• La mémoire est une chienne indocile

    LA MÉMOIRE EST UNE CHIENNE INDOCILE

    Titre : La mémoire est une chienne indocile
    Auteur : Elliot Perlman
    Éditeur : Robert Laffont. Traduit par Johan-Frédérik Hel-Guedj
    Date de publication : 10 janvier 2013

    Synopsis : Il est des vies tellement éloignées de la nôtre que jamais on n’aurait imaginé les croiser, des liens dont on n’aurait jamais pensé qu’on les tisserait. Et puis, un jour, on croise ces vies, on tisse ces liens, l’histoire se transmet qu’on ne peut plus oublier et l’on en est transformé à jamais… Récemment libéré de prison, Lamont Wiiliams entame une période probatoire au service d’entretien du Memorial Sloan-Kettering Cancer Center à New York. Le succès de cette réinsertion est crucial pour lui : c’est son unique espoir de retrouver un jour sa petite fille. Quelques kilomètres plus loin, uptown, Adam Zignelik, professeur d’histoire à Columbia, subit simultanément l’effondrement de sa carrière et de son couple. Alors qu’il est en pleine dépression, il découvre, oubliés dans la poussière d’un sous-sol depuis des décennies, des enregistrements inconnus, d’une portée historique considérable : les tout premiers témoignages sonores de survivants de l’Holocauste… Pendant ce temps, à l’hôpital, Lamont noue une improbable amitié avec un vieux patient juif polonais, lui-même rescapé des camps…

    Note 5.0

    La mémoire est une chienne indocile. Elle ne se laissera ni convoquer, ni révoquer, mais ne peut survivre sans vous. Elle vous nourrit comme elle se repaît de vous. Elle s’invite quand elle a faim, pas lorsque c’est vous l’affamé. Elle obéit à un calendrier qui n’appartient qu’à elle, dont vous ne savez rien. Elle peut s’emparer de vous ou vous libérer. Vous laissez à vos hurlements ou vous tirez un sourire.

  • Drood

    Drood

    Titre : Drood
    Auteur : Dan Simmons
    Éditeur : Robert Laffont / Pocket
    Date de publication : 2011 / 2012

    Synopsis : 9 juin 1865. Charles Dickens, alors au faîte de sa gloire, regagne secrètement Londres en train, accompagné de sa maîtresse. Soudain, à Staplehurst, sur un pont, l’express déraille. Seul le wagon où a pris place « l’écrivain le plus célèbre du monde » échappe par miracle à la catastrophe. Au fond du gouffre, alors que Dickens tente de porter secours aux survivants, sa route croise celle d’un personnage à l’allure spectrale qui va désormais l’obséder : Drood. De retour à Londres, Dickens confie le secret de son étrange rencontre à Wilkie Collins, écrivain lui aussi. Quels liens unissent désormais l’inquiétant Drood et l’Inimitable, comme le surnomme avec admiration et ironie Collins ? C’est ce que ce dernier cherche à découvrir en se lançant à la poursuite de Dickens. Mais peut-on raisonnablement accorder crédit au récit de Collins, opiomane en proie à la paranoïa et aux hallucinations ? Inspiré par Le Mystère d’Edwin Drood, œuvre mythique que Dickens laissa inachevée à sa mort — cinq ans jour pour jour après son accident de chemin de fer — , Drood nous entraîne, de cryptes en catacombes, dans le Londres interlope de Jack l’Éventreur et des sciences occultes.

    Note 4.5

    En cet instant je sus que jamais – au grand jamais, dussé-je vivre cent ans et conserver mes facultés jusqu’à l’instant ultime de cette vie et de cette carrière – je ne serais capable de penser et d’écrire ainsi. Le livre était le style, et le style était l’homme. Et l’homme était Charles Dickens.

  • Collines noires

    Collines noires

    Titre : Collines noires (Black Hills)
    Auteur : Dan Simmons
    Éditeur : Robert Laffont / Pocket
    Date de publication : 2013 / 2014

    Synopsis : Indien lakota, Paha Sapa alias « Collines noires » possède un don remarquable : il lui suffit de toucher un être humain pour pénétrer sa conscience et lire dans son passé comme dans son avenir. C’est en 1876, lors de la bataille de Little Big Horn, qui oppose une coalition de tribus indiennes aux tuniques bleues du général Custer, que le jeune Indien alors âgé de onze ans découvre ses pouvoirs visionnaires et divinatoires. Entré fugitivement en contact avec Custer, Collines noires est aussitôt envahi par les pensées du chef de guerre américain, tombé au champ d’honneur. Il va devoir désormais cohabiter avec cet esprit étranger qui loge en lui. Les Collines noires, c’est également le nom que les Blancs ont donné au territoire sacré des Indiens, dans le Dakota du Sud. Un lieu ou, dans les années 1930, ils ont décidé d’édifier une oeuvre monumentale à la gloire des Pères fondateurs de la nation américaine : les quatre célèbres statues sculptées sur le mont Rushmore, au coeur même de ce sanctuaire. C’est là que, devenu vieux, Collines noires travaille en tant que dynamiteur – caressant le rêve fou de réduire un jour en poussière ces symboles infamants de la suprématie autoproclamée de l’Homme blanc.

    Note 4.5
     
    Coup de coeur

    Les quelques paroles qu’il murmure alors ne s’adressent pas aux ossements ni aux souvenirs enterrés sur ce champ de bataille, sur cette colline du Montana, mais aux êtres qu’il a aimés, qu’il a combattus, avec lesquels il a vécu et travaillé, à ceux qui ont été proches de lui et qu’il a vus partir, à ceux qu’il a perdus à jamais et retrouvés ailleurs, dans des lieux sacrés, qui ne sont pas proches d’ici et qui, en même temps, n’en sont pas très éloignés. Toksha ake čante ista wacinyanktin ktelo. Mitakuye oyasin ! Je vous reverrai avec l’œil de mon cœur. Qu’il en soit ainsi. Tous les miens – chacun d’entre nous !

  • Dawa

    9782221140727

    Titre : Dawa
    Auteur : Julien Suaudeau
    Éditeur : Robert Laffont
    Date de publication : 13 Mars 2014

    Synopsis : Dans une France post-républicaine, en proie au vertige identitaire et aux marchandages politiques, deux hommes sombres poursuivent une vengeance au long cours, l’un derrière l’illusion du djihad, l’autre sous le masque de la loi. Autour d’eux, au coeur de l’Etat ou sur les dalles de la banlieue parisienne, la violence de leur idée fixe va renverser le destin d’inconnus, sans épargner ceux qu’ils aiment.
    De l’agrégé d’arabe au superflic corse, du maître des trafics franciliens à la politicienne piégée entre morale et ambition, de la jeunesse dorée de Sciences Po aux lascars d’Aulnay-sous-bois, rarement la société française a été scrutée avec autant d’acuité, d’ampleur et d’humanisme. Pur polar, mais aussi roman politique et chronique sociale, Dawa donne à voir le chaos de notre monde contemporain et fait entendre les voix de ceux qui luttent, à l’aveugle, pour s’y faire leur place.
    Note 4.0

    Ou avez-vous l’intention de faire sauter vos bombes ?
    Je vous demande pardon ?
    Les cinq bombes. Paris piégé. Dawa al-Islamiya, ajoute l’homme en arabe, avec un parfait accent constantinois qui lui glace le sang.
    Qui êtes-vous ?
    Quelqu’un qui a vécu en Algérie, il y a très longtemps, à l’époque ou ton père sévissait dans les Aurès. Quelqu’un qui te protège depuis une semaine, et qui va vous tuer, toi et lui, comme j’ai tué ton chien de frère il y a dix-sept ans.

    Voilà un premier roman et un auteur, Julien Suaudeau, qui devrait faire parler de lui, car c’est pour moi, une vraie et belle surprise !

  • Un monde sans fin

    Un monde sans fin

    Titre : Un monde sans fin (A World without End)
    Auteur : Ken Follett
    Éditeur : Robert Laffont (Best-sellers)
    Date de publication : 2 octobre 2008 (2007 en VO)

    Synopsis : 1327. Quatre enfants sont les témoins d’une poursuite meurtrière dans les bois : un chevalier tue deux soldats au service de la reine, avant d’enfouir dans le sol une lettre mystérieuse, dont le secret pourrait bien mettre en danger la couronne d’Angleterre. Ce jour scellera à jamais leurs destinées…
    Gwenda, voleuse espiègle, poursuivra un amour impossible ; Caris, libre et passionnée, qui rêve d être médecin, devra défier l autorité de l Église, et renoncer à celui qu elle aime ; Merthin deviendra un constructeur de génie mais, ne pouvant épouser celle qu il a toujours désirée, rejoindra l’Italie pour accomplir son destin d’architecte ; Ralph son jeune frère dévoré par l’ambition deviendra un noble corrompu, prêt à tout pour satisfaire sa soif de pouvoir et de vengeance.
    Prospérités éphémères, famines, guerres cruelles, ravages féroces de la peste noire… Appuyée sur une documentation historique remarquable, cette fresque épique dépeint avec virtuosité toutes les émotions humaines, à travers un demi-siècle d’histoire mouvementée…

    Note 3.0

    L’homme qui prépare les onguents et les médecines a pour nom apothicaire. Lorsque c’est une femme qui exerce cette activité, on l’appelle sorcière. […] Les hommes aiment bien tuer une femme de temps en temps.

    Avec Un monde sans fin, Ken Follett commet l’erreur de donner une suite à l’immense succès éditorial et littéraire que furent Les Piliers de la Terre. Ce roman historique, plus que volumineux, peut toutefois être analysé de deux manières différentes.