraient collaboré pour traiter les thèmes de manière proche, mais dont les styles ne sont pas forcément complémentaires. Difficile de trouver une justification à de tels choix graphiques. L’esthétique est pourtant de loin ce qu’il y a de plus réjouissant ici, puisque nous nous tournons davantage vers un style manga désormais et il est marrant de voir que c’est quand Zaya se met à suivre l’organisation secrète « Spirale » que Huang Jia Wei se met à en faire énormément dans son dessin, des spirales.
Les aspects scénaristiques sont bien moins captivants que dans le premier tome, puisque nous ne suivons finalement ici rien qu’une seule et très longue bataille pour passer très rapidement du planet opera au space opera sans vraiment réussir dans l’un ou dans l’autre. Et pourtant, nous avons là un nombre de pages conséquent ! L’héroïne possède des fondamentaux captivants (ses capacités particulières, sa famille à protéger), mais ils ne sont vraiment utilisés qu’en dernier recours, pour combler. À ce titre, l’événement final, que je ne compte évidemment pas dévoiler, laisse franchement dubitatif car c’est cousu de fil blanc et le retour de Zaya vers son véritable foyer est attendu désormais, forcément.
Ce deuxième tome de la série Zaya, qui penche bien plus du côté du manga, est largement une déception, surtout au vu du précédent opus et du début de l’intrigue qui semblaient, tous deux, pourtant très attirants. Nous naviguons entre le peut-être intéressant et le franchement raté, c’est vraiment dommage.
Voir aussi : Tome 1