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Paroles d’honneur
Titre : Paroles d’honneur
Scénaristes: Leïla Slimani et Laetitia Coryn
Dessinateur : Laetitia Coryn
Éditeur : Les Arènes BD
Date de publication : 2017 (septembre)Synopsis : Rabat, été 2015. Suite à la parution de son livre « Dans le jardin de l’ogre », un roman cru et audacieux qui aborde la thématique de l’addiction sexuelle, Leila Slimani part à la rencontre de ses lectrices marocaines. Face à cette écrivaine franco-maghrébine décomplexée qui aborde la sexualité sans tabou, la parole se libère. Au fil des pages, l’auteur recueille des témoignages intimes déchirants qui révèlent le malaise d’une société hypocrite dans laquelle la femme ne peut être que vierge ou épouse, et où tout ce qui est hors mariage est nié : prostitution, concubinage, homosexualité.
La société marocaine est bipolaire : on dit que l’on veut se moderniser et protéger nos habitants, mais la question de la sexualité reste taboue. Il faut en parler, ce n’est pas un problème strictement médical. Les avortements mal faits, les septicémies, les infections, les suicides, les crimes d’honneur, les abandons et les infanticides sont un vrai problème au sein de la société marocaine, que l’on doit résoudre une bonne fois pour toute.
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Confidences à Allah [BD]
Titre : Confidences à Allah
Scénariste : Eddy Simon
Dessinateur : Marie Avril
Éditeur : Futuropolis
Date de publication : 2015 (juin)Synopsis : Jbara vit les montagnes du Maghreb, entre ses parents, ses cinq frères et soeurs, et ses brebis. Elle rêve d’ailleurs, d’une modernité qui lui paraît inaccessible. Ignorant et violent, son père la ramène constamment à sa condition de femme, et donc de soumission. Pour tromper son ennui, Jbara couche avec les bergers de passage en échange de quelques friandises. Mais un jour, elle se retrouve enceinte. Elle est alors bannie du village et contrainte d’aller s’installer en ville. Pragmatique et désabusée, elle tente de s’en sortir et raconte sa vie : la misère, la prostitution, la prison, le mépris dans le regard des autres, ces hommes qui ne voient en elle qu’un objet sexuel… Dans ce monde qui ne veut pas d’elle, elle parle à Allah, son seul confident.
Je me doute que tu n’aimes pas tout ce que je fais, que tu ne cautionnes pas et c’est normal ! Mais quand même, j’ai une question. Si j’étais née dans une famille bien, dans une ville bien, avec une éducation bien, j’aurais forcément été une fille bien, Allah. Je me serais mariée avec un homme bien et j’aurais fait des enfants bien. Mais c’est pas comme ça que ça s’est passé au départ. Tu avoueras que je suis parties avec vachement plus d’emmerdes ! Comment tu vas faire pour me juger ?