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Paroles d’honneur
Titre : Paroles d’honneur
Scénaristes: Leïla Slimani et Laetitia Coryn
Dessinateur : Laetitia Coryn
Éditeur : Les Arènes BD
Date de publication : 2017 (septembre)Synopsis : Rabat, été 2015. Suite à la parution de son livre « Dans le jardin de l’ogre », un roman cru et audacieux qui aborde la thématique de l’addiction sexuelle, Leila Slimani part à la rencontre de ses lectrices marocaines. Face à cette écrivaine franco-maghrébine décomplexée qui aborde la sexualité sans tabou, la parole se libère. Au fil des pages, l’auteur recueille des témoignages intimes déchirants qui révèlent le malaise d’une société hypocrite dans laquelle la femme ne peut être que vierge ou épouse, et où tout ce qui est hors mariage est nié : prostitution, concubinage, homosexualité.
La société marocaine est bipolaire : on dit que l’on veut se moderniser et protéger nos habitants, mais la question de la sexualité reste taboue. Il faut en parler, ce n’est pas un problème strictement médical. Les avortements mal faits, les septicémies, les infections, les suicides, les crimes d’honneur, les abandons et les infanticides sont un vrai problème au sein de la société marocaine, que l’on doit résoudre une bonne fois pour toute.
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120 battements par minute
Titre : 120 battements par minute
Réalisateur : Robin Campillo
Acteurs : Nahuel Perez Biscayart, Arnaud Valois, Adèle Haenel, Antoine Reinartz, François Rabette, Aloîse Sauvage, Caroline Piette
Date de sortie française : 23 aout 2017Synopsis : Début des années 90. Alors que le sida tue depuis près de dix ans, les militants d’Act Up-Paris multiplient les actions pour lutter contre l’indifférence générale. Nouveau venu dans le groupe, Nathan va être bouleversé par Sean qui consume ses dernières forces dans l’action…
Bonjour, nous sommes Act Up, nous sommes venus vous donner un cours sur la prévention du Sida, car l’Etat français est incapable de vous informer !
Militer pour vivre !
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Jacques de Bascher : Dandy de l’ombre
Auteur : Marie Ottavi
Éditeur : Editions Séguier
Date de publication : 2017 (mai)Synopsis : L’allure d’aristocrate, le goût très sûr et la beauté viscontienne de Jacques de Bascher feront de lui la muse de Karl Lagerfeld et l’amant terrible d’Yves Saint Laurent. Ce livre, fruit d’une enquête auprès de ceux qui l’ont côtoyé, admiré ou mal aimé, est une plongée dans les années 1970 et 1980, ces années folles qui consumèrent Paris et ses troupes, et dont il fut l’une des figures les plus singulières.
Tout ce qui se dit la nuit, ne voit jamais le jour.
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Henriquet – L’homme-reine
Titre : Henriquet – L’homme-reine
Scénariste et dessinateur : Richard Guérineau
Éditeur : Delcourt (Mirages)
Date de publication : 2017 (mars)Synopsis : Mai 1574. Charles IX meurt, laissant son royaume déchiré par les guerres de Religion et toujours sous le choc du massacre de la Saint-Barthélemy. Catherine de Médicis rappelle son fils cadet Henri, alors roi de Pologne… Henri III aura surtout marqué l’Histoire par ses moeurs et ses frasques, avérées, qui auront masqué l’incroyable complexité politique à laquelle a du faire face ce monarque atypique.
Quand donc comprendras-tu qu’il te faut choisir, Henri ? Tu ne peux être Philippe II d’Espagne et César Borgia en même temps !
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Parlez-moi encore de lui
Titre : Parlez-moi encore de lui
Auteur : Lisa Vignoli
Éditeur : Éditions Stock (collection La Bleue)
Date de publication : 2017 (mai)Synopsis : Jean-Michel Gravier n’était personne et il était tout. C’est le paradoxe de ce roi secret d’une époque, confident d’Isabelle Adjani, critique visionnaire du cinéma de Jean-Jacques Beineix, chroniqueur se rêvant écrivain, promeneur de célébrités, entremetteur de talents, fou de femmes et incapable de les aimer, éternel enfant grandi en province et étourdi de la gloire des autres. Lisa Vignoli n’a pas connu ce journaliste et chroniqueur mort trop tôt, en 1994. Pas non plus son époque, les années 80. La nostalgie qui étreint son livre est celle d’une autre génération que la sienne. Décalée comme Jean-Michel Gravier, passeuse de lumières qui s’éteignent si vite et se rallument parfois, elle s’est plongée dans sa vie comme on le fait dans ce livre doux et fluide, émouvant comme une longue étreinte, pour un dernier feu. Ultime brasier des vanités.
Ne cherche-t-on pas la notoriété pour donner de nos nouvelles à ceux qui nous ont oublié ?
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Double tranchant
Titre : Double tranchant
Nouvelles : Un beau salopard ; Un peu de gentillesse ; Une mission foireuse ; Quitter la ville ; L’enfer ; Jamais deux… ; Au mauvais endroit, au mauvais moment ; Sacrée hors-la-loi ; Hier, près d’un village nommé Barden ; … sans trois ; Liberté ! ; Les temps sont durs pour tout le monde ; J’ai créé un monstre
Auteur : Joe Abercrombie
Éditeur : Bragelonne
Date de publication : 2017 (mars)Synopsis : Même si tous les soldats de l’Union sont des salopards, un seul d’entre eux se croit capable de sauver l’armée de l’attaque gurkienne : le colonel Sand dan Glokta. Curnden Craw et son équipe doivent récupérer un objet mystérieux au-delà de la Crinna. Le problème : visiblement, personne ne sait de quoi il s’agit. Shevedieh, meilleure voleuse autodidacte de Styrie, va de désastre en catastrophe aux côtés de Javre, Lionne d’Hoskopp, qui est à la fois sa meilleure amie et sa pire ennemie. Et après des années de massacres, Bethod, chef idéaliste, souhaite plus que tout faire régner la paix sur le Nord. Ne reste qu’un obstacle : son champion lunatique, l’homme le plus redouté du Nord : le Neuf-Sanglant…
-Si je t’entends encore parler à mon amie comme ça, espèce de raclure, tu récupéreras tes dents sur mes doigts !
Tonny observa cette grande main balafrée, arquant légèrement un sourcil.
-Madame, je suis un soldat. La dernière chose que je souhaite, c’est me battre. -
Zapping ciné avril 2017 (ter)
Si vous ne partez pas vous ressourcer entre ce deuxième tour présidentiel rude pour nos nerfs, évadez-vous au cinéma ! Voici quelques avis de votre serviteur.
Les initiés
Un sujet tabou, l’homosexualité en Afrique du Sud, est le fil conducteur de ce premier film. Une réflexion aussi sur la place de l’homme dans une société qui refuse toute autre sexualité que celle d’être hétéro. Trengove filme les rapports au plus près des corps avec une forme de brutalité comme si, malgré leur désir, l’acte se devait d’être viril, sans la moindre tendresse. Remarquablement dirigé, « Les initiés » propose une réflexion intéressante sur la place des homosexuels dans une société repliée sur la « normalité » hétéro. Jusqu’à une fin violente et radicale. Après « Moonlight » un nouveau film fort et prenant.
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Zapping ciné mars 2017 (ter)
Des envies de sortie ciné ? Cet article est fait pour vous !
20th Century women
Il y a plein de raisons pour aller voir « 20th century women » ! En partie autobiographique, le film de Mike Mills nous offre une galerie de personnages aussi attachants que tourmentés. Un arrêt sur image sur la fin des années 70 qui parle de sexualité, de liberté, de choix de vie, de solitude, d’incompréhension entre génération, de culture etc… Tout est parfaitement maitrisé par un cinéaste qui s’affirme vraiment après le déjà réussi « Beginners ». Cerise sur le gâteau, les actrices et acteurs sont formidables, à commencer par la géniale Annette Bening qui nous offre un de ses meilleurs rôles.
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Les Seigneurs de Bohen
Titre : Les Seigneurs de Bohen
Auteur : Estelle Faye
Éditeur : Critic
Date de publication : 2017 (mars)Synopsis : « J’avais seize ans quand j’ai quitté la steppe. Mais je ne vais pas vous narrer mon histoire. Je ne vais pas non plus vous relater les exploits de grands seigneurs, de sages conseillers, de splendides princesses et de nobles chevaliers. Je croyais, quand j’étais jeune, que c’était dans ce bois qu’on taillait les héros. Je me trompais. Je vais vous narrer les hauts faits de Sainte-Étoile, l’escrimeur errant au passé trouble, persuadé de porter un monstre dans son crâne. De Maëve la morguenne, la sorcière des ports des Havres, qui voulait libérer les océans. De Wenceslas le clerc de notaire, condamné à l’enfer des mines, et qui dans les ténèbres trouva un nouvelle voie… Et de tant d’autres encore, de ceux dont le monde n’attendait rien, et qui pourtant y laissèrent leur empreinte. Leur légende. Et le vent emportera mes mots sur la steppe. Le vent, au-delà, les murmurera dans Bohen. Avec un peu de chance, le monde se souviendra. »
Les sabbats des sorcières secouaient plus que de coutume les forêts des Sicambres, et des démons à la peau rubescente entraînaient hors des vallées les filles un peu trop sages pour les rendre au monde sauvage, au royaume des bois, des brumes et des eaux. Cet hiver-là, les manifestations étranges, ou du moins inhabituelles, se multiplièrent dans l’Empire. Certains, après coup, déclarèrent avoir vu là des signes avant-coureurs des événements à venir.
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Zapping ciné février 2017
Allez un petit zapping ciné, pour vous donner (ou pas…) envie d’aller au ciné ce week-end. Bonne séance !
Rock N’ Roll
Avec « Rock n’ roll », Canet nous offre un film drôlissime, les scènes s’enchainent avec un humour et un sens de la dérision assumés. Pétage de plomb, crise de la quarantaine, comment accepter (ou pas) le poids des années, le quotidien d’acteurs adulés… : autant de thèmes que Guillaume Canet s’amuse à dynamiter avec délectation avec toute une bande d’acteurs épatants. On rit volontiers au culot et à l’originalité du projet : un gros délire bien au dessus des comédies habituelles, c’est assez rare pour être mis en avant. A voir, assurément !
Dans la forêt
Mélangeant habilement les peurs enfantines et la possible folie d’un père, Gilles Marchand réussit à installer un inconfort et une angoisse sous-jacente sans le moindre effet. En faisant de la forêt un personnage à part entière, il renforce l’inquiétude grandissante des enfants. Jérémie Elkaim, dans un rôle à contre emploi, est remarquable et le jeune Timothé Vom Dorp, avec sa tête d’ange boudeur, est au diapason. »Dans la forêt » ne laisse pas indifférent.
Moonlight
Un très beau portrait à trois âges différents d’un jeune noir américain qui découvre son homosexualité, entre une mère junkie et sa difficulté à trouver sa place dans un quartier dit sensible. Remarquablement mis en scène et photographié, « Moonlight » de Barry Jenkins est un vrai bonheur de cinéma. Le film, sans maniérisme ni sensiblerie, réussit parfaitement le pari sur un sujet difficile et les acteurs sont tous remarquables. Du grand cinéma !
Silence
Jusqu’où peut-on accepter la souffrance ? Simple mortel, comment transmettre la foi catholique alors que la reconnaître est signe de mort ?
Le calvaire du père Rodrigues et des chrétiens dans un Japon où dévoiler sa foi est signe d’atroces représailles de l’inquisition ne laisse pas indifférent. Si le film pourra paraître long (plus de 2h 40), Scorsese s’interroge sur le sujet avec le talent qu’on lui connaît. Les scènes de tortures physiques et morales sont éprouvantes, mais Scorsese est une nouvelle fois un phénoménal réalisateur, posant son regard sur des questions existentielles et témoignant que la folie des hommes au nom des religions est d’une noirceur extrême. Encore un grand Scorsese.
American Honey
American Honey montre une Amérique des laissés pour compte. Tout dans ce film est laid (ou presque) : personnages survolés et peu attachants, scènes qui provoquent ennui et/ou malaise. Andrea Arnold ne ménage pas le spectateur et cette Amérique de ploucs, vulgaires, décérébrés laisse l’émotion constamment au bord de la route. Ajoutez à cela une durée de 2h43, ce road trip est interminable et terriblement décevant. Prix du Jury à Cannes !