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La Vie
Titre : La Vie
Auteur : Régis de Sá Moreira
Éditeur : Au Diable Vauvert
Date de publication : 22 août 2012Synopsis : Des personnages se succèdent et se croisent, auxquels on s’attache le temps de quelques lignes, d’une pensée, d’un fragment d’histoire, par une fenêtre ou un rideau, un souvenir, un quai de métro, un souffle, tout ce qui tisse le fil du hasard. L’étudiante, le jardinier, la star, l’astronaute, l’enfant, le boulanger, le prof d’histoire, et même des morts ou le Pape… ont pourtant un point commun : cette vie continue, qui coule, circule d’âme en âme, et nous relie.
Je ne dis pas que c’était mieux avant, je dis que c’est pire maintenant.
Moi qui suis plus habitué aux comics et à la fantasy, même si je ne refuse aucun genre, je cherchais un roman contemporain simple et rapide ; un spécialiste m’a conseillé (et prêté, merci !) cette Vie de Régis de Sá Moreira (qui semblait au demeurant charmant quand je l’ai croisé au Salon de la 25e Heure du Livre du Mans 2012) et c’est une lecture que j’ai franchement appréciée !
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Le Bleu des abeilles
Titre : Le Bleu des abeilles
Auteur : Laura Alcoba
Éditeur : Gallimard (Série blanche)
Date de publication : 29 août 2013Synopsis : La narratrice a une dizaine d’années lorsqu’elle parvient à quitter l’Argentine pour rejoindre sa mère, opposante à la dictature réfugiée en France. Son père est en prison à La Plata. Elle s’attend à découvrir Paris, la tour Eiffel et les quais de Seine qui égayaient ses cours de français. Mais Le Blanc-Mesnil, où elle atterrit, ressemble assez peu à l’image qu’elle s’était faite de son pays d’accueil.
Comme dans son premier livre, Manèges, Laura Alcoba décrit une réalité très dure avec le regard et la voix d’une enfant éblouie. La vie d’écolière, la découverte de la neige, la correspondance avec le père emprisonné, l’existence quotidienne dans la banlieue, l’apprentissage émerveillé de la langue française forment une chronique acidulée, joyeuse, profondément touchante.L’essentiel, avec le reblochon, c’est de ne pas se laisser impressionner. Il y a clairement une difficulté de départ, cette barrière que l’odeur du fromage dresse contre le monde extérieur. Mais il ne faut surtout pas se méprendre à son sujet. Ce n’est pas de l’agressivité de sa part, c’est juste la manière qu’a le fromage de dire : as-tu vraiment envie ? es-tu prêt ? Cette senteur, c’est qu’il a trouvé pour être là, pleinement – c’est qu’il ne veut pas être avalé sans qu’on s’en rende compte, être gobé comme si de rien n’était.
Avec Le Bleu des abeilles, je renoue avec la littérature contemporaine, celle honnête et légère de Laure Alcoba.