• Blacksad, tome 4 : L’Enfer, le silence

    Blacksad tome 4

    Titre : L’Enfer, le silence
    Série : Blacksad, tome 4
    Scénariste : Juan Diaz Canales
    Dessinateur : Juanjo Guarnido
    Éditeur : Dargaud
    Date de publication : 2010

    Synopsis : Années 1950, La Nouvelle-Orléans, où la fête de Mardi gras bat son plein. Grâce à Weekly, un producteur de jazz dénommé Faust fait la connaissance de Blacksad. Faust demande à ce dernier de s occuper d une affaire : un de ses musiciens, le pianiste Sebastian, a disparu. Il n a pas donné signe de vie depuis des mois, mettant en péril le label musical privé d une star. Faust craint que Sebastian ait, une fois de trop, sombré dans la drogue. Sa requête est d autant plus pressante que Faust se sait atteint d un cancer. John accepte la mission et découvre peu à peu que Faust ne lui a pas tout dit. Il s aperçoit qu il est lui-même manipulé, mais décide tout de même de retrouver Sebastian pour comprendre les raisons de sa disparition. Il ne sait pas encore qu il va connaître son enquête la plus éprouvante, à plus d un égard.

    Note 5.0

    -Est-ce qu’il existe un seul félin qui aime l’eau?…
    -En tout cas, on dirait que tu as une étrange tendance à t’y laisser tomber…
    -Nous nous connaissons?…
    -Peut-être bien. Après tout, nous sommes des chats tous les deux…nous avons dû nous croiser dans une de nos neuf vies…

  • Maintenant ou jamais

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    Titre : Maintenant ou jamais
    Scénario: Serge Frydman
    Réalisateur : Serge Frydman
    Acteurs principaux : Leila Bekhti, Nicolas Duvauchelle, Arthur Dupont
    Date de sortie française : 3 Septembre 2014

    Synopsis : Quand on est une mère de famille, en principe, on ne braque pas les banques. Mais par les temps qui courent, ça peut être une solution pour assurer l’avenir de son foyer, et ne pas renoncer à ses rêves. Même si jouer les voleuses peut vite devenir dangereux, et les mauvaises rencontres se transformer en histoire d’amour…

    Note 2.0

    Quand la maison de votre rêve vous passe sous le nez, qu’est-ce vous faites, vous ? L’héroïne de Serge Frydman mariée, maman de deux enfants, s’accoquine avec un petit malfrat pour braquer la banque où son mari vient d’être licencié. Dans l’urgence, entre les courses, les sorties d’écoles, les cours de piano, la belle et le voleur se retrouvent , peaufinent le plan et… Bon, côté crédibilité on a fait mieux, je vous l’accorde. Un petit polar shooté à l’adréaline ? Non , Frydman privilégie l’aspect psychologique au profit de l’action. Louable intention, mais malheureusement son récit souffre de trop d’invraisemblances, d’approximations. On ne tremble pas une seule seconde pour notre apprentie voleuse. Avouez que c’est rageant. D’autant plus rageant qu’avec les excellents Leila Bekhti (d’ailleurs son personnage fait penser au film de Cédric Khan « Une vie meilleure » qu’elle jouait avec Guillaume Canet) et Nicolas Duvauchelle, il y avait de quoi nous donner des sueurs froides.

    « Maintenant ou jamais » ne s’impose jamais comme le polar qu’il aurait pu être. Tout juste sympathique.

     

  • En-finir-avec-Eddy-Bellegueule_4405

    En finir avec Eddy Bellegueule

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    Titre : En finir avec Eddy Bellegueule
    Auteur : Édouard Louis
    Éditeur : Le Seuil
    Date de publication : 2 janvier 2014

    Synopsis : « Je suis parti en courant, tout à coup. Juste le temps d’entendre ma mère dire Qu’est-ce qui fait le débile là ? Je ne voulais pas rester à leur côté, je refusais de partager ce moment avec eux. J’étais déjà loin, je n’appartenais plus à leur monde désormais, la lettre le disait. Je suis allé dans les champs et j’ai marché une bonne partie de la nuit, la fraîcheur du Nord, les chemins de terre, l’odeur de colza, très forte à ce moment de l’année. Toute la nuit fut consacrée à l’élaboration de ma nouvelle vie loin d’ici. »
    En vérité, l’insurrection contre mes parents, contre la pauvreté, contre ma classe sociale, son racisme, sa violence, ses habitudes, n’a été que seconde. Car avant de m’insurger contre le monde de mon enfance, c’est le monde de mon enfance qui s’est insurgé contre moi. Très vite j’ai été pour ma famille et les autres une source de honte, et même de dégoût. Je n’ai pas eu d’autre choix que de prendre la fuite. Ce livre est une tentative pour comprendre.

    Bibliocosme Note 4.0

    Comme tous les hommes du village, mon père était violent. Commet toutes les femmes, ma mère se plaignait de la violence de son mari.

  • Le géant égoïste

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    Titre : Le géant égoïste
    Réalisateur : Clio Barnard
    Acteurs : Conner Chapman, Shaun Thomas, Sean Gilder, Siobhan Finneran, Steve Evets
    Date de sortie française : 18 décembre 2013
    Livre original : Conte d’Oscar Wilde publié dans « Le Fantôme de Canterville et autres nouvelles » (1887)
    Récompenses : Prix Coup de cœur, Hitchcock d’Or et Prix de l’image au festival du film britannique de Dinard 2013

    Note 4.0
     

    Synopsis : Arbor, 13 ans, et son meilleur ami Swifty habitent un quartier populaire de Bradford, au Nord de l’Angleterre. Renvoyés de l’école, les deux adolescents rencontrent Kitten, un ferrailleur du coin. Ils commencent à travailler pour lui, collectant toutes sortes de métaux usagés. Kitten organise de temps à autre des courses de chevaux clandestines. Swifty éprouve une grande tendresse pour les chevaux et a un véritable don pour les diriger, ce qui n’échappe pas au ferrailleur. Arbor, en guerre contre la terre entière, se dispute les faveurs de Kitten, en lui rapportant toujours plus de métaux, au risque de se mettre en danger. L’amitié des deux garçons saura-t-elle résister au Géant Egoïste ?

    Encore une belle découverte du cinéma britannique.

  • Le Bleu des abeilles

    Le bleu des abeilles

    Titre : Le Bleu des abeilles
    Auteur : Laura Alcoba
    Éditeur : Gallimard (Série blanche)
    Date de publication : 29 août 2013

    Synopsis : La narratrice a une dizaine d’années lorsqu’elle parvient à quitter l’Argentine pour rejoindre sa mère, opposante à la dictature réfugiée en France. Son père est en prison à La Plata. Elle s’attend à découvrir Paris, la tour Eiffel et les quais de Seine qui égayaient ses cours de français. Mais Le Blanc-Mesnil, où elle atterrit, ressemble assez peu à l’image qu’elle s’était faite de son pays d’accueil.
    Comme dans son premier livre, Manèges, Laura Alcoba décrit une réalité très dure avec le regard et la voix d’une enfant éblouie. La vie d’écolière, la découverte de la neige, la correspondance avec le père emprisonné, l’existence quotidienne dans la banlieue, l’apprentissage émerveillé de la langue française forment une chronique acidulée, joyeuse, profondément touchante.

    Note 3.5

    L’essentiel, avec le reblochon, c’est de ne pas se laisser impressionner. Il y a clairement une difficulté de départ, cette barrière que l’odeur du fromage dresse contre le monde extérieur. Mais il ne faut surtout pas se méprendre à son sujet. Ce n’est pas de l’agressivité de sa part, c’est juste la manière qu’a le fromage de dire : as-tu vraiment envie ? es-tu prêt ? Cette senteur, c’est qu’il a trouvé pour être là, pleinement – c’est qu’il ne veut pas être avalé sans qu’on s’en rende compte, être gobé comme si de rien n’était.

    Avec Le Bleu des abeilles, je renoue avec la littérature contemporaine, celle honnête et légère de Laure Alcoba.

  • Le Soleil des Scorta

    Soleil des Scorta

    Titre : Le Soleil des Scorta
    Auteur : Laurent Gaudé
    Éditeur : Actes Sud (Babel)
    Date de publication : 2004, puis 2006 en poche
    Récompenses : Prix Goncourt 2004, Prix Jean-Giono 2004, Prix Eugène-Dabit du roman populiste 2004, Prix du meilleur roman adaptable du Forum international Cinéma & Littérature de Monaco 2005

    Synopsis : L’origine de leur lignée condamne les Scorta à l’opprobre. À Montepuccio, leur village d’Italie du Sud, ils vivent pauvrement, et ne mourront pas riche. Mais ils ont fait vœu de se transmettre de génération en génération, le peu que la vie leur laisserait en héritage. Et en dehors du modeste bureau de tabac familial, créé avec ce qu’ils appellent « l’argent de New York », leur richesse est aussi immatérielle qu’une expérience, un souvenir, une parcelle de sagesse, une étincelle de joie. Ou encore un secret. Comme celui que la vieille Carmela confit au curé de Montepuccio, par crainte que les mots ne viennent très vite à lui manquer.
    Roman solaire, profondément humaniste, le livre de Laurent Gaudé met en scène, de 1870 à nos jours, l’existence de cette famille des Pouilles à laquelle chaque génération, chaque individualité, tente d’apporter, au gré de son propre destin, la fierté d’être un Scorta, et la révélation d’un bonheur.

    Note 4.0

    Les olives sont éternelles. Une olive ne dure pas. Elle mûrit et se gâte. Mais les olives se succèdent les unes aux autres, de façon infinie et répétitive. Elles sont toutes différentes, mais leur longue chaîne n’a pas de fin. Elles ont la même forme, la même couleur, elles ont été mûries par le même soleil et on le même goût. Alors oui, les olives sont éternelles. Comme les hommes. Même succession infinie de vie et de mort. La longue chaîne des hommes ne se brise pas. Ce sera bientôt mon tour de disparaître. La vie s’achève. Mais tout continue pour d’autres que nous.

    Nous voici dans les pas de Laurent Gaudé, sur la piste pesante du Soleil des Scorta.