• Petit pays

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    Titre : Petit pays
    Auteur : Gaël Faye
    Éditeur : Grasset
    Date de publication : 24 août 2016
    Récompense : Prix FNAC 2016

    Synopsis : En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite sœur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire. Gabriel  voit avec inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du drame rwandais. Le quartier est bouleversé. Par vagues successives, la violence l’envahit, l’imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va se découvrir métis, Tutsi, Français…

    Bibliocosme Note 4.5

    On ne doit pas douter de la beauté des choses, même sous un ciel tortionnaire. Si tu n’es pas étonné par le chant du coq ou par la lumière au-dessus des crêtes, si tu ne crois pas en la bonté de ton âme, alors tu ne te bats plus, et c’est comme si tu étais déjà mort.

  • J'ai longtemps eu peur de la nuit

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    Titre : J’ai longtemps eu peur de la nuit
    Auteur : Yasmine Ghata
    Éditeur : Robert Laffont Editions
    Date de publication : 18 août 2016

    Synopsis : Tout commence lorsque Suzanne, qui anime des ateliers d’écriture, demande à chacun de ses élèves d’apporter un objet de famille susceptible d’illustrer sa vie personnelle. L’un d’entre eux, Arsène, un orphelin rwandais réfugié en France après avoir réussi à échapper aux massacres qui ont ensanglanté son pays, doit avouer qu’il ne possède rien d’autre qu’une valise qui lui a servi d’abri durant sa fuite. C’est à partir de cet objet singulier que Suzanne va le convaincre de lui raconter son itinéraire et de lui livrer le secret de sa jeune existence. L’exercice devient pour Arsène le moyen d’exorciser sa « peur de la nuit » et de renouer les fils d’une identité dévastée, tandis que Suzanne accomplit son propre rituel du souvenir en revenant, pour un ultime adieu, sur les traces d’un père prématurément disparu. Par la grâce de l’écriture et de l’imaginaire.

    Note 3.5

    Cet objet souvent oublié, rarement beau, est gardé par devoir, par respect pour les ancêtres. Il n’est en réalité qu’objet de deuil. Les élèves ne peuvent s’empêcher de le toucher, de le scruter dans ses moindres plis comme s’il allait exaucer un vœu, produire un miracle.

  • I comb Jesus

    I comb Jesus

    Titre : I comb Jesus
    Scénariste / Dessinateur: Jean-Philippe Stassen
    Éditeur : Futuropolis
    Date de publication : 2015

    Synopsis : De juillet 2007 à septembre 2013, Jean-Philippe Stassen a réalisé cinq reportages regroupés et présentés dans I comb Jesus. Ces reportages ont été effectués au Rwanda, au Congo, en Belgique, en Espagne, au Maroc, en France et en Afrique du Sud. Dans tous ces reportages, Jean-Philippe Stassen écoute et dialogue avec d’anciens enfants soldats de la région du Kivu, des rescapés du génocide rwandais, des Congolais et Rwandais de Bruxelles, des migrants à Gibraltar ou encore, à Johannesburg, avec le peintre et dessinateur sud-africain Anton Kannemeyer. Il ne prétend pas à l’objectivité, il n’hésite pas à donner son point de vue, mais il le fait sans fard, sans ostentation, sans posture. Il ne se prend pas non plus pour Tintin. Hergé, écrit Jean-Philippe Stassen, « plaquait les clichés de son époque sur un pays qu’il n’avait jamais visité. » Lui réfute d’emblée les clichés pour raconter les pays qu’il connaît, notamment ceux de l’Afrique des Grands Lacs.

    Note 3.0

    Merde ! Ce sont toujours les mêmes questions que posent les étrangers. Pourquoi les Blancs d’Afrique du sud devraient-ils être plus attentifs et se sentir davantage concernés par les problèmes et l’histoire des Noirs de leur pays ? Pourquoi le devraient-ils plus que les Européens par rapport aux ressortissants de leurs anciennes colonies ?

  • Notre-Dame du Nil

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    Titre : Notre-Dame du Nil
    Auteur : Scholastique Mukasonga
    Éditeur : Gallimard (Collection Continents noirs) / Folio Poche
    Date de publication : 2012 (mars) / 2014 (février)
    Récompenses : Prix Renaudot 2012, Prix Ahmadou Kourouma 2012, Prix Océans 2013

    Synopsis : Au Rwanda, un lycée de jeunes filles perché sur la crête Congo-Nil, à 2 500 mètres d’altitude, près des sources du grand fleuve égyptien. Les familles espèrent que dans ce havre religieusement baptisé Notre-Dame du Nil, isolé, d’accès difficile, loin des tentations de la capitale, leurs filles parviendront vierges au mariage négocié pour elles dans l’intérêt du lignage. Les transgressions menacent au cœur de cette puissante et belle nature où par ailleurs un rigoureux quota «ethnique» limite à 10 % le nombre des élèves tutsi. Sur le même sommet montagneux, dans une plantation à demi abandonnée, un «vieux Blanc», peintre et anthropologue excentrique, assure que les Tutsi descendent des pharaons noirs de Méroé. Avec passion, il peint à fresque les lycéennes dont les traits rappellent ceux de la déesse Isis et d’insoumises reines Candace sculptées sur les stèles, au bord du Nil, il y a trois millénaires. Non sans risques pour sa jeune vie, et pour bien d’autres filles du lycée, la déesse est intronisée dans le temple qu’il a bâti pour elle. Le huis clos où doivent vivre ces lycéennes bientôt encerclées par les nervis du pouvoir hutu…

    Note 4.0

    Évidemment, je veux avoir des enfants comme les autres. Mais je veux des enfants qui ne soient ni hutu, ni Tutsi. Ni à moitié hutu, ni à moitié Tutsi. Je veux qu’ils soient mes enfants, c’est tout.