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La chanson d’Arbonne
Titre : La chanson d’Arbonne
Auteur : Guy Gavriel Kay
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 1993Synopsis : « Jusqu’à ce que meure le soleil et que tombent les lunes, l’Arbonne et le Gorhaut ne vivront pas en harmonie côte à côte. » Gouvernée par une femme, minée par la rivalité sanglante de ses deux seigneurs les plus puissants, l’Arbonne n’est-elle pas une proie tentante pour une guerre de conquête et de croisade du Gorhaut, d’autant – ignominie ! – qu’on y vénère une déesse ? Mais c’est en Arbonne que Blaise du Gorhaut s’est engagé comme mercenaire au service d’un baronnet, après avoir fui son pays et son père.Qui est-il, ce Blaise du Nord, et quel destin l’attend qu’il ignore lui-même ? Seule le sait peut-être Béatrice, la grande prêtresse aveugle de Rian au hibou sur l’épaule. La Chanson d’Arbone est une fantasy magistrale et envoûtante dans un monde parallèle à la Provence médiévale.
Le temps des homme était venu, se dit-elle avec amertume. L’ironie éclatait. L’Arbonne allait être détruite à cause de ses femmes, à cause des symboles et de la musique de la Cour d’amour et des modèles de grâce établis par des femmes comme Cygne et Ariane, parce qu’elle était présentement gouvernée par une femme. Et maintenant que la ruine fondait sur le pays sous la forme d’une armée et d’épées, de haches et de brandons, maintenant que les images de viols et de brasiers allaient danser derrière les paupières closes de toutes les femmes arabonnaises, c’était en fin de compte par les hommes qu’il fallait qu’il fût sauvé.