• Le fils

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    Titre : Le fils
    Auteur : Philipp Meyer (traduction de Sarah Gurcel)
    Éditeur : Albin Michel
    Date de publication : 20 août 2014
    Récompenses : Prix Lucien Barrière 2014 ; Prix Littérature-Monde étranger 2015

    Synopsis : Eli McCullough, le Colonel, marqué à vie par trois années de séquestration chez les Comanches, prend part à la conquête de l’Ouest avant de s’engager dans la guerre de Sécession et de bâtir un empire. Peter, son fils, révolté par l’ambition dévastatrice du père, ce tyran autoritaire et cynique, profite de la révolution mexicaine pour faire un choix qui bouleverse son destin et celui des siens. Jeanne-Anne, petite-fille de Peter, ambitieuse et sans scrupules, se retrouve à la tête d’une des plus grosses fortunes du pays, prête à parachever l’œuvre de son arrière-grand-père. De 1850 à nos jours, une réflexion sur la condition humaine et le sens de l’Histoire à travers les voix de trois générations d’une famille texane.

    Note 4.5

    N’être qu’un animal, comme mon père, libre de toute mauvaise conscience – de toute conscience, en fait. Dormir profondément, rempli de certitudes tranquilles, toute vie humaine ne pesant que son poids de viande.

  • Première bande-annonce pour la saison 4 de Black Sails

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    Le voilà enfin ! Starz a publié cette semaine le nouveau trailer annonçant la quatrième et dernière saison de « Black Sails », cette série mêlant habilement véritables pirates et personnages tirés de « L’île au trésor » de Stevenson. L’occasion de retrouver Flint, Long John Silver, Black Beard, Jack Rakham ou encore Anne Bonny dans leur combat pour libérer l’île de Nassau de la présence anglaise.

     

    N’hésitez pas à vous lancer dans cette série qui, en ce qui me concerne, figure certainement parmi le top 3 de tout ce que j’ai pu visionner jusqu’à présent.

    Voir aussi : La critique des précédentes saisons

  • Silence on zappe !

    Zapping ciné octobre 2016

    Silence on zappe !

    Salon du livre ce week-end oblige (avec la 25ème heure du livre au Mans), donc voici un petit zapping des films vus cette semaine

    « Chouf » de Karim Dridi est indiscutablement le plus intéressant. En situant son action dans les quartiers Nord de Marseille, il réussit parfaitement à nous plonger dans cet univers incertain, celui des gangs asseyant leur pouvoirs à coup de Kalachnikovs et d’intimidation. Entre documentaire et un scénario qui privilégie l’action, le film se montre toujours intéressant même s’il n’échappe pas à une certaine longueur. Avec un casting de tronches à faire trembler le badaud (suicidaire) qui se hasarderait dans ces quartiers, « Chouf » (regarde, en arabe) est un film réaliste, violent avec un final percutant et efficace. Karim Dridi maitrise parfaitement réalité et fiction et signe un film glaçant mais surtout réussi.chouf

    Un film qui réunit derrière la caméra Derek Cianfrance (réalisateur des bons « Blue Valentine » et  « The Place  Beyond the Place ») et devant Michael Fassbender, Alicia Vikander et Rachel Weitz, avouez que cela a de la gueule et donne envie. Et bien bizarrement non. Cette histoire adaptée du roman de M.L. Stedman joue constamment sur le larmoyant, renforcé par une musique qui devient très vite omniprésente (d’Alexandre Desplat) comme pour souligner aux spectateurs le degré de la tragédie. Fassbender tout en retenue et la belle Alicia Vikander en épouse en mal d’enfant font le boulot avec talent, mais au vu des précédents opus de Cianfrance, on pouvait s’attendre à mieux que ce film lacrymal où, bizarrement, l’émotion ne surgit que rarement. Moyen.
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    Le troisième film est le remake d’un film culte, « Les sept mercenaires » de John Sturges (1960). Cette fois-ci c’est Antoine Fuqua qui s’y colle. Et on doit bien avouer qu’on reste assez perplexe devant ce western qui se regarde sans déplaisir (le film dure 2h13), mais sans un enthousiasme débordant non plus. Alors bien sur, ça flingue, mitraille, hache, découpe, explose sur un rythme effréné : les pauvres villageois bafoués sont admirables à combattre les méchants qui veulent les exproprier, mais ça ne va pas plus loin. Ici ou là un trait d’humour bienvenu, des acteurs qui font le job, Denzel Washington en tête mais une fois le générique venu le sentiment que cette version 2016 ne restera pas dans les annales. A vous de vous faire votre avis.
    les-7-mercenaires

    Pour finir, le film « Dogs ». Voilà un cinéma roumain qui n’en finit plus de nous surprendre car cette histoire de testament qui va provoquer violence et chaos nous permet de découvrir un réalisateur talentueux Bogdan Miricä. Une ambiance de western, des décors arides, plombés par un soleil harassant, un flic en bout de course, un propriétaire qui découvre que les terrains et la maison légués par son grand-père sont aux mains d’un groupe mafieux, le tout dans un style épuré, avare de dialogues : les pièces du puzzle se mettent en place. Le film installe une ambiance anxiogène dès le départ où la violence semble constamment prête à jaillir. Bogdan Miricä ne cherche pas à amadouer le spectateur, ses personnages ne sont guère sympathiques. Pourtant, le film possède un attrait indéniable et vous glace le sang par la volonté du réalisateur de se complaire dans cet inconfort. Un film en tout cas qui ne laisse pas indifférent.

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    Bonnes séances !

  • La taularde

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    Titre : La taularde
    Scénario : Audrey Estrougo et Agnès Caffin
    Réalisateur : Audrey Estrougo
    Acteurs principaux : Sophie Marceau, Suzanne Clément, Marie-Sohna Condé, Eye Haidara, Carole Franck, Marie Denarnaud, Anne Le Ny, Naidra Ayadi, Anne Coesens, Pauline Burlet, Benjamin Siksou, Julie Gayet, Alice Belaidi, Aurore Broutin
    Date de sortie française : 14 septembre 2016

    Synopsis : Pour sauver l’homme qu’elle aime de la prison, Mathilde prend sa place en lui permettant de s’évader. Alors que sa survie en milieu carcéral ne dépend que de lui, Mathilde n’en reçoit plus aucune nouvelle. Isolée, soutenue uniquement par son fils, elle répond désormais au numéro d’écrou 383205-B. Mathilde deviendra-t-elle une taularde comme une autre ?

    Note 2.5

    -Je veux changer de cellule. -Bien sur, avec vue sur la mer ou côté jardin ?

    Avec « La taularde » Sophie Marceau revient dans un rôle qu’on n’est peu habitué à la voir jouer. Et malheureusement on a un peu le sentiment que le choix de la réalisatrice Audrey Estrougo est une fausse bonne idée. Difficile de croire en cette femme belle, intelligente (Marceau en fait) prête à sacrifier quelques années de sa vie pour protéger l’évasion de son gangster de mari. Le film, reposant en grande partie sur l’évolution de son héroïne, peine à convaincre totalement. Difficile d’imaginer l’actrice préférée des Français derrière les barreaux. Femme mutique et déterminée puis peu à peu révoltée et violente, Marceau joue plus ces sentiments qu’elle nous les fait ressentir. De plus le scénario n’évite pas les invraisemblances ni les clichés (les prisons sont sales, surpeuplées, violences, business et combines y sont fréquents : ha bon ?!) Pourtant le film n’est pas désagréable à regarder, loin de là : l’immersion dans le milieu carcéral est intéressant, le choix des nombreux seconds rôles plutôt séduisant (de Carole Franck à Marie Denarnaud de Marie Sohna Condé à Anne Le Ny).

    Honnête tout de même, pourquoi pas !

    À tenter 2.5 3.0

  • Divines

    Divines

    Titre : Divines
    Scénario : Romain Compingt, Houra Benyamina et Malik Rumeau
    Réalisateur : Houda Benyamina
    Acteurs principaux : Oulaya Amamra, Déborah Lukumuena, Kevin Mischel, Jisca Kalvanda, Yasin Houicha
    Date de sortie française : 31 août 2016
    Récompenses : Caméra d’Or Festival de Cannes 2016, Mention spéciale du SACD à la quinzaine des réalisateurs 2016

    Synopsis : Dans un ghetto où se côtoient trafics et religion, Dounia a soif de pouvoir et de réussite. Soutenue par Maimouna, sa meilleure amie, elle décide de suivre les traces de Rebecca, une dealeuse respectée. Sa rencontre avec Djigui, un jeune danseur troublant de sensualité, va bouleverser son quotidien.

    Note 3.5

  • French Tabloïds

    French Tabloïds

    Titre : French Tabloïds
    Auteur : Jean-Hugues Oppel
    Éditeur : Rivages (Rivages/Noir)
    Date de publication : 2008 (2005 pour la 1ère édition en grand format)

    Synopsis : Un an pour préparer les élections présidentielles, point culminant de la vie politique française. Dans le camp du pouvoir, une seule certitude : le candidat sortant doit être réélu. Alors tous les coups sont permis.
    Un commissaire controversé, un « spécialiste » très méticuleux, un lieutenant de police ordinaire, un solitaire parano et des professionnels de l’information qui savent ce que manipuler veut dire, autant de personnages qui ont rendez-vous avec l’histoire sans le savoir. Ou, pour certains, en le sachant trop bien.
    French Tabloïds ou comment Oppel propose une explication étonnamment crédible du résultat qui secoua la France au second tour de la présidentielle de 2002. La présence du candidat d’extrême droite était en fait une manœuvre savamment orchestrée.
    Acerbe, drôle, mené tambour battant, ce thriller diabolique rend hommage à la méthode du maître Ellroy et semble toujours d’actualité. Il a reçu le Prix Mystère de la critique en 2006.

    Note 4.0
     
    Coup de coeur

    Le rapporteur expédie les questions diverses. Le maire opine toujours. Puis on vote des résolutions. On vote des lignes de crédits. On vote des lignes de dépenses. Il n’y aura aucun suspense quant aux résultats des votes : le parti du maire a la majorité absolue au conseil municipal. On pourrait voter à main levée pour aller plus vite.
    L’opposition vote contre tout ce qu’elle peut être contre. L’opposition s’abstient quand voter contre serait ridicule. Elle vote pour parce qu’elle ne peut pas faire autrement dès qu’il s’agit des anciens combattants ou des petits vieux pensionnés.
    C’est beau la démocratie à l’ouvrage.

    Jean-Hugues Oppel, c’est du polar, cru et social ; c’est « Vostok », « Barjot ! » et une quantité d’autres romans coups de poing dans la gueule, et du coup ce sont ces « French Tabloïds » qui méritent, au moins, la même attention !

  • Big Daddy

    Big daddy

    Titre : Big Daddy
    Auteur : Chahdortt Djavann
    Éditeur : Grasset
    Date de publication : 4 février 2015

    Synopsis : Un gamin des rues, Rody, est condamné à perpétuité pour un triple meurtre dans un trou perdu de l’Amérique profonde. Lors de ses tête-à-tête dominicaux avec l’avocate commise d’office, Rody lui raconte son intimité avec Big Daddy, grand pervers criminel qui avait fait de lui son « fiston ». Argent, drogue, sexe et loi de la haine, blancs, noirs, obèses, prostituées: tout y passe…mais rien ne se passe comme on peut l’imaginer.
    « Rody’s case », l’affaire Roddy, est médiatisée et devient un enjeu de la campagne politique du gouverneur : consentira-t-il à le relaxer ? Trois voix, trois histoires tendent cette intrigue pour composer un suspense psychologique d’une rare efficacité où chaque chapitre recèle une surprise, un retournement ou un coup de théâtre. Roman politique et social, roman intime, roman noir : âmes sensibles, s’abstenir !

    Note 3.5

    Plus les milliardaires gagnent, plus les pauvres perdent. Plus on licencie, plus les patrons s’enrichissent. Il y a à peine vingt ans, on ne parlait qu’en millions; personne n’était milliardaire. Plus les riches ajoutent de zéros à leurs comptes en banque, plus les pauvres s’enfoncent en dessous de zéro… Je vais te dire, la crise financière c’est une nouvelle invention des banquiers et des financiers pour accroitre leur fortune …

  • Dr Adder

    Dr Adder

    Titre : Dr Adder (Dr Adder)
    Auteur : K. W. Jeter
    Éditeur : ActuSF (Perles d’Épice) (fiche officielle)
    Date de publication : novembre 2014 (1984 en VO, 1985 pour la 1ère édition VF chez Denoël)

    Synopsis : « Ce livre vous prend à l’estomac. Je l’ai aimé. Je l’ai adoré. Nos censeurs vont s’égayer en poussant des hurlements quand ils l’auront lu, mais laissez-les crier. » Philip K. Dick
    L.A. est partagé entre d’un côté la Zone-Rat, où échouent les marginaux et les membres du Front de libération, et de l’autre le comté d’Orange, repaire des nantis drogués à leur poste de télévision. Entre les deux, l’Interface, zone neutre où déambulent les putes modelées selon les désirs et pulsions secrètes des clients par le bistouri du Dr Adder, idolâtré par certains, voué aux gémonies par d’autres.
    E. Allen Limmit a quitté son Phoenix natal et son Unité de ponte pour vivre lui aussi la grande aventure de L.A. Poussé à rencontrer le fameux chirurgien, il ne se doute pas qu’il va être pris entre les feux croisés du docteur et ceux de son ennemi juré, John Mox, télévangéliste à la tête de l’armée des Forces morales au sein d’une ville à l’âme aussi vérolée que désespérée…
    Encensé par Philip K. Dick qui s’est battu pour qu’il soit publié, Dr Adder est devenu un classique. Écrit dix ans avant Neuromancien de William Gibson, ce roman annonce la vague cyberpunk qui changera à jamais la littérature américaine. Trente ans après sa parution, il n’a rien perdu de sa virulence, de sa crudité et de sa pertinence.

    Note 3.5

    C’était la première fois que Limmit pouvait détailler Bandita à la lumière. Son impression générale n’en fut pas modifiée, même s’il constatait à présent qu’elle avait un tatouage sur la cuisse en forme de bulle de B.D., la pointe disparaissant dans les poils de sa toison emmêlée. La bulle contenait cette simple phrase : J’AI FAIM.

    Même si on aime à suivre les sorties récentes et les lire en quasi flux tendu, il est tout aussi jouissif de pouvoir fouiller dans les classiques de l’imaginaire, mais les traductions ne sont finalement plus si nombreuses (en proportion) en grand format, moyens limités oblige. Toutefois, Le Bélial’ fait un gros travail notamment sur Poul Anderson (L’Épée brisée par exemple), mais les éditions ActuSF aussi ont leur catalogue étranger avec leur collection Perles d’Épice et en 2014 y est apparu ce Dr Adder publié par K. W. Jeter en 1984 mais écrit une vingtaine d’année plus tôt !

  • Suicide Squad [film, 2016]

    Suicide Squad

    Titre : Suicide Squad
    Réalisateur : David Ayer
    Acteurs : Joel Kinnaman, Will Smith, Margot Robbie, Jai Courtney, Cara Delevingne, Jay Hernandez, Adewale Akinnuoye-Agbaje, Karen Fukuhara, Adam Beach, Viola Davis, Jared Leto
    Date de sortie française : 3 août 2016

    Synopsis : Les pires méchants de l’univers DC Comics réunis dans un même film.
    C’est tellement jouissif d’être un salopard ! Face à une menace aussi énigmatique qu’invincible, l’agent secret Amanda Waller réunit une armada de crapules de la pire espèce. Armés jusqu’aux dents par le gouvernement, ces Super-Méchants s’embarquent alors pour une mission-suicide. Jusqu’au moment où ils comprennent qu’ils ont été sacrifiés. Vont-ils accepter leur sort ou se rebeller ?

    Note 2.5

    [Harley Quinn en cassant une vitrine de magasin :]
    Ben quoi ? Nous sommes des vilains, non ? C’est ce que nous faisons.

    Warner Bros. et DC Entertainment jouent gros avec ce film Suicide Squad : non seulement l’Univers Cinématographique DC (DCCU) a peut-être calé avec Batman v Superman et il est temps de rassurer tous les fans qui trépignent, mais en plus pour la première fois dans ce type de films super-héroïques l’accent est mis sur les vilains, et là en plus une équipe de super-vilains ! Autant dire que Suicide Squad tient de la mission suicide, mais pas que pour les protagonistes.

  • En chemin elle rencontre… (volume 3)

    En chemin elle rencontre 3

    Titre : En chemin elle rencontre… (volume 3)
    Auteurs/Illustrateurs : Nicole Abar / Eric Appéré / Aurélia Aurita / Catherine Beaunez / Claire Bouilhac / Caza / Florence Cestac / Laetitia Coryn / Virginie Greiner / Olivier Le Bellec / Étienne Lécroart / Eric Lenaerts / Valérie Mangin / Damien Marie / Damien May / Marie Moinard / Anthony Moreau / Christelle Pécout / Jeanne Puchol / Marc-Renier / Anne Rouvin / Sergio Salma / Tignous / Damien Vanders
    Éditeur : Des ronds dans l’O
    Date de publication : 2013

    Synopsis : En France et dans le monde, les inégalités entre les femmes et les hommes perdurent. De la sphère politique au monde économique, du milieu professionnel à l’environnement scolaire, des stéréotypes, des expressions sexistes dans le langage, dans les objets, dans les tenues vestimentaires, des conséquences des violences faites aux femmes sur les enfants en passant par la violence économique dans le couple, au droit à l’éducation pour les filles bafoué, les auteurs passent au crible et dénoncent les discriminations et les derniers bastions du système patriarcal.

    Note 4.0

    32,10 millions de filles dans le monde n’ont pas accès à l’éducation.