Salon du Livre de Paris 2014 : Actualité des auteurs de SFFF (et surtout fantasy…)
Vu les livres que nous avions apporté à faire dédicacer au Salon du Livre de Paris 2014, il était évident que nous nous arrêterions davantage sur les stands proposant des littératures de l’imaginaire, et particulièrement les auteurs francophones de fantasy et de science-fiction alors en dédicace. Auteur par auteur, par ordre chronologique de notre visite à leur stand, petite revue d’effectifs.
Sylvie Miller (chez Critic pour Lasser, tome 3)
Toujours aussi pétillante, mais présente sans son acolyte d’écriture, Philippe Ward, Sylvie Miller est ravie de poursuivre avec ce troisième tome les aventures de ce drôle d’enquête perdu parmi les dieux en pleines années 1930 qu’est Lasser ; celui-ci parcourt cette fois-ci le pourtour méditerranéen. Férue de recherche historique, Sylvie Miller s’applique à retrouver chaque détail nécessaire à la construction de son univers uchronique, mais foncièrement réaliste malgré tout. La nature des voiliers, notamment, est un exemple significatif, puisqu’elle et Philippe Ward se doivent d’aller jusqu’à étudier le tirant d’eau de chacun navire utilisé pour toujours viser le réalisme fictionnel le plus approchant. Elle nous transmet d’ailleurs l’intérêt qu’il y a à transcrire les dieux et leurs attributs à la fois dans un monde presque contemporain (année 1930) et n’ayant pas vraiment les moyens de leurs ambitions divines et démesurées.
À court terme, l’objectif de Sylvie Miller est de dynamiser le site dédié à « Lasser, détective des dieux », qui devrait bénéficier de considérables mises à jour, surtout concernant le panthéon utilisé.
Yann de Saint-Rat (chez Mnémos pour Le sang que l’on verse)
Yann de Saint-Rat fait partie de la plus récente génération d’auteurs français lancés par Mnémos. Il dédicace alors son premier roman, Le Sang que l’on verse
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Jean-Philippe Jaworski (chez Les Moutons électriques pour Même pas mort)
Non prévu sur le planning officiel, ce maître de la fantasy française (Janua Vera, Gagner la guerre) accepte en revanche de lutter contre sa « photophobie personnelle » (sic) pour les humbles fans inconditionnels que nous sommes (impossible d’acheter un autre de ses ouvrages pour le faire dédicacer, car nous les avons d’ores et déjà tous).
Laurent Genefort (chez Critic pour l’intégrale des Chants de Felya)
Avec sa sobriété habituelle, Laurent Genefort expose ses principaux romans, dont la réédition d’un datant de 1997, Le sang des immortels (critique à venir très bientôt). Ce dernier était d’ailleurs, dans ses souvenirs, un très bon exercice de synthèse pour lui, puisque la longueur (le roman est plutôt court) lui avait été imposée. C’est l’occasion aussi de rappeler son attachement à la faune et à la flore au sein de sa vision de la science-fiction, l’une comme l’autre étant toujours capitales dans la composition de ses mondes extraterrestres, au point de faire parfois d’une planète un véritable personnage comme dans son cycle d’Omale. Enfin, il fait le parallèle avec une autre de ses dernières sorties, Points chauds, qui voyait au contraire quelques parties de mondes extraterrestres s’incruster sur Terre.
Justine Niogret (chez Mnémos pour Mordred)
Sourire aux lèvres et escorté par sa moitié, Justine Niogret nous rappelle, tout en dédicaçant, son attachement à la figure de Mordred, ce personnage trop souvent oublié des chansons de geste et qu’elle a voulu aborder de manière différente dans son dernier roman. Après Chien du Heaume et Mordre le bouclier, il s’agit pour elle de renouveler un peu ses personnages tout en approfondissant l’onirisme déjà abordé dans ses précédents ouvrages.
Pierre Bordage (chez L’Atalante pour Gigante : Au nom du père et chez Au Diable Vauvert pour Chroniques des ombres)
Naviguant entre Au Diable Vauvert et L’Atalante, c’est dans ce dernier stand, un peu caché au sein du clan « Pays de la Loire », que nous trouvons un Pierre Bordage particulièrement tranquille. Contrairement à beaucoup d’autres auteurs, et surtout en comparaison de la folie des Utopiales et des Imaginales, le Salon du Livre de Paris est pour lui un salon paradoxalement plus intimiste.
Fabien Cerutti (chez Mnémos pour Le Bâtard de Kosigan – L’Ombre du pouvoir)
Et un… et deux… et la troisième est la bonne ! Après avoir entendu Fabien Cerutti parfaitement bien vanter son Bâtard de Kosigan aux côtés de Yann de Saint-Rat, puis de Justine Niogret, la tentation devient trop forte de découvrir son chevalier mercenaire, bâtard et retors.
Armand Cabasson (chez ActuSF pour La chasse sauvage du colonel Rels)
Lui aussi non prévu dans la programmation officielle, Armand Cabasson présente malgré tout sa Chasse sauvage du colonel Rels. Pas de photographie ce coup-ci ; il s’est pourtant plié très gentiment à l’exercice, mais tout en préférant ne pas la voir circuler sur Internet.
Johan Héliot (chez Les Moutons électriques pour Johan Héliot vous présente ses hommages… et chez La Martinière pour Les Substituts)
C’est par pur hasard que nous tombons sur Johan Héliot sur le stand de La Martinière où il dédicace son dernier thriller, mais c’est surtout l’occasion de lui faire dédicacer (pour la toute première fois, à ses dires) son Johan Héliot vous présente ses hommages…, tirage limité chez les Moutons électriques.
Fabien Clavel (chez ActuSF pour L’évangile cannibale)
Fabien Clavel, qui dédicace alors la pépite zombie du début 2014, L’évangile cannibale, résiste à l’appel de la photo pour céder finalement.
Laurent Kloetzer (chez Mnémos pour la réédition deMémoire vagabonde)
Très fier de la réédition accordée par Mnémos à l’un de ses premiers ouvrages, Mémoire vagabonde, Laurent Kloetzer insiste sur le poids grandissant des blogs dans la communication autour des livres, notamment de SFFF ; et il est même ravi de bloguer lui-même parfois.
Xavier Mauméjean (chez Le Pré-aux-Clercs pour Steampunk : De vapeur et d’acier)
Et pas le moindre pour terminer : Xavier Mauméjean s’attèle aux côtés de Didier Graffet à dédicacer De vapeur et d’acier et quelques autres de ses romans. Avec l’arrêt de la collection Pandore qu’il éditait au Pré-aux-Clercs, c’est l’occasion pour lui de se recentrer sur ses activités d’auteur. Après s’être laissé abordé par le monde de l’édition, du cinéma et de la télévision, il compte revenir aux fondamentaux et nous régaler comme il a pu le faire sur Ganesha ou Bloodsilver.