Jeunesse - Young Adult

Astérix : Le Domaine des Dieux

Astérix Le Domaine des Dieux film

Titre : Astérix : Le Domaine des Dieux
Réalisateurs : Louis Clichy et Alexandre Astier
Voix principales : Roger Carel, Lorant Deutsch, Elie Sémoun, Guillaume Briat, Alexandre Astier, Serge Papagalli, Lionnel Astier, François Morel, Florence Foresti, Géraldine Nakache, Alain Chabat, Laurent Lafitte
Date de sortie française : 26 novembre 2014

Synopsis : Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ ; toute la Gaule est occupée par les Romains… Toute ? Non ! Car un village peuplé d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur. Exaspéré par la situation, Jules César décide de changer de tactique : puisque ses armées sont incapables de s’imposer par la force, c’est la civilisation romaine elle-même qui saura séduire ces barbares Gaulois. Il fait donc construire à côté du village un domaine résidentiel luxueux destiné à des propriétaires romains. : « Le Domaine des Dieux ».
Nos amis gaulois résisteront ils à l’appât du gain et au confort romain ? Leur village deviendra-t-il une simple attraction touristique ? Astérix et Obélix vont tout faire pour contrecarrer les plans de César.

Note 3.0

Il faut tâcher de trouver un moyen de faire partir ces civils… sans leur taper dessus !

Que vaut donc ce nouvel Astérix ? Ce n’est pas un film parfait, mais a-t-il pour autant des points négatifs aberrants ? Pas vraiment.


L’album original était quasi parfait, comment passer après ? César cherche toujours à réduire à néant le village d’irréductibles Gaulois d’Astérix et Obélix, et bien sûr en installant un complexe d’immeubles juste à côté : tout cela est installé en deux minutes dès la scène d’introduction. Les ballades en forêt sont là, les castagnes dans le village aussi, les attaques romains également. Prévenons tout le monde tout de suite : le but n’est pas de rire tout le temps non plus, évidemment ; certains s’esclafferont devant les pitreries de quelques personnages (« les sangliers sont formidables », d’autres préfèreront les références des dialogues d’Alexandre Astier : en écrivant directement pour les voix choisies, il instille des références propres soit à Elie Sémoun et sa limonade, soit à Laurent Lafitte et sa diction hautaine si caractéristique (dans le bon sens du terme). Autre point positif : ne vous attendez pas à du copier-coller, Alexandre Astier adapte le scénario en instillant des personnages supplémentaires afin d’étayer un aspect plus sentimental du film et en détournant certains choix originaux des personnages (la relation avec les esclaves est ici particulière ; notons aussi le gag récurrent sur les « temps de réflexion »…). Il n’empêche que ce qui fera le plus sourire sont les allusions en quantité à notre situation politique, économique, sociale et environnementale actuelle : avec un tel sujet d’urbanisation forcée, il y a de quoi faire !

Quant à la 3D, technique nouvelle pour un Astérix mais qui est quand même vue et revue depuis Avatar, que vaut-elle ici ? Louis Clichy cerne bien son sujet ; en ancien de chez Pixar, il apporte une maîtrise visuelle difficilement contestable. La 3D est-elle justifiée ? Oui, car les bagarres et les courses-poursuites sont là pour faire surgir des objets de l’écran ; pour autant, reconnaissons qu’elle n’est pas omniprésente non plus et se révèle au final discrète. Au moins, et c’est important, elle ne fait pas mal aux yeux comme dans tous les autres usages actuels. Au fur et à mesure que le visionnage s’évanouira, nous retiendrons sûrement la beauté des forêts et l’immersion provoquée par les bâtiments, gaulois (bien connus) comme romains (bien marquants).

Une belle adaptation à revoir pour l’apprécier pleinement où il ne faut pas s’attendre à s’esclaffer pendant 1h20, mais qui se révèle avant tout fine dans ses allusions.

Autres critiques : Ameni (Le Blog d’Ameni), Maedhros909 et MissG (Le Monde de MissG)

Kaamelotien de souche et apprenti médiéviste, tentant de naviguer entre bandes dessinées, essais historiques, littératures de l’imaginaire et quelques incursions vers de la littérature plus contemporaine. Membre fondateur du Bibliocosme.

Aucun commentaire

  • Ameni

    Merci pour le lien 🙂
    Je me répète par rapport à l’article sur Bilbo, mais là aussi c’est tout à fait ça. Bel article 🙂
    N’aimant pas particulièrement Elie Semoun, je ne savais pas que la limonade lui était liée, merci de l’info !

    • Dionysos

      De rien, c’est bien normal. 🙂
      Oui, comme tu le fais remarquer, Elie Semoun fait du Semoun totalement, pour le bon comme le moins bon, avec des tics nombreux mais savoureux (dans Kaamelott aussi d’ailleurs : « Sire, c’est fini cette période »). 😉

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