• La Lune est blanche

    Titre : La lune est blanche
    Scénaristes : Emmanuel et François Lepage
    Dessinateur : Emmanuel Lepage
    Photographe : François Lepage
    Éditeur : Futuropolis
    Date de publication : 2014

    Synopsis : En 2011, Yves Frenot, directeur de l’Institut polaire français, invite Emmanuel Lepage et son frère François, photographe, à intégrer une mission scientifique sur la base française antarctique Dumont d’Urville, en Terre-Adélie. Le but ? Réaliser un livre qui témoignerait du travail des savants. Yves Frenot leur propose, en outre, de participer, commechauffeurs, au raid de ravitaillement de la station Concordia, située au coeur du continent de glace à 1 200 km de Dumont d’Urvillle. Le Raid, comme on l’appelle, c’est LA grande aventure polaire ! Pour les deux frères, ce serait l’aventure de leur vie, mais rien ne se passera comme prévu.


     

    Le monde des glaces appartenait, pour moi, aux mondes imaginaires, aux lectures d’Edgar Poe, de Jules Verne ou encore aux peintures souvent fantaisistes du XIXe siècle. Je ne pouvais me représenter l’aventure polaire que lyrique, démesurée, romanesque.

  • Guide des égarés

    guide-des-egares

    Titre : Guide des égarés
    Auteur : Jean d’Ormesson
    Éditeur : Gallimard (La blanche)
    Date de publication : 3 octobre 2016

    Synopsis : Nous ne savons ni pourquoi nous sommes nés ni ce que nous devenons après la mort. Nous sommes tous des égarés. C’est à la question : « Qu’est-ce que je fais là ? » que s’efforce de répondre ce manuel de poche qui n’a pas d’autre ambition que de décrire avec audace, avec naïveté, avec gaieté ce monde peu vraisemblable où nous avons été jetés malgré nous et de fournir vaille que vaille quelques brèves indications sur les moyens d’en tirer à la fois un peu de plaisir et, s’il se peut, de hauteur.

    Note 2.5

    Faut-il à tout prix imposer aux autres une vérité dont ils ne veulent pas – et qui peut-être n’existe pas ? Mieux vaut parfois aimer les autres que de leur dire notre vérité.

  • Culottées, tome 2

    culottees-tome-2

    Titre : Culottées
    Série : Culottées, tome 2
    Scénariste et dessinateur : Pénélope Bagieu
    Éditeur : Gallimard
    Date de publication : 2017 (janvier)

    Synopsis : Des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent : deuxième volet ! Sonita, rappeuse afghane et exilée militante ; Thérèse, bienfaitrice des mamies parisiennes ; Nellie, journaliste d’investigation au XIXe siècle ; Cheryl, athlète marathonienne ; Phulan, reine des bandits et figure des opprimés en Inde… « Les Culottées » ont fait voler en éclat les préjugés. Quinze nouveaux portraits drôles et sensibles de femmes contemporaines qui ont inventé leur destin.

    Note 5.0
     
    Coup de coeur

    Un soir où elle n’a vraiment pas hâte de rentrer, après que tout le monde a déserté le stade de l’école, sans trop savoir pourquoi Cheryl se met à courir. Un tour de piste. Puis deux. Toute seule. Dans le noir. En cachette. Elle a mal aux pieds. D’ailleurs elle a mal partout. Ses poumons sont en feu. Mais quelque chose se déclenche. Alors elle commence à discuter toute seule dans sa tête, prends ses problèmes un par un, froidement, et analyse les situations dans lesquelles elles se sent coincée. Et tous les nœuds se défont, comme par magie. Soudain chaque problème a une solution. Tout vient de devenir surmontable. Ce sera son secret, son truc rien qu’à elle.

  • Le cycle des Robots, tome 2 : Un défilé de robots

    cycle-des-robots-2-un-defile-de-robots

    Titre : Un défilé de robots (The Rest of the Robots)
    Cycle : Le cycle des Robots, tome 2
    Auteur : Isaac Asimov
    Éditeur : J’ai Lu
    Date de publication : 1974 (1964 en VO)

    Synopsis : Comment risque de réagir un robot programmé pour un environnement lunaire dès lors qu’il se retrouve égaré sur Terre ? Un robot peut-il mentir à un procès pour préserver les intérêts de son utilisateur ? Le docteur Susan Calvin, robopsychologue, dialogue avec les androïdes pour faire la lumière sur ces étranges affaires. Et découvre davantage de défauts de programmation chez l’homme que chez ses fidèles créations…

    Note 2.5

    Susan Calvin ! Le Dr Susan Calvin ! La robopsychologue Susan Calvin ! Le robot à la démarche de femme !
    Quelles pouvaient bien être les trois lois qui guidaient sa vie ? Première Loi : tu protégeras le robot de tout ton pouvoir, de tout ton cœur, de toute ton âme. Seconde Loi : tu soutiendras les intérêts de l’U.S. Robots à condition que, ce faisant, tu n’ailles pas à l’encontre de la Première Loi. Troisième Loi : tu accorderas une considération passagère à l’être humain, à condition que, ce faisant, tu n’ailles pas à l’encontre de la Première et de la Seconde Loi.

    Isaac Asimov poursuit son cycle des Robots à travers huit nouvelles hétéroclites.

  • Stupor Mundi

    Afficher l'image d'origine

    Titre : Stupor Mundi
    Auteur : Néjib
    Éditeur : Gallimard
    Date de publication : 8 avril 2016

    Synopsis : Au début du XIIIe siècle, Hannibal Qassim El Battouti, un éminent savant arabe, débarque dans les Pouilles à Castel del Monte, refuge d’érudits en tous genres. Accompagné de sa fille Houdê, paralysée, et d’El Ghoul, son serviteur masqué, il a dans ses bagages une invention extraordinaire : la photographie. Pour obtenir la protection de Frédéric II et continuer ses recherches, il lui faudra retrouver une formule chimique disparue, réaliser un faux saint-suaire… et lutter contre les forces ennemies liguées contre lui. Une aventure médiévale digne du «Nom de la Rose».

    Note 5.0

    Il est trop tôt pour se tourmenter, Balthazar.
    Trop tôt pour se tourmenter ? Pourtant, si ce que l’on dit est vrai… C’est le diable en personne qui pénètre en ces murs.

    Dès lors que le festival d’Angoulême point à l’horizon et que le dernier ouvrage de Néjib est en lice dans la compétition, il est bien temps que le Bibliocosme propose lui aussi un avis. Le jeune auteur plante le décor de Stupor Mundi dans l’Italie du XVIIIème où l’empereur Frédéric II, surnommé « Stupeur du monde », a rassemblé dans une forteresse des Pouilles les brillants esprits du temps. Au moment où s’ouvre le récit, Hannibal Qassim El Battouti, un scientifique venu de Bagdad, accompagné de sa fille Houdè et de son esclave, est le dernier à venir prendre ses quartiers dans l’imposant bâtiment. Ce dernier a promis une invention extraordinaire au monarque qui offre sa protection en échange. Ce projet suscite questionnement et jalousies qui donnent à Stupor Mundi une ambiance proche de celle du roman de Umberto Eco.

    Afficher l'image d'origine

  • Trees, tome 2 : Deux Forêts

    Afficher l'image d'origine

    Titre : Deux Forêts
    Série : Trees, tome 2
    Auteur : Warren Ellis
    Dessinateur: Jason Howard
    Éditeur : Urban Comics (Indies)
    Date de publication : 28 octobre 2016

    Synopsis : Le monde tel que nous le connaissions a disparu. Depuis que ces structures extra-terrestres se sont installées sur la surface du globe, l’humanité tout entière vit au rythme végétal de leur présence, sans véritablement savoir à quoi s’attendre. Suite aux événements survenus à la station arctique de Blindhail, on ignore encore tout de la nature de cette invasion extraterrestre. Ces Arbres seraient-ils une avant-garde, endormie en attendant une intervention de plus grande ampleur ? À New York, une menace s’éveille sous l’Arbre de Manhattan…

    Note 3.0

    Afficher l'image d'origine

    Après un premier volume captivant, la suite de Trees est l’objet de nombreuses attentes. Les miennes en tous les cas. Pour rappel, les « Trees » en question sont des arbres extraterrestres gigantesques apparus sans crier gare sur la surface de la planète. Ils sont la preuve que l’espèce humaine n’est pas seule. Warren Ellis et Jason Howard proposaient dans la première partie de leur récit une histoire chorale dans laquelle chacun des six personnages vivait et profitait de la venue des arbres à sa façon en différents points du globe. Aussi ce second tome s’ouvre-t-il sur les suites de l’événement de Blindhail aux côtés du docteur Creasy, biologiste de son état.

  • Trees, tome 1 : En pleine ombre

    Afficher l'image d'origine

    Titre : En Pleine Ombre
    Série : Trees, tome 1
    Auteur : Warren Ellis
    Dessinateur : Jason Howard
    Éditeur : Urban Comics (Indies)
    Date de publication : 16 octobre 2015

    Afficher l'image d'origine

    Synopsis : Cela fait maintenant dix ans qu’ils ont atterri. Ils sont présents sur toute la surface du globe. Depuis, rien. Aucun contact. Ils se tiennent là, profondément enracinés tels des arbres d’une espèce extra-terrestre. Dix ans qu’ils maintiennent cette pression silencieuse sur notre monde, sur notre activité, indifférents à notre présence. Cela fait dix ans que nous avons découvert la présence d’une autre forme de vie dans l’univers, mais cette forme de vie n’a jamais reconnu notre existence en tant qu’espèce intelligente, voire vivante…

    Note 4.0

    Il y a dix ans. Ils ont atterri. Dans le monde entier. Comme s’il n’y avait personne. Et ils n’ont rien fait. Aucune communication. Comme s’il n’y avait jamais eu personne ici. Rien en-dessous d’eux.

    A l’instar de l’excellent Premier Contact de Denis Villeneuve sorti il y a peu sur nos écrans, Trees relate la venue sur Terre d’une race extraterrestre qui ne semble nullement décidée à nous chercher noise. Point de vilain envahisseur ici mais des arbres aussi placides que gigantesques qui sont venus s’enraciner ça et là sur notre bonne vieille Terre. Hormis cette apparition impromptue qui a provoqué force catastrophes écologiques et humaines, rien ne semble émaner de cette étrange canopée. Pas depuis ces dix dernières années du moins.

    Afficher l'image d'origine

  • L’Effet Churten

    leffet-churten

    Titre : L’Effet Churten
    Cycle : Cycle de l’Ekumen
    Nouvelles : L’Histoire des Shobies (The Shobies’ Story, 1990) ; La Danse de Ganam (Dancing to Ganam, 1993) ; Le Pêcheur de la mer Intérieure (A Fisherman on the Inland Sea, 1994)
    Auteur : Ursula Le Guin
    Éditeur : ActuSF (Hélios) [fiche officielle]
    Date de publication : 5 janvier 2017 (entre 1990 et 1994 en VO)

    Synopsis : Dans le vaste univers de l’Ekumen, tout voyage prend des années. Difficile de garder des relations avec sa famille et ses amis lorsque l’on doit passer d’une planète à l’autre. La galaxie est une mosaïque d’histoires humaines… Jusqu’au jour où on découvre par hasard l’effet Churten, une sorte de transport instantané, abolissant les distances comme jamais entre les mondes. Encore faut-il le maîtriser et l’utiliser à bon escient…
    S’inscrivant dans le cycle grandiose de l’Ekumen, ces trois histoires racontent la découverte de cette nouvelle technologie, ses premiers essais, ses premières réussites et ses premiers drames.

    Note 4.0
     
    Coup de coeur

    Si les histoires sont les seuls bateaux qui nous permettent de naviguer sur le fleuve du temps, aucune embarcation n’est entièrement sûre dans les grands rapides et les hauts-fonds.
    [dans Le Pêcheur de la mer Intérieure]

    L’Effet Churten est un recueil de trois nouvelles (ou novellas, car nous devons être à la limite numérique entre les deux notions) d’Ursula Le Guin qui prennent place dans un univers commun, l’Ekumen, dont il n’est pas nécessaire de savoir quoi que ce soit, et qui a déjà un semblant de cohérence interne ici, puisque les trois récits se mentionnent respectivement entre eux. Pour aborder ce recueil, il suffit de savoir que nous sommes dans un univers de space opera où les voyages prennent d’habitude de longues années entre chaque planète de cette organisation baptisée l’Ekumen. Toutefois, une nouvelle technologie, le churten, permet désormais de pratiquer des voyages instantanés sur des distances galactiques.

  • L’homme qui mit fin à l’histoire

    lhomme-qui-mit-fin-a-lhistoire

    Titre : L’homme qui mit fin à l’histoire
    Auteur : Ken Liu
    Éditeur : Le Bélial’ (collection Une heure -lumière)
    Date de publication : 2016 (août)

    Synopsis : Deux scientifiques mettent au point un procédé révolutionnaire permettant de retourner dans le passé. Une seule et unique fois par période visitée, pour une seule et unique personne, et sans aucune possibilité pour l’observateur d’interférer avec l’objet de son observation. Une révolution qui promet la vérité sur les périodes les plus obscures de l’histoire humaine. Plus de mensonges. Plus de secrets d’État. Créée en 1932 sous mandat impérial japonais, dirigée par le général Shiro Ishii, l’Unité 731 se livra à l’expérimentation humaine à grande échelle dans la province chinoise du Mandchoukouo, entre 1936 et 1945, provoquant la mort de près d’un demi-million de personnes… L’Unité 731, à peine reconnue par le gouvernement japonais en 2002, passée sous silence par les forces d’occupation américaines pendant des années, est la première cible de cette invention révolutionnaire. La vérité à tout prix. Quitte à mettre fin à l’Histoire.

    Note 4.5

    Le fait que nous ne détenions jamais un savoir total idéal, ne nous absout en rien du devoir moral qui nous incombe de prononcer un jugement et de prendre position à l’encontre du mal.

  • Le Silence de la Cité

    le-silence-de-la-cite

    Titre : Le Silence de la Cité
    Auteur : Élisabeth Vonarburg
    Éditeur : Denoël (Présence du Futur), puis Alire (Romans) [fiche officielle]
    Date de publication : 1981, puis 1998
    Récompenses : Prix Boréal 1982 ; Prix Rosny-Aîné 1982 ; Grand Prix de la science-fiction française 1982

    Synopsis : Plus de trois siècles se sont écoulés depuis les catastrophes climatiques de la fin du second millénaire et les héritiers de la civilisation détruite, de plus en plus rares et de plus en plus désaxés, vivent dans une Cité souterraine avec leurs doubles technologiques.
    Dernière enfant de cette Cité, Élisa est une petite fille aux capacités physiques étonnantes ; fruit des expériences génétiques de Paul, elle annonce une humanité résolument nouvelle.
    Mais Élisa saura-t-elle se libérer du passé qui l’a littéralement modelée et, du même souffle, en libérer ses nombreux enfants ?
    Et qu’en sera-t-il des hommes – et surtout des femmes – qui, hors les Cités, ont survécu à la barbarie et aux mutations de toutes sortes ?

    Note 3.5

    Elle ne savait pas qu’il pouvait mourir.
    Il avait une peau brune toute ridée, une masse de cheveux blancs toujours en désordre, des yeux bruns qui souriaient au fond de leur réseau de rides ; ou bien c’étaient les rides qui souriaient. De toute façon, on ne pouvait pas dire s’il souriait en regardant sa bouche : il avait trop de moustache. Grand-Père. Elle l’appelait Grand-Père.
    Elle ne savait pas que c’était un homme-machine.
    Elle n’avait presque jamais besoin d’utiliser son bracelet de communication. Elle avait perdu sa poupée, elle était tombée, Gil ou Marianne lui avaient fait mal en jouant, ou elle s’était disputée avec eux, et il surgissait avant même qu’elle ait vraiment eu le temps de se mettre à pleurer. Il parlait, ou il ne disait pas grand-chose, mais il était toujours là quand il le fallait vraiment. Elle ne savait pas bien pourquoi, mais quand il sentait le tabac, ou l’herbe coupée, et que sa moustache était jaunie, il était davantage… là. Elle sentait très bien, alors, s’il était gai, ou sérieux, ou préoccupé – mais toujours comme il l’aimait. C’était Grand-Père.

    Rencontrée aux Utopiales de Nantes 2014, Elisabeth Vonarburg a une pêche et un tonus qui font plaisir à voir. Dans Le Silence de la Cité, elle nous narre le récit initiatique d’une jeune fille bien seule dans un monde post-apocalyptique hostile. Première conclusion, même des décennies après son écriture, ce roman est particulièrement frais, pas d’un très grand fun certes car angoissant et glauque, mais sûrement aussi prenant qu’il a dû l’être à sa sortie.