Les Piliers de la Terre
Titre : Les Piliers de la Terre (The Pillars of the Earth)
Auteur : Ken Follett
Éditeur : Le Livre de Poche
Date de publication : 1992 (1990 chez Stock ; 1989 en VO)
Synopsis : Dans l’Angleterre du XIIe siècle ravagée par la guerre et la famine, des êtres luttent pour s’assurer le pouvoir, la gloire, la sainteté, l’amour, ou simplement de quoi survivre. Les batailles sont féroces, les hasards prodigieux, la nature cruelle. La haine règne, mais l’amour aussi, malmené constamment, blessé parfois, mais vainqueur enfin quand un Dieu, à la vérité souvent trop distrait, consent à se laisser toucher par la foi des hommes.
La première victime d’une guerre civile, c’est la justice.
Comment passer à côté d’une telle œuvre ? Ken Follett nous offre avec Les Piliers de la Terre sa vision d’un Moyen Âge central où rien n’est jamais acquis et où tout est dû à l’acharnement des hommes.
L’intrigue nous mène à la rencontre de personnages foisonnants et truculents (épargnons-nous les résumés dans les critiques !), les descriptions de l’auteur étant à la fois précises mais heureusement pas rébarbatives. Nous avons affaire ici au roman historique par excellence : s’approprier un pan de l’histoire pour en faire jaillir un récit de fiction parfaitement crédible et passionnant. Ken Follett nourrit notre imagination de toute son érudition autour de la construction et de l’architecture des cathédrales du XIIe siècle dans l’Occident chrétien, tout en plaçant habilement des réflexions sur la société seigneuriale, les intérêts politiques, les manies du quotidien, bref tout ce qui peut constituer les tenants et les aboutissements de la vie au XIIe siècle.
On peut, évidemment, continuellement regretter certaines longueurs mal placées, surtout vis-à-vis des larges ellipses qui, elles, au contraire, laissent un goût d’inachevé pour certaines parts du récit. Malgré tout, Les Piliers de la Terre sont véritablement une saga indéboulonnable de la littérature récente, un chef-d’œuvre dans toute sa globalité et toute sa complexité. À lire et relire sans cesse, afin de toujours mieux apprendre et comprendre.
Autres critiques : Amindara49 (Les Lectures d’Amindara) ; Caro (Carolivre)